@JL
J’ai écrit :
« Il en va de même avec toutes les idéologies séculières, qui toutes mettent au-dessus de tout une valeur suprême : le marché (le libéralisme), la race (le fascisme), la nation (le nationalisme), l’égalité (le communisme)... »
Je ne mets (à l’exception de la race) nullement en cause ces différentes notions ; elles ont leur intérêt et leur utilité, même si c’est à des degrés certaines variables (cela devient alors circonstanciel et pure subjectivité) : en revanche, je critique la possibilité qu’ont certains fanatiques de ces idéologies d’imposer la primauté absolue de leur notion (par ailleurs respectable) au moyen de l’extrême violence (=> troubles civils, génocides, guerres..). Je ne vous en pas en quoi le phénomène du religieux est fondamantalement différent (en bien ou en mal) devrait être traité différemment.
« Mais trop vague et pas je préfèrerais laïcité économique... »
Effectivement, mon objection tombe partiellement si on étend ainsi le concept de laïcité. Malheuresement, on n’en prend pas le chemin bien au contraire (cf : projet de constitution européenne, avec la quasi-sacralisation de la notion de marché). Dans l’intervalle, je conserve mes réticences, liées à ma répulsion 1°) de possiblement limiter la liberté de conscience et de 2°) donner au seul fait religieux un tel statut spécifique, ce qui en fait de facto un bouc émissaire. Mais j’appuie votre initiative sur le propos économique.
« Sans laïcité, point de démocratie authentique, puisque les communautarismes sont DU POINT DE VUE DE LA DEMOCRATIE des états dans l’état »
J’accepte votre analyse sur les éventuels dangers du communautarisme (en particulier, à partir du moment où des membres d’une communauté veulent des privilèges, telle une protection spécifique de la loi, voire le pouvoir de vivre selon leur propre loi)
Les communautarismes au sens large ne sont pas que religieux : ils sont plutôt liés au pays d’origine (par exemple, les Maghrébins et les Turcs, de même religion, n’ont les mêmes fréquentations, habitudes, lieux de vie...) et au milieu socio-professionnel et socio-culturel (dont le religieux n’est qu’une émanation parmi d’autres) ; apparaissent des communatarismes liés au comportement sexuel (le plus éloquent est le milieu « gay »), aux choix vestimentaires (la dictaure des marques...)... Donc ,si on veut vous suivre, il faut encore étendre la définition de la laïcité.
Le problème central est donc bel et bien celui de cette définition.