Bonjour Denis,
libéralisation du traffic aérien sur l’Atlantique ?
C’est une histoire exclusivement économique.
Rappelez-vous comment s’est passée la libéralisation du traffic aérien aux USA : un maximum de disparitions de compagnies, des sociétés plus grandes, donc moins de concurrence réelle mais plus de frais publicitaires, et pour finir un « réajustement » des prix par le haut.
Car le regroupement d’activités en très grandes sociétés est toujours synonyme d’alignement des prix, et donc d’entente de fait, même si c’est théoriquement illégal.
A titre privé, allez faire vous-même un comparatif de prix
entre les enseignes les plus connues de distributions par grandes surfaces, et vous verrez qu’ils sont quasiment les mêmes ; allez ensuite les comparer avec ceux des petits commerces, notamment en quincaillerie, ou avec ceux des marchés en ce qui concerne les produits frais : contrairement aux légendes publicitaires, ils sont nettement plus élevés...
Encore une fois, ce genre de projet n’est pas lié à la volonté de développer le service lui-même pour l’avantage d’une clientèle, mais à la gestion du marché pour augmenter les profits, à l’exclusion de toute autre préoccupation.
Il y a assurément du soucis à se faire pour l’écologie, et surtout pour les employés des sociétés concernées.
Mais quelle place occupent à votre avis ces considérations dans le cahier des charges d’un PDG ? Et quelle est la fonction réelle des politiques qui dépendent du monde de ces PDG, sinon de « faire passer la pilule », de se débrouiller pour faire accepter la chose par les peuples avec le moins d’opposition, le moins de bruit possible. Et au demeurant, tous ces gens sont eux-mêmes tellement ligotés à leur poste que, même s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas faire autrement.
La fonction gouvernementale toute entière des prétendus décideurs n’est plus autre chose aujourd’hui...
Et toutes ces dérives ne sont plus maîtrisées par personne.
Cordialement Thierry