Manifestement les arabes « israéliens » ont été reconnus comme résidents et même comme citoyens israéliens en vertu du droit du sol, sous la pression de l’ONU et en référence à la charte des droits de l’homme de 1948.
Quant aux nouveaux entrants, la question se pose en effet de savoir s’il faut dans la loi d’un pays qui se veut démocratique et pluraliste reconnaître ce droit de résider et de citoyenneté aux uns selon leur prétendue origine éthnique et religieuse (droit de sang) et non aux autres.
Il y a, en effet, pour le moins une contradiction entre un état qui se veut démocratique et donc universaliste et une loi « d’état civil », comme la loi israélienne, qui fonde le droit de résider et de citoyenneté sur des considérations éthnico-religieuses. Le droit ne se partage pas : il ne peut être universel (donc fondateur d’un état de droit) que s’il abandonne dans son principe le droit du sang pour le droit du sol.
Reste la question de savoir comment et selon quels délais et procédures appliquer ce droit du sol ; or c’est une autre question qui n’est plus de principe, mais politique car liée aux conditions d’intégration.
Que se passera-t-il quand les dits « arabes israéliens » seront plus nombreux en Israël que les israéliens dits « d’origine juive » ? Pourra-t-on maintenir le droit du sang ? Sur quels fondements juridiques démocratiques et donc non théocratiques ?
Il y aura et il y a déjà une contradiction logique entre un droit théocratique et un droit démocratique.
Je pense que ma position est suffisamment claire, car elle est tout à la fois cohérente et universaliste et je ne vois pas à quoi ou à qui je devrais faire attention, sinon à ceux qui revendique une vision anti-universaliste et ethnique de la politique et du droit qui me paraît pour le moins condamnée par l’histoire des violences du XXème siècle.
Pas de paix sans laïcité