Il y a effectivement une confusion complète entre libéralisme et capitalisme.
Quand j’entend parler de la loi du marché, je retrouve le syndrome de la discussion sur une idée abstraite. Le marché, au sens libéral et équitable que lui donnent ceux qui en parlent, n’existe pas. Il suppose que l’ensemble des fournisseurs de biens puissent être présents au même moment sur un « marché » où puissent se retrouver aussi l’ensemble des demandeurs de biens. A ma connaissance, le seul marché de ce genre est le marché boursier.
Les autres marchés sont uniquement l’expression de la loi du plus fort et du plus magouilleur.
Dans ce contexte, un libéralisme débridé conduit aux distorsions que nous voyons tous les jours. Il conduit inévatiblement à des concentrations de plus en plus en grosses, le moyen bouffant le petit et devenant suffisamment gros pour bouffer un autre moyen. Cela conduit à une baisse de la nomenclature et de la qualité pour faire plus de marge, à une baisse des niveaux de vies et finit en général par un retour du bâton genre loi anti-trust ou faillites retentissantes.
On a aussi tendance à mettre dans un même sac le capitalisme entreprenant et le capitalisme financier. Le premier crée de la richesse alors que le second accapare de la richesse mais n’en crée aucune. Les débordements du capitalisme financier conduisent à des mouvements d’opinion anti-capitalistes en général, ce qui est une erreur grave car le déveleppoment ne s’appuie que sur le capitalisme entreprenant.
Le mercantilisme international est une catastrophe.