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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La prescription des crimes sexuels commis sur les enfants

La prescription des crimes sexuels commis sur les enfants

La prescription, c’est le délai au-delà duquel il n’est plus possible de porter l’action en Justice. Pour les crimes sexuels les plus graves, au sens de la loi, tels que viols, ce délai est actuellement de dix ans après la majorité de la victime, vingt lorsque le crime est commis par un ascendant ou un proche.

• Parce qu’un crime contre l’humanité qui se construit dans le corps et le psychisme fragile d’un enfant est un crime contre l’humanité tout entière.

• Parce que la révélation de l’abus se fait dans l’immense majorité des cas très tardivement, seul un infime pourcentage des crimes sexuels commis sur des enfants est jugé (moins de 1%), en raison de la prescription qui équivaut à une quasi-impunité des criminels.

• Parce que la reconstruction de la victime, quel que soit le temps écoulé, passe par la reconnaissance de ce qu’elle a subi et par la désignation du criminel qui doit être puni.

• Parce que l’imprescriptibilité, dans la menace qu’elle constitue pour les abuseurs, protègera des enfants.

L’abus sexuel commis sur un enfant va bien au-delà d’un traumatisme physique immédiat. C’est tout son psychisme en pleine édification qui est dévasté. L’abus sexuel exerce des ravages souterrains à long terme, dont les répercussions sont innombrables sur la santé, l’affectivité et le devenir de la victime. L’abus sexuel s’accompagne d’un abus de pouvoir, d’un abus de confiance, et emprisonne la petite victime dans une violence psychique inouïe.
Honte, culpabilité, doute, sentiment de souillure, angoisse, perte de l’estime de soi prennent toute la place. L’enfant ne se sent plus en sécurité, et il redoute que cela recommence. Les fondements de sa confiance en l’adulte et dans le monde sont détruits.

Souvent, pour survivre, dans cette situation, l’enfant se coupe de ses sensations et se dissocie. L’amnésie post-traumatique lui permet de survivre, l’abus est enfoui, refoulé durant des années, des décennies, mais jamais effacé. En profondeur les ravages ne s’arrêteront pas aux seules atteintes subies par son corps. Des états dépressifs s’installent ; beaucoup, même, envisagent le suicide. L’anxiété, l’inadaptation vécues au quotidien, l’impossibilité de se détendre, de vivre pleinement ses émotions, que ce soit de la joie ou de la peine, des difficultés relationnelles majeures, et fréquemment, plus tard, l’incapacité de connaître une relation amoureuse épanouie et de construire une vie de couple.

Divers problèmes de santé surviennent, qui peuvent persister tout au long de la vie d’adulte : dépression, insomnie, cauchemars, phobies, incontinence, dépendances (alcool, drogues...), troubles des conduites alimentaires (anorexie ou boulimie), mutilations, conduites auto-destructrices... Et puis il y a celles et ceux qui semblent fonctionner normalement, mais qui sont prisonniers de leur secret, dans une cruelle solitude, se protégeant tant bien que mal derrière une image qui ne correspond pas à leur réalité : une enfance brisée.
La plupart des abus ne se révéleront que bien plus tard, le plus souvent après des années, voire des décennies, lorsque la victime devenue adulte aura, enfin, un interlocuteur de confiance et les moyens d’exprimer l’indicible.

Pourquoi ? Parce que l’amnésie ou le déni est la seule réponse de survie à l’horreur de l’abus sexuel, et que ce refoulement dans l’inconscient se prolonge chez un grand nombre de victimes jusqu’à un âge avancé, conduisant au-delà du délai de prescription... Parce que le milieu bien souvent protège l’agresseur. Parce que la légende est encore bien ancrée, qu’il faut oublier, et que la plainte n’est que vengeance, alors que nul ne s’offusque de voir déposer une plainte, même tardive, pour un crime financier, par exemple. Parce que la parole de l’enfant, quand elle est possible, est fréquemment mise en doute. Mais aussi parce que l’ampleur des crimes sexuels sur des enfants est telle que la société dans l’ensemble se voile la face.
Entendre la victime et la reconnaître comme telle, désigner le criminel et le reconnaître comme tel, c’est le premier pas dans le processus de reconstruction de l’enfant victime d’abus sexuel. Il n’y a pas de guérison possible sans que la vérité soit dite. Quel que soit le moment où survient la dénonciation de l’abus, la vérité sera toujours synonyme de délivrance. Savoir qu’il y a une Justice, sans prescription, est donc capital.

En effet, comment concevoir qu’un crime, qui laisse des séquelles à vie sur la victime, demeure impuni parce que la plainte survient au-delà du délai de prescription ? Est-ce à dire que la société et l’institution considèrent que le temps a effacé, voire réparé le préjudice ? Pour la victime, quel désaveu ! C’est la renvoyer une seconde fois au silence et à l’oubli ; c’est tout bonnement la condamner au néant. Tandis que l’agresseur, lui, peut tranquillement tourner la page... et recommencer.

Les chiffres de l’ODAS (Observatoire décentralisé d’action sociale) indiquent que le nombre de signalements pour abus sexuels sur les enfants tourne autour de 5500 par an en moyenne, sur les cinq dernières années. Le total de tous les signalements effectués depuis que l’Etat a installé cette procédure ne dépasse donc pas 1% du nombre réel d’enfants victimes d’abus sexuels en France (abus perpétrés le plus souvent au sein de la famille ou par des personnes connues de l’enfant, il faut le souligner).

Notre pétition peut-être signé en ligne à l’adresse suivante :
http://petition-antiprescription.net

Dan



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95 réactions à cet article    


  • miaou (---.---.234.202) 2 juin 2006 13:42

    En m’opposant à ce texte, j’ai conscience de nager complètement à contre-courant (encore qu’une certaine affaire très médiatisée a dû laisser planer un certain malaise) Voilà mes principaux arguements :

    * on assiste à une véritable banalisation de la notion de crime contre l’humanité : ce mélange des genres est pernicieux, il faut maintenir une certaine hiérarchie des crimes. Le viol est certes un acte très grave (surtout s’il est pratiqué sur des mineurs), il l’est moins, quoi qu’on en dise, que la suppression d’une vie.

    * le problèmes des preuves pour un viol est toujours extrêmement compliqué s’il n’est pas déclaré de suite (auquel cas : preuves médicales, ADN...) ; après un certain nombre d’années, cela devient complètement rédhibitoire.

    * le problème du syndome de la fausse mémoire, induit par certaines psychotérapies, d’autant plus prégnant que les faits en cause sont éloignés dans le temps.

    * le problème des dénonciations calomnieuses, facilitées si effectuées très longtemps après les faits.

    * c’est la suite du détricotage de la notion de prescription (qui a déjà commencé) : s’il existe une prescription, c’est qu’il y a de bonnes raisons.

    Si cette suppression de la prescrition devait voir le jour, il faudrait la condtionner à des preuves extrêmement fortes (témoignages crédibles et circonstanciés autres que celui de la victime, éventuelles traces matérielles...) Une fois qu’on a dit cela, il ne s’agit pas de laisser les victimes seules face à leur sort ; il s’agit de les épauler (le judiciaire n’est pas la seule voie)

    Après, pendant des décennies de chape de plomb, avoir complètement négligé les victimes des violences sexuelles, on en arrive maintenant, par retour du balancier, à vouloir introduire des lois d’exception. Il reste aussi à se poser la question de la responsabilité de nos modèles de société. Quel modèle de société est-il susceptible d’exercer le plus de ravages ?

    * la société de libération sexuelle contemporaine (peut, selon les cas faire diminuer au augmenter la pression sexuelle ; susceptible de faciliter certains passages à l’acte)

    * la société traditionnelle (et sa chape de plomb, qui peut induire à dissimuler, mais aussi à inhiber)

    En fait, aucun des 2 n’est exempt de problème.


    • (---.---.32.51) 8 juin 2006 15:59

      N’importe quoi...

      Je me suis fait violée à 8 ans, et je peux vous assurez qu’à cet âge là vous n’en parlez pas. Eh oui, il a fallu que mes 20 ans arrivent pour que j’ai enfin le courage d’en parler à ma famille. Et souvent il faut bien plus longtemps que ça pour accepter l’inacceptable.

      Et certes, le viol n’est pas un crime contre l’humanité, mais un crime épouvantable malgré tout pour lequel la prescription ne doit pas exister.


    • Jeanloup 6 novembre 2013 17:54

      Desolé vous tricotez et tournez autour du probleme.

      Il faut comprendre et admettre ce que la medecine nous apprends : les aggressions sexuelles sont avant tout des aggressions. Et generatrices de stress post traumatique.
      Ainsi le temps ne fait rien a cela et mettre un temps de prescription revient a meconnaitre la physiopathologie des traumatismes.
      Une fois cela connu, la personne qui n est plus ignorante et qui continue a defendre la prescription defend les aggresseurs au detriment des victimes. Et devient tres suspecte elle meme...

    • gem (---.---.117.250) 2 juin 2006 13:55

      vous êtes dangereux vous...
      - il est proprement scandaleux de banaliser la notion de « crime contre l’humanité ». On a inventer ça pour les génocides, quand même...
      - il est stupide et dangereux de militer pour l’impresciptibilité. Tout spécialement dans ce domaine. Comme si 10 ou 20 ans ne suffisaient pas à la victime pour se décider à faire un procès ou non, vous proposez de lui donner la possibilité de ruminer toute sa vie ! Beau progrès... Ou bien vous croyez que la menace d’un procès toujours possible est une vengeance d’un raffinement autrement plus subtile, autrement plus dissuasif, et qu’il faut pouvoir prolonger ça durant toute la vie du coupable ? Ca serait de la folie pure !
      - en plus, c’est parfaitement inutile. Il y a toujours un moment où le temps judiciaire s’arrete. Ne serait-ce que parce que le coupable est mort... Pourquoi laisser au seul hasard la décision ?
      - tout ce que vous racontez s’applique à la totalité des crimes, pas seulement celui qui vous tient à coeur. Et pourtant, la prescription existe. Et c’est une bonne chose : parce que le temps n’efface peut-être pas le crime, mais il en efface les traces, il en rend difficile la preuve, et il devient un élément ineffacable de la trame de l’histoire, impossible à réparer sans commettre une nouvelle injustice (comme faire porter aux descendants innocents le poids de la faute et de la réparation exigée).


      • (---.---.19.50) 2 juin 2006 14:49

        il semblerait cher (e) inconnu que vous ignorez beaucoup de choses sur la vie d’une personne victime d’abus sexuels et notamnent sur la notion de déni ou d’amnesie post-traumatique. Aussi je vous invinte a vous documenter plus longuement sur la problematique de l’inceste et de l abus sexuel Je vous invite également à jeter un coup d’oeil sur notre comité de soutien http://petition-antiprescription.net/soutien.htm et vous pourrez evaluer ainsi la dangerosité des personalités qui le constituent

        Cordialement co-auteur de cette initiative Dan


      • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 2 juin 2006 15:11

        Il me semble, a tort peut être, que la notion de RECONNAISSANCE de l’abus deviens prépondérante une fois que le temps à passé. ça n’est plus tant la condamnation du coupable que la reconnaissance en place publique de sa souffrance que recherche la victime.

        Personnellement, une fois que le temps a passé... je dissocierai volontiers, la reconnaissance de la souffrance et de la faute... de la necessité de la condamnation.

        Actuellement, un proces d’assise, ne fait AUCUN distinguo. Il ferait même la part belle à la condamnation. Et la portion congrue à la douleur de la victime.

        Apres 20 ans ? Est ce la condamnation de son violeur dont a besoin la victime ? Ou bien est ce la simple reconnaissance de la faute et de la souffrance qui en a résulté ?

        Finalement, ça n’est pas à moi de répondre à cela, c’est à la victime !


      • (---.---.19.50) 2 juin 2006 15:26

        apres 20 ou 30 ans un violeur d’enfant est toujours actif surtout si il n’a jamais été inquiété......

        l’abus sexuel intra-famillial est souvent perpetué sur plusieurs generations

        Alors oui nous voulons bien entendu la reconaissance de la faute mais aussi la comdamnation du coupable ;

        à qui profite le crime ??

        Dan


      • Gnole (---.---.192.187) 2 juin 2006 17:13

        « Finalement, ça n’est pas à moi de répondre à cela, c’est à la victime ! »

        Non ce n’est jamais aux victimes ni aux coupables de dire ou de faire la loi, c’est la base d’un système judiciaire efficace et utile (et c’est loin d’être le cas en France malheureusement).

        On ne peux laisser une victime de quelque acte que ce soit décider des procédures ou des condamnations sinon on passe à un système qui n’es plu judiciaire mais de vengeance... et ce n’est bon ni pour la société, ni pour la victime.


      • JF Lecluse (---.---.72.138) 2 juin 2006 19:48

        " ... Est ce la condamnation de son violeur dont a besoin la victime ? Ou bien est ce la simple reconnaissance de la faute et de la souffrance qui en a résulté ?

        Finalement, ça n’est pas à moi de répondre à cela, c’est à la victime ! ... "

        Tel était le texte en question, il n’est pas dit dans cet extrait que c’était à la victime de faire justice soit même.

        Du moins c’est ainsi que je l’ai compris.

        Salutations


      • ninon (---.---.105.128) 3 juin 2006 10:24

        Bonjour,

        Vous parlez des preuves qui s’effacent, argument préféré des personnes pour la prescription, or il faut savoir que ces abuseurs sont très intelligents et mettent tout en oeuvre pour que les preuves (matérielles)soient inexistantes... Donc que ce soit 3 ans ou 30 ans après, ça ne change rien au problème ! Par contre la possibilité pour la victime de porter plainte change beaucoup dans sa reconctruction... D’autre part vous soulignez le fait que ça poursuivra le bourreau toute sa vie, et la victime, n’est-elle pas hantée par ce traumatisme toute sa vie ? Ne doit-on pas justement l’aider à minimiser ce phénomène ? Enfin, attention aux mots que vous employez qui sont plus que choquants : « il est stupide et dangereux » de quel droit parler de stupidité, pouvez-vous juger ? Alors que ce soit votre avis, soit, mais évitez de dire que les gens qui pensent différemment sont stupides ! « lui donner la possibilité de ruminer toute sa vie », bien évidemment la victime choisit de ruminer !! Ce texte justement est plutôt enclin à favoriser le combat des victimes.


      • Jeanloup 6 novembre 2013 18:22

        Cher gem,

        Lis un peu plus haut et peut etre comprendras tu.
        Le viol est une arme de guerre connue et reconnue durant les guerres pour mieux asservir par la terreur et l humiliation les populations
        Si tu veux mieux comprendre combien tu es dans l ignorance, et si tu es comme je l espere bien intentionné, lis le livre d isabelle Demongeot, ou regarde le site internet « memoire traumatique et victimologie »
        Je sais en tant que medecin l ignorance meme de beaucoup de medecins mais il faut arreter de dire des betises et comprendre que le temps ne fait rien dans ce domaine. Et l on se retrouve avec des victimes qui sont marquees a vie par l oubli et le silence.
        Et puis n oublions pas que les victimes isolees sont rares : dans la majorité des cas, notamment les pedophiles , les victimes sont nombreuses et dès qu elles parlent enfin- parce que enfin on peut les entendre- ellles decouvrent quelles ne sont pas seules. 
        Je connais ainsi une famille qui decouvre que toutes les cousines et petites cousines ont subi des aggressions sexuelles enfant de leur oncle : l aggresseur - pedocriminel c mieux que pedophile- continue sa petite vie, considéré comme un saint, mais nie les faits (sur deja 9 victimes recensees !) et ses propres pts enfants ont ete aggresses par d autres ( cela aurait ete une bonne idee de prevenir les enfants de ce type de risque ...)
        Et c est un comble : on doit se taire au risque de diffamer du fait de la prescription !!!
        Ou comment faire des aggresseurs de pauvres victimes ... !!!
        Ce n est une societe evoluee que celle là.

      • PETER 14 avril 2015 21:06

        @gem
        Bonsoir, c’est des réactions telles que les vôtres qui sont dangereuses. J’ai 55 ans, abusé par mon frère ainé de l’age de 9 ans à 15 ans, j’ai sauvé ma peau à l’époque en m’engageant dans l’armée, Il m’a fallju attendre l’age de 40 ans pour tout dévoiler au grand jour et comprendre ce qui m’était arrivé. Aujourd’hui un pédophile vit en toute impunité grâce à la France.......


      • Coq (---.---.141.18) 2 juin 2006 15:08

        Je suis CONTRE la prescription. Et je remercie Dan pour ce combat qu’il mène.

        Pour reprendre en gros les propos des 2 détracteurs de ce message, qui sont les victimes pour réclamer plus de 10 ou 20 ans de prescription ?

        Un enfant violé par un adulte, à fortiori un membre proche, n’est pas seulement un enfant souillé. C’est aussi une vie gachée. Il ne s’agit pas de ruminer une vengeance, mais d’obtenir enfin la parole, de pouvoir être reconnu, par la justice, et donc par la société comme une victime... Et non comme le complice de ce crime dont il a été victime.

        Plus de 100 milions de stupide dangereux individus au Canada. Pays qui a aboli la prescription pour les crimes sexuels sur mineur.

        Pour reprendre les propos de Miaou, qui sont plus objectifs et sensés que ceux de Gem, il est certain qu’enlever la vie d’un homme est plus grave que de le violer... Ceci dit, je suis pour ma part aussi contre la prescription des crimes de sang.

        Et pour moi, la prescription n’a aucun intérêt si ce n’est celui de proteger l’abuseur. Et ce n’est pas parce qu’un affaire a mal tourné, et qu’elle a été médiatisée à outrance qu’il en est de même pour tous. Il est un peu facile de généraliser une erreur judiciaire à tous les procès pédophiles...

        La seule preuve qu’a un enfant contre son père, son oncle, sa mère, sa grand mère abuseur, c’est sa parole, ses souvenirs... Et rien, pas même 50 ou 100 ans, ne pourront effacer ces preuves là.

        Par contre, il arrive très frequement que l’enfant oubli ses souvenirs, ou soit victime, en plus des abus, d’une pression telle qu’il lui est impossible de se libérer de l’emprise de ses bourreaux avant des dizaine et des dizaine d’années...

        Et, Gem, il faudrait revoir un peu vos cours de droit. Les crimes ne sont pas des dettes ou créances transmissibles aux héritiers. Si demain vous tuez votre voisine et que vous mourrez peu après. Les enfants de votre voisine ne pourront pas porter plainte contre vos enfants. Et ceux, quelle que soit la prescription du crime !

        Bien à vous Coq


        • aziel (---.---.208.95) 2 juin 2006 15:19

          Il est grand temps d’évolué , Faire laisser tomber cette prescription pour que l’enfant qui a subi aie droit a une liberté de se faire écouter car non pas pu le se faire écouter étant enfant . NON , il ne faut plus se taire pour aider la prochaine génération leurs aidés a parler de leur abus qui existent encore trop ....

          Un enfant de 2 a 4 ans qui subie de l’inceste est-ce normal ..... et pourtant cela existe encore en 2006 .

          Faire taire les tabous .......

          Vouloir protéger nos enfants , notre enfance blessé pour notre vie entière

          Un abus seuel est pour un enfant mourrir a petit feu .

          Voilà ce que j’ai subi enfant , et qu’aujourd’hui a 47 ans mon enfer me poursuit encore pour le reste de ma vie ...

          aziel


          • Guil (---.---.170.165) 2 juin 2006 15:44

            La victimisation est bien le pire fléau de notre époque... Non à l’abolition de la prescription, non à l’instauration d’une justice d’exception, non à la sacralisation de certains crimes, non à la victimisation ! Le viol, l’agression sexuelle sont des crimes comme les autres à traiter comme les autres en fonction de leur gravité. Condamner un violeur à une plus grosse peine qu’un tueur est une abbération, or c’est en moyenne ce qui est en train d’arriver... Ce que propose cette pétition n’a rien d’une évolution, c’est une régression vers encore plus de barbarie. Je m’y oppose totalement.


            • Guil (---.---.170.165) 2 juin 2006 16:56

              Pendant des millénaire la justice a été rendue par la victime ou ses proches : oeil contre oeil, dent contre dent, vengeance contre crime. C’est ça, la barbarie. Depuis, on a crée un système pour confisquer la justice des mains de la victime, l’officialiser et la rendre réellement juste. Ca, c’est l’évolution, la civilisation et l’humanité. Remettre en cause ce système en sacralisant les victimes, en leur rendant l’application de la justice ou en faisant des exceptions pour tel ou tel crime, c’est revenir à la barbarie. La violence n’est jamais loin du sacré, ne l’oublions jamais... Vous n’avez pas compris l’ampleur réelle de ce qu’a révélé la catastrophe d’Outreau : vous en faut il d’autres ? Si vous continuez dans cet esprit, il y en aura bien d’autres. Je refuserais toujours ce genre de recul des siècles en arrière.


            • Jojo2 (---.---.158.64) 2 juin 2006 16:09

              « • Parce qu’un crime contre l’humanité qui se construit dans le corps et le psychisme fragile d’un enfant est un crime contre l’humanité tout entière. »

              Pour douloureux que soit un inceste ou un viol, ce ne sont pas des crimes contre l’humanité.

              "Cette catégorie de crimes a été établie pour la première fois en tant que notion proprement juridique par l’article 6, littera (c), de la charte du Tribunal de Nuremberg. Le crime contre l’humanité y est défini comme étant « l’assassinat , l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou après la guerre ; ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal International ou s’y rattachant , que ces persécutions aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où elles ont été perpétrées. » D’autres définitions viendront s’ajouter plus tard à celle formulée par l’article 6, littera c, du statut du tribunal de Nuremberg à travers des instruments juridiques internationaux ou nationaux ; la liste des actes incriminés sera également allongée. Mais tous ces instruments ne contribuent pas à rendre la notion plus claire et plus stable, bien au contraire. (Lire les définitions) La dernière définition en date est celle du statut de la Cour pénale internationale (CPI) de 1998. A l’article 7 du statut de la CPI, la nature de chaque acte pouvant constituer un crime contre l’humanité est mieux précisée qu’auparavant, mais cette précision peut aboutir à réduire le champ d’application de l’incrimination. Il est ainsi désormais fait référence à une « attaque systématique dirigée contre la population civile », et à « la conscience de participer à une telle attaque » pour les auteurs de ces crimes. Le lien avec un conflit armé n’est cependant plus exigé, comme c’était le cas dans le statut de Nuremberg. Des développements sur les notions de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité peuvent être trouvés dans les rubriques législation, doctrine et jurisprudence, qui contiennent maints éléments en rapport avec celles-ci."

              Si on doit rendre les crimes imprescriptibles, celà doit être vrai pour tous les crimes.


              • wapiti (---.---.41.248) 2 juin 2006 16:23

                La prescription est une aberration .. la victime se reveillant de son amnésie post traumatique, est condamnée a perpetuité...alors que l’agresseur peut continuer de vivre tranquillement ..

                la parole doit etre libérée .. pour les crimes sexuels commis sur les enfants comme pour tout autre crime ... La justice actuelle donne raison au criminel avec cette prescription ..


                • Gnole (---.---.192.187) 2 juin 2006 17:21

                  Non elle donne raison au fait que 20 ou 30 ans après il est quasi impossible d’établir des faits en dehors des témoignages qui sont trop souvent mis en avant dans la justice en france et qui peuvent ne pas être très fiables après quelques années.

                  Un procès pour viol 30 ans après c’est une victime dont les souvenirs ne peuvent être parfaits, des voisins souvent vieux et qui auront bien du mal à se rappeler et un violeur qui nie... le système judiciaire ne peux pas le condamner sans AUCUNE preuve (ce qui arrivera la majorité du temps dans ces cas la. Et une relaxe du violeur risque d’être infiniement plus destructrice pour la victime qu’une absence de procès.

                  Je ne vois pas comment résoudre cette équation insoluble... le système de la prescription me semble tout de même plus profitable pour la société et pour la victime finallement.

                  Gnole


                • L. Guicharnaud (---.---.152.52) 2 juin 2006 16:35

                  Juriste ET victime d’inceste... Je cumule les tares. Peut-être est-ce pour cela que je dois être stupide et dangereuse à en lire certains. J’ai donc posé les faits et signerai pour ma part sans pseudo. J’assume. Quelle société ? Le débat est ouvert. Ni traditionnaliste ni libertine. Il y a bien d’autres choix et faire oeuvre d’imagination est simplement progressiste. Tout doit sans cesse se construire, se recréer. Une société qui protègerait coûte que coûte et vaille que vaille ses enfants, est-ce si dangereux ? Affirmer dans les lois d’un pays la protection de l’enfance ne poserait problème qu’à la Sainte Famille, coupable dans la plupart des cas et à de nombreux pédophiles qui traquent leurs victimes dans leur entourage immédiat. Mais l’on attaque ici les fondements mêmes de la société française qui vénéra fort longtemps le pater familias. A croire que nos cousins québecquois marchent sur la tête ! Les problèmes de preuve si savamment et complaisamment évoqués ne tiennent pas la route à mon sens. La preuve demeure problématique 5 ans, 10 ans, 20 ans après les faits. Ajouter donc quelques mois ne pose pas davantage problème. Il me semble que le nerf de la guerre est financier tout bonnement,tout bêtement. Cependant personne n’ose l’écrire. Il ne serait pas de bon ton que d’opposer au principe de l’imprescriptibilité l’encombrement des tribunaux.

                  Je répondrai brièvement à gem et à ses considérations psychologiques sur la rumination à vie de la victime. La fermeture d’une procédure judiciaire n’entraîne pas l’oubli, hélas ! Il serait bien de se documenter avant d’écrire.

                  Je finirai sur quelques arguments de miaou. * Le code pénal opte pour une classification en crimes, délits et contraventions. Les crimes incluent de nombreux actes. Parmi eux les crimes de sang (suppression d’une vie) ne sont pas les plus sanctionnés. Le code pénal n’adopte pas le système de valeurs de chaque individu et je pourrais pour ma part considérer qu’avoir été violée de 5 ans à 17 ans est aussi grave que la mort. * les dénonciations calomnieuses n’ont rien à voir avec le problème débattu ici. Je peux accuser mon voisin de tous les délits de la terre ! * Les fausses allégations font recette alors même que ce problème n’a été soulevé qu’aux Etats-Unis (nous parlons de la loi française) et concernent de pseudo thérapeutes évoluant dans des mouvances sectaires. * j’apprécie beaucoup l’argument final : si la prescritpion a été créée c’est qu’il y avait de bonnes raisons. La peine de mort existait il y a peu. Nous aurions dû donc la conserver au lieu d’évoluer.

                  Pour clore mon propos, je terminerai sur la particularité de l’inceste qui produit chez bon nombre de victimes une véritable amnésie. Une recherche sur internet permettra à certains de comprendre la spécificité de ce crime. Il s’agit de modifier la loi de façon à permettre aux victimes de porter plainte au moment où elles se souviennent. De façon idiote, celles-ci ne retrouvent parfois pas la mémoire avant la fin du délai légal.


                  • Jean-François LECLUSE (---.---.18.70) 2 juin 2006 16:39

                    Bonjour :

                    Je cite

                    « ... Ce que propose cette pétition n’a rien d’une évolution, c’est une régression vers encore plus de barbarie... »

                    Ce type de discour participe à l’apologie de la pédophilie et de l’inceste pédophilique.

                    Savez vous que trés souvent une vctime de ces actes porte à vie le poids des actes de son incesTueur pédophile, à vie il paiye les conséquences d’actes dont il n’est pas l’auteur mais la victime.

                    Depuis quand un barbare violeur, donc un criminel, serait-il lui victime d’actes de barbarie si un jour enfin il est jugé et condamné ?

                    Depuis quand les decisions de justices sont comparables à des actes de barbarie ?

                    Quelle serait donc cette justice qui n’ose condamner un criminel de peur de perturber son petit train de vie ?

                    Si vous lisez cette pétition (l’avez vous faits), vous lirez aussi :

                    « ... Parce qu’un crime contre l’humanité qui se construit dans le corps et le psychisme fragile d’un enfant est un crime contre l’humanité tout entière... »

                    L’avenir de l’humanité est dans les mains des jeunes géneration,et non dans celles des adultes.

                    Les crimes sexuel commis sur ces jeunes generations ne sont malheureusement pas des crimes d’exception (en nombre).

                    Par leur gravité, ces crimes sont donc des crimes contre l’humanité, et doivent être considéré comme tel je crois.

                    JFL


                    • Jerome (---.---.20.126) 8 juin 2006 14:12

                      Désolé, quel que soit la violence subie par UNE personne, ce N’EST PAS un crime contre l’humanité, l’humanité etant constitué de plus d’une personne. OK c’est grave, on est d’accord, mais ce n’est pas une raison pour mettre l’humanité à toutes les sauces.


                    • Elisabeth B. (---.---.29.26) 2 juin 2006 16:41

                      Je suis d’accord avec Dan sur son combat, par contre pour ma part je n’ai que besoin que mes agresseurs avouent ce qu’ils m’ont fait, je n’ai plus le besoin de les voir enfermés dans une prison.

                      Par contre les personnes écrivant que c’est débile de vouloir changer les lois ne sont pas des victimes donc pas au courant comment une victime se sent même 40 ans après les faits, donc pas crédible pour discuter sur ce problème.

                      Je ne souhaite à personne ce que nous avons vécu et que nous vivons encore tous les jours mais que ceux qui pensent que ce que nous subissons encore jour et nuit, est une chose du passé et que nous devons oublier, ne comprennent vraiment rien du mal faites aux victimes.

                      Si vous savez qu’un braqueur de banque reçoit toujours une peine plus élevée qu’un violeur d’enfant, que la prescription pour un braquage de banque n’est pas la même que pour un violeur d’enfant, alors est ce normal cela ?

                      Bien à vous

                      Elisabeth B.


                      • L. Guicharnaud (---.---.152.52) 2 juin 2006 18:04

                        A lire certaines choses, je voudrais préciser que le combat mené pour l’imprescriptibilité de certains crimes n’est pas une lutte menée dans le genre Talion. Ne remettant nullement en cause le principe de la non-rétroactivité de la loi dans le temps, je combats non pour moi mais pour les enfants de demain. Il n’est pas inutile de le rappeler. Je note également d’autres confusions qui me gênent. Les victimes n’ont jamais eu la prétention d’être juges et parties. Elles souhaitent seulement être parties et refusent de décider des peines. Ou donc avez-vous lu le contraire ? De plus, je ne me permettrais en rien de m’immiscer dans une procédure judiciaire. Je sais faire confiance aux tribunaux et m’en remets à eux. Il n’est en rien du propos de la pétition de discuter des difficultés probatoires. Je rappelle qu’avant qu’une affaire soit jugée au pénal, c’est le Ministère Public qui a diligenté l’enquête et estimé qu’il avait à conduire le prévenu devant les tribunaux. On n’est pas au civil. La victime est accessoire au procès. Il est ici UNIQUEMENT question de discuter d’un délai.

                        Enfin, cessez de penser pour les victimes. Elles souhaitent simplement avoir le DROIT de porter plainte contre leur agresseur à leur sortie d’amnésie. Etre victime ne signifie pas être incapable d’évaluer une situation et de prendre des décisions.

                        LG


                        • wanda (---.---.20.126) 2 juin 2006 19:02

                          Personnellement, j’ai rencontré un pédophile (un oncle, qui dieu merci habitait loin et que je n’ai vu que pendant une brève période) quand j’avais 10 ans.

                          Et bien, cela n’est revenu dans mon souvenir que cette année seulement. 28 ans de blackout ...

                          Je trouve que la non prescription serait spécialement adaptée aux crimes sexuels survenus sur les enfants, justement à cause de ce mécanisme psychique qui peut avoir pour effet de faire oublier / occulter complètement ce type d’agression.


                          • faxtronic (---.---.183.158) 2 juin 2006 21:06

                            Et dan,

                            Tu sais que c’est un crime contre l’humanité ???? Il sera temps que t’informe. Je n’ai pas lu ton article, et je ne le lirais pas. Commencer un article par un tel amalgame, une telle connerie, c’est un scandale.


                            • JF Lecluse (---.---.72.138) 2 juin 2006 21:34

                              Bonsoir :

                              Comment peut-on apporter un jugement de bonne valeur sur ce que l’on n’a pas lu ?

                              Le scandale c’est donc bien de décider de prime abord que ce que l’on n’a pas lu ou écouter est une connerie, c’est ainsi que l’on rend impossible tout débat.

                              Merci de m’avoir lu.

                              JF Lecluse (co auteur de la pétition citée dans cet l’article non lu)


                            • faxtronic (---.---.183.158) 2 juin 2006 23:41

                              Je ne sais pas si cette article est bon ou pas. Vous galvaudez le terme de crime contre l’humanité. Vous êtes des negationnistes en puissance.


                            • MD Lecluse (---.---.72.138) 3 juin 2006 00:44

                              Bonsoir, Je constate que les arguments de ceux qui démolissent cette pétition -parfois même sans l’avoir lue(!)- s’articulent principalement autour de trois thèses :

                              - impossibilité de prouver les crimes sexuels après tant d’années
                              - définition du crime contre l’humanité
                              - cruauté de « l’épée de Damoclès » que représente une action pénale possible jusqu’au dernier jour de la vie du pédophile/incesTueur

                              Or, ces piètres arguments ressemblent plus à des prises de position passionnelles pour démolir un sujet qu’à des développements construits :

                              PRIMO
                              - s’il est impossible de faire constater physiquement une agression sexuelle après 40 ans, je ne vois pas comment il serait plus aisé d’en donner preuve après 20 ou même 5 ans. Donc en ce cas, pourquoi trouvez-vous un sens et un bien-fondé à l’actuelle prescription que vous défendez avec tant de virulence ? Les traces visibles d’un viol disparaissent parfois entre quelques jours et quelques mois (lésions, possibilité de prélèvement d’ADN...) mais les traces psychologiques n’en sont pas moins des cicatrices à vie, pour la victime, à plus forte raison lorsque celle-ci, enfant, doit se construire avec ce saccage de tous les fondements de son psychisme.

                              - Les constants progrès scientifiques, psychiatriques en particulier, démontrent chaque jour qu’il est d’autres lésions que celles du corps, d’autres traumas que ceux révélés par les examens anatomiques : par l’expertise psychiatrique, par l’analyse des séquelles -et dieu sait si elles sont nombreuses et profondes-. Et que dire des témoignages, des recoupements, du recueil de la parole de la victime par des experts, de la reconstitution, autant de moyens de preuves qui, pour immatériels qu’ils soient, n’en sont pas moins recevables devant un tribunal ?

                              - De plus, une victime qui parle permet souvent la libération de la parole d’autres victimes... mettant fin à leur calvaire et protégeant du coup les victimes suivantes que n’aurait pas manqué de faire l’abuseur. Sachant qu’un pédophile fait presque toujours plusieurs victimes, et ce aussi longtemps qu’il tient debout, l’imprescriptibilité aurait aussi pour effet, en permettant la divulgation de crimes que la prescription oblige à taire à jamais, de protéger les enfants et plus largement la société. Dénoncer un tel criminel, récidiviste potentiel, à quelque époque que ce soit, c’est protéger d’autres enfants.

                              - N’oublions pas en outre que ceux qui commettent au sein de la famille ces abominables crimes sexuels sur mineurs exercent fréquemment leurs ravages sur plusieurs générations... en toute impunité, si les victimes plus âgées ne parviennent pas à porter plainte avant prescription. L’action en justice, aussi tardivement qu’elle survienne, est le seul moyen de mettre fin au massacre.

                              - S’il ne devait y avoir qu’un argument en faveur de l’imprescriptibilité, celui-là me suffirait : elle protégera des enfants contre les monstres dont la prescription est, aujourd’hui, le meilleur allié et le garant de l’impunité.

                              - Certains pays, (Canada, la Grande-Bretagne...) ont adopté l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur enfants. En Grande-Bretagne, ce sont tous les crimes sur la personne qui relèvent de l’imprescriptibilité. Des jugements surviennent, 20, 40, 60 ans après qu’aient été commis ces crimes, lors de procès qui replacent la Loi dans son rôle fondamental de protection de la société et garante de la civilisation. Or je ne crois pas que les preuves soient plus difficiles à fournir chez nous que chez les Anglo-Saxons !

                              SECUNDO
                              - puisque l’un des critères de définition de crime contre l’humanité est le nombre de victimes : l’ampleur des crimes sexuels commis sur des enfants est telle, par le nombre de victimes justement, que l’on peut hélas sans exagérer parler d’hécatombe. Génocide à petit feu, discret, silencieux, guerre déclarée à l’enfance ravalée au rang d’objet d’assouvissement sexuel, spoliée de tout droit, sous couvert le plus souvent de familles complices. Toujours au chapitre du nombre de victimes, prenez donc au moins connaissance de cet extrait de la pétition :

                              « Les chiffres de l’ODAS (Observatoire décentralisé d’action sociale) indiquent que le nombre de signalements pour abus sexuels sur les enfants tourne autour de 5500 par an en moyenne, sur les cinq dernières années. Le total de tous les signalements effectués depuis que l’Etat a installé cette procédure ne dépasse donc pas 1% du nombre réel d’enfants victimes d’abus sexuels en France »

                              ...et sur ces signalements, seul un infime pourcentage aboutira à une procédure pénale, pour des raisons qui n’ont que rarissimement à voir avec les fausses allégations !

                              - A noter de surcroît que les notions évoluent, que l’ignominie autrefois honteusement tolérée est aujourd’hui clairement définie comme crime, c’est le cas par exemple pour les innombrables violences faites aux femmes. L’enfant, jadis, n’avait même pas statut d’humanité. Il n’est que de lire les traitements d’esclavage qui lui étaient infligés, sans aucun interdit, il y a moins de deux siècles...

                              - Le temps n’est guère éloigné où le terrorisme, par exemple, figurera également au nombre recensé des « Crimes contre l’humanité ». (Pensez, Mr faxtronic, à mettre vos arguties et votre grossièreté dans la naphtaline jusque là, pour les ressortir opportunément !)

                              TERTIO
                              - les victimes ne connaissent ni répit ni prescription des séquelles de ces actes dont la portée apparemment vous échappe.

                              - Savez-vous que l’abus sexuel commis sur un enfant dévaste les bases mêmes de la personnalité en pleine édification, tout ce qui a trait à l’identité, au relationnel, à l’épanouissement futur de l’être ? Savez-vous seulement de quelle gravité en sont les conséquences, dont nombre de spécialistes font état ? Juste vous donner une idée de ce qu’est la vie d’adulte d’une victime d’abus sexuel dans l’enfance, voici une liste non exhaustive des séquelles de ce crime :

                              - sentiment de honte, de culpabilité dans tous les domaines relationnels · sensation de saleté, d’être porteur d’une marque indélébile · confusion, gêne face à l’autre, incapacité de s’affirmer · incapacité de dire non, ne pas s’en sentir le droit · impossibilité de laisser parler ses émotions, les brider · perfectionnisme obsessionnel, manies, compulsions de propreté · perte de confiance, doute permanent en ses intuitions et ses ressentis · colère, abattement, frustration, absence d’estime de soi · sentiment d’impuissance, d’incapacité, d’infériorité · refus de son image, perception du corps négative · troubles des conduites alimentaires (boulimie, anorexie) · addictions, drogue, alcool, médicaments · automutilation, conduites autodestructrices, suicidaires · sensation d’engourdissement, d’anesthésie dans ses affects · difficultés de concentration, troubles de la mémoire · amnésie traumatique, « trous noirs » dans la psyché · dépression, crises d’angoisse, phobies, phobie sociale · solitude, isolement, repli sur soi · troubles psychiques, somatisation · peur de l’abandon, dépendance affective · troubles du sommeil, cauchemars · croyance qu’on ne mérite pas d’être aimé · évitement ou au contraire hyperactivité sexuelle · difficulté à garder un emploi, à mener à bien un projet...

                              - En regard de ces souffrances, sans esprit de vengeance ni souhaiter l’avènement d’une quelconque loi du Talion, il est pour le moins choquant de lire certains apitoiements sur l’agresseur qui devrait, sans prescription, un jour rendre compte de ses crimes devant la justice (pas devant la victime, mais devant la Loi, je le souligne, les victimes n’ayant à ma connaissance nulle prétention ni volonté de faire justice elles-mêmes, contrairement à ce que laisse entendre le détracteur).

                              - Pour ceux qui sans lire nous démolissent, j’en terminerai pas ces mots : il est inconséquent de parler à tort et à travers de ce qu’on ne connaît pas. Si d’aucuns veulent minimiser l’étendue d’un fléau qui fait chanceler la notion même d’humanité (n’oublions pas que l’inceste en est un des tabous fondateurs), je demande quant à moi que soit entendue, avec respect, la parole des victimes de pédophilie incesTueuse dont j’ai le sombre privilège, pour l’avoir subi, de connaître et partager le sort.

                              Marie-Dominique Lecluse


                            • (---.---.9.7) 3 juin 2006 21:01

                              NE PERDEZ PAS VOTRE TEMPS PRÉCIEUX à DISCUTER AVEC UNE ORDURE QUI TIENT CES PROPOS CAR IL EN FAIT CERTAINEMENT PARTIE ( DES PÉDOPHILES ) ET QU’IL A LA TROUILLE AU C....


                            • Guil (---.---.18.81) 2 juin 2006 21:44

                              « La violence n’est jamais loin du sacré » : je pourrais même dire que le sacré entraine la violence.... Le sacré entraine le fanatisme et donc la violence et la barbarie. Et ça n’arrive pas seulement dans les religions. La victimisation, c’est la sacralisation de la victime : c’est ce qui est en train d’arriver de nos jours, surtout pour les victimes de viol ou d’abus sexuel. Cette sacralisation entraine la violence et la démesure qu’on observe aujourd’hui dans le domaine de la protection des victimes, et qu’on a vu à l’oeuvre grandeur nature à Outreau.

                              Et oui, je parles aussi de véritables victimes - les fausses accusations ne sont qu’un effet de la sacralisation des véritables victimes. A Outreau il y avait bel et bien des victimes d’abus sexuels, c’est bien de là qu’est né la violence contre les désignés coupables.

                              Ce que propose cette pétition s’inscrit dangereusement dans le sens de la sacralisation de la victime. C’est pourquoi je suis visceralement contre.


                              • Daniel Milan (---.---.168.211) 2 juin 2006 21:53

                                Seulement pour dire : Comment peut-on s’attaquer à des enfants et prendre du plaisir avec des gosses ?. Faut vraiment être un monstre et un taré pour se livrer à de tels actes !. Je suis contre la prescription de tels crimes et je pense que les auteurs de tels faits doivent être suivis à leur sortie de prison et être astreints à ne pas approcher les enfants !J’avoue avoir, peut-être, des opinions réactionnaires à l’égard de ces criminels !


                              • L. Guicharnaud (---.---.152.52) 2 juin 2006 22:33

                                Guil,

                                « La victimisation est la sacralisation de la victime ». Jolie phrase qui sonne fort bien et s’avère à l’épluchage bien vide de sens. Qu’est-ce que la victimisation ? Charmant terme qui n’existe pas. De quoi parlez-vous donc ? Il pourrait peut-être s’agir , si la langue française venait à s’enrichir, de rendre victime une personne qui ne le serait pas... Ou de tout autre chose. On théorise ici sur du vide. Ou une personne est victime pour avoir subi un acte répréhensible ou elle ne l’est pas. Le reste est argutie.

                                Vous vous plaisez à citer le procès d’Outreau. je ne m’autorise pas à citer la triste affaire Dils pour la généraliser à l’ensemble du fonctionnement judiciaire français. Et ce n’est pas parce qu’un innocent a été déclaré coupable qu’il faut cesser de poursuivre tous les criminels. Je rappelle pour la petite histoire que l’affaire d’Outreau a permis malgré ses dérapages d’envoyer deux charmants pédophiles dans les prisons. Ils sont étonnamment oubliés par tous ceux qui évoquent ce dossier.

                                Je respecte votre avis. Vous êtes contre la prescription. Il s’agit de votre droit le plus absolu. Mais respectez-moi en tant que victime en argumentant sur des bases solides.

                                J’accepte que l’on m’explique en quoi l’imprescriptibilité de certains crimes est néfaste aux victimes, contraire à l’ordre public, aux bonnes moeurs ou que sais-je encore.

                                Pour mémoire, il a fallu déployer des ruses de Sioux pour arrêter le très cher Emile Louis dont la plupart des crimes étaient frappés du sceau de la prescription.

                                LG


                              • Dan (---.---.19.50) 2 juin 2006 23:21

                                tu as bien raison de ne pas lire...defois que tu puisse y apprendre quelque chose..

                                Dan


                                • Dominique (---.---.184.109) 2 juin 2006 23:25

                                  Au plan intellectuel et moral, l’argumentation d’Aurore, Guicharmaud, Coq, Wanda et des autres victimes est imparable. Par ailleurs, leur retenue, leur courage, l’acuité de leur analyse, forcent le respect.

                                  Or les détracteurs de l’article s’ingénient à les ignorer en persistant dans des démonstrations jargoneuses pseudo-psychanalytiques et idéologiques risibles si le fond n’était aussi grave (la victimisation est la sacralisation de la victime !). Car, que l’on soit pour ou contre la prescription, la décence exige des débatteurs anti-prescription une attention particulière à la position de ceux qui ont souffert et continuent de souffrir, non dans une optique compassionnelle, mais au strict plan du débat d’idées.


                                  • Guil (---.---.18.81) 3 juin 2006 00:35

                                    On m’a demandé de m’expliquer, je m’explique, vous avez le droit de ne pas vouloir comprendre ou de ne pas être daccord smiley Nous sommes bien sur le plan des idées, ne me reprochez pas de ne pas avoir de compassion : un forum d’idées n’est pas fait pour ça.

                                    L’abolition de la prescription juste pour certains crimes serait de la justice d’exception, ça détruirait certains des principes qui fondent notre justice et notre humanité. Pourtant je suis persuadé que vous êtes les premiers à déplorer la « perte des repère » de notre époque dont on nous rabache les oreilles...

                                    Maintenant on peut toujours envisager de supprimer la prescription pour TOUS les crimes : je ne serais pas pour à priori mais au moins ça aurait un sens et j’accepterais d’en discuter. Par contre, vouloir une justice d’exception pour certain crime ainsi que s’engager dans un processus de sacralisation des victimes ou des enfants, avec des discours dangereux qui emploient sans précaution des mots comme pureté, innocence, monstruosité, perfidie, perversité, etc... ça je refuse tout net.


                                    • ninon (---.---.105.128) 3 juin 2006 10:41

                                      Bonjour,

                                      « L’abolition de la prescription juste pour certains crimes serait de la justice d’exception » Je ne suis pas d’accord, chaque crime a une problématique différente et on ne peut pas comparer les crimes commis sur un enfant à un crime qui ne fait intervenir que de l’argent ! Un enfant abusé va mettre du temps, beaucoup de temps avant de se rendre compte du crime ! Lorsqu’il y a agression sexuelle sur un mineur, ça touchee la mise en place de la sexualité future de la victime, or étant enfant il ne sait pas de quoi il s’agit évidemment. Il se rendra compte d’un dysfonctionnement (pour certains) que bien des années plus tard, lorsque justement îl sera confronté à sa sexualité. C’est aussi pour cela que le temps est nécessaire... Enfin ce n’est que mon avis.


                                    • JF Lecluse (---.---.72.138) 3 juin 2006 01:44

                                      Bonsoir :

                                      Je ne crois pas qu’il faille comparer une justice d’exception à un phénoméne de sacralisation, dans ce cas toute justice de ce type, tel que les crimes contre l’humanité actuellement pris en compte serait un acte de sacralisation de ces victimes.

                                      Je ne crois pas qu’adapter la justice à certains type de crime et de victimes soit en faire une justice d’exception.

                                      Dans le cas de l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur les enfants, il s’agit de prendre en compte l’état des connaissances et de l’autonomie d’action et de decision que ces victimes ont à l’age où elles sont agressées.

                                      Il s’agit de comprendre la manipulation et l’emprise qu’ont sur elles les adultes agresseurs, et de ce fait le peu de liberté d’action qu’elles ont pour entamer une procédure judiciaire (je ne crois pas par exemple qu’un enfant de 3 ans eduqué au sein d’une famille dysfonctionnelle incestueuse prenne conscience à cet age là qu’il est anormalement victime d’un de ses parents, et qu’il aille de ce pas porter plainte contre son agresseur).

                                      A cela s’ajoute le déni, encore une illustre invention de la part des victimes me direz vous, ou un des ces psycho argument vide de sens.

                                      Et pourtant, pour ma part, victime de mon géniteur à l’âge de 8 ans, j’ai bringueballé tant bien que mal ma « bosse » en solitaire jusqu’à l’age de 40 ans avant de prendre conscience que mon associabilité « notoire » n’était que les conséquences de cet inceste (dur à prouver sans doute me direz vous !).

                                      Pour ma part, et uniquement la mienne, je n’aurais pas tenté de faire nommer le coupable par les tribunaux dés ma sortie du déni, et de plus, la mort l’a mis à l’abri de la justice.

                                      A 40 ans on n’est plus un gamin, et pourtant il m’aurait fallu plus de force pour le faire que je n’en avais.

                                      Mais le problème ne se posait pas car ce crime était prescrit.

                                      Il n’est pas demandé de sacraliser les enfants victimes, et de plus l’imprescriptibilité servirait plus aux adultes qui ont été enfants victimes, il est juste demandé de prendre en compte que l’une des conséquence des crimes de l’inceste et de la pédophilie est justement que les victimes ne sont pas toujours aptes à porter plainte avant la date prescription.

                                      En l’occurrence, les procés de pédophilies (Outreau et autres) qui ont fait couler beaucoup d’encre ne sont pas des cas de crimes prescrits.

                                      Une derniére remarque concernant la sacralisation, croyez moi que la victime adulte de crime de la pédophilie incestueuse qui un jour finit par denoncer au sein même de sa famille le comportement criminel de l’un des siens est trés souvent virtuellement mise au bucher et bannie du clan plutôt que sacralisée.

                                      Pour ce qui est de cette lutte apparemment sectaire concrétisée par cette pétition, elle résulte de la volonté de victimes de l’inceste et de la pédophilie d’avoir accés à la justice.

                                      Elle aurait pu être generalisée à d’autres crimes, nous en laissont la possibilité au législateur, nous nous sommes « contenté » de revendiquer en notre nom pour ce que nous sommes, puisque rien n’est fait en ce sens.

                                      JF Lecluse.


                                      • MD Lecluse (---.---.72.138) 3 juin 2006 02:01

                                        A lire certains commentaires, il est visiblement des gens pour qui l’enfant ne fait pas partie de l’humanité...

                                        Merci Daniel Milan, Dominique... Ca fait du bien de lire des personnes encore capables de s’indigner de l’inhumain et de le dire publiquement.

                                        MD Lecluse


                                        • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 02:48

                                          tel que les crimes contre l ?humanité actuellement pris en compte serait un acte de sacralisation de ces victimes

                                          Je trouve en effet que là aussi on a tendance à en faire trop... Et là aussi il y a des dangers (comme les lois style Gayssot, etc...) Que la religion judaïque ai sacralisé la Shoah ça peut se comprendre - c’est une religion, après tout - mais je l’accepte beaucoup moins dans les institutions laïques. Le crime nazi est sans aucun doute le plus grave de toute l’histoire humaine, mais le sacraliser mène à s’aveugler sur sa nature profondément ancré dans l’humain, ce qui est particulièrement dangereux. Enfin bon, c’est hors sujet ici smiley

                                          Tout ce que vous dites est applicable à n’importe quel type de crime ou agression violente. Ou du moins, devrait l’être. Si le coté sexuel du viol en rajoute sur le traumatisme, c’est parceque d’une manière générale le rapport de l’homme social au sexe est particulièrement malsain. Là encore, ça tient d’une sorte de sacralisation destructrice du sexe... En traitant le crime sexuel comme un crime à part, non seulement on brise un principe de base de l’équité dans la justice, mais on alimente ce rapport malsain à la sexualité en le rendant plus intouchable encore. C’est un cercle vicieux : plus on considère le sexe à part, plus le crime sexuel est traumatisant et plus il est traumatisant, plus on à tendance à le considérer à part. On ne s’en sortira pas, en tout cas pas sans respecter scrupuleusement les principe dits universels d’équité et de justice. Ce qui veut dire : pas de justice d’exception. Si on abolit la prescription pour un crime, alors on l’abolit pour tous (Pourquoi pas hein, c’est une idée qui se discute en tout cas...)

                                          Sinon, le sacré n’est pas quelquechose de positif ! Le sacré c’est l’intouchable, l’interdit moral absolu pesant sur telle ou telle chose pour des raisons diverses. Le bouc émissaire par exemple fait partie du domaine du sacré : pourtant ce n’est pas du gateau pour ce pauvre bovidé... Si une famille rejette avec véhemence une victime de viol ou d’inceste, c’est bien à cause du caractère intouchable - donc sacré - de ce crime. Si à l’inverse certaines associations boivent sans discernement toute parole d’une victime (cf Outreau, encore une fois...) c’est pour la même raison. Rejet brutal ou adoration d’un phénomène sacré sont d’une même nature violente et destructrice.

                                          Je pense donc sincèrement qu’on ne viendra à bout de la spirale infernale dont je parlais en haut qu’en désacralisant le plus possible le sexe comme le crime sexuel... Si je peux discuter la prescription en générale pour tous les crimes, je ne peux pas discuter de celle du crime sexuel uniquement - surtout pas celui-là !


                                          • (---.---.19.50) 3 juin 2006 08:32

                                            Personellement, je suis aussi favorable à la prescription de tout crimes, mais ce n’est pas l’objet de notre pétition vous l’aurez certainement compris.....Mais libre a vous de militer pour faire avancer les choses.Car il est bien plus facile de repondre avec vehemence dans la rubrique commnetaire d’un forum que de s’engager dans une action citoyenne dans le reel.

                                            Par ailleurs brandir le spectre d’outreau a chaque fois est un peu facile....Dans cette affaire extremement complexe qui doit certainement echapper dans sa totlalité à la plupart d’entre vous,des innocents ont éte mis en prison et des enfants ont menti.Nous sommes parfaitement conscient de toutes ces erreurs que nous ne cautionons pas. il conviendrait d’avoir un peu de recul et de lucidité avant de brandir cet étendard. La surmediatisation de ces affaires« extraordinaires » jette malheuresement dans l’ombres des centaines d’autre affaires qui se trament dans l’intimite de certaines familles et ceci pas forcement à la « tour du renard » mais aussi dans les bonnes familles bien pensantes ...alors svp cessez de nous rabbattre les oreillles avec Outreau .

                                            Nous parlons si vous avez lu notre texte des crimes sexuels commis sur les enfants et non des crimes sexuels tout court..encore une fois ce n’est pas notre propos

                                            Nous reclamons simplement nous enfants violés,abusés,maltraités le droit à la justice,la possibilite d’etre reconnu en tant que victimes est ce trop demander.... ???et cela oui 30 ou 40 ans apres.

                                            Quand à l’ argument de la preuve cite plus haut, cest un faux argument car il n y a forcement plus de preuve sur le plan physiologique un an apres que 30ans apres.... quelle preuve peut il rester qud un pere oblige sa fille (ou son fils) à pratiquer la fellation ???

                                            il peut y avoir bien sur des derives et des abus nous en sommes egalement conscients mais il y a aussi des agresseurs qui n’ayant jamais ete inquiétés reproduisent leurs actes avec votre benediction.

                                            Par ailleurs les réponses que j’ ai pu lire au fil des commentaires sur le sujet que j’ ai poste car je suis à l’initiative et co-auteur de ce projet, me semblent assez peu respectueuses de la souffrance des victimes et puisque certains d’entre vous evoquait la loi du talion, j ’espere pour vous Mesdames,Messieurs qui avait surement des enfants,que jamais l’un d’entre eux ne croisera la route d’un pédophile

                                            les chiens aboient,la caravane (de victimes ) passe Cordialement D.BOIRAT


                                          • ninon (---.---.63.55) 3 juin 2006 14:12

                                            « Le sacré c’est l’intouchable, l’interdit moral absolu pesant sur telle ou telle chose pour des raisons diverses » Je ne pense pas être pour la sacralisation mais je crois que ces interdits moraux absolus sont le fondement même d’une civilisation ! Sans limites l’être humain redeviendrait animal ! Il me semble normal qu’il y ait un interdit moral absolu sur le corps d’un enfant innocent et sur les relations incestueuses. Sans cela qui défendrait l’innocent lui même incapable de savoir où est le « bien » et le « mal », le normal et le moral ? Je crois qu’au contraire c’est à force de perdre ces valeurs d’interdit moral qu’on tombe de plus en plus dans la violence.

                                            PS : pour ma part je ne pense pas que le sexe soit sacralisé, mais au contraire banalisé...


                                          • (---.---.72.206) 3 juin 2006 12:50

                                            Gull,

                                            Vous qui décriminalisez -dangereusement...- les crimes sexuels commis sur enfants, il vous serait peut-être utile de lire ce qu’en pense Interpol. Ils ne sont à ma connaissance pas spécialement poètes ni sacralisateurs de victimisation ! Pourtant, en conclusion d’un article consacré au fonctionnement retors et à l’extrême minutie de la préméditation du pédophile (prenant, on le sait, toujours toutes les précautions pour verrouiller la moindre tentative de divulgation de ses exactions, même des décennies après) ils ont ces mots :

                                            - « ................Let us not forget, the future of the world is in the hands of tomorrow’s adults who are today’s children. They are the most precious commodity that the world has. The not only deserve, but have a right to all the protection which we can afford. »

                                            (Traduction : « ......N’oublions pas que l’avenir du monde est entre les mains des adultes de demain que sont les enfants d’aujourd’hui. Ils sont ce que le monde a de plus précieux. A ce titre, ils ont droit à toutes les protections en nos moyens. »)

                                            Oui, les enfants sont ce que le monde a de plus précieux...

                                            L’intégralité de l’article est visible sur le site d’Interpol, en voici le lien : http://www.interpol.int/Public/Children/SexualAbuse/Default.asp

                                            Je vous invite en outre à lire ceci, de la plume d’une sommité du monde médical (psychiatre, sexologue, anthropologue, professeur), le Docteur Philippe Brenot, également auteur de nombreux ouvrages :

                                            - « De l’évitement naturel à l’imprescriptibilité de l’inceste »

                                            http://www.aihus.org/pages/communication/main_publication41.html#05

                                            Il est dans ce plaidoyer pour l’imprescriptibilité des arguments scientifiques et éthiques que rien dans vos artifices langagiers ne pourra démonter.

                                            Et pour vous expliquer combien grave et monstrueux est le crime sexuel commis sur un enfant, cette humanité naissante, j’en termine par un extrait tiré d’un livre de l’immense Jacques Salomé :

                                            - « L’inceste ne doit pas être prescriptible »

                                            « je lis dans le quotidien Libération ... sous la plume de Catherine Perlmutter, que l’inceste présente beaucoup de points communs avec le crime contre l’humanité. Cette avocate accuse notre société de n’avoir pas compris la force, l’ampleur et l’impact dans la durée du processus de destruction que représente envers l’humanitude ce crime contre l’enfant qu’est un inceste. j’adhère à son point de vue. L’inceste devrait être imprescriptible. » (Jacques Salomé in « Vivre avec les autres », 2003)

                                            Marie-Dominique Lecluse (co-auteur de la pétition)


                                            • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 15:09

                                              PS : pour ma part je ne pense pas que le sexe soit sacralisé, mais au contraire banalisé...

                                              Banalisé n’est pas le contraire de sacralisé ! C’est plus tordu que ça : ce qui a été banalisé est une forme completement stéréotypé de sexe, formatté pour le commerce et la publicité et ôtée de toute implication de soi. Non seulement elle ne correspond pas à la réalité - il n’y a qu’à entendre ces jeunes désapointés par leurs premières relations sexuelles parceque ça ne ressemble en rien à ce qu’ils ont vu le samedi d’avant sur canal+ - mais en plus elle est avilissante tant pour la femme réduite à un objet sexuel, que pour l’homme réduit à un monstre dominateur. Le véritable sexe, c’est à dire l’implication de sa personne dans une relation, n’en est que plus occulté, caché sous le tapis, rendu encore plus intouchable - et donc, là encore, sacralisé.

                                              Désacraliser n’est pas banaliser, pas plus que ce n’est détruire un interdit moral. C’est se permettre d’exprimer l’interdit avec des mots, de l’expliquer, de le rationaliser, de lui donner un sens, toute chose qu’on ne peut pas faire avec un phénomène sacré ou divin. Le sacré supprime toute réflexion et n’autorise que l’émotion, il instaure des tabous et des non-dits, il tue la parole et le dialogue - ce qui, aux extrèmes, entraine traumatismes et injustices. C’est ça qu’il faut briser.

                                              Je ne nie pas le traumatisme qu’entraine un abus sexuel, j’essaie simplement de voir au delà. Je suis persuadé que rendre encore plus spécifique le crime sexuel ne fera que l’augmenter : augmenter encore le traumatisme qu’il cause, augmenter encore la fascination morbide des criminels pour ce crime. La simple recherche d’un plaisir sexuel n’explique pas à elle seule le geste du violeur - sinon il se contenterait de se masturber : c’est dans la transgression du tabou, la recherche d’une domination et la fascination pour la profanation de l’innocence qu’il faut chercher les motivations du crime. C’est à dire justement tout ce que permet le sacré...

                                              L’une de vous a posé la question « est-ce trop demander que de réclamer justice même 40 ans après ? » Si cette justice particulière se fait au détriment de la justice en générale et de ses principes fondateurs, si en plus elle doit entrainer une agravation de ce qui cause le crime sexuel - et je pense que c’est le cas, pour tout ce que j’ai dit plus haut - alors oui, c’est trop demander.


                                              • Laurence Guicharnaud (---.---.152.52) 3 juin 2006 16:05

                                                Guil,

                                                Il est assez éprouvant pour les nerfs que de tenter de débattre avec quelqu’un qui se paye de mots et manie des pseudo concepts mal digérés en faisant fi des aruguments de ses contradicteurs. Je suppose toutefois que vous nous avez lus puisque vous avez gommé de votre vocabulaire votre ineptie première, à savoir la sainte victimisation qui ne signifiait rien mais qui faisait joli. Je souhaiterais revenir au débat que j’aimerais constructif à défaut de sacré. Laissez le Bon Dieu et ses saints dans leurs églises par pitié et restituez à cet échange la dimension citoyenne qu’il mérite. Les seins dont nous parlons ici sont bien éloignés du domaine sacré, sacré nom de dieu. Perdus dans vos arguties flottent, il me semble, un argument qui pourrait, lui, être discuté.

                                                Vous seriez bien aimable de m’expliquer en quoi l’imprescriptibilité de certains crimes attaque les principes fondateurs de la justice française. J’avoue ne pas vous suivre. Si vous pensez au principe de l’égalité, je m’autorise à vous communiquer les précisions suivantes. Notre droit français pose le principe de l’égalité des citoyens devant la loi mais pas dans la loi. Le législateur a trouvé judicieux, par exemple, de protéger dans certaines situations les personnes dites vulnérables (personnes âgées, personnes sous tutelle, etc.). Ainsi, un commercial peu scrupuleux ne commettra aucun délit face à moi mais sera répréhensible face à certaines personnes. De plus, le code pénal instaure des peines différentes pour chaque catégorie de crimes ou délits. Aucun n’est jugé à l’aune de l’autre. Enfin, je vous informe que le crime sexuel sur mineur de moins de 15 ans commis par un ascendant ou personne ayant autorité bénéficie déjà d’un délai particulier ! 20 ans à compter de la majorité de la victime. Nous demandons simplement que face à la réalité des faits constatés, à savoir le grand nombre d’amnésies traumatiques, le délai continue de courir jusqu’au moment où la victime retrouve sa mémoire. Il me semble donc que notre combat pour l’imprescriptibilité n’attaque pas un quelconque principe fondateur mais s’inscrit dans une logique déjà reconnue par le législateur.

                                                Pour finir, étant quelque peu idiote puisque victime et certainement irresponsable au regard de certaines réactions face à l’article de dan, je voudrais que vous m’expliquiez en quoi l’imprescriptibilité me traumatisera davantage. En effet, vous vous permettez d’écrire : « je suis persuadé que rendre encore plus spécifique le crime sexuel ne fera que l’augmenter : augmenter encore le traumatisme qu’il cause ... » Je suis ravie de voir que vous connaissez mieux que quiconque ce que ressentent les victimes et que vous êtes « persuadé » comme vous aimez les pates ou les moules. Je ne suis pas certaine, pour ma part, que j’aurais été plus traumatisée de pouvoir conduire mon père devant les tribunaux. Je ne tremblerais pas que cet homme puisse, un jour, se décider à demander un droit de visite pour garder ses petits-enfants.

                                                Je finirais ainsi en osant espérer que vous lirez vraiment ce qui est écrit : si je combats aujourd’hui pour les enfants à venir c’est sans passion. Avoir été victime ne signifie pas avoir abandonné ses neurones sur le bord de la route et perdu ses yeux pour éviter de lire et se documenter. Les arguments que je vous communique ne relèvent que du strict débat d’idées fondé sur l’analyse du système juridique français. Je ne veux ni pitié, ni compassion et n’accepterai pas que l’estampille « victime » ôte toute légitimité à mes arguments.

                                                Je voudrais remercier Dominique pour son intervention empreinte de respect. Cela seul suffit.


                                              • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 17:31

                                                Vous seriez bien aimable de m ?expliquer en quoi l ?imprescriptibilité de certains crimes attaque les principes fondateurs de la justice française.

                                                Je vous ai déjà répondu : ce qui attaque les principes fondateurs c’est de vouloir une imprescribilité pour un seul type de crime. On peut discuter de supprimer la prescription pour tous les crimes et délits, ça ne me gène pas : vous y semblez favorable fort bien, mais ce n’est pas ce que vous faites dans votre pétition. Oui en effet il y a déjà des spécificités sur le crime sexuel et c’est déplorable. Bon, l’idée d’une prescription courant après la majorité était encore du bon coté de la limite - ça n’enfreint pas vraiment de principe puisque la prescription était conservée avec le même délai, sauf qu’il courait à partir d’un peu plus tard. L’allongement de 10 à 20 ans était déjà très très limite - à mon avis on aurait dû le faire pour tous les crimes et délits ou alors ne pas le faire du tout. L’imprescribilité que vous réclamez est, selon moi, au delà de la limite. Il y a encore bien d’autres spécificités existantes ou réclamées (extraterritorialité, rétroaction, non suppression au casier judiciaire au bout du délai habituel, etc...), qui me semblent tout aussi déplorables. Et c’est sans compter toutes celles qui ne sont pas dans la loi mais dans le comportement de tout un chacun. Et vous voulez encore en remettre une dose, comme si ça n’était pas déjà bien trop...

                                                je voudrais que vous m ?expliquiez en quoi l ?imprescriptibilité me traumatisera davantage

                                                Je ne disais pas ça pour vous mais pour toutes les personnes qui seront victimes de ce type de crime après vous dans les années voire les siècles à venir... Je vais me répéter, mais apparement vous ne comprenez pas ce que je veux dire : comme je viens de l’écrire votre demande n’est qu’une goutte de plus dans un prossessus qui est en train de faire du crime sexuel un crime absolu (c’est vous qui parlez de crime contre l’humanité !!) et donc de la victime une victime absolue. Comment voulez vous que des personnes à qui tout le monde dit qu’elle est foutue, détruite à vie et ne s’en remettra jamais, à qui l’on affirme qu’elle est victime d’un crime aussi grave que celui des nazis ou des khmers rouge (pour prendre des exemples), puisse espérer s’en sortir un jour ? Quand je parle de sacré ce ne sont pas que des mots ni des inepties, contrairement à ce que vous pensez...

                                                Je ne veux ni pitié, ni compassion et n ?accepterai pas que l ?estampille « victime » ôte toute légitimité à mes arguments.

                                                Mais je le sais, c’est bien pour ça que je vous expose mon opinion avec franchise, que je reste sur le plan des idées et que je ne vous parle pas de mon propre passé - même si ça vous parait abrupt et éprouvant pour vos nerfs. De toute façon on est sur un site de débat, ma compassion s’exprime en d’autres lieux.


                                                • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 20:49

                                                  Pureté, innocence... Définissez dabord ce que vous entendez par ces mots. Pour moi ils n’ont pas de sens appliqué à l’être humain. Un corps pur, c’est un corps qui ne contient qu’un seul élément donné. Un être humain est complexe, je ne vois pas de quel élément unique il pourrait être fait, que ce soit physiquement ou psychiquement. L’innocence, c’est le fait de ne pas être coupable d’un crime. De quel crime parle t-on quand on dit que « les enfants sont innocents » ? Est-ce à dire que les adultes, eux, sont toujours coupables ? mais coupables de quoi ? Ca n’a pas de sens...

                                                  Dire que « les enfants sont purs et innocents » est du domaine du sacré justement. La vérité est que les enfants comme les adultes ne sont ni purs ni sales, ni innocents ni coupables : ils sont humains, c’est tout. Ils ne deviennent innocents ou coupables que par rapport à un crime commis. (Au passage je peux vous dire d’expérience que le monde de l’enfance est le plus cruel et violent de tous !)

                                                  Bref, c’est un peu hors sujet tout ça, mais c’est pour vous expliquer pourquoi je pense que vous utilisez ces termes d’une manière dangereuse, qui renvoi encore une fois à la sémantique de l’absolu et du sacré... Dire « un enfant est toujours innocent » n’a pas de sens autre que de mettre l’enfant sur une sorte de piedestale, comme s’il était surhumain - divin quoi. Et ça c’est dangereux car c’est ce qui, en bout de chaîne, entraine la violence et l’injustice qu’ont connu les protagonistes d’Outreau - et que moi je nomme la barbarie depuis le début de ce débat. Pourquoi les assistantes sociales ont cru les enfants sans se poser de question ? Parceque « l’enfant est TOUJOURS pur et innocent »... Pourquoi des juges ont mis en taule des gens qui n’avaient rien fait sans même les écouter ? Parceque « l’enfant est TOUJOURS pur et innocent »... Pourquoi des journalistes ont écrit des horreurs absolus sur de pauvres gens qui n’avaient rien demandé ? Parceque « l’enfant est TOUJOURS pur et innocent »... etc, etc, etc...

                                                  Je répète donc avec force : l’enfant n’est jamais pur ni sale, jamais innocent ni coupable, il est humain, juste humain, seulement humain, complêtement humain. Il en va exactement de même pour l’adulte. L’un et l’autre ont la même origine, la même valeur, la même nature. Aucun humain n’est plus sacré qu’un autre. Et c’est tout !

                                                  J’ai glosé sur les terme « pur » et innocent mais la même chose peut être dite sur des termes comme « monstre » ou « pervers » qui en sont les pendants.


                                                  • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 21:10

                                                    Si je puis me permettre d’ajouter ceci : voyez la personne qui m’insulte avec violence, croyez vous que si nous parlions de meurtre par exemple une personne en arriverait là juste parceque je remet en question certaines idées ? Parvenir à une telle brutalité verbale dès qu’on ose ne serait-ce que discuter du sujet, là voilà la violence barbare attachée au sacré. Notez bien que je ne juge pas cette personne ! Je constate juste la violence qu’elle utilise.


                                                    • (---.---.9.7) 3 juin 2006 21:30

                                                      LA VIOLENCE QUE J’EXPRIME N’EST MÊME PAS LE MILLIÉME DE CE QUE JE RESSENS,

                                                      à DIRE VRAI NON SEULEMENT J’ESPÈRE QUE LA PRESCRIPTION SERA ABOLIE MAIS JE VOUDRAIS QUE L’ON RÉTABLISSE LÉGALEMENT LA TORTURE PHYSIQUE POUR CE GENRE DE CRIME, AINSI LES SADIQUES TROUVERAIENT UNE LÉGITIMISATION SOCIALE DE LEUR PERVERSITÉ EN DEVENANT LES BOURREAUX LÉGALEMENT MANDATÉS PAR LA JUSTICE / EXEMPLE DE TORTURE : PELER LES PÉDO LAMBEAUX PAR LAMBEAUX, COMME EST LA VIE DE LEURS VICTIMES : EN LAMBEAUX ...


                                                    • (---.---.9.7) 3 juin 2006 21:35

                                                      PARLER DE SACRÉ !!!

                                                      JE SUIS ATHÉE ALORS PARLER DE SACRÉ à CE SUJET ME FERAIT TORDRE DE RIRE, MAIS POUR DIRE VRAI J’AI BEAU FOUILLER AU FOND DE MA MÉMOIRE JE N’ARRIVE PAS à TROUVER UN SEUL JOUR Où J’AURAIS PU RÉUSSIR à NE PAS Y PENSER


                                                    • Jojo2 (---.---.192.107) 3 juin 2006 21:37

                                                      Vous relevez de toute évidence d’un psychothérapie.


                                                    • Jojo2 (---.---.192.107) 3 juin 2006 21:39

                                                      C’était à IP:xxx.x7.9.7 que je m’adressais.


                                                    • Laurence Guicharnaud (---.---.152.52) 3 juin 2006 22:38

                                                      Jojo2,

                                                      Sans défendre les propos tenus par l’inconnu et les réprouvant même fortement, je tiens à vous dire que TOUTES les victimes, moi y compris, relèvent d’une psychothérapie. J’ajouterai que l’accompagnement nécessaire est long avant de parvenir à mener un semblant de vie normale. Si c’était une insulte, je la trouve malvenue.

                                                      LG


                                                    • Jojo2 (---.---.192.107) 4 juin 2006 07:32

                                                      C’était pas une insulte, c’était un constat. Ceci dit, appremment certain(e)s en ont plus besoin que d’autres.


                                                    • Jojo2 (---.---.192.107) 4 juin 2006 07:34

                                                      Vous trouvez que « JE VOUDRAIS QUE L’ON RÉTABLISSE LÉGALEMENT LA TORTURE PHYSIQUE » dans un forum est acceptable ? Pas moi. On est limite internement.


                                                    • Laurence Guicharnaud (---.---.152.52) 4 juin 2006 09:28

                                                      Jojo2,

                                                      Je ne trouve pas effectivement de tels propos acceptables et je l’ai fait savoir. Je le répète donc une nouvelle fois. Ceci dit, inutile de votre part de rajouter l’insulte à l’insulte, ce qui est le cas lorsque vous vous permettez de parler d’internement. Bon nombre de victimes a subi des hospitalisations pendant des périodes de douleur psychique intense. Je crois qu’on est limite souffrance extrême de la part de l’inconnu. Ce n’est pas une excuse, loin d’en faut mais élément de compréhension.

                                                      LG


                                                    • Laurence Guicharnaud (---.---.152.52) 3 juin 2006 22:29

                                                      Pfff... Ce débat part en quenouille ou en eau de boudin.

                                                      Inconnu,

                                                      Permettez moi de vous dire que vos propos nuisent aux victimes au lieu de les servir. Ceux-ci vous appartiennent et ne font rien avancer.Les opinions ne se discutent pas. Chacun campe sur ses a priori et tout stagne. Votre agressivité n’est pas tournée vers les bonnes personnes. Mieux vaut haïr les responsables des violences subies que des personnes qui ont le droit de ne pas être d’accord. A nous d’expliquer ce qui nous motive dans le calme et le respect mutuel.

                                                      Guil,

                                                      Je voudrais répondre à votre exposé . Juste une mise au point avant de vous remercier d’avoir pris le temps de débattre, car nous commençons à débattre vraiment et sortons de monologues successifs.

                                                      Vous dites : « (...)je reste sur le plan des idées et que je ne vous parle pas de mon propre passé - même si ça vous parait abrupt et éprouvant pour vos nerfs. » Ce qui me paraissait éprouvant pour mes nerfs était l’absence totale de prise en compte de la parole de l’autre. Pas la contradiction. Je n’aime pas que l’on manipule mes propos.

                                                      Ceci étant, je vous remercie donc de vos réponses à mes questions.Toutefois je ne suis pas convaincue par elles et demeure dans l’expectative.

                                                      A mon interrogation concernant quel principe fondateur est remis en cause par notre demande d’imprescriptibilité, vous ne répondez pas quoi que vous en disiez. Vous réitérez simplement votre affirmation. Accepteriez-vous donc de me dire quel ou quels principe(s) fondateur(s) précisément serai(en)t atteint(s) ? J’avoue chercher sans trouver.Si je suis votre argumentation, il s’agirait d’un principe nouveau que vous avez créé vous- même, à savoir l’égalité de traitement de tous les crimes ! Cela révolutionnerait quelque peu le paysage pénal. Chaque crime (je parle de tous les crimes sans distinguo et au sens juridique c’est-à-dire incendies volontaires, élaboration de fausse-monnaie, etc.) serait alors puni des mêmes peines ... Est-ce bien de cela dont vous parlez ?

                                                      Pour finir sur votre premier paragraphe, je réagis à certaines de vos phrases qui amalgament des choses diverses et nous font un procès d’intention. Ce procédé n’est pas très honnête. Avez-vous lu dans la pétition que nous demandions à revoir les peines, à proposer une révision du principe de la non-rétroactivité de la loi dans le temps ? Avez-vous lu que nous demandions des mesures particulières à l’encontre de nos abuseurs ??? Je ne crois pas que notre pétition soit une auberge espagnole caractérisée par une absence de réflexion. Donc je vais me répéter en espérant me faire entendre : nous demandons SEULEMENT ET UNIQUEMENT l’imprescriptibilité en raison du fait qu’un nombre conséquent de victimes n’est pas en mesure de déposer plainte dans le délai légal ; en raison du fait que des grands-pères peuvent continuer ainsi leurs agissements criminels en toute impunité sur leurs petits-enfants. C’EST TOUT. Accepteriez-vous de nous respecter en ne glânant pas des idées à droite et à gauche et en nous les attribuant. Il serait bon de s’en tenir au sujet : imprescriptibilité ou pas.

                                                      Concernant votre second paragraphe relatif au traumatisme supplémentaire qu’induirait l’imprescriptibilité selon vous, je ne suis pas non plus convaincue. Je récuse votre expression de victime absolue qui ne signifie rien. Ou on est victime de tel agissement ou on ne l’est pas. Il n’y a rien d’absolu ici. Vous citez le crime contre l’humanité avec une lecture a priori (référence au génocide de 39-45 entre autres). Si ces termes sont utilisés, c’est en réference à la destruction psychique gravissime et guère mesurée encore aujourd’hui. L’inceste est une attaque profonde de l’humanité dans l’enfant. MD Lecluse cite fort judicieusement les sources qui ont servi à l’élaboration du texte. Nous ne lisons pas avec le même filtre et ne mettons pas le même sens dans les termes utilisés.

                                                      Je finirais sur ce paragraphe par une note pessimiste ne vous en déplaise. Ce n’est pas parce qu’il y aura imprescriptibilité que la victime aura des difficultés pour s’en remettre. On ne se remet jamais d’une situation d’inceste et si pour les autres sa vie peut sembler normale la victime ne peut vivre comme tout autre. Je souhaite qu’un jour les chiffres soient véritablement communiqués en terme de coût social:les incapacités de travailler, les dépressions, les maniaco-dépressions, les tentatives de suicide et autres sont anormalement élevées parmi la population ayant vécu enfant un abus sexuel.Je serais heureuse de savoir que la possibilité de se reconstruire dépend d’un délai légal. Si j’adopte votre argument et que je le pousse à l’absurde, il suffit de réduire le délai d’action à 5 ans. Ainsi la victime saura que ce qu’elle a vécu n’était pas grave et ira, guillerette, vers l’avenir.


                                                      • Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 23:56

                                                        A mon interrogation concernant quel principe fondateur est remis en cause par notre demande d ?imprescriptibilité, vous ne répondez pas quoi que vous en disiez. Vous réitérez simplement votre affirmation.

                                                        Bah oui puisque vous ne les comprenez pas smiley Il y a un principe qui est que tout le monde est égal devant la loi et la justice. Il y a des peines différentes adaptées à la gravité du crime, évidemment, mais là on ne parle pas d’une peine, c’est tout autre chose. On parle d’un principe de la justice qui est la prescription. Au bout d’un temps, on considère qu’il n’y a plus de sens de juger car les choses se sont passé trop longtemps auparavant, il n’y a plus de preuves, les souvenirs sont diffus et déformés, etc... On peut discuter de ce principe encore une fois, mais on ne peut pas demander à ce que certains crimes doivent être prescriptibles et d’autres non. Déjà c’était un peu tiré par les cheveux que de faire un traitement spécial pour les crimes contre l’humanité, mais bon à l’extrème limite c’est compréhensible dans le contexte de l’époque...

                                                        Cette volonté de donner caution à une demande d’imprescribilité du crime sexuel en essayant de le faire rentrer dans la case du crime contre l’humanité est fumeuse : la définition du crime contre l’humanité est très claire, quelqu’un l’a rappellé ici, elle n’a absolument rien à voir avec le crime sexuel.

                                                        Mais tout ceci a déjà été dit dans ce débat, soit par moi soit par d’autre, c’est pour ça que je ne voulais pas répêter...

                                                        nous demandons SEULEMENT ET UNIQUEMENT l ?imprescriptibilité en raison du fait qu ?un nombre conséquent de victimes n ?est pas en mesure de déposer plainte dans le délai légal ; en raison du fait que des grands-pères peuvent continuer ainsi leurs agissements criminels en toute impunité sur leurs petits-enfants. C ?EST TOUT.

                                                        Oui c’est tout ce que VOUS demandez, mais untel ne va demander QUE l’extraterritorialité (déjà obtenue je crois), tel autre QUE la rétroaction, etc... Encore une fois ce que vous demandez n’est peut-être qu’une goutte d’eau, mais elle s’inscrit dans un mouvement général qui prend une très mauvaise direction. On a laissé faire au début sous le coup de l’émotion de quelques affaires médiatiques, mais maintenant il devient urgent de mettre le hola. Désolé d’être tombé en l’occurence sur votre article, quand j’ai vu ça à peine quelques semaines après certaines déclarations de certains hommes politiques, il fallait bien que je réagisse !

                                                        Je récuse votre expression de victime absolue qui ne signifie rien. Ou on est victime de tel agissement ou on ne l ?est pas. Il n ?y a rien d ?absolu ici.

                                                        Oui pour vous : vous semblez suffisement sage pour accepter de discuter, donc de rêfléchir et donc de ne pas sombrer dans ces trucs là... Mais regardez donc les discours et dialogues qu’on trouve souvent sur le net sur ces sujets, ça ressemble beaucoup plus à l’intervention de notre violent anonyme qu’à la conversation raisonnée que nous menons. Vous allez encore me dire : alors ne me critiquez pas moi ! Bah oui sauf que votre pétition a un sens et une visée sociale et politique (dans le sens premier) et qu’elle ne concerne donc pas seulement vous et moi. Nous parlons quand même de mofifier des lois qui s’appliquent à soixante dix millions de personnes !

                                                        Si j ?adopte votre argument et que je le pousse à l ?absurde, il suffit de réduire le délai d ?action à 5 ans.

                                                        Bah non justement, ça ferait une différence avec les autres crimes mais cette fois dans l’autre sens... Notez qu’il y a une différence de nature entre augmenter le délai de prescription et instaurer l’imprescribilité. Comme je l’ai dit, j’ai trouvé très limite cette augmentation de 10 à 20 ans, mais très limite ne veut pas encore dire totalement innacceptable. Par contre, demander l’imprescribilité, pour moi ça va au délà de la limite.

                                                        Guil, Il ne me semble pas vous avoir insulté, et je n ?ai lu aucun message où quelqu ?un s ?est adressé à vous avec violence verbale.

                                                        Relisez plus haut : « IPxx » a commencé par me traiter moi de criminel et de pédophilie, avant de devenir plus général dans ses propos. Ce n’est pas vous que j’accuse de m’avoir insulté, bien entendu.

                                                        si ça vous chante, je peux admettre qu ?un enfant n ?est effectivement pas pur dans le sens où vous l ?entendez.

                                                        Ce qui me chanterait c’est que vous me donniez une définition précise de ce que VOUS entendez par « un enfant est pur ». Ce que vous dites sur la vulnérabilité de l’enfant est très vrai (jusqu’à un certain point, certains adultes se font aussi manipuler par certains enfants, c’est bien le fameux problème de la perte d’autorité dont on nous rebache les oreilles depuis quelques années). Je n’ai absolument rien contre le fait qu’un crime sur un enfant soit puni plus fortement qu’un crime sur un adulte : c’est le cas du viol mais aussi du meurtre par exemple, et c’est très bien ainsi.

                                                        Vous preferez sans doute sautiller sur des mots sans véritable importance que de vous attaquer au problème de fond.

                                                        Là, je crois que vous ne vous rendez pas compte de l’importance des mots dans notre société actuelle, celle de l’ère de l’information... Les mots portent une sémantique, ils n’ont pas le sens unique que leur donne le dictionnaire mais portent un contexte et des significations très complexe qu’on ne maitrise pas toujours quand on les utilise. Les mots comme « pureté », « innocence », « perversité », « monstruosité », « crime contre l’humanité » appartiennent au champs sémantique du sacré, ils sont donc à eux seuls générateurs de violence. Encore une fois nous ne menons pas seulement une discussion de salon, nous parlons de modifier les lois d’une nation entière : ça ne doit pas être pris à la légère et les mots utilisés doivent être pris avec une immense précaution.

                                                        Si tout le monde était capable de réfléchir et de dialoguer comme vous l’êtes, vous pensez bien que le monde tournerait infiniment mieux. Malheureusement ce n’est pas le cas : la personne moyenne qui entend dans un médias les mots « enfant pur et innocent », « viol » et « pervers » accolés les uns aux autres, ça lui donne des envies de torture et de meurtre. Vous dites que IPxx relève de la psychotérapie : non, apprenez donc qu’il relève de la normalité. Elle est là, la barbarie.

                                                        Alors croyez moi, si j’insiste sur les mots ce n’est pas pour éviter de parler d’autre chose, c’est parceque vu la façon dont vous les avez employé (celà dit, ça s’améliore dans vos derniers messages...) ils sont au coeur même du problème.


                                                        • (---.---.72.130) 4 juin 2006 01:19

                                                          Bonsoir :

                                                          « ... nous parlons de modifier les lois d’une nation entière : ça ne doit pas être pris à la légère et les mots utilisés doivent être pris avec une immense précaution... »

                                                          Nous ne parlons pas de modifier le traitement des peines, juste, et c’est énorme, de supprimer la prescription, ce qui se fait déja d’ailleurs dans certains pays sans que pour autant la notion de crime contre l’humanité ait perdue son sens, ni que la barbarie donne libre cours à son expression.

                                                          C’est même je trouve une demonstration de respect de la dignité de l’être humain que de le laisser s’engager dans le dure combat de l’action en justice devant ses pairs et contre son agresseur.

                                                          « ...Si tout le monde était capable de réfléchir et de dialoguer comme vous l’êtes, vous pensez bien que le monde tournerait infiniment mieux. Malheureusement ce n’est pas le cas : la personne moyenne qui entend dans un médias les mots »enfant pur et innocent« , »viol« et »pervers« accolés les uns aux autres, ça lui donne des envies de torture et de meurtre... »

                                                          Et malheureusement ce n’est pas le cas, c’est ainsi que de nos jours toute forme de violence est systématiquement minimisée par nos médias pour ne pas affoler une sociéte qui ne sait plus remettre à leur place les agresseurs qu’elle a engendrée.

                                                          Ceux ci n’en sont d’ailleurs plus, ils sont justes des personnes faibles et iresponsables ayant derapées, c’est ainsi qu’en toute impunité et dans l’indifférence totale des jeunes filles sont « banalement » violées dans des caves par exemples.

                                                          Ou que par « jeu » sans conséquence ou simples réglement de léger différents « familliaux » des lieu d’habitations sont incendiés.

                                                          Un pére ayant incestué son enfant n’est qu’un adulte ayant eut un geste deplacé.

                                                          Appellont un chat un chat, un criminel un criminel, une victime une victime, ne faisont pas de demies mesures.

                                                          Pour ma part, je considére que la pédophilie incesTueuse est l’une des plus grave atteinte que l’on puisse faire contre l’être humain enfant, et donc contre le futur adulte batisseur de la sociéte à venir.

                                                          Arrêter se fleau passe aussi par la nommination du drame et de ses acteurs le crime, les victimes et les agresseurs.

                                                          Interdire à une victime de nommer le drame qu’elle a subit, l’empêcher d’être reconnut comme victime c’est aussi minimiser le drame et protéger l’agresseur. Finalement empecher la lutte contre ce fléau, c’est en quelque sorte aussi le cautionner et favoriser sa propagation, la sociéte s’en portera d’autant plus mal je crois.

                                                          Et le crime contre l’humanité se fera de plus en plus flagrant.

                                                          JF LECLUSE


                                                          • Jojo2 (---.---.192.107) 4 juin 2006 07:41

                                                            Je n’ai pas l’impression que ces crimes soient minimisés. Outreau (1 et 2) sont là pour montrer le contraire. D’autre part je maintiens que « crime contre l’humanité » a une définition particulière, qu’il s’agit d’exterminations systématiques, et que mélanger les genres dessert votre cause.


                                                          • (---.---.72.31) 4 juin 2006 17:49

                                                            Bonjour :

                                                            De toute évidence, et ce débat le démontre, l’imprescriptibilité est mal venue pour des raisons purement philosophiques qui veulent démontrer que les crimes de la pédophilie et de l’inceste ne sont que des crimes de droit commun sans importance et peu influents sur le devenir de l’être humain, et que le nombre de ces victimes n’est pas significatif pour être pris en compte.

                                                            Finalement, vous tentez de nous démontrer que l’inceste et la pédophilie ne sont qu’exception, et peu influent pour la survie de l’humanité.

                                                            L’inceste (1), qui est justement l’un des TABOUS majeurs de l’humanité car sa géneralisation risquerait de mettre en péril le fondement même de celle-ci, ne peut être pour vous comparé à un crime contre l’humanité, même s’il en est un.

                                                            Cette comparaison est pour vous TABOU, tout cela me semble parfaitement normal.

                                                            Le TABOU de l’inceste n’existe car le bafouer est risquer de mettre en péril l’humanité en créant une défaillance de sa « reproduction biologique ».

                                                            L’inceste est TABOU, car crime contre l’humanité, donc désigner l’inceste crime contre l’humanité est aussi et naturellement TABOU.

                                                            Pour nous victimes de l’inceste et de la pédophilie, le débat se trouve ailleurs, et les raisons de l’imprescriptibilité sont bien et uniquement justifiées pour répondre à la necessité de cesser l’hécatombe, et pour répondre au droit des victimes d’être entendues.

                                                            Si les victimes enfants qui ne sont pas nommées comme telles ont besoin de plus de 20 aprés la majorité (car les destructions qu’elles ont subies ne les rendent pas aptes à le faire avant) pour se faire reconnaitre comme telles et faire reconnaitre leur agresseur comme coupable afin qu’il cesse ses actes, alors il faut, pour qu’elles puissent avoir les mêmes droits que toutes les autres victimes, que le délai de prescription soit de plus de 20 ans aprés la majorité.

                                                            Il n’y a rien d’autre à comprendre ou analyser dans la raison de l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur les enfants.

                                                            (1) 85% des crimes pédosexuels (connus) sont commis au sein de la famille. 10% par une personne connue de l’enfant, ce que la loi appelle « personne ayant autorité ». 5% par d’illustres inconnus de l’enfant.

                                                            JF LECLUSE


                                                          • Sextus Empiricus (---.---.32.18) 4 juin 2006 10:55

                                                            Et bien, après la non-rétroactivité des lois pénales, la réintroduction de la peine de mort, voici maintenant que l’on demande l’imprescriptibilité. Décidémment l’émoi que sucitent ces crimes atroces, fait perdre la raison à plus d’une personne.

                                                            En effet attribuer l’étiquette de crime contre l’humanité à un crime de droit commun qui ne touche qu’une seule personne, cela s’appelle perdre le sens de la mesure. Je comprends la douleur des victimes et de leur entourage, mais il n’est pas sain de vouloir établir une institutionnalisation de la vengeance.

                                                            D’autant que les problèmes posés par le dépot de plaintes dans ce genre d’affaires, ne s’en trouvent pas réduits mais accrus par cette proposition (j’entends les difficultés pour la victime de faire entendre et valoir la vérité).

                                                            Heureusement que la justice n’est pas aux mains du peuple elle n’en serait encore que plus injuste qu’elle ne l’est déjà.


                                                            • Sextus Empiricus (---.---.32.18) 4 juin 2006 10:59

                                                              Et bien, après l’abolition de la non-rétroactivité des lois pénales, la réintroduction de la peine de mort, voici maintenant que l’on demande l’imprescriptibilité. Décidémment l’émoi que sucitent ces crimes atroces, fait perdre la raison à plus d’une personne.

                                                              En effet attribuer l’étiquette de crime contre l’humanité à un crime de droit commun qui ne touche qu’une seule personne, cela s’appelle perdre le sens de la mesure. Je comprends la douleur des victimes et de leur entourage, mais il n’est pas sain de vouloir établir une institutionnalisation de la vengeance.

                                                              D’autant que les problèmes posés par le dépot de plaintes dans ce genre d’affaires, ne s’en trouvent pas réduits mais accrus par cette proposition (j’entends les difficultés pour la victime de faire entendre et valoir la vérité).

                                                              Heureusement que la justice n’est pas aux mains du peuple elle n’en serait encore que plus injuste qu’elle ne l’est déjà.


                                                              • (---.---.9.7) 4 juin 2006 13:35

                                                                bonjour à tous les intervenants sur ce fil de discussion ô combien douloureux

                                                                mes propos outranciers l’ont été délibérément, volontairement et si j’avais pu écrire pire encore je l’aurais fait :

                                                                JE VOULAIS ESSAYER DE FAIRE SENTIR à « GUIL » PAR L’AGRESSION DES MOTS ÉCRITS ( PUISQUE JE NE PEUX LE LUI FAIRE ENTENDRE ) DANS QUELLE VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE ET ÉMOTIONNELLE ON CONTINUE à VIVRE PLUS DE QUARANTE ANS APRÈS DES FAITS TELS QUE CEUX ÉVOQUÉS PAR CE LIEN.

                                                                JE VOULAIS LUI FAIRE « ENTENDRE » PAR LA « VUE » DES MOTS QU’IL LIRAIT LA VIOLENCE DE LA DOULEUR QUI TORTURE DE FAçON RÉCURRENTE LE COEUR ET L’ESPRIT.

                                                                Le pauvre petit s’est estimé agressé, injurié RIEN QUE PAR DES MOTS ? sa dignité a été bafouée ? IL A RESSENTI DE LA VIOLENCE ET UN DÉNI D’HUMANITÉ ?

                                                                Alors que cela l’aide à imaginer de quoi il parle quand Il discute avec un raisonnement froid, intellectuel de quelque chose qui touche au plus viscéral.

                                                                Un enfant sur trois est victime du moins sordide ( attouchements sexuels ) au pire (viol - unique - ou répétés - incestueux ou pas ) si je me base sur des calculs « simplistes » cela signifie que pour notre seul pays ( j’arrondis à 60 000 000 personnes, et l’enfant est une personne ) il y a 20 millions d’êtres détruits ;

                                                                pour six millions de victimes de la Shoah on parle de génocide alors DONNEZ MOI LE MOT CORRECT POUR QUALIFIER CE DONT ON PARLE.

                                                                J’ai été agressée à l’âge de 2 ans 1/2 et je m’en souviens

                                                                un autre à remis ça vers mes 6 ans 1/2 et je m’en souviens

                                                                plus tard mon ex-mari comme je l’ai expliqué dans une intervention précédente à tenter d’abuser de ma fille aînée ( il n’a que tenté, sans succès mais elle n’arrive pas à « métaboliser » la chose - c’est le mot que l’on emploi en psychothérapie pour dire que l’on n’arrive pas à surmonter le traumastisme )

                                                                il s’est servi de moi comme d’une poupée gonflable alors que j’étais sous somnifère après une césarienne dont les suites étaient difficiles (il me faut précisé qu’il est toubib généraliste ha, ha, ha...) ;

                                                                pendant la durée fort longue de mon divorce (5 ans 1/2) j’avais tenté encore une fois de croire qu’il pouvait y avoir un homme HUMAIN, pas une bête, je suis tombée sur un homme très ordinaire somme toute : plusieurs maîtresses et plusieurs amants, qui essayait de me faire dire l’adresse de ma fille aînée, qui voulait savoir si ma fillette de 13 ans 1/2 était réglée...

                                                                j’ai rompu et j’ai décidé d’arrêter là les frais envers ces pauvres hommes qui sont tous de grands malheureux et de grands incompris qui se sentent frustrés s’ils ne peuvent concrétiser toutes leurs saloperies.

                                                                A mon travail à force de refuser toute propositions masculines les messieurs m’ont taillés une côte de lesbienne avec l’ambiance qui en a découlé : marginalisation glaciale de toutes mes collègues féminines qui s’imaginaient que j’allais leur sauter dessus...

                                                                Dépression, luttes terribles contre les pulsions suicidaires.

                                                                Ne vous inquiétez pas pour vous, vous ne courrez pas le risque TRÈS CHER GUIL que je vienne vous agresser même si je savais exactement qui vous êtes et où vous habitez, pas plus que les hommes de mon entourage que je fuis avec horreur

                                                                oui je suis en psychothérapie, oui je me soigne mais certainement pas tous les monstres qui circulent librement, en toute impunité et qui recommenceront justement à cause de la prescription dont ils disposent.

                                                                PENDANT QUE J’AI SAISI CES LIGNES EN TREMBLANT COMME UNE FEUILLE ET EN PLEURANT TRÈS CHER GUIL que faisiez-vous ?

                                                                vous avez pris un bon déjeuner ?

                                                                me lirez-vous en sirotant un petit café ou un digestif ?

                                                                puis vous hausserez les épaules en concluant : « c’est une malade ? »

                                                                oui je le suis : d’horreur et de dégoût, mais cela vous ne pouvez le comprendre...

                                                                à L’ATTENTION DE DAN : SOYEZ ASSURÉ DE MA PARTICIPATION ACTIVE à VOTRE ACTION ET JE VAIS DIFFUSER AU MAXIMUM VOTRE PÉTITION.

                                                                JE CONNAIS HEUREUSEMENT UN TAS DE MÈRE DE FAMILLE à TRAVERS LA fRANCE - ET LE NET çA AIDE - QUI EN ONT COMME MOI RAS-LE-BOL QUE LEURS ENFANTS QU’ELLES ONT TANT DE PEINE à PORTER PENDANT NEUF MOIS, à METTRE AU MONDE ET QU’ELLES ÉLÈVENT AVEC TANT D’AMOUR DEVIENNENT LES JOUJOUX DE MONSTRES-TORDUS-DÉPRAVÉS-ORDURES ETC...ETC...


                                                                • Guil (---.---.149.138) 4 juin 2006 14:37

                                                                  Pour moi, « pur » s ?applique à une personne qui n ?a pas encore conaissance des notions de bien ou de mal.

                                                                  Justement ça mène très loin cette définition... Déjà « pur » appartient à la sémantique de la propreté et impur de la saleté : en utilisant ce mot comme vous le faites vous sous entendez que celui « qui ne connait pas le bien et le mal » est propre et que cette connaissance salit celui qui l’apprend... Donc l’adulte est sale et l’enfant propre. Ensuite il faut savoir ce que sont le bien et le mal, ce n’est jamais clair, ça dépend des personnes, des cultures... Le bien et le mal sont des concepts qu’une société apprend progressivement à ses enfants. Et justement, c’est un apprentissage progressif : peu à peu l’enfant apprend ce qui dans sa société est considéré comme bien et comme mal, apprentissage qui commence dès la naissance et se poursuit jusqu’à l’age adulte et même au delà. Si on suit votre sémantique, l’enfant n’est donc vraiment pur qu’à la naissance et il devient de plus en plus impur (et donc sale ?) au fil des ans... Et vous savez aussi bien que moi qu’il apprend très vite à manipuler ces notions pour se faire bien voir ou pour mentir. Si on suit votre logique, il commence donc très jeune à devenir « coupable » de manipuler le bien et le mal, et donc plus du tout innocent...

                                                                  Bref, votre système basé sur le pur/l’impur ou la culpabilité/innocence n’est pas maitrisable, il est non seulement incohérent mais en plus très dangereux car son manichéïsme extrème entraine la radicalisation, l’absence de nuances, l’impossibilité de la discussion ou la réflexion (discuter ou remettre en cause veut dire salir la pureté...), c’est à dire le sacré et donc la violence. Je le dis une nième fois je le sais, mais c’est bien là l’un des plus gros problème... Et je repète une nième fois l’exemple d’Outreau car il montre bien que ce que je dis n’a rien de théorique, ça a des effets réels qui peuvent aller bien au delà encore (on a vu des exemples en angleterre encore récemment).

                                                                  Bref, s’il vous plait n’utilisez jamais des sémantiques tel que pur/impur ou coupable/innocent pour discuter de sujets qui concernent des millions de personnes, vous ne vous rendez pas compte du danger extrème que représentent ces mots !

                                                                  Mais si on se laisse « manipuler » par un enfant, c ?est soit parce qu ?on le veux bien, soit parce qu ?on est crétin ! Un enfant doit obéir à ses parents. Et en principe, il le sait. Et si ses parents ne le savent pas, ce n ?est pas de sa faute.

                                                                  Je n’ai pas dit que c’était de la faute de qui que ce soit !! Et je ne crois pas que ce soit une affaire de crétinisme mais de personnalité. Certains adultes ne savent pas s’y prendre avec les enfants, ou bien sont très timides et ne savent pas avoir de l’autorité. D’un autre coté certains enfants ont des personnalité très fortes et savent manipuler les adultes, surtout ces derniers. Je ne juge personne en disant celà, ni les enfants ni les adultes, je constate un fait, c’est tout.

                                                                  Car partant de votre principe que les enfants peuvent se jouer des adultes. On peux pousser le paradoxe plus loin, et imaginer que ce sont les enfants qui ont séduit des adultes qui n ?ont pas pu résister et qui ont fini par avoir un rapport sexuel avec eux.

                                                                  Heu je n’ai jamais dit que des enfants séduisent sexuellement des adultes !! J’ai dit que certains enfants sont capables de mentir et de manipuler certains adultes dans pas mal d’aspects de la vie quotidienne. Ce n’est pas parceque certains criminels peuvent en profiter pour tenter de se dédouaner avec des raisonnement extrèmes qu’il faut jeter un tabou sur un simple fait...

                                                                  Les enfants sont par nature naïfs, inconséquents, et les adultes, eux, responsables.

                                                                  Encore une fois ça dépend des personnes...

                                                                  Quant aux propos de IPxxx, je pense qu ?ils tiennent du fanatisme. Et le fanatisme est isolé dans notre pays.

                                                                  C’est exactement ce que je dis depuis le début ! C’est vers ce genre de fanatisme qu’entrainent les actions du genre de celle que vous menez. Sauf qu’il n’est pas si isolé que ça justement : consultez les forums sur le sujet partout sur le net, et vous verrez que ce discours violent est au contraire très commun, beaucoup trop....

                                                                  Quant à la justice d ?exception, notre société est faite de crimes particuliers, avec des conséquences et une gravité particulière, propre à chacun. (...) Il parait logique qu ?un homme qui a vidé un entrepot de TV risque moins qu ?un homme qui a violé une femme.

                                                                  Oui et les peines sont adaptées, c’est comme ça que ça marche. Un voleur de TV risque quelques années de prison au plus, un violeur de femme en risque 15 et un violeur d’enfants 20, un tueur risque encore plus, etc... Mais ce n’est pas de peines dont vous parlez... Je ne vais pas me répéter encore, relisez mon message précédent...

                                                                  Bon je crois qu’on tourne un peu en rond là, on répète chacun les mêmes arguments, je ne crois pas qu’on parvienne à se convaincre les uns les autres. De plus, ça prend beaucoup de temps et d’énergie. J’étais venu là simplement pour réagir à ce que je considère comme une initiative dangereuse, nous avons eu un débat intéressant mais je crois qu’on arrive au bout et je vais manquer de temps pour continuer. Je laisse mon email à tout hasard. Je vous souhaite en tout cas bien du courage pour la suite de votre combat, même si j’y reste opposé.


                                                                  • (---.---.9.7) 4 juin 2006 15:16

                                                                    « l’affaire d’Outreau » apparaît de façon plus ou moins explicite dans ces discussions ;

                                                                    comme beaucoup de personnes j’ai été profondément choquée par ces terribles dérives du systèmes judiciaires, dont j’ai eu également à souffrir, dans une moindre mesure, dans un autre domaine.

                                                                    Mais il ne faudrait pas que ce drame vienne à discréditer tout enfant future victime d’agression sexuelle ; ce serait un peu trop facile ;

                                                                    il faut bien le rappeler ce sont les erreurs des acteurs du système judiciaire et non intrinsèquement la parole des enfants qui sont en cause dans ce drame.

                                                                    Les victimes de la catastrophe d’Outreau ne remettent pas en cause les enfants mais l’interprétation et la manipulation que les adultes ont fait de leurs paroles.

                                                                    Il ne faut pas oublier non plus qu’il y avait en toile de fond un terrain de d’angoisse suite à de nombreuses affaires pédophiles de part et d’autre de la frontière et que l’esprit politique voulant un résultat, des médias qui ont fait leur beurre à tout va et un jeune juge ambitieux ont contribué à cette horreur ;

                                                                    mais que ce ne soit pas le bosquet qui cache la sombre forêt de la perversion pédophile.


                                                                  • Marcel Patoulatchi (---.---.103.59) 4 juin 2006 15:44

                                                                    Tout d’abord, comme d’autres, il me semble parfaitement inacceptable d’associer le crime contre l’humanité aux autres crimes sous prétexte qu’ils détruisent de l’humanité. C’est le cas de la plupart (tous ?) des crimes, faire cet amalgame ne signifie qu’ôter du sens à l’expression crime contre l’humanité. Cette expressions sert à désigner des actes qui visent la destruction d’un genre humain ; mais aucunement à dénigrer qu’un crime est à la base d’un acte d’une extrême gravité.

                                                                    Aussi, vous écrivez que « Pour les crimes sexuels les plus graves, au sens de la loi, tels que viols, ce délai est actuellement de dix ans après la majorité de la victime, vingt lorsque le crime est commis par un ascendant ou un proche ». Tout ceci est erroné.

                                                                    Le délai de prescription de l’action publique des crimes est de 10 ans pour tous les crimes à l’exception des crimes sexuels sur mineur qui sont eux prescrits de 20 ans après la majorité de la victime. Le fait que l’auteur soit un ascendant ou un proche constitue une circonstance aggravante mais ne change en rien le délai de prescription de l’action publique. On s’expliquerait très mal d’ailleurs que cela soit le cas (en quoi une telle distinction serait-elle pertinente concernant ce délai ?).

                                                                    Donc le délai actuel pour les actes que vous dénoncez est déjà de 20 après la majorité de la victime. Cela fait largement douter de la pertinence de l’idée que « l’imprescriptibilité, dans la menace qu’elle constitue pour les abuseurs, protègera des enfants », puisque si ces criminels ne sont pas freinés par un délai de près de 30 ans, il est douteux qu’un délai plus long change grand chose à l’affaire.

                                                                    Dans l’absolu, je ne suis pas opposé à la suppression de ce délai, mais c’est sans doute trompeur de croire que cela changera radicalement l’affaire.


                                                                    • coq (---.---.172.137) 4 juin 2006 15:44

                                                                      XXXXXXXX


                                                                      • (---.---.9.7) 4 juin 2006 16:53

                                                                        @ Marcel Patoulatchi (IP:xxx.x6.103.59) le 4 juin 2006 à 15H44

                                                                        «  » l’expression crime contre l’humanité. Cette expressions sert à désigner des actes qui visent la destruction d’un genre humain ; ...«  »

                                                                        je reprends quelque peu une de mes interventions :

                                                                        COMMENT APPELER LA DESTRUCTION d’Un enfant sur trois victime du moins sordide ( attouchements sexuels ) au pire (viol - unique - ou répétés - incestueux ou pas ) si je me base sur des calculs « simplistes » cela signifie que pour notre seul pays ( j’arrondis à 60 000 000 personnes, et l’enfant est une personne ) il y a 20 millions d’êtres détruits ;

                                                                        pour six millions de victimes de la Shoah on parle de génocide alors DONNEZ MOI LE MOT CORRECT POUR QUALIFIER CE DONT ON PARLE.«  »

                                                                        DE QUEL GENRE SONT LES ENFANTS DÉTRUITS ? ILS NE SONT PAS DU GENRE HUMAIN ?

                                                                        SI JE VOUS AI COMPRIS : ILS SONT DU GENRE « JOUETS » COMME LES SEX-TOYS

                                                                        il est douteux qu’un délai plus long change grand chose à l’affaire.

                                                                        FAUX : MA MÉMOIRE A MIS 33 ANS à CREVER LE RIDEAU DE LA « SCOTOMISATION » DE L’AGRESSION

                                                                        * ( scotomisation = occultation de la mémoire)

                                                                        Dans l’absolu, je ne suis pas opposé à la suppression de ce délai, mais c’est sans doute trompeur de croire que cela changera radicalement l’affaire.

                                                                        FAUX : IL RESTERA TOUJOURS L’ESPOIR DE SE SENTIR LAVÉ DE LA SOUILLURE POUR POUVOIR PEUT ÊTRE RENAÎTRE, POUR POUVOIR PEUT ÊTRE ENFIN VIVRE UN MISÉRABLE ET MALHEUREUX PETIT BOUT DE BONHEUR DANS CETTE CHIENNE ET GARCE DE VIE...

                                                                        @ coq (IP:xxx.x49.172.137) le 4 juin 2006 à 15H44

                                                                        Inconnu IPxxx, on sent dans vos propos une immense souffrance. Je pense que vous perdez votre temps à débattre ici. Vous pourriez être mieux comprise sur un site dédié aux vistimes d’inceste. Je me permet de vous donner un lien, en espérant que Dan ne m’en voudra pas : http://vivreapreslinceste.net/forum/ Je vous souhaite beaucoup de courage

                                                                        MERCI, mais

                                                                        je n’ai été victime que de pédophilie si je puis dire ; puis plus tard de harcèlement au travail, c’était tellement rigolo d’em.... une femme ;

                                                                        ma fille aînée n’a subi que des tentatives mais de la part d’ascendant, et elle m’en veut de lui avoir choisi ce père et elle se détruit par la mal-bouffe ;

                                                                        mes deux autres filles ont failli l’être, à peu de chose près par un tiers notable bien connu de ma petite ville qui parade et qui plastronne ;

                                                                        les trois situations par trois personnes différentes alors cela prouve bien que le problème est encore bien plus énorme qu’on ne le croit

                                                                        et il m’est devenu difficile de vivre sans me poser constamment la question : « qu’est ce que celui-là a dans le crâne, à quelles saloperies pense-t-il ? » à chaque fois que je croise un homme ou que j’échange deux bouts de paroles.

                                                                        Je n’ai pas attendu les conseils de quelques autres ci-dessus pour essayer de surmonter tout cela mais je paye et je repaye et encore et toujours pour les saloperies des autres et je ne peux rien faire d’autre que de hurler...

                                                                        merci quand même...


                                                                      • coq (---.---.172.137) 4 juin 2006 18:58

                                                                        Inconnue IPxxx,

                                                                        Le lien du site s’adresse aussi aux victimes de pédophiles, ça va de soi.

                                                                        Vos propos dans votre dernier message sont plus que concrets, et plus que cohérents, me semble t’il. Un crime à l’encontre d’1/3 de la population, qu’est ce si ce n’est un crime contre l’humanité ?

                                                                        Cordialement Aurore


                                                                        • Jojo2 (---.---.156.84) 4 juin 2006 21:20

                                                                          J’ai vraiment du mal à croire que celà affecte 33% de la population...

                                                                          D’où sortent ces statistiques ?

                                                                          PS : mes questions ne visent nullement à relativiser le crime.


                                                                        • (---.---.71.67) 8 juin 2006 15:57

                                                                          Hein, 33% ? Vous phantasmez pas un peu là ?????


                                                                        • Elisabeth B. (---.---.50.90) 4 juin 2006 19:34

                                                                          Je reprends d’un message plus haut : « Nous parlons ici de VRAIES victimes, de victimes de ce qui peux arriver de pire à un enfant avant la mort... »

                                                                          J’aimerais précisé que pour ma part la mort m’aurais arrangé, je ne sais pas si la mort n’est pas une délivrance après des années de viols, de maltraitances, de ménaces etc. Je n’aurais plus vécu les violences d’un pédophile et les violences conjugales avec viols d’un ex-mari, je n’aurai plus souffert, parce qu’à un certain moment on en peu plus.

                                                                          A quoi bon vivre quand on est mort à l’intérieur ?

                                                                          Elisabeth B.


                                                                          • Jojo2 (---.---.156.84) 4 juin 2006 21:22

                                                                            Celà reflète la vraie difficulté : la justice n’est pas l’affaire des victimes.


                                                                          • (---.---.9.7) 5 juin 2006 11:14

                                                                            @ jojo2

                                                                            par chance vous faites peut être parti des 2/3 dont le chemin de vie n’a pas croisé celui de l’un de ceux qui disent aimer les enfants ( pédo = enfant et philie = aimer, dans le sens affectif, sauf que là il ne s’agit plus d’affectif mais d’un érotisme dévoyé et pervers par des adultes qui sont incapables d’assumer une relation d’adulte à adulte )

                                                                            le chiffre de 1/3 est largement reconnu par tous les organismes ou associations qui sont amenés à se pencher sur la petite enfance ; faites l’effort sincère d’aller vous documenter sur des sites bien mieux organisés que moi et qui ont l’aval des pouvoirs publics ;

                                                                            non mais par exemple pourquoi croyez vous qu’il y ait tant de lutte contre la cybercriminalité, tant d’émissions de télévision qui permettent à des parents de venir exprimer de quels dangereux malades ont été victimes leurs enfants inexpérimentés dans la navigation sur la toile ( d’araignée ) du NET ?

                                                                            il vous suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles pour en prendre conscience ;

                                                                            et s’il existe une telle activité pédophile sur le NET croyez vous que cela ait démarré avec...NOn cela existe depuis bien plus longtemps.

                                                                            @ Dan

                                                                            j’ai commencé la diffusion de votre pétition, j’ai écrit une brève lettre pour attirer l’attention sur votre action et l’expliciter ;

                                                                            par ailleurs mes amies ayant des amies qui ont des amies ...je peux chiffrer à environ 200.000 le nombre de personnes potentiellement informables ;et s’il y a des pédos aux alentours des centres d’activités pour jeunes, il y a aussi des mamans à la sortie des écoles.

                                                                            si l’on divise par dix quand à l’impact et à la réactivité et bien cela peut mettre du beaume au coeur ( et même si on le divise par vingt ce sera toujours mieux que rien )


                                                                            • Dan (---.---.19.50) 5 juin 2006 13:00

                                                                              Merci Jojo2 pour ce coup de main qui est le bienvenu , n’hesitez pas à me contacter par mail

                                                                              Cordialement Dan


                                                                            • coq (---.---.99.226) 5 juin 2006 17:46

                                                                              Inconnu IPxxx,

                                                                              Bravo pour votre engagement !! J’espère que ça finira par porter ses fruits.

                                                                              Bise Aurore


                                                                              • (---.---.9.7) 5 juin 2006 18:24

                                                                                @ Dan

                                                                                je peux comprendre que vous ayez supprimé ma première intervention l’ayant jugé trop violente, mais c’était délibéré.

                                                                                les gens ont du mal à imaginer ce qu’implique le non respect du code de la route, le port de la ceinture de sécurité ou autre principe tant qu’ils n’ont pas vu un magma de chair sanglante écrabouillée dans la tôle d’une voiture et surtout si ce tas de chair sanguinolant n’est pas un membre de leur famille ; et seulement après cela ils se mettent à oeuvrer et s’engagent dans des associations de lutte contre les chauffards ou l’alcool au volant.

                                                                                Les mots et les phrases ordinaires de tous les jours ne peuvent laisser comprendre la réalité des faits, cela revient à parler la langue de bois...

                                                                                on n’est pas dégoûté d’aller voir des films porno où le sexe n’est que « viande », les services d’état luttent contre la pédophilie sur le NET et vous vous avez eu peur de l’impact de mes propos ;

                                                                                quand l’on va au théâtre ou au cinéma certaines prestations sont dans l’outrance pour secouer les esprits avachis,

                                                                                comment voulez-vous faire sentir l’atroce violence de l’inceste si l’on écarte les propos qui risquent de déranger l’esprit miteux des sclérosés de la morale ?

                                                                                Je crois que vous auriez pu le laisser, sur d’autres fils de discussion j’ai pu lire des interventions qui n’étaient pas piquées des hannetons non plus.

                                                                                Mais ce n’est pas grave, l’essentiel c’est que votre pétition puisse avoir de l’effet et j’essaierai de faire de mon mieux dans ce sens...

                                                                                Bon courage à vous et votre équipe car ce n’est pas gagné d’avance ( tant d’adultes ignobles sont impliqués dans ces saloperies que le combat risque d’être long car nombreux sont ceux qui auront intérêt à faire trainer les choses )

                                                                                A titre d’exemple une « anecdote personnelle » :

                                                                                En instance de divorce, lors d’une audience fin janvier 1999, pour faire modifier le droit de visite et d’hébergement concernant mes deux plus jeunes filles agées de 5 ans 1/2 et 8 ans 1/2, nous sommes devant le juge aux affaires familiales.

                                                                                Il a devant lui le rapport de l’enquête sociale dans lequel apparaît en toutes lettres l’aveu à l’enquêtrice sociale, par celui qui est encore mon mari, de la tentative d’attouchements qu’il a qualifié alors ( riez ) de « pédagogie éducative » ;

                                                                                et pourtant le J A F, ce rapport sous les yeux, entre les mains, me demande d’un ton sarcastique " MAIS ALORS ? QU’IMAGINEZ-VOUS QU’IL SOIT CAPABLE DE FAIRE à SES FILLES ? VOUS CROYEZ QU’IL VA LES TRIPOTER ?...

                                                                                Abasourdie je suis restée sans voix.

                                                                                mon avocat n’a même pas réagi, j’ai découvert depuis que sa propre fille ne reste pas seule une seconde avec lui et elle a fini sa scolarité en internat ; les péripéties des suites de mon divorce ne sont pas terminées mais j’ai changé d’avocat ; vous voyez la pédophilie c’est plus qu’un fléau...

                                                                                je vous laisse apprécier le travail qui vous attend.


                                                                                • (---.---.19.50) 5 juin 2006 20:37

                                                                                  pour info je n’ai supprimé aucun commentaires a propos de notre pétition

                                                                                  c’est certainement l’oeuvre des moderateurs de ce site

                                                                                  Cordialement Dan


                                                                                • Jerome (---.---.20.126) 8 juin 2006 14:19

                                                                                  Je reagirait sur la notion de crime contre l’humanité. Un crime contre l’humanité est ce qu’au fait une entité (personne ou groupe) contre des milleirs de personnes. Ici, on parle d’individus ne se concertant pas faisant du mal a d’autres, on ne peut parler de crime contre l’humanité. Je n’ai pas de position sur pour ou contre la prescription, mais une chose est sure, c’est que quand vous mettez sur le meme niveau la déportation (et donc meurtre) de millions de gens et inceste, ca decredibilise votre discours, je ne prendrai meme pas le soin de lire l’ensemble de la pétition. Soyez honnete, et utilisez les bons mots, pour qu’on vous lise. en attendant, vous passez pour une personne stupide n’arrivant pas a dissocier l’importance des actes.

                                                                                  Au passage, il y a aussi des milliers de morts sur la route ou par des meurtriers etc... Ca n’en fait pas des crimes contre l’humanité, et un meurtre est bien pire qu’un viol si il faut mettre des niveaux. Revoyez vos mots, arretez de detruire un mot qui ne vous a rien fait, laissez-le pour ce pour quoi il a été désigné, qui n’est pas votre combat !


                                                                                  • (---.---.132.49) 8 juin 2006 15:39

                                                                                    @ jerome

                                                                                    «  »un meurtre est bien pire qu’un viol si il faut mettre des niveaux.«  »

                                                                                    qu’est ce qu’implique le meurtre ?

                                                                                    une irrémédiabilité de retour à la vie, à l’existence avec ses joies et ses bonheurs ;

                                                                                    qu’est ce que la pédophilie, l’inceste, le viol ont comme résultat ?

                                                                                    la même chose exactement au niveau psychologique, émotionnel, affectif, social [ puisque vous parlez de « niveau » ]

                                                                                    la seule différence c’est que l’enveloppe physique, charnelle, continue sa vie mécaniquement mais tout le reste est détruit, handicapé, bancal ;

                                                                                    comme je suis incompétent en mécanique je ne dis pas à mon voisin que le vélo c’est mieux parce que j’ignore les conseils à lui donner pour qu’il puisse rouler

                                                                                    alors ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas et ne revennez chanter sur ce fil que lorsque vous ou l’un de vos proches aurez subi pédophilie, inceste ou-et viol.


                                                                                  • Jerome (---.---.20.126) 8 juin 2006 16:03

                                                                                    "qu’est ce qu’implique le meurtre ? (...) la même chose exactement au niveau psychologique, émotionnel, affectif, social"

                                                                                    En partant de la, nous ne seront jamais d’accord sur ce sujet (meme si je n’ai pas été violé, objectivement, je ne peux mettre sur le meme niveau un viol et un meurtre, la justice en fait autant en ne mettant pas les memes sanctions, ne vous en déplaise vous etes toujours en vie et à 100% de vos moyens ohysique, et pouvez reconstruire quelque chose psychologiquement, je me permet de le dire ayant cotoyé des femmes violée ayant refait, reconstruit, leur vie)

                                                                                    Il n’en reste pas moins que meme si c’est associé à un meurtre, ca n’en fait pas une crime contre l’humanité de par la definition de mot « crime contre l’humanité ».

                                                                                    Ce n’est pas en refusant tout debat (ie en disant que votre vérité est la vérité absolue) que vous pourrez faire croire que vous voulez debattre... Surtout en galvaudant a votre avantage des mots forts, terribles, réservé a des choses bien pires (car si vous mettez sur le meme niveau meurtre et genocide, ca me fait peur !)


                                                                                  • Jerome (---.---.20.126) 8 juin 2006 14:21

                                                                                    Il peut y avoir débat quand les deux parties sont pretes a debattre. La, avec « crime contre l’humanité » de partout et avec un soutien fort des personnes touchées, ca va pas etre facile de débattre...


                                                                                    • (---.---.229.84) 8 juin 2006 16:30

                                                                                      notre but n’est pas d’ergoter sur un vocabulaire que les esprits etroits prennent au premier degré,notre but est d’obtenir la prescription des crimes sexuels sur les enfants

                                                                                      notre but n’est pas le debat sterile mais l’action en faveur des victimes .

                                                                                      les signatures et les temoignages de soutien de la part de l’opinion publique mais aussi de la part de politiciens,pediatres,scientifiques,artistes nous conforte dans la justesse de notre action .

                                                                                      Maintenant il est normal que nous ayons des detracteurs,et nous lisons les commentaires qui sont postés ici avec beaucoup d’interet.

                                                                                      Malheuresement la fragilite des propos evoqués ici dans certains commentaires ne vous incite aucunement à la remise en question

                                                                                      Dan co-auteur de la petition


                                                                                      • Jerome (---.---.20.126) 8 juin 2006 17:00

                                                                                        « notre but n’est pas d’ergoter sur un vocabulaire que les esprits etroits prennent au premier degré » Ne vous en déplaise, l’utilisation des mots n’est pas neutre. Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, il y a des mots à ne pas utiliser à tord et à travers.

                                                                                        Un mot tel que « crime contre l’humanité » utilisé comme ici nuit à votre image, on ne peut vous respecter si vous ne respectez pas les crimes de guerre (je pense qu’une personne dont toute la famille a été gazée et elle meme torturée et violée pendant 2 ans vous rira bien au nez quand vous lui dirait que vous avez subi un crime contre l’humanité mais que vous avez toujours vos parents... Qu’a-t-elle subit par rapport a vous ? Encore une fois, je ne cherche pas a minimiser vos souffrances, réelle, mais a vous montrer qu’il y a bien pire dans cette basse terre, et que des mots sont réservé a ce qu’il y a de pire.).

                                                                                        L’ « esprit etroit » ne poluera plus cet espace, ca lui suffit de voir d’autres « esprits etroits » ici... Mais se pose la question d’écrire un article sur l’utilisation galvaudée des mots, en prenant cette pétition en exemple.


                                                                                      • (---.---.132.49) 9 juin 2006 12:08

                                                                                        vous évoquez des personnes victimes du génocide nazisme

                                                                                        vous parlez des parents disparus de ces victimes ;

                                                                                        [entre crochets comme dirait le marsu voilà le point Godwin]

                                                                                        mais pour cette fois-ci moi j’y trouve des liens très pertinents :

                                                                                        - quel est LE LIEN entre les victimes de la Shoah et ceux des pédophiles ? LA DOULEUR ;

                                                                                        - qu’est ce qui les EMPÊCHE de se reconstruire totalement, de REDEVENIR EXACTEMENT CE QU’ELLES ÉTAIENT ? LA DOULEUR

                                                                                        - pourquoi cette douleur est-elle impossible à évacuer totalement, à effacer totalement ?

                                                                                        1 - à cause d’un fonctionnement de notre cerveau qui s’appelle LA MÉMOIRE.

                                                                                        2 - à cause d’une INEPTIE DE LA JUSTICE de la justice qui s’appelle PRESCRIPTION QUI ÉQUIVAUT à UN DÉNI DE JUSTICE

                                                                                        3 - à cause d’une perception qui s’appelle LA DOULEUR

                                                                                        IL EXISTE DE LA MORHINE POUR LA DOULEUR PHYSIQUE, INDIQUEZ NOUS, S’IL VOUS PLAÎT LE NOM DU PRODUIT ÉQUIVALENT POUR LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE...


                                                                                      • (---.---.132.49) 9 juin 2006 14:33

                                                                                        dans mon intervention précédente - dernière ligne - il faUt lire « MORPHINE »

                                                                                        pour en revenir à vos propos :

                                                                                        «  »... Ne vous en déplaise, l’utilisation des mots n’est pas neutre. Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, il y a des mots à ne pas utiliser à tord et à travers. Un mot tel que « crime contre l’humanité » utilisé comme ici nuit à votre image, on ne peut vous respecter si vous ne respectez pas les crimes de guerre (je pense qu’une personne dont toute la famille a été gazée et elle meme torturée et violée pendant 2 ans vous rira bien au nez quand vous lui dirait que vous avez subi un crime contre l’humanité mais que vous avez toujours vos parents... Qu’a-t-elle subit par rapport a vous ? Encore une fois, je ne cherche pas a minimiser vos souffrances, réelle, mais a vous montrer qu’il y a bien pire dans cette basse terre, et que des mots sont réservé a ce qu’il y a de pire.).«  »

                                                                                        L’atrocité du génocide nazi à précisément été la destruction de « L’HUMANITÉ » dans TOUTES LES PERSONNES INTERNÉES, et il n’y avait pas que des juifs mais des allemands en tout premier lieu, opposants à ce régime destructeur,

                                                                                        il y eut des résistants de tout profil, par des actions qualifiées d’actes terroristes par le régime en place à l’époque, des résistants intellectuels, de modestes résistants par des petits actes quotidiens etc...Des gens de toutes nationalités.

                                                                                        Tous ceux qui furent emprisonnés puis déportés subirent tous les mêmes exactions que les juifs ;

                                                                                        tous ceux qui survécurent à cet enfer concentrationnaire et tortionnaire, quel que soit leur profil identitaire en gardèrent les mêmes traumatismes et les mêmes séquelles physiques et psychologiques : LA SOUFFRANCE ET LA DOULEUR.

                                                                                        Alors quand vous parlez de «  »l’utilisation galvaudée des mots«  » écoutez-vous, relisez-vous.

                                                                                        LA PÉDOPHILIE EST bel et bien ( quel euphémisme ! ) UN GÉNOCIDE car cette pratique barbare DÉTRUIT bien une part importante de L’HUMANITÉ EN DEVENIR DANS CHAQUE ENFANT QUI EN EST VICTIME ;

                                                                                        à PRIORI POUR VOUS LE TERME « GÉNOCIDE » DOIT FORCÉMENT AVOIR UN LIEN AVEC UNE ACTION POLITIQUE ALORS QUE POUR LES PROMOTEURS DE CETTE PÉTITION ET CEUX QUI LES SOUTIENNENT LE PRINCIPE DU « GÉNOCIDE », MOT QUI VOUS SEMBLE INAPROPRIÉ DANS CETTE DÉMARCHE, EN EST DÉPOURVU.

                                                                                        POUR NOUS TOUS UN « GÉNOCIDE » C’EST UNE DÉSTRUCTION à UNE ÉCHELLE INACCEPTABLE DE L’HUMANITÉ QUI EST EN DEVENIR DANS CHAQUE ENFANT, SANS COLORATION D’UNE ACTION D’UN RÉGIME POLITIQUE BARBARE - POINT VIRGULE -

                                                                                        ET C’EST UN DU BARBARISME TOUT COURT,

                                                                                        Là, DANS NOTRE QUOTIDIEN,

                                                                                        ET DANS UNE QUASI INCOMPRÉHENSION ET INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE, Y COMPRIS LA VôTRE, - POINT TOUT COURT -


                                                                                      • Laurence Guicharnaud (---.---.152.52) 9 juin 2006 10:58

                                                                                        Jérôme, J’adore l’ironie de vos propos. Avez-vous mesuré ce que vous avez écrit tout en vous proposant d’écrire un article sur l’utilisation galvaudée des mots ?

                                                                                        Vous dites à des victimes d’inceste : « je pense qu’une personne dont toute la famille a été gazée et elle meme torturée et violée pendant 2 ans vous rira bien au nez quand vous lui dirait que vous avez subi un crime contre l’humanité mais que vous avez toujours vos parents »

                                                                                        Je commente ou je vous laisse le soin de découvrir votre immense ineptie ?

                                                                                        LG


                                                                                        • Guil (---.---.170.166) 9 juin 2006 15:28

                                                                                          Je crois que vous ne vous rendez pas compte qu’en utilisant ces expressions (crime contre l’humanité, génocide...) vous deservez votre cause en la décridibilisant. Notez bien que je ne vais pas m’en plaindre vu que j’y suis opposé, mais il y a des moments c’est dur de ne pas réagir...

                                                                                          Enfin bon c’est vous qui voyez, c’est votre combat après tout.


                                                                                          • Lilas (---.---.19.50) 9 juin 2006 21:29

                                                                                            Bonsoir,

                                                                                            Je suis scandalisée, outrée, effarée de lire toutes ces lignes. Il est indiscutable Messieurs Guil, Jérôme, ... que vous ne comprenez absolument rien au problème de l’inceste. Comment peut-on parler ainsi sans jamais avoir rencontré des victimes ? Je n’ose pas penser qu’il est vain de vous expliquer un peu...

                                                                                            J’imagine que vous avez eu une douce enfance, entourés de parents aimants (comme moi), que vous aviez hâte, après l’école, de rentrer prendre votre goûter et raconter votre journée (comme moi), que les vacances scolaires étaient de tendres et heureux moments avec papa et maman (comme moi), que vous attendiez chaque soir dans votre lit la venue de papa et maman pour une petite berceuse, et un petit bisou (comme moi).... Cela n’a jamais été hélas l’enfance qu’a connu mon conjoint ; chez lui, pendant des années, tout n’était que cris, humiliations, pleurs, cachettes, chantages, angoisses, attentes, violences, horreurs, crimes ! Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve ... de jour comme de nuit ... Ce que la plupart des non-victimes ne peuvent pas comprendre c’est ce climat oppressant, glauque, horrible qui règne en permanence dans ces familles « incestueuses » (pour reprendre un terme déjà cité).

                                                                                            Voilà bientôt 15 ans que je vis avec personne ... et nous n’avons pas d’enfant. Combien de victimes, conjoints de victimes ne pourront, ne seront jamais parents par la faute de ces criminels ? Alors, pour cette raison aussi, il n’est pas inapproprié (comme vous le signalez) de parler de crime contre l’humanité.

                                                                                            Salutations


                                                                                            • (---.---.247.204) 10 juin 2006 20:32

                                                                                              Ne croyez-vous pas que les innocents citoyens qui sont vidtimes de navures policières ne risquent pas d’être traumatisés à vie ? Quand on lit certains récits on n’en doute pas. Donc je demande qu’on supprime la prescrioption pour les bavures policières.

                                                                                              Bien sûr il faudariat d’abord qu’on commencent déjà à sanctionner celels de maintenant, et on n’en prend pas le chemin.

                                                                                              Leurs vitimes (la plupart inconnues, quelle est la proportion de directeurs de revue littéraire, d’ex-maire de Théhéran en exil, ou de jeune mais qui a eu la « chance » qu’un conseiller municipal de Saint-Etienne soit là pou assister à la scène, dans la population française , pas grand chose hein ?) onront encore le temps de crever en silence et pour ceux qui survivent de traîner leurs cauchemars tout le restant de leurs vies....


                                                                                              • (---.---.132.49) 11 juin 2006 07:28

                                                                                                bien que toute souffrance doive être écoutée votre intervention sur ce fil n’est pas à la bonne place mais devrait se trouver sur un fil de discussion relatif à la police.

                                                                                                Une bavure policière aussi injuste soit-elle doit être traitée dans un autre article ;

                                                                                                l’objectif de ce sujet de discussion « faire abolir la prescription pour les atteintes sexuelles pédophiles » concerne des milliers d’ENFANTS VICTIMES et pour beaucoup à RÉPÉTITION DE PERVERS.

                                                                                                Que ma réponse ne provoque pas votre indignation, j’ ai compris le sens de votre message, mais vous pourriez établir une réflexion plus salutaire en proposant un article de discussion sur le thème qui vous préoccupe, au besoin faites-vous aider pour la rédaction de cet article et proposez-le à Agoravox.


                                                                                              • Böhler (---.---.67.43) 13 octobre 2006 17:17

                                                                                                Bonjour, Ceci n’est pas un commentaire mais plutôt une question. J’ai été abusé de mon grand père une grande partie de mon enfance. On m’a dit le dernier delai pour porter plainte contre lui était de 5 ans après ma majorité. Je vais avoir 23 ans dans quelques semaines ? Est-ce trop tard ? Quel recours puis-je avoir. Ma seule façon de me sortir de ce cauchemar est qu’il soit condamé.

                                                                                                Merci de me répondre en ce qui concerne la préscription ? Bonne journée à vous Sonia böhler


                                                                                                • DAN (---.---.19.50) 13 octobre 2006 20:51

                                                                                                  non c ’est faux le delai est de 20 ans apres la majorite je vous invite à venir sur notre site pour plus d’informations (des juristes vous repondront) http://vivreapreslinceste.net/forum/

                                                                                                  Cordialement Dan


                                                                                                • Kieser 27 janvier 2008 09:11

                                                                                                  A ceux qui parlent de "négationnisme" à propos de la pétition contre la prescription, voici la réponse de la Cour Pénale internationale :

                                                                                                  La définition des crimes contre l’humanité et celle des crimes de guerre incluent spécifiquement le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou d’autres formes de violence sexuelle.

                                                                                                  Le droit international humanitaire reconnaît maintenant la violence sexuelle comme un crime violent grave. Cela représente un développement positif du droit qui, pendant trop longtemps, a considéré le viol et toutes autres formes de violence sexuelle, comme quelque chose qui n’arrivait qu’aux femmes et qui n’était qu’une atteinte à leur dignité plutôt qu’à leur corps.

                                                                                                  Sources :

                                                                                                  Rapport final de la Commission des experts des Nations Unies (UNCOE) établie en vertu de la résolution 780 (1992) du Conseil de sécurité, Annex II : Rape and Sexual Assault : A Legal Study S/1994/674/Add. 2 (Vol. I), 28 décembre 1994, p. 5

                                                                                                  Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, cas no IT-96-23-1, 26 juin 1996. Juge Lal C. Vohran.

                                                                                                  Ceci n’est qu’un élément parmi d’autres. Le fléau que constitue l’inceste et les crimes pédosexuels - je ne parle pas de pédocriminalité qui fait la Une des médias, l’espace d’un petit temps avant de passer à autre chose - mais de ces prédations subies régulièrement durant de nombreuses années, leur banalisation, le déni de leur portée constitue le véritable négationnisme dont certains se gaussent sans savoir de quoi ils parlent.

                                                                                                  Enfin ce mal est à ce point répandu que l’on peut parler de fléau...

                                                                                                  A ceux qui demanderont des chiffres, nous répondons qu’il n’y en a pas. Aux USA, a été entrepris la première étude sociale spécifique. Ceci est un des points qui montre le déni social.

                                                                                                  Qu’est-ce qui nous permet donc de dire qu’il s’agit d’un fléau ? En tant qu’acteur de terrain, l’exercice quoitidien depuis de nombreuses décades, permet d’affirmer que l’épidémie est réelle, profonde et catastrophique.

                                                                                                  Pourquoi le déni social ? Parce que ça touche tout le monde, pas seulement les populations de déshérités de nos banlieues comme certains - y compris des pseudo-experts - se plaisent encore à le dire.

                                                                                                  Autre point important : l’existence de véritable réseaux organisés, longtemps niés par des journalistes "spécialisés". Les investigations et enquêtes actuelles donnent du crédit à ce que des acteurs sociaux révélaient déjà il y a plus 20 ans.

                                                                                                  Voir, comme exemple, la révélation d’un réseau au Portugal.
                                                                                                  Exemple qui montre que les autorités internationales ont pris la mesure du problème, mais qu’ils ont un temps de retard sur les prédateurs.

                                                                                                  A ceux qui rétendent que l’augmentation du nombre de vicitmes tient au fait que l’on en parle de plus en plus... On a dit la même chose à propos des femmes battues et on a persisté à se mettre la tête dans le sable !

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