« Je suis » et le symbolisme des nombres.
On a dit du « mystère des nombres » qu’il renferme les moyens d’opération des forces secrètes de la Nature, et que d’abord l’ellipse, la parabole et l’hyperbole trouvent leur synthèse dans l’ovoïde, en forme d’œuf. Tout le monde sait que l’œuf était un symbole sacré dans tous les Mystères de l’antiquité, parce qu’il représente l’action maternelle, donc le commencement de la vie, la virtualité, l’existence potentielle, le commencement de toute échelle numérique. Il est représenté dans les chiffres par le zéro, qui, dans l’ancien système de numération des Chaldéens, commençait les nombres.
Zéro vient, dit-on, du mot « céfra », qu’on a d’abord attribué à ce caractère d’après l’arabe « sifr » (vide, rien, néant).
Le zéro est un cercle sans centre : en hébreu, Kether, « la Couronne ».
Le nom divin de Kether est « Eheieh » : « Je suis », c’est-à-dire le principe de l’existence même. C’est le caché des cachés. Comme symbole, c’est le cercle placé au-dessus de la tête pour représenter la lumière de l’esprit qui monte, cercle lumineux, dont on fera la couronne des saintes.
Un poème admis dans la liturgie hébraïque est intitulé : « La Couronne royale ». C’est la lumière sacrée, « Kether », qui engendre la sagesse, « Hokmah », et l’intelligence, « Binah » ; l’intelligence, dit-on, est la faculté de voir les choses comme elles sont, et cette faculté est le noyau de la sagesse.
NB : Les figures géométriques, représentant les nombres extériorisés, ont une signification symbolique : le « 0 » est l’œuf du monde, le sexe féminin ; le « 1 » c’est l’être divin, considéré dans son unité ; le « 2 » représente l’homme à genoux devant l’être divin ; le « 3 » l’enfant ; le « 4 » la femme assise, le siège (Saint-Siège, Chaise Curule), l’inactivité ; le « 7 » l’esprit qui monte (les étoiles, le septénaire).
La signification du chiffre 2 nous explique pourquoi, dans toutes les religions, on a gardé l’habitude de s’agenouiller devant la Divinité.
Être ou ne pas Être, là est la question.