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Commentaire de

sur 5e pouvoir : lobbying citoyen ou contre-lobbying ?


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(---.---.140.77) 25 mars 2007 19:22

Agoravox : L’émergence du cinquième pouvoir

Le 24/03/2007 à 0 h 00 - par Solenne Marion

Fort de ses 10 000 rédacteurs, Agoravox, « le media citoyen en ligne » organise le 24 mars à Saint-Denis les « Rencontres du cinquième pouvoir ». Un intitulé provocateur qui sonne comme un défi aux professionnels de la presse, mais qui reste encore à définir. Un vigneron enragé, un électeur de base, un libre-penseur, une étudiante en école de commerce, une enseignante ou encore un ancien rédacteur en chef de l’AFP. En chaque citoyen sommeille un journaliste : tel est le leitmotiv d’Agoravox, qui se présente modestement comme « l’une des premières initiatives européennes du journalisme citoyen à grande échelle complètement gratuit ». Depuis son lancement en mai 2005, le site s’est enrichi de plus de 10 000 rédacteurs bénévoles, revendique 15 000 textes publiés et un million de visiteurs par mois. « Une trentaine de rédacteurs seulement sont de vrais journalistes », précise Carlo Revelli, co-fondateur d’Agoravox. Aveu d’amateurisme ? Pour Revelli au contraire, l’aspect hétéroclite des rédacteurs fait toute la richesse du site. « Notre politique éditoriale est justement de ne pas en avoir. Les citoyens sont avant tout des capteurs d’information susceptibles de faire remonter très rapidement une information dans des situations d’urgence, comme lors du Tsunami par exemple ». Faisant mine de faire du journalisme sans y toucher, les internautes abordent tous les sujets et seraient même capables, « las de subir l’information donnée par les médias officiels » de les anticiper. « Ils ont détecté la montée en puissance de François Bayrou l’été dernier, plusieurs mois avant que les journaux n’en parlent » affirme Revelli. Exactitude des faits, pertinence des infos ou problèmes de plagiat : avant d’être mis en ligne sur le site, chaque article est néanmoins passé au crible et modéré au besoin par une équipe de salariés. Le dernier jugement revient aux lecteurs, qui ne se privent pas de corriger ou de commenter les articles. Des garde-fous qui veillent à anticiper la dérive Wikipédia. « En période d’élections présidentielles, on jette énormément d’articles » confesse le patron du site. Loin de vouloir enterrer la presse, « Les rencontres du cinquième pouvoir » veulent s’interroger sur les rapports entre médias traditionnels et médias dit citoyens, ou alternatifs. Au programme des tables rondes : la censure, l’irruption des internautes dans la campagne et la création d’un statut pour les « journalistes citoyens ». Une polémique soulevée en février par un rapport au gouvernement de Marc Tessier, l’ancien président de France Télévision. « Le journalisme citoyen est un phénomène technologique et sociologique. Agoravox est le thermomètre d’une situation à un moment donné » résume Carlo Revelli. Acteurs de l’actualité, les internautes citoyens et autres bloggeurs manifestent de plus en plus bruyamment leur méfiance vis à vis du quatrième pouvoir et revendiquent le droit de proposer « une autre information ». Si leur pouvoir reste à démontrer, leur influence est indéniable.

Article paru dans Marianne.


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