@Fergus
Ce qui m’amuse d’ailleurs car il y a quelques jours, lorsque j’écrivais dans les commentaires d’un autre article « Hélas ! tout le monde sait que les Français votent principalement sur l’image des candidats et les formules qu’ils assènent, le contenu des projets étant relégué au second plan », vous m’étiez tombé dessus en m’accusant de mettre en doute « la capacité de (nos) concitoyens à raisonner sur les vrais sujets », à quoi j’avais répondu que ce n’est « pas moi qui ai théorisé ce phénomène, mais les instituts spécialisés (Cevipof, Jean-Jaurès, Montaigne, etc.) »
Il me semble que le « Hélas » qui précède votre assertion, démontre votre position consistant à juger le contenu, le programme, plus important que le candidat, son image, ses formules. C’est à cela que je répondais, la majorité des Français, dont je suis, choisissent heureusement un candidat et relativise son programme.
Bref, polémique inutile car il est évident que nous sommes grosso modo d’accord sur le rapport des Français aux candidats et à leur programme électoral.
Vous regrettez cet état de fait, priorité du programme sur le candidat qui le porte, alors que je m’en félicite. Un état de fait que je ne contestais pas. Au contraire, c’est pour moi un signe de maturité et de sagesse de ne pas tomber dans les travers de la croyance à des programmes souvent aussi illusoires qu’irréalisables.
J’avais d’ailleurs fait une réponse en ce sens :
Vous avez peut-être compris que la plupart des électeurs savent que les programmes électoraux sont toujours des promesses qui ne seront pas tenues et n’engagent que ceux qui les croient.
A juste titre, ces mêmes électeurs se déterminent en jugeant de la « confiance » dans le candidat, confiance établie à travers son image et ses discours.
Il me semble assez rationnel de se déterminer sur ce dernier critère plutôt que sur la base de programme miroir aux alouettes.
PS : Vous-même d’ailleurs, vous indiquez que votre engagement LFI électoral prendra fin sur la seule base de la « méfiance » envers son dirigeant, devenu un repoussoir. Le programme de LFI passe en arrière-plan.