« Comme avec le mot culture, on brandit toujours la pluralité de sens de la laïcité pour mieux esquiver la question et en opacifier le principe »
La « culture » n’est pas un principe constitutionnel : ce manque de précision créé les conditions d’une insécurité juridique manifeste. Il y a notamment tromperie sur la marchandise si le même mot qualifie un certain militantisme athée et ce qui relève simplement de la lutte contre l’immiction de certains aspects du religieux dans le domaines des affaires publiques (lutte qui pourrait s’applique pareillement à d’autre lobbys). Ceete imprécision m’empêche de cautionner la laïcité.
« La laïcité, est donc seule compatible avec la démocratie, puisque l’une renvoie à l’autre. »
Archi-faux : beaucoup de démocratie ne sont pas laïques (religions d’Etat) , et des états dits laïcs peuvent être des dictatures (Irak de Saddam Hussein, mais surtout les les dictatures communistes). La laîcité n’est qu’une modalité de traitement par l’Etat du fait religieux parmi d’autres, qui n’interfère nullement sur la nature démocratique ou non de l’Etat.
"Aucune religion n’est par essence dans cette corrélation, puisqu’elle affirme toujours la suprématie d’un dieu hypothétique sur tous les hommes’
Il en va de même avec toutes les idéologies séculières, qui toutes mettent au-dessus de tout une valeur suprême : le marché (le libéralisme), la race (le fascisme), la nation (le nationalisme), l’égalité (le communisme)... Qui peut affirmer que le danger est mondre que celui des religions ? Il n’y a pas de raisons objectives que les religions soient les seules à être discriminées d’office à travers ce concept bancal de laïcité (ce qui ne doit pas interdire, bien sûr, les traitements au cas par cas) . Pourquoi ne pas inventer une « super-laïcité » qui nous éloigne également de ces dogmes a-religieux ?
De plus, ce commentaire illustre une méconaissance profonde du fait religieux : toutes les religions ne sont pas fondées sur le culte d’une divinité (bouddhisme), toutes n’ont pas besoin à priori d’asseoir leur suprématie sur la conduite des affaires terrestres (Rendez à César...). Ce qui ne doit pas empêcher au religieux de participer loyalement au débat démocratique : le contraire serait s"opposer à la liberté de conscience : c’est le risque que la laïcité fait courir à la démocratie
« C’est au nom de cette intolérance qui fait obligation à tout le monde de croire, que les religieux de tout poil revendiquent le droit à la tolérance »
Là encore, une illustration des dangers du laïcisme . Si la tolérance (qui n’est qu’une indifférence hautaine) ne doit pas constituer la seule attitude entre croyances ou face aux croyances (y compris l’athéisme), si la vigilance doit être de mise, il n’y a pas lieu non plus de revendiquer l’intolérance.