Merci de ce commentaire, bien humoristique.
Beaucoup de fumeurs rechutent : s’ils ne rechutaient pas, tous auraient arrêté depuis longtemps un comportement ruineux qui leur empoisonne la vie. C’est le propre de ce produit, et il est optimisé pour la rechute avec des adjuvants et préparations chimiques pour que son effet soit encore plus violent dans le cerveau.
Donc la question revient à : comment prévenir la rechute ? Car cesser de fumer, beaucoup de ceux qui l’ont fait quelque temps, reconnaissent que ce n’est pas si difficile que ça...
La médecine préconise la ’poubelle’ : on remplit une poubelle avec des petits papiers incitant tous à l’arrêt. Un jour, peut-être, la poubelle est pleine et comme la soupe, ça déborde ! On arrête. Une fois, puis deux, etc.. jusqu’à ce qu’on se lasse de cesser de fumer, que l’on réalise enfin qu’on ne gagne pas contre le tabagisme. La bataille est perdue, la guerre est perdue : c’est la reddition sans condition l’unique porte de salut.
Ce discours sanitaire, nous prévenant des effets nocifs de la fumée à l’horizon de 20 ans, se combine bien avec des politiques répressives.
Je suis partisan d’une politique répressive mais avec d’autres arguments. Il faut interdire de fumer parce que tout bonnement les fumeurs ont du mal à le faire et que cela les aidera. Ils le disent dans les enquêtes : 54% des fumeurs sont favorables à l’interdiction de fumer au travail ...
Interdire de fumer fera baisser leur consommation : c’est précisément leur souhait.
Mais on peut aussi critiquer cette politique en reconnaissant que l’on ne combat pas un désir avec une interdiction : au contraire, il se potentialise.
Ma recommandation serait la suivante : pointer, chez chaque fumeur, de façon individuelle, les sensations et sentiments qu’il aura de trouver la vie plus belle sans fumer. Alors il devient possible de pousser le désir de fumer par un autre désir : celui d’être Non Fumeur.
Cette tactique est bonne, d’une part parce qu’elle fonctionne parfaitement (avec les adultes au moins) et d’autre part parce qu’elle évite de transformer nos pauvres fumeurs dépendants en paria sociaux ou victimes expiatoires.
Il y a du bonheur à redevenir non fumeur. L’argument probant vient du fait que ceux qui se sont libéré du tabagisme n’ont aucune envie de remettre le couvert. Plus jamais ça !
En pratique donc, un savant dosage de bâton et de carotte, bien positionné dans le temps d’un projet collectif, semble à recommander.