« Journal de merde ».
C’est en ces termes que Nicolas Sarkozy aurait exprimé sa déception à Edouard de Rothschild au sujet de Libération et de la « une » du 1er mars 2007 : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon ». D’après le site de L’Express, « Qualifiant le journal de « sectaire de gauche », le ministre de l’Intérieur aurait expliqué à son principal actionnaire que cela l’empêcherait sans doute de trouver à l’avenir des gens pour le financer... » On connaissait les rapports de Nicolas Sarkozy aux oligarques de médias [1]. On saisit désormais un peu mieux sa conception de l’indépendance éditoriale.
[1] Adossés à des sondages dont la fiabilité est pourtant nulle plusieurs mois avant l’échéance, les principaux médias français présentent comme jouée l’élection présidentielle du printemps prochain : son second tour opposerait donc M. Nicolas Sarkozy à Mme Ségolène Royal. Si tous deux tirent un même profit de la personnalisation inouïe des enjeux, M. Sarkozy dispose d’un atout spécial. Jamais dirigeant politique n’avait bénéficié autant que lui de l’appui des patrons de presse.