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Commentaire de Orange

sur La honteuse coopération judiciaire avec la Chine


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Orange (---.---.74.28) 21 mars 2007 23:00

Il ne faut extrader personne vers la Chine, qui est un pays dictatorial (même avec une économie en cours de libéralisation).

Mais il faut regarder chez nous aussi.

Hier et avant hier, dans le quartier de Belleville à Paris, la police est à la sortie d’une école primaire, pour y piéger des sans papiers venus chercher leurs enfants.

C’est ignoble. Et cela n’avance à rien :

Lundi 19 mars en fin de journée, la police a tenté d’arrêter devant l’école maternelle Rampal, une dame venue chercher une petite fille à la sortie de l’école.

Malgré l’intervention des parents présents, et celle d’enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés.

Ils l’ont ensuite emmenée pour une destination qu’ils n’ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée...

Suivis et à nouveau « interpellés » par des parents de façon véhémente, les forces de l’ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de provoquer une émeute.

Cet incident a eu lieu alors que la police recherchait des sans papiers dans le quartier de Belleville.

Mardi 20 mars au soir, au même endroit, après plusieurs allers-retours dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à l’angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant, notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville.

Après l’avoir maintenu dans le café pendant plus d’une heure, la police décidait d’embarquer ce grand-père juste avant la sortie d’école de 18h.

Les parents d’élèves, des enseignants, les militants de RESF et les habitants du quartier tentaient d’intervenir.

La réaction des policiers fut immédiate, ils cherchaient violemment à disperser la mobilisation. La police a utilisé la violence physique et, un peu plus tard, a aspergé la rue de gaz lacrymogène.

Les parents présents aux sorties d’écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l’école élémentaire Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante.

Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement.

Non contents d’augmenter la cadence des contrôles au faciès, parfois en dehors de tout cadre judiciaire, les fonctionnaires de police ont donc choisi cette fois de violer le dernier refuge des valeurs de la République, à savoir l’école.

Le Préfet de Police de Paris porte la responsabilité conjointement avec le Ministre de l’Intérieur, de ces violences.


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