@Soucougnan
Faire
encore mieux en humour, pourquoi pas, mais faire mieux en termes de réflexion,
ça semble donc plus difficile pour vous…
L’effondrement
du régime Bachar vient pour l’essentiel de lui-même, incapable de relativiser
sa « victoire » précédente, qui était loin d’être totale, et donc
précisément, relative.
Ce dont ses
ennemis, eux, ont donc été capable de profiter.
Une
victoire relative nécessite de préparer la phase suivante de la guerre,
inachevée, et non pas de se reposer sur des lauriers illusoires.
En Ukraine,
la lutte, mal engagée sur les bases erronées définies par l’ex-ministre de la
Défense Choïgou, aurait pu tourner aussi mal, à l’automne 2022, avec l’effondrement
du front de Kharkov, mais ça n’a pas été le cas, grace à quelques initiatives « subalternes »
mal comprises au départ, mais qui ont sauvé la situation et arrêté le recul du
front.
La poche de
« Koursk », qui n’a donc jamais atteint cette ville, est une autre
défaite relative, mais pour l’instant, au-delà du fait d’avoir déjà été réduite
de moitié, elle « mobilise », pour des raisons politiques évidentes,
le « meilleur » des troupes ukrainiennes restantes, et donc incapable
de freiner l’avance russe ailleurs, lente mais régulière, et qui a su tirer les
leçons de ses échecs précédents.
Le mieux
serait évidemment que cette guerre se termine, mais si c’est sur un « Minsk
3 » qui ne fait que préluder à une nouvelle guerre dans quelques années,
il vaut mieux aboutir à une solution radicale, dans un sens ou dans l’autre. C’est
la question en débat en Russie, semble-t-il. Il n’est donc pas du tout certain
que le « gel » du front sur une base plus ou moins « 80%/20% »
soit finalement la solution prochainement négociée par la Russie.
Contrairement
à vos assertions concernant l’OTAN et l’UE, la guerre actuelle vient du refus
de négociation sérieuse exprimé par Biden en 2021 lors de sa rencontre avec Poutine
à Genève, que vous avez sans doute oubliée.
C’est à
partir de là que les « accords de Minsk 2 » ont cessé de faire
illusion et que la guerre, sauf revirement diplomatique US, devenait
inévitable.
Luniterre