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Commentaire de SilentArrow

sur Pour le législateur et les autres c'est quoi l'antisémitisme ?


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SilentArrow 20 décembre 04:31

@Juancarlos

L’adjectif sémitique, c’est comme l’adjectif indo-européen : il désigne un groupe linguistique et par extension les peuples qui parlent ces langues pas des caractéristiques génétiques. Sont sémites tous les peuples qui parlent une langue sémitique, comme l’arabe ou l’hébreu.

Étymologiquement, antisémitisme signifie une aversion envers tous les sémites, donc aussi les Arabes. Mais un mot est défini par l’usage qui en est fait et pas par son étymologie. Et par son usage, le mot antisémite désigne l’aversion envers les juifs et non pas envers tous les sémites.

Lorsqu’un néologisme apparaît en français, c’est le rôle de l’Académie française de l’accepter ou pas. Je ne connais pas leurs critères, mais l’un d’eux devrait être une adéquation entre l’étymologie du mot et l’usage qui en est fait.

Tout cela pour dire qu’en acceptant le mot antisémitisme avec le sens qu’on lui connaît, l’Académie n’a pas fait son boulot.

On utilise parfois le mot sémite pour suggérer que ceux qui ne le sont pas, sous-entendu les ashkénazes descendants de Khazars, n’ont pas le droit de se trouver en Palestine.

Le droit d’occuper la Palestine ne repose solidement sur aucun critère ethnique ni aucune promesses prétendument divines, qu’elles soient bibliques ou coraniques. En fait, le droit d’un peuple à occuper un territoire ne repose que sur sa capacité à le défendre. C’est comme ça depuis que le monde existe. C’est ainsi que la Palestine a été occupée par les Cananéens, les Hittites, les Égyptiens, les Hébreux, les Philistins (une espèce de Vikings de la méditerranée), les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Arabes, les Croisés, les Turcs Seldjoukides puis Ottomans (cousins des Khazars), avant le mandat britannique et la création d’Israël, donc des peuples sémites, indo-européens, et même turco-mongols.

Ce serait mieux s’il y avait des lois internationales respectées par tous les peuples, et l’ONU est un modeste pas dans cette direction, mais c’est loin d’être le cas. En attendant, c’est la loi du plus fort et du fait accompli.


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