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Commentaire de axion

sur Informe-moi si tu peux


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axion (---.---.174.250) 15 juin 2006 08:00

Cela fait longtemps que la télévision est devenue un vaste spectacle, y compris et surtout le JT.

Sais-t-on que les émissions de télévision sont toutes castées en fonction du public visé par l’emission ?

Une emission pour abrutis ? On caste des abrutis ! Une emission pour intellos ? On caste des intellos ! Une emission pour jeunes ? On caste des jeunes ! on, Jusqu’à l’écoeurement.

Les directeurs des programmes sont des hommes et des femmes froids. Ils n’ont en tête ni l’éducation, ni l’information, ni l’amélioration, ni la vérité, i, ni la justice. Ils sont nommés à ces postes parceque leur seule conscience est dictée par la performance de l’audimat.

Aujourd’hui, la télévision française, comme probablement l’ensemble des télévisions occidentales et démocratiques se transforment en de véritables miroirs de la population. Elles fabriquent toutes des émissions qui seront regardées.

Ce qui est le plus terrible, c’est qu’aucunes de ces chaines n’a comme objectif « d’abrutir les masses » ou de « cacher la vérité », elles s’adaptent comme de parfaits caméléon à leur population.

Si les émissions culturelles ou de véritables information étaient adoptées par notre population, soyons certain qu’elles pulluleraient sur TF1. Mais ces emissions ne sont pas regardées par les français en général.

IL NE SERT DONC A RIEN de vouloir obliger les chaînes de télévisionj à en programmer : ces émissions ne seraient de toute façon pas regardées.

La plupart des êtres humains ne veulent voir et entendre que des événements qui reflètent leur vision du monde. Toute différence entre ce qu’ils pensent être la réalité, et ce qu’ils voient, est désagréable. Donc, ils ... zappent.

Le fonctionnement de nos démocraties reflète de plus en plus le fonctionnement psychologique de l’être humain et de sa culture.

Le contenu télévisuel changera le jour ou nous changerons. C’est-a-dire le jour où nous arre^terons de zapper dès que nous ne sommes pas d’accord.

Mais dans une société ou la principale valeur est celle du loisir individuel, du plaisir immédiat, de l’artificialité et du simulacre, une société dans laquelle l’identité est définie par la consommation (dis moi ce que tu consommes, je te dirais qui tu es) (regarde, je porte des Nike, j’ai acheté le ballon de foot Adidas, j’ai une Rolex au poignet, et je pense que ma prochaine voiture ce sera une Porshe), un changement de cette ampleur qui touche une part significative de la population, ce ne sera pour demain.

Sincèrempent, je suis convaincu que la véritable clef de notre évolution, dans une démocratie, passe par la qualité de notre éducation ?

Existe-t-il des cours de psychologie au collège ? Pourtant, les adolescents sont soumis à des processus d’identification, et de pression de groupe dont ils n’nont pas conscience de la puissance, qui façonnent leur identité d’adulte.

Armons-nous vraiment nos enfants pour le monde dans lequel nous vivons ?

Qui proftite de ce système ?

Ou qui est en train de savoir en profiter ?

Commode et les jeux du cirque ne sont pas si loin. Les états démocratiques ou républicains ont déjà plusieurs fois volés en éclat dans l’Histoire.

Cela arrivera dans le futur. Rien n’est éternel, tout change. Et nous sortons d’une période de grand faste, exempt (en occident) de pénurie et d’épidémie, du à la révolution industrielle.

Mais si l’énergie se fait rare ou cher, si nos acquis sont menacés extrinsèquement (via la mondialisation, par ex), comment allons-nous réagir ?

Comme d’habitude dans l’humlanité : dans la désintégration des principes d’une nation, un homme charismatique arrivera, persuadera tout le monde qu’il peut nous sauver, nous lui donnerons le pouvoir, et comme cet homme sera orgueilleux par définition, il prendra les pleins pouvoirs.

C’est le même schéma qui se répète tout au long de l’histoire de l’humanité. Comme les cycles sont longs (entre deux cent ans et mille ans), les hommes oublient. Les hommes sont convaincus qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que dans le passé, l’histoire est ignorée ou considérée comme étant une affaire de lettrés, et les mêmes évenements se reproduisent, le jour ou des contraintes similaires apparaissent.

Nous vivons dans une grande illusion. Les directeurs de programme l’ont bien compris. La télévision reflète donc cette grande illusion, comme un miroir presque parfait. La télévision ne déforme pas le monde. La télévision reflète notre vision déformée du monde.

C’est nous qui voyons le monde sous un prisme déformant.


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