Hier,aprés mon travail, je me suis rendu à l’usine à St Denis...

Objectivement, c’était trés intéressant et trés chaleureux. Le repas était fabuleux, et a permis de continuer des échanges...Merci !

Beaucoup de choses ont été abordées. Je n’en citerai que deux.

Il me semble que les défis qui vont se poser ne sont pas les grands médias, soutenus par des groupes financiers puissants, contre les « petits ». C’est l’obligation à tous de fournir de l’information : il faudra que le journalisme d’investigation, les données brutes,se complètent avec le journalisme d’opinion.(Ras le bol que les sondages et les faits divers occupent le terrain !).

Il s’agit de sa survie. Mais les internautes,et les journalistes « libérés », par le nombre, et par la qualité, ont la possibilité d’informer à partir du réel, dans le domaine, par exemple où ils exercent ou là où ils sont envoyés, ou intéressés...

Le second, c’est le sujet de la peur : des choses compliquées ont été dites : il me semble que cela aurait pu être exprimé plus simplement...

La peur paralyse, empèche de penser, et entraîne les gens vers des solutions simples : l’homme ou la femme providentielle...Programme simpliste, etc. Grand danger.

Récapitulatif : en 95 J. Chirac faisait campagne sur la « fracture sociale ». Sous entendu:il y a les exclus et les inclus : pour ces derniers la peur de passer dans l’autre catégorie a joué...On sait de quelle manière, et avec quels résultats, les gouvernements successifs ont traité ce problème...

En 2002, cette fois c’était l’insécurité, avec un battage médiatique incroyable. Il fallait que les gens aient peur...Et même dans certaines villes, certaines campagnes calmes cela a marché...cf : score du FN...

Nous savons comment certains ministres de l’intérieur ont traité l’insécurité, avec les moyens et les résultats que l’on devine...D’ailleurs silence radio sur ce problème : pas de bilan objectif. Je ne pense pas que la police n’ait rien fait, elle a continué avec ses moyens, ses nouvelles méthodes,et la suppression de la police de proximité.

Actuellement la peur c’est les autres : phénomènes de paranoïa projectif, chasse aux émigrés, nouveaux boucs émissaires... NS a mis en place des raffles, pour donner, sans doute, des gages à l’extrème droite... Apparemment cela a suscité de fortes réactions de solidarité et de refus...Décidemment, les Français ne sont pas de veaux, et ce type de comportement préfiguratif d’une certaine politique de droite et d’extrème droite, a réveillé de vieux réflexes de refus et de résistance.

Je mentonnerai le « terrorisme » : Compliqué : mais difficile de penser que certains s’explosent et tuent sans raison : affamez, privez de « territoire » un animal et vous verrez assez rapidement les modifications de son comportement. La religion est un prétexte.

L’argument de la peur est obsolète : sera élu celui ou celle qui persuadera et se donnera les moyens de sortir le pays de l’ornière économique où il est enlisé...

Perso, je pense qu’il faut rompre avec la pensée unique et l’ultra capitalisme européen, et mondialisé. Retrouver le controle de la monnaie, et cesser d’assommer les gens avec la « dette » qui enrichit certains,asséche les finances publiques, et qui est le prétexte au démantèlement des services publics qui sont à la base des liens fondamentaux de solidarité et du tissu social.Je ne peux pas penser une minute que privatiser les hopitaux, tout l’enseignement, les routes,la poste,la sécurité sociale, etc soit la solution : ce que les gens gagneront en baisse d’impots sera bouffé plus que largement par les sociétés privées qui se basent sur la rentabilité et la rétribution des managers et des actionnaires.

Améliorer les choses, s’attaquer à la bureaucratie et diminuer le nombre de « responsables », de spécialistes, et d’élus à tous niveaux, certes.

Il serait temps de changer d’optique.

J’ai lu qu’aux Etats-Unis de Monsieur Bush même les Républicains rompent avec l’ultralibéralisme, recommencent à produire et à donner du pouvoir d’achat aux salariés.Que les ntreprises françaises ne servent pas à payer les pensions des Américains et ce sera parfait.

C’est un début,c’est le bon sens, et il y a de l’espoir !