C’est terrible d’être, si jeune, si platement formaté conformiste, si politiquement correct, si tristement gnangnan et pleurnichard, si lamentablement chiant !
Il y a pas mal d’années, vingt-cinq ans, peut-être plus, dans une édition d’Apostrophes, consacrée à la nourriture, Pivot recevait, entre autres invités, un couple d’écolos-tiers-mondiste, Henri Vincenot pour Cuisine de Bourgogne et l’auteur d’un autre livre de recettes de cuisine régionale, dont j’ai oublié le nom...
Il faudrait demander à Pivot, parce que notre homme reste l’un des tout grands moments de la populaire émission. A un moment donné, les « progressistes », jérémiadeurs comme il se doit, firent observer à l’auteur dont j’ai oublié le nom, que chaque fois que nous mangeons 200 gr d’entrecôte (je ne me souviens pas non plus des chiffres exacts), nous retirons 20 kilos de soja, ou de je ne sais quel végétal, de la bouche d’Africains ne disposant pas déjà d’une alimentation suffisante.
Sur quoi, notre auteur laissa tomber avec une désinvolte superbe : - Qu’ils crèvent...
En voici un qui disait déjà tout haut, ce que tout le monde, ou presque, pensait tout bas. Vous-même, découvrirez-vous, peut-être, un jour qu’on peut très bien vivre en marge de toute sensiblerie émolliente. C’est déjà plus facile quand on a de vraies préoccupations personnelles et de réelles difficultés dans sa vie quotidienne.
Maintenant, il est possible que votre sentimentalité soit totalement et définitivement ancrée en vous. Alors, dans ce cas, je vous suggère de faire abbé Pierre, ce qui tomberait drôlement bien, puisqu’il y a justement une place vacante à occuper...
Dans cette attente, s’il vous plaît, foutez donc la paix à cette « adorable petite femme ». Je suis sûr qu’aussi grande que soit sa culpabilité, elle n’a rien fait qui puisse lui mériter d’avoir à traîner un casse-pied de votre envergure, dans son sillage d’adolescente...