Ce n’est pas encore certains que nous collaborions pour les JO :
Associated Press :
Darfour : Pékin défend sa position après les déclarations de François Bayrou
La Chine a défendu jeudi sa position sur la crise du Darfour après les propos tenus par François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle française, qui s’est prononcé en faveur d’un éventuel boycott des Jeux olympiques de Pékin de 2008 si rien n’est fait pour accroître la pression sur le gouvernement soudanais.
A une réunion sur le Darfour à Paris mardi soir, François Bayrou, avait déclaré : « Il n’y a rien de plus facile que d’arrêter cette tragédie, ce génocide » au Darfour. « Si ce drame ne cesse pas, la France s’honorerait de ne pas venir aux Jeux olympiques » de Pékin en 2008.
La Chine, qui achète les deux tiers du pétrole soudanais et vend à Khartoum armes et appareils militaires, s’est opposée à des sanctions contre le Soudan mais a exhorté ce mois-ci le gouvernement à mener un plan à terme pour déployer des soldats de l’ONU en vue de renforcer les militaires de l’Union africaine au Darfour.
Liu Jianchao, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a souligné jeudi qu’il n’était pas au courant des propos de François Bayrou, mais a déclaré : « les gens qui font ces remarques ne comprennent pas très bien la position de la Chine sur la question du Darfour ».
La « question du Darfour est très compliquée et sensible », a-t-il dit au cours d’un point de presse. « Il est dur d’espérer résoudre la question en l’espace d’un ou deux jours...Nous espérons que le Soudan pourra tenir » des « consultations avec toutes les parties concernées » et pousser en faveur « d’une solution politique ».
Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine fait l’objet d’une pression internationale croissante afin d’user de son influence sur Khartoum pour trouver une issue au conflit qui a éclaté en 2003 lorsque des rebelles ont pris les armes contre les autorités centrales. Plus de 200.000 personnes ont été tuées et 2,5 millions d’autres ont fui leurs maisons en l’espace de quatre ans. AP