1. Ca va mieux en le disant. L’article me paraît maintenant clair.
3. Nous sommes d’accord que le nom de ce Ministère est une affaire de circonstance éléctorale. Ce qui figure dans le projet me paraît plus corresondre à ce que sera la réalité d’un tel ministère.
2. Il est à peu près certain que l’opinion de ce jeune noir est exprimée dans un contexte Français protestataire anti-américain qui favorise ce genre de réflexion (contexte social, mais aussi contexte où la posture est plus importante que la réalité - j’y tiens). Elle ne peut pas être contre-balancée par un contact avec un vécu. Or mes parents ont eu une vision différente de l’Amérique car ils ont vécu l’occupation, et donc la libération (d’où ma préférence pour le terme « historique » plutôt que le plus génétique « de souche ») et ils me l’ont transmise (sans « lavage de cerveau », simplement en vivant). Ce qui me sauve de la propagande anti-Américaine primaire. Mais à cause de cette mémoire qu’il ne peut pas avoir, sommes nous condamnés à ne pas nous rejoindre, lui et moi ? Je rappelle que je me pose moi-même la question « qu’est que j’ai de commun avec ce jeune ? ». Pour moi, cette question (intégration) est une question très importante de cette élection que transmettons nous à ces enfants ? et peut-être même « Comment faire pour que les Français historiques les voient comme NOS enfants ? ». Et je pense que nous sommes à un point où il faut aller au-delà du « laissons les choses se faire ».
A ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article bien plus « ciselé » que mes propos : http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070315.WWW000000471_comment_peut_on_etr e_francais.html?155903
4. En 1998, nous pouvions rêver que nous étions une Amérique (encore elle) qui intègre des immigrés en 1 génération. Mais la France n’est pas l’Amérique. Peut-être que le « être ensemble » Américain est plus facile à décrypter que le « être ensemble » Français, peut-être que la « nation d’immigrés » qu’est l’Amérique sait mieux par expérience comment s’y prendre, peut-être que notre goût prononcé pour les traditions s’accomode difficilement de figures (faciès) différentes ? Peut-être aussi que notre mémoire collective ne sait pas assez que les ex-colonisés ont participé aux guerres européennes ? Il y a clairement quelque chose à faire dans ce domaine, mais mieux que se remémorer sans cesse la colonisation qui culpabilise une partie et victimise l’autre.
Voir la meilleure réponse à la question que j’avais posé sur Yahoo Q/R à ce sujet : http://fr.answers.yahoo.com/question/index ;_ylt=AgmDOyFWDWaB3HYrjh_Uhso4Agx.?qid=20070315081548AAuIfWI