Guil,
Il est assez éprouvant pour les nerfs que de tenter de débattre avec quelqu’un qui se paye de mots et manie des pseudo concepts mal digérés en faisant fi des aruguments de ses contradicteurs. Je suppose toutefois que vous nous avez lus puisque vous avez gommé de votre vocabulaire votre ineptie première, à savoir la sainte victimisation qui ne signifiait rien mais qui faisait joli. Je souhaiterais revenir au débat que j’aimerais constructif à défaut de sacré. Laissez le Bon Dieu et ses saints dans leurs églises par pitié et restituez à cet échange la dimension citoyenne qu’il mérite. Les seins dont nous parlons ici sont bien éloignés du domaine sacré, sacré nom de dieu. Perdus dans vos arguties flottent, il me semble, un argument qui pourrait, lui, être discuté.
Vous seriez bien aimable de m’expliquer en quoi l’imprescriptibilité de certains crimes attaque les principes fondateurs de la justice française. J’avoue ne pas vous suivre. Si vous pensez au principe de l’égalité, je m’autorise à vous communiquer les précisions suivantes. Notre droit français pose le principe de l’égalité des citoyens devant la loi mais pas dans la loi. Le législateur a trouvé judicieux, par exemple, de protéger dans certaines situations les personnes dites vulnérables (personnes âgées, personnes sous tutelle, etc.). Ainsi, un commercial peu scrupuleux ne commettra aucun délit face à moi mais sera répréhensible face à certaines personnes. De plus, le code pénal instaure des peines différentes pour chaque catégorie de crimes ou délits. Aucun n’est jugé à l’aune de l’autre. Enfin, je vous informe que le crime sexuel sur mineur de moins de 15 ans commis par un ascendant ou personne ayant autorité bénéficie déjà d’un délai particulier ! 20 ans à compter de la majorité de la victime. Nous demandons simplement que face à la réalité des faits constatés, à savoir le grand nombre d’amnésies traumatiques, le délai continue de courir jusqu’au moment où la victime retrouve sa mémoire. Il me semble donc que notre combat pour l’imprescriptibilité n’attaque pas un quelconque principe fondateur mais s’inscrit dans une logique déjà reconnue par le législateur.
Pour finir, étant quelque peu idiote puisque victime et certainement irresponsable au regard de certaines réactions face à l’article de dan, je voudrais que vous m’expliquiez en quoi l’imprescriptibilité me traumatisera davantage. En effet, vous vous permettez d’écrire : « je suis persuadé que rendre encore plus spécifique le crime sexuel ne fera que l’augmenter : augmenter encore le traumatisme qu’il cause ... » Je suis ravie de voir que vous connaissez mieux que quiconque ce que ressentent les victimes et que vous êtes « persuadé » comme vous aimez les pates ou les moules. Je ne suis pas certaine, pour ma part, que j’aurais été plus traumatisée de pouvoir conduire mon père devant les tribunaux. Je ne tremblerais pas que cet homme puisse, un jour, se décider à demander un droit de visite pour garder ses petits-enfants.
Je finirais ainsi en osant espérer que vous lirez vraiment ce qui est écrit : si je combats aujourd’hui pour les enfants à venir c’est sans passion. Avoir été victime ne signifie pas avoir abandonné ses neurones sur le bord de la route et perdu ses yeux pour éviter de lire et se documenter. Les arguments que je vous communique ne relèvent que du strict débat d’idées fondé sur l’analyse du système juridique français. Je ne veux ni pitié, ni compassion et n’accepterai pas que l’estampille « victime » ôte toute légitimité à mes arguments.
Je voudrais remercier Dominique pour son intervention empreinte de respect. Cela seul suffit.
14/04 21:06 - PETER
@gem Bonsoir, c’est des réactions telles que les vôtres qui sont dangereuses. J’ai (...)
06/11 18:22 - Jeanloup
Cher gem, Lis un peu plus haut et peut etre comprendras tu.Le viol est une arme de guerre (...)
06/11 17:54 - Jeanloup
Desolé vous tricotez et tournez autour du probleme. Il faut comprendre et admettre ce que la (...)
27/01 09:11 - Kieser
A ceux qui parlent de "négationnisme" à propos de la pétition contre la prescription, (...)
13/10 20:51 - DAN
non c ’est faux le delai est de 20 ans apres la majorite je vous invite à venir sur (...)
13/10 17:17 - Böhler
Bonjour, Ceci n’est pas un commentaire mais plutôt une question. J’ai été abusé (...)
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