@SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
La scène est terrible. Dans la nuit de Mayotte, le président de la République en bras de chemise fait face à une foule en colère qui réclame sa démission
et menace de renverser les barrières métalliques qui la contiennent. Le
président crie dans un micro : « Eh, vous m’écoutez ! » Huées
générales. « Je n’y suis pour rien, pour le cyclone, vous pouvez le
reprocher, c’est pas moi ! » En quelques secondes d’images s’affirment
le réel courage d’Emmanuel Macron, mais aussi l’inanité de sa présence à Mayotte en président impopulaire et impuissant.
On nous l’a déjà fait
Trop intelligent ?
L’Assemblée éparpillée en 11 groupes
politiques se perd dans de bruyantes diatribes et se déchire sur un
projet de budget dont plus personne ne sait ce qu’il contient. Les
agences de notation financière dégradent une France dont la dette s’envole (3 300 milliards fin septembre),
rayant l’image de compétence que conservait le président. Un président
qui temporise, des Jeux olympiques à la réouverture de Notre-Dame,
affectant d’ignorer l’inquiétude qui monte, se trouvant pour seule
excuse de n’avoir pas été compris – sans doute « trop intelligent, trop
subtil » pour les Français, comme l’avait un jour prétendu un député
macronien. Et maintenant, après Édouard Philippe et Gabriel Attal,
François Bayrou finit de mettre par terre le piédestal présidentiel.
Le
résultat, à cette heure ? Une Assemblée incapable de légiférer, un
Premier ministre sans gouvernement, un président de la République sans
pouvoir. Et malgré tout, le 5 décembre au soir, 17,5 millions de
Français devant leur télévision pour écouter ce président. Il faudra
bien combler cette attente, par le meilleur ou par le pire.