Je relève plusieurs aspects, certains très intéressants, d’autres moins, dans votre article :
1) Vous nous faîtes partager votre parcours du combattant, celui d’un citoyen qui se confronte au fonctionnement de nos institutions. Votre expérience n’incite pas à se lancer dans une telle initiative, tant les obstacles sont nombreux.
2) Je constate néanmoins que vous avez été d’une certaine naïveté en pensant que le projet de loi d’un citoyen avait des chances d’aboutir. Ce n’est pas le sens de la 5e république, où l’executif a la main sur le Parlement, hors cohabitation !
3) La loi est l’émanation de la souveraineté nationale, ce qui ne veut pas dire qu’elle représente la volonté des citoyens. Au contraire. L’indépendance du député vis à vis de son éléctorat est une des bases du parlementarisme français depuis la révolution. La relation est inverse dans l’esprit des institutions de notre pays. Le député est le représentant de la souveraineté nationale aux quatre coins du pays.
Néanmoins, vous n’êtes pas le premier à attirer notre attention sur l’émergence d’une conscience politique nouvelle via internet, qui, à terme, pourrait conduire à des boumeversements profonds de notre philosophie politique. Il ne reste plus que les conditions historiques soient réunies et que les mentalités évoluent.