@Durand
A titre d’exemple de la tromperie de l’auteur, qui cite de nombreux intellectuels du XIXe siècle, il évoque Victor Hugo et mentionne ce texte qui est extrait de ses « Choses vues » (1841) : « Je crois que notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. Notre mission s’accomplit, je ne chante qu’Hosanna. Vous pensez autrement que moi c’est tout simple. Vous parlez en soldat, en homme d’action. Moi je parle en philosophe et en penseur. »
Cette citation témoigne de l’enthousiasme initial de Victor Hugo pour cette entreprise coloniale qui avait pour but de mettre fin au commerce des esclaves qui se pratiquait alors en Algérie, véritable repère de pirates et de personnages peu fréquentables. Mais l’auteur de cet article se garde bien de le préciser. Il est important de replacer le texte de Victor Hugo dans son contexte.
L’auteur n’a pas non plus l’honnêteté intelectuelle de rappeler que cette vision optimiste de la colonisation ne sera pas partagée par Victor Hugo tout au long de sa vie. Par la suite, il développera une conscience critique de l’impérialisme et des souffrances qu’il engendre.
Je sais que vous ne serez pas convaincu. Il y a d’innombrables autres impostures commises par l’auteur de cet article.