@La Bête du Gévaudan
C’est pas le problème que Heidegger soit nul. Le problème c’est la question que le média allemand a posé. Je cite :
"Nous devons reconnaître que nous préférons être ici, et de notre vivant
nous ne serons sans doute pas non plus obligés d’en partir ; mais qui
sait si c’est la destination de l’homme d’être sur cette terre ? Il
n’est pas impensable que l’homme n’ait aucune destination du tout.«
Réponse Martin Heidegger :
»Si vous me permettez une réponse brève et peut-être un peu massive, mais
issue d’une longue réflexion : la philosophie ne pourra pas produire
d’effet immédiat qui change l’état présent du monde. Cela ne vaut pas
seulement pour la philosophie, mais pour tout ce qui n’est que
préoccupations et aspirations du côté de l’homme. Seulement un Dieu peut
encore nous sauver."
Une réponse qui se tient. Pourquoi ? La question de nous se pose.
Qui sommes-nous dans le réel non dans le réel que l’on croit ? Vous La Bête du Gévaudan
existez-vous réellement par vous-même ? Je pense que vous allez vous objecter que vous existez.
Mais comment vous existez ? Votre corps vous appartient-il ? Vous objectez « oui », mais il vous a été donné. Votre pensée vous appartient-elle ? Vous objectez « oui », mais ce n’est pas vrai, elle ne vous appartient pas ; elle vous a été donné.
Conclusion : « Vous existez et vous n’existez pas. » Et c’est pourquoi votre existence est éphémère, prédéfinie. Dans l’absolu, vous n’êtes pas vous ; une création humaine qui se dit « humaine » et qui doit cesser d’exister..
Et on comprend pourquoi Martin Heidegger a énoncé :
"La philosophie ne pourra pas produire
d’effet immédiat qui change l’état présent du monde. Cela ne vaut pas
seulement pour la philosophie, mais pour tout ce qui n’est que
préoccupations et aspirations du côté de l’homme.«
En effet, il a parfaitement raison ; la philosophie n’existe pas en tant que telle ; elle a été donnée à l’humain pensant ; il en va de même pour tout ce qui est existence humaine.
Nous ne sommes rien dans l’absolu ; un peu comme si nous n’existons pas ; malgré que durant l’existence, on s’affaire ; on travaille ; on fait du bien ; on fait du mal ; on gravit dans l’échelle sociale, etc. A la fin, on meurt. Pourquoi ? Parce que l’on n’a pas été par nous-mêmes ; tout s’est fait à notre insu ; en clair »comme si on n’a pas existé.« Et c’est valable pour toutes les civilisations humaines passées.
Et c’est pourquoi : »Seulement un Dieu peut
encore nous sauver"