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Commentaire de SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

sur L'ingérence russe a bon dos


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La Géorgie en passe de réaliser son rêve de libération

17 déc. 2024

Malgré les manifestations et les ingérences atlantistes, la Géorgie se dote d’un président souverainiste, ce qui conduit Zourabichvili à vouloir usurper le pouvoir pour protéger les intérêts atlantistes. Karine Bechet-Golovko revient sur ce cas, inédit dans l’espace post-soviétique depuis le début de l’occupation atlantiste du territoire en 1991.
Le 14 décembre 2024, la Géorgie s’est dotée d’un nouveau président, cette fois-ci selon le système d’élection indirecte préconisé par les structures internationales dans l’espace post-soviétique, afin de réduire le rôle et la légitimité des leaders nationaux et de rendre ces espaces mieux contrôlables. Ils n’avaient pas pu prévoir une situation aussi cocasse, quand la présidente sortante et dotée de pouvoirs réels est pro-atlantiste, alors qu’elle doit laisser la place à des organes représentatifs souverainistes.
Mikhaïl Kavelachvili, président élu de la Géorgie, ce 14 décembre.

Géorgie : un nouveau président élu, Salomé Zourabichvili refuse de partir

En effet, après la chute de l’URSS, l’Occident avait peur de voir revenir à terme sur le devant de la scène politique des décideurs plus orientés vers la Russie, l’histoire ne s’effaçant pas aussi facilement.

Ce réalisme politique a conduit à encadrer des réformes institutionnelles, sous couvert de développement du pluralisme politique, allant dans le sens d’un système parlementaire, où les chefs d’État n’exercent en général que des fonctions représentatives et les députés sont issus des nouveaux partis « démocratiques ».
La Géorgie n’a pas fait exception à la règle et Salomé Zourabichvili, née en France et diplomate française, devient la dernière présidente géorgienne élue au suffrage universel direct.
Son successeur devait être élu par un collège électoral de 300 grands électeurs à la majorité des deux tiers des voix.

Autrement dit, il devait obtenir au moins 200 voix, avec la participation d’au moins la moitié des grands électeurs. Ces grands électeurs étant issus de la députation.

Le processus électoral a commencé ce 14 décembre à 9h du matin et devait durer jusqu’à 14h. Or, à 11h, la Commission électorale a déjà pu déclarer la validité des élections, puisque 170 grands électeurs s’étaient prononcés.


L’opposition a tenté une dernière provocation, l’enchaînement des manifestations n’ayant pas permis de provoquer une révolution.

Le peuple n’a pas suivi, il faut dire que le peuple avait justement donné le pouvoir au parti Rêve géorgien, qui défend une politique affirmant la priorité de l’intérêt national sur l’intérêt atlantiste.


Les élus des quatre partis d’opposition ont donc boycotté le vote et ont refusé de présenter un candidat. Ils savaient que de toute manière ils allaient perdre, leur seule chance était de tenter de délégitimer les élections.

L’idée était simple : obliger la tenue d’une élection présidentielle sans alternative, pour ensuite pouvoir la déclarer illégitime et anti-démocratique.

Le problème est que l’élection présidentielle, qui s’est tenue effectivement sans alternative, ne l’a pas été par refus d’enregistrer un candidat de l’opposition, mais du fait même de cette opposition de ne vouloir présenter son candidat.

Si la Commission électorale avait accepté de reporter les élections en attendant que l’opposition veuille avoir l’amabilité de présenter un candidat, elle aurait par la même permis à cette opposition, perdante et sortante, d’usurper le pouvoir. Ce qui est justement anti-démocratique.

Par Karine Bechet-Golovko
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