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Commentaire de

sur Jeux vidéo : un simulateur de chef d'Etat très réaliste


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(---.---.23.109) 21 mars 2007 15:04

La France n’était pas trop mal placée, la production s’étant déplacée, dans des pays où la politique fiscale favorisait son expansion. Dans un premier temps au Canada, aujourd’hui en Angleterre. Avec une présence continue aux Etats-Unis, bien sûr. (Les jeux asiatiques, pénétrant finalement très peu le marché occidental).

Par contre vous avez raison, c’est un secteur de premier plan à la fois économiquement et le sera culturellement. Il va même à mon avis, devenir une forme d’art majeure lorsque l’obstacle de son coût de production sera résolu. Il apporte, en plus du cinéma une dimension supérieure : l’interactivité. On ne regarde plus seulement une histoire, on la vie, on la modifie, on test de nouvelles possibilités, on retourne en arrière et on recommence ! Le joueur n’est plus spectateur il est acteur.

Finalement un jeu vidéo permet, à mon sens un apprentissage accéléré d’un système de règles, d’y évoluer, d’apprendre à s’en servir pour atteindre le but que l’on s’est fixé.

Le jeu vidéo est alors un moteur de règles qui se base sur un paramétrage dans lequel des acteurs,les joueurs, interagissent.

Il est important, pour que le jeu vidéo prenne toute la place qui lui revient dans notre culture, qu’il puisse être le réceptacle des connaissances d’une civilisation. Donc, parce qu’un GameDesigner ne sera jamais philosophe, historien, biologiste etc., il doit s’attacher à la conception de moteur de règles intégrant des interactions entre objets, utile à la fois à la distraction et à l’apprentissage. Il doit laisser la possibilité au spécialiste de paramétrer le jeu, il fera entrer sa connaissance dans cet univers virtuel. Les joueurs, seront alors les étudiants critiques de cet univers. C’est ce qu’a initier Sid Meyer, avec son jeu Civilization, que bien d’autre reprennent derrière. C’est aussi ce que semble initier les moteurs graphiques, moteurs physiques, moteur d’Intelligence artificielle.

Il serait souhaitable, que de vrais spécialistes, s’intéressent davantage à ce nouveau support qu’est le jeu vidéo et y introduisent la connaissance qu’ils s’efforcent de partager à travers des publications littéraires, qui n’en sont pas moins utiles pour autant. Souhaitable, que le procès que l’on fait aux jeux vidéo s’estompe et qu’ils soient perçus comme une possibilité efficace d’apprendre. Souhaitable qu’ils soient perçus pour autre chose qu’un produit commercial de plus.

Je n’ai pas regardé, le jeu présenté ici, mais il semble aller dans cette direction. A la description qu’en fait l’auteur, je pense qu’il possède effectivement que l’aspect machiavélique du pouvoir mais pas les aspects sociaux, altruistes, religieux et d’engagement qui entoure la conquête du pouvoir.

De part sa dénomination : Jeu vidéo, il ne peut présenter que cet aspect puisque le jeu est une mise à mort de l’adversaire. D’une situation, équilibré à l’origine et par le moyen d’un système de règles prédéfinies, le joueur doit vaincre ses adversaires et arriver à une situation déséquilibré, où il est le seul vainqueur. (Le schéma de ces jeux existe, ce sont les RTS, FPS, Jeux d’aventures), le public de ce produit est majoritairement masculin.

Pour intégrer une dimension supplémentaire, celle de l’altruisme, il aurait fallu, qu’il devienne Rite vidéo, c’est à dire, que les joueurs, partant d’une situation déséquilibrée et par le moyen d’un système de règles aboutissent à une situation équilibré : celle de tous les joueurs. Pour cela il faut que les joueurs incarnent autre chose que le président c’est à dire les présidés. Les exemples de rite vidéo existe, c’est « les sims », le public majoritaire est féminin.

Introduire les autres dimensions du politique semble moins immédiat.


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