Ce genre de commentaires répétitifs tout en affirmations et répétitions sur fond
d’injonctions morales ce qui est quand même
un comble me pousse à une réflexion sur le blues du propagandiste de
l’extrême-droite et ceux qui s’y laissent prendre ou aussi qui en jouent en
pensant en retirer un avantage.
Il est difficile de devoir inlassablement s’accrocher à
d’improbables arguments mis en circulation régulièrement par les centrales
idéologiques des partis et groupuscules de cette galaxie. Qui bénéficient
pourtant dans les médias pour les
arguments les plus acrobatiques d’une
répétition sans recul critique le plus souvent mais aussi de leur mise en valeur et d’échos pour bien d’autres
tout aussi discutables jugés apparemment plus plausibles mais qui sont avant
tout nécessaires à la crédibilité de la maison dans sa fuite en avant
perpétuelle. Tentant de gagner d’un côté ce qu’elle perd de l’autre en laissant
de plus en plus apparaître les collusions avec les droites et donc les mêmes intérêts défendus. Tout cela sous l’égide
quand même de milliardaires de la mondialisation qui contrôlent l’essentiel des
médias et instituts d’opinion. Qui n’a pas eu un jour un sentiment d’imposture
en redoutant la colère ou pire les
éclats de rire de nos concitoyens les plus modestes en écoutant les élus de la
famille et ceux qui les singent. Il devient alors au bout d’un moment difficile, à devoir
tromper ainsi régulièrement ses concitoyens vis-à-vis des faits et des
arguments avancés dans une forme de surenchère et insistance continue, de ne
pas se demander à quel moment on se retrouve soi-même trompé par ceux que l’on soutient ainsi. À devoir se
demander alors quels intérêts l’on sert réellement en fait. On finit par se
dire que plus on a arrangé les faits et les explications en se sentant obligé
de défendre ces montages, plus on s’est soi-même trompé et abusé. Cela peut
devenir vertigineux et très pénible. Pris dans un jeu malsain de loyauté mal placée
et de difficulté à s’avouer ses erreurs
et d’autant plus devant autrui. Un malaise pénible s’installe qui va en progressant tant que l’on ne prend pas conscience que l’on a été soi-même abusé en abusant les autres pour de mauvaises
raisons. Ce qui nous ouvre comme une récompense inattendue, un champ d’efforts pour chercher des informations variées, condition de toute réflexion en toute autonomie et capacité
d’utiliser pleinement notre esprit
critique retrouvé.