À propos des
partis politiques et notamment des partis d’état-major devenus des machines à
candidats. Des candidats surprise en fait.
Nous avons tous pu voir le recours à des primaires,
à droite comme à gauche, comme la signature de la faillite de ces partis qui ne sont même plus
en mesure de se rassembler pour discuter et proposer un projet cohérent. Ni
surtout d’assumer leur bilan et d’analyser clairement leurs options et
divergences (quelle entreprise humaine valable peut réussir comme cela). D’expliquer
comment cela se décline en objectifs
explicites et s’opérationnalise dans le cadre de l’intérêt général qu’on ne se
contente pas d’évoquer comme un talisman mais que l’on définit clairement. Mais
au fond, c’est le non-dit de la démocratie représentative. Son principal avantage
si on lit entre les lignes un certain nombre de commentateurs professionnels de
nos médias. Et nous l’avons bien appris à nos dépens.
Ce qui détermine la pertinence d’un combat politique, ce
sont la pertinence et la cohérence des analyses et propositions concernant
l’organisation politique, les moyens de la justice sociale et d’une
responsabilité écologique équitablement discutée et partagée. C’est à cette
aune que se mesurent la compétence, l’authenticité et la représentativité d’un
mouvement politique dès lors qu’un
traitement équitable de l’information et des débats publics puisse avoir lieu
dans le pays. Il en va de même pour les responsables politiques qui animent et
conduisent ces mouvements politiques. Leurs analyses et propositions, les
stratégies de communication, les activités menées au plus près de la vie de
leurs concitoyens lorsqu’elles se retrouvent validées par des adhésions et des
résultats électoraux ou non sont l’indicateur qui confirme ou infirme le
travail entrepris. Une gauche authentique, dans l’adversité et le mot est
faible, a évité le naufrage complet de ce qui s’appelait la gauche, a élaboré
un programme alternatif dans une large concertation concernant tous les enjeux
de fond, le pilotage économique, social, et écologique ainsi que notre posture
internationale de non aligné inscrite dans le respect et la collaboration
autour du droit international que nous faisons exister quand nous en exigeons
le respect par tous. Ce qui a permis la NUPES poussant au rassemblement et
évitant le naufrage aux imprudents ne se rappelant plus qui ils étaient censés
représenter. Puis une seconde fois avec le NFP sauvant à nouveau la mise aux
mêmes qui n’avaient pas encore compris que les élus LREM, LR et RN étaient en
réalité au service des mêmes maîtres, les oligarques et qu’ils se disputaient
juste les rôles et les places et étaient près à toutes les entourloupes
électorales et alliances de circonstances. On se demande quelquefois quand ces
gens, qui seraient en réalité défaits sans la réaction populaire qui les a
sauvé malgré eux vont comprendre que ce n’est plus le temps des caricatures,
des perfidies médiatiques et des concurrences carriéristes qui affaiblissent et
mettent en danger la gauche, mais celui de prendre ses responsabilités devant
leurs concitoyens pour assumer les responsabilités du pouvoir dans la clarté.
C’est le temps aussi de notre responsabilité à nous de citoyens de choisir dans
les différentes forces de la gauche des dirigeants qui respectent leurs
engagements et travaillent à leurs réalisations et de les soutenir sans
défaillance tant qu’ils sont à la
hauteur de la tâche. Il y a des gens qui nous ont déjà fait perdre trop de
temps et d’occasions.Nous sommes arrivés à des moments décisifs , sachons ne pas nous dérober et être à la hauteur des enjeux.