@chapoutier
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Cet
« état
d’esprit de guerre »
exigé
par les responsables occidentaux ne s’attaque pas uniquement aux
droits sociaux, il s’attaque également aux fondements démocratiques
et aux constitutions des États : Mark Rutte a la prétention de
s’adresser directement aux citoyens européens par-dessus les
gouvernements et les représentations « démocratiques » des
différents États européens pour que les « citoyens » fassent
pression sur leurs gouvernements et institutions : « Et
enfin, aux citoyens des pays de l’OTAN, en particulier en Europe,
je dis :
Dites
à vos banques et à vos fonds de pension qu’il est tout simplement
inacceptable qu’ils refusent d’investir dans l’industrie de la
défense.
La
défense n’est pas dans la même catégorie que les drogues
illicites ! Et la pornographie !
Investir
dans la défense, c’est investir dans notre sécurité.
C’est
une nécessité
!
Tout
cela me fait penser à l’Euromaïdan
ou aux manifestations « spontanées »
de Géorgie.
Mark
Rutte exige purement et simplement de balayer d’un revers de mains
les règles régissant la passation des marchés publics, qui ne sont
pourtant pas très contraignantes envers les entreprises :
« L’adoption
des risques exige, vous, les gouvernements, de modifier des règles
de passation de marchés obsolètes.
Et de reconsidérer vos
exigences nationales détaillées.
»
C’est
open-bar pour le complexe militaro-industriel. Mais c’est pour la
bonne cause : « Avec
un million de victimes à notre porte, vous n’avez pas de temps à
perdre.
»
J’avoue
que je ne sais pas comment interpréter cette dernière phrase
destinée à faire pression sur des gouvernements qui traîneraient
les pieds : s’agit-il de dire que les gouvernements rétifs seront
responsables du million de morts à venir ou que l’exemple de
l’Ukraine avec un million de morts à nos portes ne laisse pas
d’alternative ?
Mark
Rutte n’exige rien de moins que de bouleverser de fond en comble
toutes les règles et lois des États pour permettre au complexe
militaro-industriel de faire main basse sur les fonds publics et les
fonds privés : « Je
dis également aux gouvernements : cessez de créer des barrières
entre eux et entre les industries, les banques et les fonds de
pension. Au contraire, faites tomber ces barrières. Elles ne font
qu’augmenter les coûts de production, étouffer l’innovation et,
en fin de compte, entraver notre sécurité.
»