Bien sûr, la Terre est plate et le Soleil tourne autour
La médecine scientifique, bien en peine de trouver des solutions médicamenteuses pour aider les fumeurs à cesser leur tabagie, recommande des palliatifs nicotiniques inefficaces. Ma tentative de contribution au Forum citoyen sur le tabagisme a été censurée. Texte intégral ci-après.
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J’aimerais dire tout haut ce que nous sommes nombreux à chuchoter tout bas : les palliatifs nicotiniques, c’est une arnaque !!
C’est cher, et leur prix est calculé pour que cela représente un effort du client, effort nécessaire pour que ça marche. Si c’était gratuit, ça marcherait moins bien, et comme déjà ça n’empêche pas la rechute, plus personne n’en prendrait, et les laboratoires l’auraient dans le baba.
Cela ne marche pas : lisez la notice des gommes Pfizer. En tout petit, vous verrez les références d’une étude montrant que cela double les chances d’arrêt à 6 mois ou à 12 mois. Peu importe la durée ici, car pour affirmer cela, on fait des tests avec des cobayes. Un groupe a des gommes sans nicotine (test de référence), l’autre, choisi au hasard, a des gommes avec le produit actif, tout ceci en aveugle. On ne sait pas qui a quoi.
A la fin, on compare les résultats. Bien sûr, différentes études sont menées, alors je vais donner ici des chiffres moyens :
* taux d’arrêt avec gommes à mâcher sans rien (dites placebo) : 5,5 %
* taux d’arrêt avec vraies gommes dosées ad hoc : 11 %
En d’autres termes, on dit que cela double les chances de succès en omettant de préciser qu’il y a 89 % de rechutes ! Moi, je ne prendrais pas un bus avec 90 % de chances de ne pas arriver à la bonne destination. Et vous ?
En plus, la nicotine, ça pique : je voudrais être sûr que les gommes bidons avaient un produit qui pique. On sait bien, avec les enfants, quand ça pique, c’est que ça soigne.
Un autre facteur à prendre en compte : l’effet placebo de l’expérimentation. Quand on participe à une expérience, on est valorisé, et l’on fait en sorte que l’expérience réussisse. Je suspecte ces résultats d’être majorés par rapport à votre situation, tout seul, dans votre coin. Donc 90 % d’échecs est un chiffre optimiste. Quand on sait qu’il y a - mettons - 5% de succès de tentatives spontanées, on réalise que le bonus du "traitement" est vraiment mince comme... une feuille de papier à cigarette. Les gommes et les patchs sont une arnaque totale !
Le 31 mai : j’ai reçu hier une lettre ouverte du Dr KHALATBARI : Lettre ouverte d’un médecin tabacologue aux médecins fumeurs. Journée mondiale sans nicotine ! dit-il. Comprendre sans la nicotine des patchs et autres prétendus substituts. Son site : www.sansnicotine.com. Il s’agit d’un médecin, tabacologue, qui ne croit pas plus que moi à l’utilité de médicaments bidons. Effrayant combien on est doublement arnaqués : par les marchands de cigarettes, et par l’industrie pharmaceutique qui a intérêt à ce que les gens restent dépendants à la nicotine le plus longtemps possible...
Les médecins, ils obéissent aux ordres, ceux de l’OMS, de l’OFT (Office français de prévention du tabagisme) et de tous ceux dont la carrière dépend des subsides des laboratoires. La médecine a perdu la tête. On a retrouvé "Du Prozac dans l’eau potable", titrait cet été David Servan-Schreiber dans Le Monde (fin août, de mémoire). Il faut écouler des produits, c’est à ça que l’on forme nos médecins, car leurs professeurs sont financés par les labos... Il est temps d’arrêter le massacre. Le problème des aides à l’arrêt, c’est non pas un problème médical, mais le problème de la médecine. On confond médecine et santé. Le ministère de la Santé est en réalité le ministère de la Médecine, qui est piloté par l’industrie pharmaceutique, en sous-main.
Donc, la loi médicale, les recommandations officielles des autorités de santé (comprendre du corps médical colleur de patchs), c’est de recourir à des "traitements de substitution nicotinique", comme ils disent doctement.
Traitement ? Non, on a vu que cela traitait (guérissait) pas mieux ,vraiment, que de ne rien mettre.
Substitution ? On utilise ici une analogie avec les opiacés (l’héroïne, etc.). On remplace un produit illicite par un produit licite (fabriqué par un laboratoire) censé avoir moins d’effets nocifs. Mais dans le cas du tabac, on remplace la nicotine par... de la nicotine. C’est le même poison que le pauvre patient s’administre !
Les patchs peuvent avoir une utilité pour les bronchiteux, qui ne doivent absolument plus fumer. Ou pour les endroits (les avions, par ex.) où l’on aura un long séjour à effectuer. Ils ont été inventés par un médecin suédois pour remplacer la chique que des sous-mariniers utilisaient à la place de cigarettes évidemment interdites en plongée. Les mineurs de fond chiquent aussi. Les patchs, c’est mieux que la chique ou le snif, mais cela n’a pas été conçu pour faire cesser de fumer. Des travaux scientifiques l’ont montré : ils ont été censurés. Je cite ici le Pr Molimard, dans son bel ouvrage La fume, Sides, 2003. Molimard sait de quoi il parle en matière d’arrêt du tabac, ce qui n’est pas le cas de tant de tabacologues plus ou moins cooptés qui n’ont pas fumé... Les patchs, c’est utile entre les mains d’un médecin pour des fumeurs malades. Si c’est votre cas, être malade, alors je n’irai pas contre, ce n’est pas de ma compétence. Mais si vous êtes, comme la plupart, un fumeur en bonne santé générale (je ne parle pas des bobos qui sont notre lot à tous), pourquoi consulter un médecin ?
Fumer n’est pas une maladie. Les fumeurs ne sont pas des malades. On ne guérit pas de ce qui n’est pas une maladie.
En plus, vous savez bien, pour l’avoir en général constaté (les trois quarts des fumeurs, la moitié déjà à 15 ans !) que cesser de fumer, ce n’est pas le vrai problème. Le problème est de ne pas reprendre. Comment croire que se coller un patch aux fesses pendant quelques semaines va vous enlever cette envie de fumer qui vous prendra la tête dans six mois ou dans six ans ? Le tabagisme est une addiction, un comportement, pas une maladie. On n’en guérit jamais totalement : c’est inscrit dans notre mémoire.
Alors il existe des intervenants, non médecins en général (eux, ils sont obligés de suivre le dogme, sinon ils risquent la radiation), qui vous apprennent à faire face à cette envie de fumer qui ne manquera pas de vous attraper par le collet un de ces jours : la vie est ainsi faite qu’il y a des hauts et des bas. Haut (joie) ou bas (déprime) peu importe : dans ces cas-là, l’envie de fumer revient.
Alors, croyez-moi : le patch ou la gomme, qui vous a évité d’avoir à faire face à ces envies lancinantes, vous ont empêché d’apprendre à gérer la situation, d’autant que vous êtes perturbés émotionnellement, et que c’est plus problématique.
Mon conseil : cessez de fumer avant d’avoir à consulter un médecin pour ça ! Ils vous disent que c’est difficile, parce qu’ils ne savent pas comment faire : cela devrait durer. Il serait temps que l’on ouvre le champ des solutions aux approches qui ne relèvent pas de la science médicale et ne sauraient être validées par elle. Que font nos autorités de santé et leurs relais comme "Tabac un faux service" ? Elles censurent tout ce qui fâche : on n’est pas sorti de l’auberge.
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