1. Si nous
voulons une démocratie de citoyens, il faut que chacun d’entre-nous la défende
selon ses disponibilités et ses moyens et s’attache un peu à essayer de
comprendre ce qui se passe. Être un citoyen respecté et en obtenir les moyens,
cela a un prix mais il y a aussi très vite des bénéfices personnels à en tirer.
Mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons donne de la saveur à la vie. N’oublions
pas non plus que quelque que soit le
pouvoir en place, si nous ne faisons pas cet effort, toutes les dérives et
supercheries prospéreront toujours. Cela se construit et s’organise et des
réflexions ont déjà été apportées ici même si le ton général est plutôt à la
polémique et la propagande. Notamment à cette forme de propagande qui pour
convaincre a besoin de ne surtout pas entrer dans le détail de ce qu’elle
défend ni attirer l’attention sur la contradiction entre les votes de ses représentants,
la nature de ses soutiens et ses promesses. Des gens qui dans le genre font d’un
Hollande ou un Gluksmann des enfants de cœur.
Comme en
2005 par exemple, un bouillonnement de propositions est en germe. Occulté comme
il se doit par les pouvoirs en place et leurs petits chiens de garde
médiatiques de plus en plus pitoyables il me semble. J’ai écouté ce matin la
matinale de France Culture. Misère.Même si par ailleurs il y a encore des
émissions remarquables. C’est un basculement démocratique que nous avons à
faire et l’enchaînement des événements y conduisant est impossible à prévoir
dans le détail. Par contre nous pouvons favoriser et participer aux conditions pour que cela arrive par un travail
d’analyse partagé, de la vigilance et de la persévérance. Je pense que nous
allons dans le bon sens avec comme toujours des difficultés ou des revers
à prévoir qu’il faudra dépasser. Quand l’histoire s’accélère les énergies ont
tendance à se rassembler et cela vaut pour les deux camps. Celui de la
démocratie citoyenne qui n’a jamais existé et qui est à construire et celui de
ceux dont la position aux autres ne se conçoit que par la domination. Pour moi
un politique vaut ce que ses analyses et actes valent sans jamais lui
accorder une confiance inconditionnelle. Je pense qu’il y a un quota de
politiques dits de gauche, sincères ou
pas trop, qui sont loin de ces positions. Qui ont leurs preuves à faire si on
veut être optimiste. Eux aussi ont des choses à apprendre, ou alors ils iront
voir ailleurs et nous serons tous globalement plus efficaces. Je souhaite que
nous avancions parce qu’autrement, ce que nous aurons à vive ne sera pas drôle
même si bien entendu les choses difficiles et les occasions d’erreurs ne
disparaîtront jamais par miracle.