Vous êtes vous déjà demandé, chacun d’entre vous, pourquoi l’homme est si violent (l’homme ou la femme) ? Vous êtes-vous déjà posé sérieusement cette question ? Le monde est empli de violence, que ce soit au niveau des états, des nations, des entreprises, mais aussi des individus, dans leur vie amoureuse, dans leur quotidienneté. La jalousie, la colère, la brutalité, l’envie, l’ambition, la compétition, la haine, l’arrogance, la réussite, mais aussi la compassion, le pardon, la réconciliation, le plaisir... tout cela ne fait-il pas parti du même mouvement ? Pourquoi somme-nous si violents ? La violence n’est pas quelque chose d’éloigné, d’étranger, se déroulant dans je ne sais quel pays lointain, mais dans notre société même, notre mode de vie, dans nos relations quotidiennes, que celles-ci soient anonymes ou dans notre cadre professionnel, ou familial. Sommes-nous réellement concernés par ce phénomène de la violence ? Ou regardons-nous cela avec des yeux extérieurs, comme l’on regarde quelque chose qui ne nous appartient pas ? La violence du monde est notre violence, à chacun d’entre nous, cette violence se manifeste de façons particulières, mais il s’agit de la même violence qui habite chacun d’entre nous et donc nous ne sommes pas séparés de cette violence, elle fait partie intégrante de notre vécu : la domination, la soumission, la division, la propagande, tout cela est violence...Le politicien défendant ses idées est violent, l’enseignant comparant un enfant à un autre est violent, les amants à la poursuite de plaisirs individuels sont violents... Où est la poursuite du plaisir, où est l’ambition, où est la quête sans fin d’une continuité au « moi », il y a violence ; Alors on se demande : « comment sortir de cette violence ? », « comment en finir avec cette violence ? », et l’on se tourne alors vers des psychologues ou psychanalystes, qui cherche des causes à cette violence, où vers des gourous qui vendent leurs méthodes, leurs techniques particulières pour en finir avec la violence, ou encore l’on devient un adepte de la « non-violence », qui n’est qu’un concept, et jamais un concept n’a réussi à changer la disposition psychologique de l’homme et sa constitution violente. Analyser les causes de la violence peut-il résoudre le problème de la violence ? Mettre des mots sur des processus psychologiques, disséquer, analyser, a-t-il jamais permis d’éradiquer réellement, profondément, ce phénomène de la violence ? Décrire un paysage et voir un paysage sont-ils deux processus identiques ? Comment considérer ce problème de la violence, afin de le comprendre globalement, instantanément, et non succintement et en reporter la compréhension à un autre jour, quand j’aurais plus de temps, ou quand je serais plus disposé à cela... ? Est-ce que le temps, la durée est une aide à la compréhension de quelque chose quelle qu’elle soit ? Ou bien la compréhension se fait-elle de manière instantanée, immédiate, et toujours de manière irréversible ? Est-il possible d’aborder ce problème complexe et global qu’est celui de la violence sans se perdre dans les détails particuliers, sans reporter au lendemain la compréhension, et résoudre en soi-même le problème de la violence ? Si tel était le cas, nul doute que cette compréhension personnelle aurait un impact non plus seulement au niveau de l’individu, mais au niveau même de la société, car la violence n’est pas ma violence ou votre violence, mais la violence de tous, notre violence, celle qui perdure depuis des millers d’années, tant au niveau psychologique que physique (et le physique est fortement conditionné par le psychologique et vice et versa) au niveau de l’humanité entière.
PS : que signifie « 3919 » ?