@titi
Tous vos arguments comptables sont légitimes mais il y a quand même deux aspects des choses qu’on ne pas évaluer uniquement sous l’angle du coût pour un exercice donné, si tant est qu’une comparaison soit faite.
La première c’est le comportement grégaire de la plupart des SSII vis à vis de l’hébergement distant. On va chez untel ou untel, non pas parce que c’est rationnel, mais parce que c’est la solution habituelle, celle qui en apparence mobilisera le moins de ressources humaines et matérielles.
D’une part ce n’est pas systématiquement démontré et d’autre part ça induit une perte de savoir-faire et de qualification sur le long terme.
Ensuite on dira, « on ne sait pas faire ».
Ex : Dans certaines grandes banques, la gestion des droits et des accès bases de données sont confiées à des stagiaires en... écoles de commerce. Ils n’y connaissent rien, deux jours de formation, un manager qui gère ça à la baguette, et roule. Un bordel sans nom.
La seconde conséquence est plus grave : à force de laisser les données à disposition des GAFAM, qui ne se privent de les utiliser, on en arrive à une perte de valeur, une fuite constante qui nous affaiblit vis à vis de la concurrence, année après année.
Sur une période de 25 ans, combien a-t-on perdu en termes de recherche, d’industrie et globalement de capacité à produire de la valeur ajoutée à force de naïveté ?
Pas persuadé qu’investir dans la souveraineté aurait coûté plus cher, et surtout, on a perdu la dynamique qui pourrait améliorer les choses.
Mais quand on prend plaisir à s’amputer soi-même...
J’oubliais : notre planche à billets n’est pas aussi performante que celle de la FED, et nous n’avons pas la capacité de faire financer dettes et déficits par le reste de la planète.