Bonjour Adolphos,
Votre « brillante » démonstration basée sur l’ADN est complètement nulle. En effet, deux personnes pourraient avoir potentiellement la même « mère génétique » et néanmoins se trouver parfaitement incapable de partager suffisament de valeurs et réfèrentiels en commun pour pouvoir vivre ensemble !
A l’inverse, deux autres personnes ayant des « mères génétiques » diffèrentes peuvent très bien s’entendre et vivre en parfaite harmonie... Le problème ne se situe donc pas au niveau de la racine génétique (qu’on pourrait effectivement faire remonter jusqu’au singe !), mais bien évidemment au niveau du partage d’un SYSTEME DE VALEURS servant de réfèrentiel commun au vivre ensemble.
Et là, on peut parler de la nécessité du maintien de ce système de valeurs, qu’on pourra également qualifer d’IDENTITAIRE, puisque c’est celui qui fonde ce en quoi nous nous reconnaissons.
Or, quand une immigration se retrouve plus massive que jamais elle ne fut dans l’histoire de ce pays, et qu’elle est aussi mal gèrée qu’elle ne l’est depuis 40 ans, que le système de valeurs intégratives normalement transmis par l’école est complètement remis en question par la transmission parallèle d’autres valeurs que celles de la république remettant ainsi totalement en cause la notion même d’intégration, il y a fort à parier que l’on court tout droit vers un délitement identitaire dont on ne mesure pas aujourd’hui les conséquences psychologiques individuellement comme collectivement.
Il ne faut pas négliger par trop d’angélisme non plus que certains, peut-être plus nombreux que l’on ne croit, n’ont jamais visé l’intégration, mais en fait militent plus ou moins ouvertement à la substitution de leur propre système de valeur au modèle républicain. On se rappellera par exemple des récentes tentatives de remise en question de la laïcité, valeur républicaine fondamentale et fondatrice, dont même Mr Sarkosy semblait avoir perdu de vue son caractère essentiel.
Il sera je pense tout à fait essentiel d’aborder ENFIN ces questions lors de la campagne présidentielle à venir, ouvertement, sans gène et sans tabous, en remettant à leur place les mouvements qui nous resservent toujours la « soupe de la culpabilisation » (racisme à toutes les sauces, passé colonial...), pour pouvoir avancer sur ce terrain et pouvoir définir collectivement à l’échelle de la nation, une orientation claire de la gestion du problème.
D’une certaine manière, Mr Sarkosy a déjà pour sa part avançé ses billes sur ce terrain : proposition de révision de la loi sur la laïcité, modèle d’intégration « à l’américaine », c’est-à-dire juxtaposition sur un même territoire de communautés dont les systèmes de valeurs diffèrent totalement, en un mot : désintégration du modèle républicain.
Il faut donc être très conscient des enjeux à terme.