Il est un fait interessant à observer sur le site votez2007.com, c’est le score depuis longtemps très élevé de Le Pen, qui navigue systématiquement entre 17 et 18%, soit bien loin des « scores » officiels des Instituts de sondage. mais beaucoup plus près de son score réel du premier tour de 2002. Il en est d’ailleurs de même concernant Ségolène Royal, proche du score de Lionel Jospin au premier tour en 2002. Faut-il en conclure que les sondages « Internet » reflète une réalité, et pas les sondages téléphoniques ? Surement pas !
Par contre, il est évident que les 2 types de sondages ne sondent pas du tout la même population. En dehors des problèmes liés à l’utilisation du téléphone dans un cas, et donc l’impossibilité de sonder certaines personnes (mais les « non équipés en ligne filiaire » sont-ils si différents des « équipés en ligne filiaire » ? Pourquoi seraient-ils en majorité à droite ou à gauche ?), une différence énorme sépare ces deux cathégorie de sondés :
- Les sondages téléphoniques s’intéressent à un échantillon lambda de la population, comprenant des personnes averties et impliquées dans le débat politique, mais aussi d’autres qui se désintéressent du débat, ou qui ne s’y intéressent pas encore. (cf le nombre de ceux se disant eux-même indécis)
- Les sondages par Internet n’interessent que les électeurs qui font eux même la démarche d’aller voter en ligne. Ils font un choix, même si ce choix peut évoluer au fur et à mesure que la campagne avance. Ils sont avertis quant aux candidats en présence et à leurs options politiques. Ils s’estiment déjà à même de voter pour tel ou tel(le) candidat(e).
Petit à petit, au cours des 4 semaines restantes d’ici le premier tour, on peut s’attendre à ce que les sondages téléphoniques rejoignent peu à peu les sondages Internet. Le nombre d’observateurs diminuant au fil des jours au profit des avertis. Il est à noter que depuis plusieurs semaines déjà, les mouvements de fond des sondages téléphoniques sont devancés par les sondages Internet : baisse de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, montée de Bayrou et Le Pen. Parions qu’ils finiront par se rejoindre !