Votre article est très intéressant. Bayrou n’a pas en effet moins de programme que les autres et son site est très explicite en ce sens. On peut penser qu’il n’avait pas tort de tancer l’oligarchie des journalistes télé qui ne vantaient qu’un 2e tour Royal/Sarkozy : on voit que cela se poursuit et qu’un bon nombre de confrères ne se gênent pas pour dire à Bayrou que son programme n’est pas viable.
Je pense que les sondages à la baisse peuvent être aussi considérés comme une « défense » (ou plutôt une attaque) politique contre lui. Il me semble étonnant que l’on puisse perdre 6 points en 3 jours, alors, qu’en parallèle, son meeting au Zénith était particulièrement bien articulé.
Il ne faut pas omettre le poids des amitiés et intérêts politiques entre journalistes et l’ump/ps. On peut penser la même chose de certainssinstituts de sondages. Le fait que nous arrivions à la période du temps de parole équitable va donc changer la donne, et il est temps.
D’accord avec vous sur la richesse personnelle. Tous les hommes politiques de ce niveau, dans n’importe quel camp, sont à l’aise. Ils ont fait des études, travaillé parfois dans le privé, ont rapidement occupé des postes dans les cabinets et ministères, bénéficient des salaires de députés, conseillers régionaux, maires... et on ne peut pas les critiquer sur ce point. De Royal à Sarkozy et Bayrou, ils n’ont pas volé leur aisance financière.
On peut simplement se demander si un électeur au chômage ou au smic peut se « retrouver » dans des candidats aisés, voire très aisés. La logique n’étant pas très fiable en ce domaine, on voit que Le Pen, peut-être le plus riche des candidats, fait un tabac dans le milieu ouvrier...