Bonsoir,
Je suis scandalisée, outrée, effarée de lire toutes ces lignes. Il est indiscutable Messieurs Guil, Jérôme, ... que vous ne comprenez absolument rien au problème de l’inceste. Comment peut-on parler ainsi sans jamais avoir rencontré des victimes ? Je n’ose pas penser qu’il est vain de vous expliquer un peu...
J’imagine que vous avez eu une douce enfance, entourés de parents aimants (comme moi), que vous aviez hâte, après l’école, de rentrer prendre votre goûter et raconter votre journée (comme moi), que les vacances scolaires étaient de tendres et heureux moments avec papa et maman (comme moi), que vous attendiez chaque soir dans votre lit la venue de papa et maman pour une petite berceuse, et un petit bisou (comme moi)....
Cela n’a jamais été hélas l’enfance qu’a connu mon conjoint ; chez lui, pendant des années, tout n’était que cris, humiliations, pleurs, cachettes, chantages, angoisses, attentes, violences, horreurs, crimes ! Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve ... de jour comme de nuit ... Ce que la plupart des non-victimes ne peuvent pas comprendre c’est ce climat oppressant, glauque, horrible qui règne en permanence dans ces familles « incestueuses » (pour reprendre un terme déjà cité).
Voilà bientôt 15 ans que je vis avec personne ... et nous n’avons pas d’enfant. Combien de victimes, conjoints de victimes ne pourront, ne seront jamais parents par la faute de ces criminels ? Alors, pour cette raison aussi, il n’est pas inapproprié (comme vous le signalez) de parler de crime contre l’humanité.
Salutations