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3919

Témoignage de la violence qui m’a été faite, afin de dire et dénouer la honte et la complexité des sentiments qui nous hantent...

Fleur 17 ans. Montée à Londres au printemps pour m’inscrire dans une grande école à la rentrée et commencer à chercher un logement. Invitée par des copains à une soirée, je rencontre C., étudiant étranger, en génie civil.
Coup de passion total, immédiat, réciproque. 3 jours après, la question de l’école et du logement étant, de fait, réglée, je rentre en France.

Septembre, installation à Londres : mélange de bohême, de dolce vita, d’émerveillement.
Cet amour total me métamorphose. La chenille devient en quelques semaines papillon.
C. est beau comme un dieu grec, grand, cultivé, engagé, raffiné, bourré d’humour, courtois. Ravageur. Toutes mes copines craquent devant cette apparition. Je ne crois pas ma chance, embrasse l’ombre de ses pas et manque de me rompre le coeur chaque fois que je l’entends approcher...

Un soir de novembre, C. rentre à la maison à une heure tardive inhabituelle et un peu éméché. Il me demande où j’ai passé ma journée. Je lui conte mes cours, mon baby-sitting, mon après-midi au cinéma, mon shopping miam miam à la supérette du coin, sans me douter de rien.

Il se lève en silence, s’avance vers moi et me balance de toutes ses forces contre le radiateur à l’autre bout de la pièce.
Je suis en état de choc, non pas en raison de la brutalité de l’attaque ou la douleur fulgurante, mais d’incrédulité. Il me regarde comme si c’était la première fois qu’il me voyait, mais avec une détresse infinie dans le regard.
Et s’effondre à côté de moi en s’excusant.

Il bafouille que ses copains étudiants, étrangers comme lui, lui ont soufflé, jour après jour, de ne pas me faire confiance "les Françaises sont légères, celle-ci est particulièrement délurée, d’ailleurs elle nous fait des avances chaque fois que nous venons vous voir et dès que tu quittes la pièce...".

Et qu’aujourd’hui, l’un d’entre eux m’aurait vue sortir d’un petit hôtel de Earls Court avec un mec. Eberluée et prête à tout excuser, à tout comprendre, je me justifie, je ri, je le prends dans mes bras, je l’assure de mon amour. Je le console ! Il pleure. Je ne l’ai jamais vu ainsi. Je ne me suis jamais vue ainsi.

Le lendemain, dans la salle de bain, je dénude mes épaules zébrées de noir. Un rien plus haut et je me rompais le cou.
Nous n’en parlons pas.
Un mois plus tard, ça recommence.
Même prétexte. Scénario différent, gifles à tomber par terre, coups de pieds. Puis de nouveau crises de larmes de part et d’autre.

Cette fois-ci, je réalise que quelque chose de très grave s’est mis en route. Je n’ai personne à qui parler. Seule et perdue dans Londres, je viens de perdre mon seul confident devenu mon bourreau. Mais je l’aime passionnément et ne peut me résoudre à le quitter.

Entre-temps, je prends l’habitude de noter heure par heure mon emploi du temps, avec les numéros de téléphone des personnes rencontrées, si jamais C. voulait contrôler mes journées.

Je ne sors plus, je ne vais plus au cinéma, j’ai peur d’aller prendre un café avec une copine, peur qu’elle se transforme sous mes yeux en homme et que C. apparaisse juste à ce moment-là.

Je sombre dans la panique, dans la paranoïa.
C. est désespéré de son côté. Un soir, nous nous promenons le long de la Tamise, et je cherche à reparler avec lui de ce qui s’est passé. Il se tape la tête contre un mur jusqu’à s’éclater le front. Je suis malade, me dit-il. Je suis jaloux à crever. Je ne peux plus te faire confiance. Ma tête est en miettes. Au propre et au figuré. Il se casse en deux, en sanglots. Je le console de nouveau, je ne sais plus quels mots prononcer pour la millionième fois.

Mais il est déjà loin, enfermé dans ses ténébres.
Trois semaines plus tard (dieu, que mes souvenirs sont aigus), il disparait trois jours et trois nuits sans donner de nouvelles. Je ne sais pas si je dois espérer son retour de toutes mes forces ou profiter de son absence pour prendre la fuite.
Je l’aime et je suis morte de peur.

Il rentre un soir, un cigare au bec, l’air très content de lui, les poches bourrées de fric "gagné au billard". Et m’offre une semaine de vacances et de sérénité. Je n’ose plus rien demander. Je vis un mauvais scénario dans un film improbable.

C’est le printemps. Les scènes de violence s’enchainent à présent avec une régularité dans le temps, comme un accès de fièvre qui va et qui vient à date fixe. Je vis à côté de mes pompes. Je le protège. J’ai appris à étouffer mes cris afin que personne ne puisse "nous" entendre.

Un jour, il m’accuse d’avoir tenté de l’empoisonner et décrète que dorénavant, il mangera de son côté et ne touchera plus à rien que j’ai touché avant lui.
Je me révolte. Une effroyable scène s’ensuit. Effroyable, car ce n’est plus un homme enfoncé dans sa folie qui s’attaque à moi, mais un tueur.

Un tueur, c’est quelqu’un qui vous plaque au sol et vous regarde dans les yeux avec la mort plaquée sur le visage. C’est l’absolue certitude que cette fois-ci, c’est la bonne.
C’est mon cerveau qui tourne à mille à l’heure, échafaudant tout à la fois un plan de fuite, un regret hurlant de n’être pas partie plus tôt, un coup bas pour me libérer, une façon de me protéger la tête et le cou à tout prix, des paroles à prononcer de suite pour qu’il ne me tue pas. J’arrive à rouler sur moi-même, et c’est mon dos et l’arrière de ma tête qui prennent coups de poings et coups de pieds puis coups de poings à nouveau. Ceci se passe sur le sol de la cuisine.

Dans sa folie, il ne pense même pas à attraper un couteau ou une chaise. Je me roule en boule, demande pardon, hurle n’importe quoi, gémi comme un petit animal. Il quitte la pièce, claque la porte en partant.Cette fois-ci, je suis en sang, méconnaissable, aveuglée, brisée. Je me traîne jusque dans la chambre, hors de souffle. Remplis mon sac n’importe comment, prends mes papiers, mes clés. Il fait nuit.

Je saute dans le bus 38 vers la Gare Victoria. J’évite le regard des gens, cachée dans mon col. Mais les Londoniens s’en foutent ou en ont vu d’autres et personne ne s’avise de moi. Arrivée à la gare, un train de banlieue direction la banlieue de ma prof de littérature. Tant pis si elle n’est pas là, je l’attendrais toute la nuit devant sa porte s’il le faut. Je ne suis plus à rien près.

Elle ouvre et hurle ne me voyant, je dois faire peur, elle me prend dans ses bras, me conduit sur une chaine et veut appeler la police.

Non, non, surtout pas. Je te demande juste une chose : viens moi en aide. Demande à deux de tes copains hommes de m’accompagner là-bas pour que je prenne mes affaires, et me protéger. Aide moi à trouver un endroit pour dormir et finir mon année scolaire. Mais surtout, ne mets pas la police au-milieu, je t’en supplie sinon je repars immédiatement.

Deux jours plus tard, je suis en état de sortir. Nous allons "là-bas" en milieu de journée. Tout est calme et vide, comme s’il ne s’était jamais rien passé. Mes affaires sont là. Je me demande si je n’ai pas cauchemardé tout ça, ou exagéré.

J’ai honte devant les amis de ma prof et devant elle (elle a tenu à m’accompagner). Je vide mes tiroirs dans un silence de mort, je pleure, j’ai envie d’être seule et d’écrire à C. que je regrette, que je l’aime et que je ne pourrais jamais vivre sans lui...
Ma prof doit sentir mes tourments, elle me presse d’en finir, me prend les clés de la main et les pose près de la porte avant de la refermer.

Je n’ai plus jamais revu C. Je n’ai jamais oublié son visage, le son de sa voix, son accent mélodieux, son rire, son odeur, son regard couleur d’or, la beauté de ses mains si gracieuses qui ont failli me tuer.
J’ai mis des années à me guérir, à apprendre à ne plus claquer des dents en pensant à lui, à apprendre à ne plus l’aimer...

Il y a des siècles de cela. C’est comme si c’était hier.

FleurSi je ne sais pas encore me protéger, j’ai néanmoins appris à me défendre.
Hommes violents en actes et en paroles, vous êtes des dieux de pacotille...

Il est temps de parler, d’agir, de nous aider.


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88 réactions à cet article    


  • Marie Pierre 29 mars 2007 11:42

    Merci Cath pour ce témoignage.


    • Le sudiste (---.---.58.137) 29 mars 2007 18:19

      Article intriguant d’autant plus pour un homme à mon sens. Et certainement d’autant plus pour tout homme un peu comme moi dont le comportement en apprenant une telle chose aurait été d’aller lui faire pire... C’est intrusif, c’est pas mes affaires, c’est pas plus malin... la violence ne résoud rien... Possible. Mais je n’ai pas non plus le sentiment de vivre dans le monde des bisounours.

      Mais ce qui m’ennuie dans votre histoire, c’est que je pense à celles qu’ils croisera après, à celles qu’il a croisées avant. Alors agir ou penser aux femmes battues ? Demander à agir à un autre homme ou à la police, vous le refusez. Quand aux femmes battues elles-même et « pour elles », c’est terrible. Avez-vous pensé à celles qui vont vous suivre ?

      Ah, je sais, c’est pas politiquement correct tout ça.

      Expérience douloureuse pour vous hier. Douloureuse pour une autre aujourd’hui et bien d’autres demain. Moi je pense surtout à celle qui pendant que j’écris ces lignes doit se demander si c’est ce soir, le soir où elle va se faire défigurer.

      Votre article me laisse bien perplexe.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 mars 2007 11:48

      Il vous fallu certainement beaucoup de courage pour vous ouvrir en public de cette horrible histoire. Il faut espérer qu’elle permettra à d’autres de rendre publiques leurs propres histoires. Bravo.


      • jak (---.---.248.248) 29 mars 2007 11:53

        pourquoi C uniquement, son prénom vous gêne au point de ne pouvoir l’écrire ?


        • Aurélien (---.---.212.42) 29 mars 2007 12:35

          Vous êtes vous déjà demandé, chacun d’entre vous, pourquoi l’homme est si violent (l’homme ou la femme) ? Vous êtes-vous déjà posé sérieusement cette question ? Le monde est empli de violence, que ce soit au niveau des états, des nations, des entreprises, mais aussi des individus, dans leur vie amoureuse, dans leur quotidienneté. La jalousie, la colère, la brutalité, l’envie, l’ambition, la compétition, la haine, l’arrogance, la réussite, mais aussi la compassion, le pardon, la réconciliation, le plaisir... tout cela ne fait-il pas parti du même mouvement ? Pourquoi somme-nous si violents ? La violence n’est pas quelque chose d’éloigné, d’étranger, se déroulant dans je ne sais quel pays lointain, mais dans notre société même, notre mode de vie, dans nos relations quotidiennes, que celles-ci soient anonymes ou dans notre cadre professionnel, ou familial. Sommes-nous réellement concernés par ce phénomène de la violence ? Ou regardons-nous cela avec des yeux extérieurs, comme l’on regarde quelque chose qui ne nous appartient pas ? La violence du monde est notre violence, à chacun d’entre nous, cette violence se manifeste de façons particulières, mais il s’agit de la même violence qui habite chacun d’entre nous et donc nous ne sommes pas séparés de cette violence, elle fait partie intégrante de notre vécu : la domination, la soumission, la division, la propagande, tout cela est violence...Le politicien défendant ses idées est violent, l’enseignant comparant un enfant à un autre est violent, les amants à la poursuite de plaisirs individuels sont violents... Où est la poursuite du plaisir, où est l’ambition, où est la quête sans fin d’une continuité au « moi », il y a violence ; Alors on se demande : « comment sortir de cette violence ? », « comment en finir avec cette violence ? », et l’on se tourne alors vers des psychologues ou psychanalystes, qui cherche des causes à cette violence, où vers des gourous qui vendent leurs méthodes, leurs techniques particulières pour en finir avec la violence, ou encore l’on devient un adepte de la « non-violence », qui n’est qu’un concept, et jamais un concept n’a réussi à changer la disposition psychologique de l’homme et sa constitution violente. Analyser les causes de la violence peut-il résoudre le problème de la violence ? Mettre des mots sur des processus psychologiques, disséquer, analyser, a-t-il jamais permis d’éradiquer réellement, profondément, ce phénomène de la violence ? Décrire un paysage et voir un paysage sont-ils deux processus identiques ? Comment considérer ce problème de la violence, afin de le comprendre globalement, instantanément, et non succintement et en reporter la compréhension à un autre jour, quand j’aurais plus de temps, ou quand je serais plus disposé à cela... ? Est-ce que le temps, la durée est une aide à la compréhension de quelque chose quelle qu’elle soit ? Ou bien la compréhension se fait-elle de manière instantanée, immédiate, et toujours de manière irréversible ? Est-il possible d’aborder ce problème complexe et global qu’est celui de la violence sans se perdre dans les détails particuliers, sans reporter au lendemain la compréhension, et résoudre en soi-même le problème de la violence ? Si tel était le cas, nul doute que cette compréhension personnelle aurait un impact non plus seulement au niveau de l’individu, mais au niveau même de la société, car la violence n’est pas ma violence ou votre violence, mais la violence de tous, notre violence, celle qui perdure depuis des millers d’années, tant au niveau psychologique que physique (et le physique est fortement conditionné par le psychologique et vice et versa) au niveau de l’humanité entière.

          PS : que signifie « 3919 » ?


          • Décibel (---.---.55.41) 29 mars 2007 12:48

            Que de point d’interrogations Aurélien alors que les choses sont bien plus simples. Il s’agit uniquement qu’une question de respect et de culture. Il faut de la lucidité et n’admettre aucun compromis. Souvent, ce qui arrive était cousu de fil blanc.Mes amitiées Cath.


          • Aurélien (---.---.212.42) 29 mars 2007 13:04

            Bonjour,

            Si les choses étaient si simples, ne vivrions-nous pas sur une planète autre, ou les injustices et barbaries actuelles n’existeraient plus ? Si cela était si simple, ne virvions-nous pas dans des sociétés autres sans ces éternels conflits et toute cette misère actuelle ? La violence est-elle seulement associée à quelques manifestations bien précises, quelques images du passé ? Et dans ce cas, nous manquons assurément de comprendre ce qu’est la violence et son omniprésence et sa continuité dans la société et dans le monde. Lorsque l’on défend les valeurs d’un drapeau particulier, d’idéologies particulières, de dogmes particuliers ou de chapelles particulières, pouvons-nous réellement parler de respect ou de tolérance ? Et c’est ce que font tous les intellectuels bien-pensants, tous les politiciens avec leurs bannières respectives... Là où il y a division, y a-t-il réellement respect et tolérance ? On respecte d’un côté les membres de son groupe ou de sa caste et de l’autre, on favorise les guerres et la tuerie aux noms d’intérêts particuliers. Ou bien l’on prône l’amour et l’on se rend à la messe, et de l’autre, l’on accrédite la violence économique, où bien l’on insulte son voisin. Ne sommes-nous pas en train de nous bercer de mots en parlant de tolérance et de respect ? Souhaitons-nous réellement savoir ce qu’il en est de la violence et sommes-nous réellement concernés profondément par cette thématique ?


          • Marie Pierre 29 mars 2007 13:51

            3919 est le numéro de téléphone femmes battues.


          • aurelien (---.---.212.42) 29 mars 2007 13:59

            Merci pour cette précision, Marie-Pierre


          • parkway (---.---.18.161) 29 mars 2007 14:50

            heureusement qu’on a marie-pierre sur agoravox !

            merci pour le 3919 !


          • surfeur (---.---.76.179) 29 mars 2007 17:32

            même méthode et même credo que Krishnamurti.

            Peut être le blog politique est il le lieu d’un tel message, après tout.


          • aurelien (---.---.170.132) 30 mars 2007 10:59

            Qu’il est facile d’éluder la question de la violence, de s’attacher à la superficialité extérieure mais de refuser de regarder profondément, en soi, l’origine de la violence. Jean-Paul Sartre remarquait : « L’enfer, c’est les autres ». Ici même, la violence c’est les autres. Nous nous positionnons en victime, nous, en tant que pensée, meurtrie, dépendante, orgueilleuse et auto-centrée. Tout cela est violence aussi. Il n’y a pas de victime sans bourreau, ni de bourreau sans victime. La pensée aime se complaire dans ces jeux de rôle où la respectabilité prend une place importante. Y a-t-il quelque chose réellement que nous puissions appeler « respectabilité » ? Qui est « respectable » ? L’homme ou la femme carriériste qui a réussi à se positionner dans la société, qui possède une maison, une voiture, une famille, des biens, des richesses ? Un emploi qui nous satisfasse et dans lequel nous nous sentons utile ? Peut-être faisons-nous quelque bénévolat pour aider les personnes en difficulté ? Et nous avons bonne conscience, nous sommes sans doute du bon côté, celle des personnes qui comptent et sur lesquels les amis peuvent compter, la famille... Au fonds, nous ne voulons pas changer, nous ne voulons pas découvrir réellement ce qu’il en est de cette condition humaine, non pas en tant qu’élément séparé de nous-même, non pas en tant que théorie, ou en tant quedivertissement intellectuel ou émotionnel, mais en tant que fait : le fait de la violence dans le monde, ma violence, votre violence, notre violence - en chacun de nous. Il y a une grande peur à s’affranchir des autorités et de se regarder pour la première fois, sans filtre, tel que nous sommes, car en se regardant nous regardons le monde, la société, telle que nous l’avons crééé et telle que nous la perpétuons. Découvrir si l’on peut mettre fin à la violence en soi et dans le monde est une question hautement importante que toute personne sérieuse doit s’être posé au moins une fois dans sa vie, et en la posant, avoir trouvé l’énergie de comprendre tout ce processus de la violence et d’y mettre fin, non pas graduellement, mais par l’acte même de compréhension né de l’observation du problème. Car tout problème contient sa propre solution et ainsi en est de tout problème humain.


          • Kelsaltan Kelsaltan 29 mars 2007 12:44

            Cath, je vous trouve très courageuse !

            Je crois que ce type de comportement ne se pardonne pas, pas même une seule fois.

            Vous aller peut-être aider une personne, qui se reconnaitra dans votre histoire, à prendre la bonne décision.


            • (---.---.53.2) 29 mars 2007 12:58

              Très touchant. Surtout pour ceux ou celles qui l’ont vécu dans leur chair cette violence insidieusement progressive qui s’installe dans une relation qui bascule d’un grand amour à une haine profonde. Comment la combattre quand on est à ce point affaibli ? Sans l’aide d’un bon ou d’une bonne samaritaine, c’est la descente aux enfers.

              Amitiés


              • maxim maxim 29 mars 2007 12:59

                votre histoire me rappelle de loin le drame de Marie Trintignant ,malheureusement pour elle ,ça lui a ete fatal...

                ceci dit ,lors des premiers comportements brutaux de ce type ,vous auriez peut ete mieux avisée de prendre des distances ....

                mais les histoire d’amour etant toutes très personnelles ,on ne peut pas se mettre à la place de ceux ou celles qui en ont subis ou en subissent encore les aléas...


                • Joe (---.---.147.172) 29 mars 2007 13:47

                  Ce témoignage est bouleversant. Merci.


                  • PPDA (---.---.197.144) 29 mars 2007 14:10

                    ...de cette violence gratuite que rien ne justifie.Espérons que son comportement le honte assez pour ne pas recommencer.


                    • PPDA (---.---.197.144) 29 mars 2007 14:10

                      ...de cette violence gratuite que rien ne justifie.Espérons que son comportement le honte assez pour ne pas recommencer.


                      • clairette (---.---.14.11) 29 mars 2007 14:20

                        Bonjour Catherine,

                        Il était temps de quitter votre « amoureux »... J’ai l’âge d’être votre grand-mère et j’ai reçu bien des confidences et connu bien des drames parmi mes collègues et mes amies ou relations.

                        Ma modeste conclusion est que l’homme qui bat une fois, deux fois sera toujours violent, et ne s’arrêtera jamais (sauf si c’est le fait d’un alcoolique agissant en cas d’ivresse, et qu’il se fasse soigner et désintoxiquer).

                        Autrement le prétexte de la jalousie n’est effectivement qu’un prétexte pour assouvir cette violence dévastatrice et irraisonnée qui ne va qu’en s’accroissant.

                        Inutile de donner une deuxième chance, voire une troisième, ce sera en vain !

                        Et bien sûr me direz-vous, il y a l’amour qui vous retient... Mais là il est difficile d’imaginer que l’on continue d’aimer un individu qui vous couvre de bleus, d’hématomes ou autres menues fractures... Ce n’est plus de l’amour, mais peut être un sentiment tout autre, voire de dépendance, que je me garde de juger, puisque n’ayant pas subi ces mauvais traitements.

                        Catherine, je souhaite que votre expérience si courageusement décrite aide les toutes jeunes femmes dans ce triste cas à réfléchir et à prendre rapidement la bonne décision.


                        • (---.---.144.235) 29 mars 2007 19:07

                          @ Clairette : Oui , il est temps ! mais, pour moi, il y a autre chose , quelque chose que j’ai connu dans mon quartier de ville = La proximité des gens ! au lieu d’un num. de tel , une raclée froide donnée par des personnes qui ne sont que des connaissances des voisins (pas les voisins eux-mêmes / à la passion qu’ils auraient pu avoir) afin d’apprendre à l’autre , de lui permettre de se reprendre, une raclée guidée par l’amour de son prochain que les voisins pensent(avec toutes leurs erreurs possibles mais pas plus et certainement moins que notre petite justice avec leur petit , très petit juge qui ne connaissent que peu les lois de notre pays) en toute conscience pouvoir demander le service à des habitants d’autres quartiers.Tout le monde y gagne , ou du moins y a gagné (sauf une fois où la dame a fait battre et s’est donc séparé de son « ami » pour pouvoir aller avec un autre, mais, cela arrive aussi avec les jugements de divorce). Le pb est que dans certaines régions , cela a amené des gens à trop suivre tous les voisins .L’idéal n’est pas de ce monde, mais, il y a des solutions « ’ moins pires ’ ». Cette solution était de plus la moins couteuse et aucun des deux n’avait sa vie foutue et surtout l’homme ne recommençait pas !


                        • Forest Ent Forest Ent 29 mars 2007 14:48

                          Témoignage courageux et utile.


                          • mcm (---.---.121.100) 29 mars 2007 14:48

                            @Cath,

                            Dites, il était pas un peu mahométan votre bourreau ? Parce que votre récit cadre à merveille avec le profil type du mahométan que ses confrères confortent dans sa haine de la blanche occidentale nécessairement « délurée ».

                            Vous avez eu de la chance dans votre malheur, parce qu’un barjot pareil aurait fort bien pu vous tuer.

                            Pardon pour la brutalité de mon post, mais j’ai pensé que vous aider à trouver une explication à cette horreur vous aiderai à l’assumer.

                            Parcequ’il est impossible d’oublier un amour de jeunesse et que le mieux est donc d’assumer son souvenir avec le plus de rationalité possible.

                            Courage, l’odeur de la terre et l’arôme d’un bon vin seront toujours là pour éclairer votre gentil minois, et votre sourire est si vif qu’aucun malheur ne pourra jamais l’éteindre.


                            • claude (---.---.218.199) 29 mars 2007 16:13

                              mon « mari-bourreau » était blanc, vosgien, diplomé d’université, à la tête d’une PME qu’il avait lui-même créée et qui tournait du feu de dieu...

                              après chaque raclée (les prétextes étaient aussi nombreux que variés, mais souvent parce que j’avais trop parlé, dansé, ri ... avec d’autres « hommes » que « je trouvais »mieux« que lui »...) je recevais avec ses larmes, ses regrets et ses serments « de ne plus jamais recommencer force cadeaux » : gros bouquets de fleurs, bijoux, voyages « en amoureux » dans des endroits magnifiques...

                              je me suis enfuie un jour qu’il était en voyage d’affaires, avec mon fils sous le bras. aidée par 3 amies, nous avons emballé mes vêtements et ceux de mon fils, ce qui m’appartenait en propre dans le ménage et tout fourré en 4° vitesse dans 3 voitures et une camionette pour que je puisse reconstruire ma vie et celle de mon fils, sous des cieux plus cléments.

                              j’avais la chance d’avoir une profession qui me permettait de vivre confortablement et j’avais donc pu préparer ma fuite et m’assumer. ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les personnes victimes de violences conjugales.

                              les maris ou compagnons violents n’ont pas de « race », de religion, de catégorie socio-professionnelle, d’âge déterminé... ce sont tout simplement des hommes lâches et manipulateurs, qui se servent de leurs muscles pour asseoir leur domination sur leurs compagnes, tout simplement parce qu’ils n’ont aucun respect pour la personne avec qui ils vivent : il n’y a qu’eux qui comptent, ce sont de parfaits égoïstes égocentriques. il y a « eux » et... le monde. leur femme est un signe exterieur de richesse et de pouvoir.


                            • mcm (---.---.121.100) 29 mars 2007 17:52

                              @Claude,

                              Madame je n’ai jamais prétendu que tous les hommes violents correspondent à un seul profil type, mais que le cas précis de C cité par Cath correspond à un profil type que je connais bien, celui de mon père qui dévastait ses enfants et leur mère.

                              Croyez madame que je n’excuse aucun violent d’aucune sorte que ce soit, mais que la sorte de violence de C je l’ai reconnue comme celle de mon père biologique.

                              Le très clair discours de la femme occidentale française automatiquement délurée, c’est l’argument type qu’assénait mon père pour appuyer ses coups !

                              Ma mère pourtant n’était qu’une marocaine qui refusait de vivre bachée et le regard au sol. Moi la dedans ? Je me faisait rosser comme les femmes dont je prenais la défense, signant ainsi mon statut de « zamel » c.à.d de faible efféminé.

                              La douleur d’être le puching ball d’un être que vous aimez « à mourir », je l’ai vécue tout comme l’auteur de cet article, aussi ma solidarité avec l’auteur est authentique.


                            • claude (---.---.200.251) 29 mars 2007 18:33

                              bonsoir mom,

                              je comprends mieux votre premier commentaire. mais votre père était violent par nature, pas parce qu’il était croyant dans une religion. il eut été chrétien, cela aurait été la même chose...

                              votre Maman doit être fière de vous.

                              bonne soirée,


                            • (---.---.117.34) 30 mars 2007 10:22

                              certaines cultures et certaines sociétés sont « amplificatrices » de certaine pulsions violentes.

                              indeniablement.


                            • Oliv’ (---.---.1.42) 30 mars 2007 11:37

                              @mcm,

                              non mais vous etes grave vous, il ne serait pas un peut « mahometan », qu’est ce que c’est que cette question ? J’hallucine.

                              Tout les sujets sont bon pour vomir votre haine, vos sous entendus, votre intolerance. Vous devriez suivre une bonne psychotherapie, peut etre qu’il y aura moyen de nettoyer l’egout qui vous sert de conscience.

                              Nauseabondement,

                              Oliv’


                            • El_Che (---.---.120.8) 29 mars 2007 15:02

                              Bonjour Catherine,

                              Sans avoir la prétention d’être un expert, j’ai l’impression que votre C. n’est pas « juste » un homme violent qui bat sa femme, comme il en existe des tas. Ces gens-là font de l’humiliation et des coups une routine quotidienne, ne s’effondrent JAMAIS en pleurs en demandant pardon, et peuvent faire durer le supplice des années car la femme n’a jamais la sensation que sa vie est réellement menacée par les coups, du moins pas pendant une longue période.

                              Alors, soit ce « type » (je n’emploie pas de termes plus durs, si vous l’avez aimé c’est qu’il avait de bons côtés) était une espèce de psychopathe à bouffées paranoïdes, soit il a occasionnellement touché à des drogues TRES dangeureuses (l’alcool en est une !), capables d’altérer profondément la personnalité. A la façon dont les « crises » ont suivi des épisodes de « départ à l’aventure », je pencherai pour la deuxième hypothèse...

                              Quoi qu’il en soit, VOUS N’ETES PAS FAUTIVE. Vous êtes quelqu’un de bien, qui est mal tombée. C’est tout. Et si en parler peut vous aider à vous reconstruire, continuez !

                              Je vous envois tout l’amour que j’ai en réserve, puissiez-vous en faire bon usage !


                              • Rocla (---.---.239.254) 29 mars 2007 20:49

                                Système de copié-collé sorti de son contexte , chechant à nuire , manipulation et truquage . Se méfier .

                                Rocla


                              • nephilim (---.---.143.239) 29 mars 2007 15:05

                                Voila un bien jolie temoignage^^ :) dommage qu’il est ete commenté par une personne amputé des neurones non seulement sa reponse est d’une betise absolue mais il demontre qu’apres etre facho il est aussi macho et ne comprend rien a l’amour sic........... j’espere que cette personne vie seule.

                                En tout cas ce texte est courageux, car ecrire un morceau de sa vie si personnel et douloureux est loin d’etre un exercice facile


                                • (---.---.211.93) 29 mars 2007 15:10

                                  La violence n’est-elle pas en nous tous, à divers degrés ? Certains savent parfaitement la maîtriser, d’autres en sont incapables. Ce n’est à mon avis pas le privilège des hommes que de faire preuve de violence, seulement en règle générale, la violence d’un homme a des conséquences bien plus graves, surtout lorsqu’elle est exercée à l’égard d’une femme. Je ne parle que des conséquences physiques...

                                  Pour ma part il m’est arrivé, une seule fois, lors d’une dispute particulièrement violente avec ma compagne, de sentir cette force me submerger et tenter de prendre le contrôle de mes paroles, puis de mes gestes, de mon cerveau même. C’est au prix d’un effort de volonté extrême que mon poing s’est abattu sur le mur et non sur elle. Cette violence m’est apparue progressivement, au fil de ses injures et coups de poings, ce qui indique bien qu’elle était dans le même état que moi. Ce n’est que lorsqu’elle m’a mordu violemment que ma colère s’est transformée en fureur presque incontrôlable. Je ne cherche pas à me disculper, je tente simplement de restituer l’escalade qui a mené à cet instant effroyable où j’ai failli me transformer en monstre de violence.

                                  Après avoir frappé le mur, je me suis immédiatement calmé, à la fois effaré et honteux de ce qui venait de se passer. J’ai instantanément réalisé que j’étais passé à deux doigts d’une catastrophe que j’aurais passé le reste de ma vie à regretter.

                                  Nous en avons discuté ensuite, à froid, ma compagne et moi. Nous avons mis en place des barrières pour éviter d’en arriver là à nouveau. Mais ce que j’ai vu ce jour là m’a beaucoup fait réfléchir car j’étais persuadé que jamais je ne serais capable d’envisager de frapper une autre personne, à plus forte raison la femme que j’aime.

                                  Tou cela pour dire qu’il ne suffit pas de condamner, sans compréhension et sans pardon. L’enfer vécu par cet homme est peut-être pire que celui vécu par Cath, si l’on prend en compte la honte, la culpabilité, la peur de recommencer, ou plutôt la certitude que cela recommencera. On dit souvent qu’un chien qui a goûté à la viande ne pourra plus s’empêcher de tuer. Je pense qu’il en va de même pour l’homme violent. Car il faut bien aussi reconnaître que sur l’instant, il y a un certain plaisir bestial, une certaine jubilation à être en situation de totale domination. c’est diffus mais ça ressemble à cela.

                                  Bien sûr, cette expérience est différente de celle de Cath. Son récit est poignant et ce que C. a fait est révoltant et intolérable. Il fallait le quitter, c’est évident, mais n’est-il pas lui-même une victime qui mérite aussi qu’on cherche à comprendre ? Ce n’est en rien une excuse, surtout dans ce contexte où il n’avait rien de concret à lui reprocher. Simplement il me semble qu’un homme dans cette situation est au bord d’un précipice et qu’il est inutile de l’y pousser.

                                  Je trouve d’ailleurs que Cath est admirable, car malgré ce qu’elle a vécu (ou parce c’est elle qui l’a vécu), elle ne condamne pas vraiment C. Donc merci à toi Cath pour cette leçon, et pardon à ceux que mon discours fera bondir.


                                  • lambertine (---.---.15.222) 29 mars 2007 19:05

                                    Votre témoignage me fait bondir, effectivement. Il me fait bondir parce que vous avez honte d’un accès de violence qui n’était que normal. Que due à une violence de l’autre. Dans l’histoire que vous racontez, celle qui se comportait comme un bourreau (car c’est bien le mot utilisé quand c’est l’homme qui bat - certainement parce qu’il a plus de force), c’était votre épouse.


                                  • (---.---.211.93) 30 mars 2007 10:50

                                    Bravo à Cassandre, Tezcatlipoca, et tous les autres intervenants courageux qui viennent nous abreuver de leur connaissance infinie de la nature humaine, de la société, et apparemment des cultures et religions venues d’ailleurs, bien planqués derrière leur clavier et l’anonymat (tout relatif) que leur procure ce forum. Votre ignorance n’a d’égale que votre médiocrité, et la violence de vos phrases malingres a du mal à masquer votre frustration. Allez, une petite ratonade pour se défouler ? Pardon pour cette digression mais il y a des jours où je me dis que le siècle des lumières est bien loin...


                                  • faxtronic (---.---.127.45) 29 mars 2007 15:46

                                    Pourquoi est tu resté avec cet homme une minute de plus apres la premiere crise ? je ne comprend pas du tout, mais alors pas du tout. Et honnetement je trouve cela irrationnelle, ce qui pour moi la pire des insultes.


                                    • Rocla (---.---.239.254) 29 mars 2007 20:51

                                      Faxtronic ton commentaire est nul , comment pourrais-tu penser comme une femme ?

                                      Rocla


                                    • claude (---.---.200.251) 29 mars 2007 21:53

                                      @ faxtronic,

                                      j’ai été mariée de 77 à 85, à un homme brillant, intelligent, cultivé, doté d’un humour solide, charmeur, raffiné, qui 3 semaines après le mariage m’a envoyé sa première baffe... j’avais 23 ans à l’époque... que devais-je faire ? divorcer au premier obstacle ou tenir bon et croire que c’était un geste malheureux qui lui avait échappé ? le bouquet de fleurs que j’ai reçu le lendemain m’a fait pencher pour la seconde solution. j’ai pensé que si je faisais des efforts, cela ne se reproduirait plus...

                                      à chaque fois, je croyais en ses remords, à ses larmes, ses regrets, ses escuses. « plus jamais je ne le ferai... » et les semaines qui suivaient étaient douces, je retrouvais le jeune homme attentif qui m’avait séduite. je voulais que mon mariage perdure, que les obstacles pouvaient être vaincus, alors je redoublais mes efforts : je me faisais plus discrète, « moins visible », plus terne, presque éteinte...

                                      un jour la famille l’a su : la mienne et la sienne, il a encore juré de ne plus me toucher...j’ai encore tenu 2 ans...

                                      l’ami médecin qui « couvrait » mes cocards avec un arrêt maladie, m’a obligée d’accepter les certificats médicaux décrivant mes blessures, et moi, je croyais être déloyale envers mon époux.

                                      voilà l’engrenage qui fait que l’on ne part pas dès la première gifle...

                                      j’ai décidé de fuir, qd j’ai vu la terreur dans les yeux de mon petit garçon de 5 ans. ce jour là, son père avait explosé car il croyait que j’avais une « aventure » avec son meilleur ami !

                                      grâce à 3 amies,je me suis enfuie pendant une de ses abcences pour affaires, et les certificats médicaux m’ont permis de porter plainte et de changer légalement de domicile.


                                    • Reinette (---.---.222.205) 29 mars 2007 15:46

                                      Les adresses et les numéros qu’il faut connaître :

                                      SOS Femme Violence Conjugale 39.19 : des écoutantes qualifiées soutiennent sans jugement, renseignent, conseillent ... Tarif : appel local.

                                      CIDF : Les Centres d’Informations aux Droits des Femmes : des juristes accueillent, renseignent, conseillent et orientent. Spécialisés dans le domaine juridique, certains CIDF ont parfois développé d’autres compétences (aide à l’emploi, groupes de paroles). Classés par département.

                                      Le numéro d’urgence 115, gratuit, peut être appelé en cas de besoin d’hébergement urgent : le correspondant indiquera où se rendre en fonction du département où la demande est faite.

                                      Le Mouvement du Planning Familial est bien connu du grand public pour ses actions en faveur de la maîtrise de la fécondité ... mais c’est aussi un formidable réseau de militantes des droits des femmes prêtes à se mobiliser pour venir en aide aux femmes en difficulté. A ne pas négliger, donc. Classées par départements.

                                      Les associations et services d’aide aux victimes peuvent renseigner, conseiller et orienter. Classées par département. Numéro d’appel national : 0.810.09.86.09.


                                      • claude (---.---.218.199) 29 mars 2007 15:47

                                        merci Cath, pour ce témoignage boulversant, et qui explique trop bien l’engrenage infernal dans lequel on s’enferme quand notre compagnon devient violent.

                                        pour Clairette, on s’enferme dans une sorte de « syndrome de stockholm » et jusqu’au bout, on espère que l’être aimé, va guérir de sa paranoïa, de sa jalousie morbide, de son sentiment d’insécurité... on en arrive à penser qu’on est responsable de son attitude, parce que l’on est « trop ceci », « pas assez cela », on se surveille, et on s’éteint pour ne plus attirer l’attention des autres... jusqu’au jour où l’on comprend que l’on est manipulée (souvent parce que des amis veillent sur nous) et que la violence est l’arme des faibles et des lâches : ils frappent quand ils n’ont plus d’autres moyens de s’exprimer.

                                        ce jour là on s’enfuit avec ce que l’on a sur soi, en espérant laisser le passé derrière soi. la pente est longue à remonter, et il reste toujours au fond de son être une petite lueur de méfiance face à la gente masculine, même si le nouvel homme de votre vie est quelqu’un d’adorable et de solide.


                                        • PierreMF 29 mars 2007 16:35

                                          Je crois que ce beau témoignage aidera d’autres personnes ayant vécu ou vivant une situation similaire.


                                          • (---.---.176.189) 29 mars 2007 17:27

                                            Merci pour ton témoignage, pour en être sortie, pour nous rappeler la réalité de ce que vivent beaucoup de femmes. Trop. Le tout avec une plume simple et aiguïsée. Avec toute ma sympathie, Franz


                                            • Cath Cath 29 mars 2007 17:46

                                              Bonsoir à toutes et tous,

                                              Je rentre d’une journée de travail loin de tout terminal d’ordinateur et vais donc répondre « avec quelque différé » à vos nombreuses réactions :

                                              - Tout d’abord, j’espère que mes quelques mots pourront débloquer ne serait-ce qu’un drame et donner clairvoyance et courage à une personne qui en a besoin aujourd’hui.

                                              - Ensuite, de grâce, n’entamez pas une polémique sur un tel sujet, qui appelle raison et sérénité afin d’y voir plus clair et d’imaginer des solutions. Je vous en remercie au nom de l’ensemble des victimes, femmes, enfants, hommes.

                                              - Je remercie également les personnes qui ont exposé leur propre vécu. Il n’est pas question ici de banaliser nos histoires mais de dire haut et fort que « ça n’arrive pas qu’aux autres, au fin fond de contrées éloignées », mais que cela peut arriver à tout moment, tout près de nous, chez nous.

                                              - Je remercie également les personnes qui ont donné des précisions concernant le numéro d’appel d’urgence « 3919 » (malheureusement pris d’assaut dès sa mise en route le 24 mars dernier, ce qui en dit long sur l’état de notre société aujourd’hui).

                                              - Je n’ai pas donné le prénom complet de C. car c’est un prénom d’origine étrangère et mon propos n’est pas de jeter le discrédit sur un pays, une culture, ou autre. Pour info, C. n’avait aucune obédience religieuse et était totalement athée.

                                              - N’oubliez pas non plus le contexte, car si les femmes ont du mal à s’exprimer encore aujourd’hui.... dans les années 80, c’était hors de question, en tout cas pour moi. En outre, je n’avais que 17 ans quand j’ai commencé à vivre avec C., loin de mes parents, hors de mon pays. Mais même près de mes parents, je n’aurais jamais OSE les méler à cette affaire, de peur de la réaction de mon père, et de peur de ma propre honte qui m’aurait sans doute tuée moralement... Vous dire à quel point j’avais perdu confiance en moi et en mes parents adorés, c’est peu !

                                              - Personnellement, je n’ai pas de solutions à proposer pour ce qui est d’intervenir dans un conflit intime, au sein d’un couple, d’une famille, car j’ai appris que la confusion des sentiments est telle que c’est chose très délicate. Sans compter les trésors d’imagination de la victime pour prétendre que tout va bien et camoufler ses bleus et ses yeux rougis....

                                              Par contre, être réellement présent et disponible, par son écoute et son aide, dès qu’une personne appelle à l’aide, ça c’est déjà énorme.

                                              - A ce propos, je suis là pour ceux et celle qui souhaitent trouver une écoute. Mon e mail est en ligne, je crois, ou sinon facilement accessible depuis la page personnelle de mon blog.

                                              - Je déplore que les lois soient encore trop timorées dans notre pays et dans toute l’Europe (car nous nous devons d’être exemplaires, dans nos démocraties) : enfin, on demande au bourreau de quitter le foyer et pas l’inverse ! Il était temps !

                                              Mais si le suivi psychologique et matériel, sans compter le suivi administratif, des victimes est encore balbutiant et assuré par de courageuses associations en majorité... .. Qu’en est-il du bourreau ?

                                              Les hommes (et les femmes) violents sont des gens malades psychologiquement, qui n’ont pas ou ont perdu tout repère en matière de communication et de socialisation. Un homme violent recommence toujours, avec la même, ou avec la suivante, ou/et vis-à-vis de ses enfants. Aucune prise en charge psychologique et médicale n’est aujourd’hui proposée pour eux.

                                              Que doit-on en faire alors ? Tous les enfermer à vie pour les empêcher de recommencer ?

                                              Nous sommes ici confrontés à un très gros problème de société.

                                              Et comme certains le soulignent ici, la frustration, la précarité, la perte des repères et du respect de soi-même, associés à l’alcool, à certaines drogues (voire à la prise de médicaments >> savez-vous que certains anxiolytiques peuvent rendrent violents momentanément les personnes qui en prennent ?) font que ce problème ne va pas en diminuant, par la simple grâce de notre courage d’en parler.

                                              - La violence est inexcusable et n’a pas sa place dans une société avancée, nous en sommes bien d’accord. Mais qui ici pourrait encore définir les critères d’une société avancée et comment les remplir ?

                                              A vous ! Et à suivre... le débat reste entier.


                                              • faxtronic (---.---.127.45) 29 mars 2007 18:17

                                                Merci de votre reponse. Vous n’etiez qu’une enfant et pas sur de vous, d’ou l’hesitation de vous separez de lui, pour ne pas vous devaloriser a vos yeux.


                                              • Cath Cath 29 mars 2007 19:26

                                                merci smiley mais c’est finalement très naturel non ?


                                              • (---.---.9.238) 1er avril 2007 09:21

                                                C’est là que ne comprend pas votre réaction. Vous dites « Les hommes (et les femmes) violents sont des gens malades psychologiquement », je comprend bien que vous l’aimiez. Pourquoi n’avez vous pas fait en sorte que son comportement soit connu ? Porter plainte ne l’auria pas obligé à se faire suivre ? N’etait-ce-pas un moyen de proteger celles qui vous ont suivi ? Je ne cherche pas la polémique croyez bien, je tente juste de comprendre pourquoi les institutions en place ne semblent pas adaptées à la psychologie des victimes.Parceque vous êtes bien la victime il n’y a aps de discussion là dessus, mais lui il semble malade ?


                                              • le chat (---.---.171.117) 29 mars 2007 18:18

                                                Moines de Tibéhirine : un témoin bien encombrant Par GARÇON José QUOTIDIEN Libération : samedi 17 mars 2007

                                                L’histoire pourrait n’être qu’une cavale de huit ans entre Alger, Damas, Bangkok, Amman, Amsterdam et Paris, où elle risque de s’achever le 20 mars, date à laquelle il sera fixé sur son sort en France. La personnalité du fugitif, Abdelkader Tigha, lui confère pourtant une autre dimension : celle de trois raisons d’État qui, en France, au Vatican et en Algérie, se conjuguent pour occulter toutes les interrogations suscitées par l’assassinat des sept moines français de Tibéhirine en 1996. Leur exécution fut à la mesure des violences qui ont ensanglanté l’Algérie pendant la décennie 90 : seules leurs têtes furent retrouvées et on ignore tout des circonstances de leur mort, que l’Algérie attribue aux GIA (Groupes islamistes armés).

                                                Fin 1999, trois ans après leur exécution, l’irruption d’Abdelkader Tigha dans cette affaire a cependant permis aux services secrets français d’en savoir plus. Venant de déserter l’Algérie, ce cadre du DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l’ex-Sécurité militaire algérienne) commence sa cavale. Il passe en Tunisie, puis en Libye avant de débarquer à Damas, où il contacte l’ambassade de France et se dit « prêt à aider contre le terrorisme en échange d’un asile politique en Europe ». Il est envoyé à Bangkok, car il est « risqué pour les agents français de l’interroger en Syrie ». C’est là que, en janvier 2000, trois agents de la DGSE le débriefent. Les réseaux du DRS et des GIA en Europe les intéressent. Les moines de Tibéhirine aussi. Un dossier sur lequel Tigha a beaucoup à dire : de 1993 à 1997, années les plus dures de la « sale guerre » contre les islamistes, il était chef de brigade au Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, haut lieu des opérations d’infiltration des maquis islamistes par l’armée. C’est là que, au matin du 27 mars 1996, il voit arriver à son grand étonnement les moines qui viennent d’être enlevés. Selon Tigha, les otages seront remis à Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’époque, dont il est de notoriété qu’il était déjà « retourné » par les services algériens.

                                                Silence. A Bangkok, la DGSE veut des détails sur les moines ; Tigha, des garanties sur son asile. Impossible en France, car « cela créerait des problèmes avec Alger », lâchent les agents français. Tigha se fâche. Fin de l’épisode DGSE. Trois mois plus tard, son visa expire et il est arrêté et emprisonné au centre de détention de l’immigration de Bangkok pendant deux ans. Sans feu vert du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), les détenus ne peuvent partir, une fois leur peine accomplie, que pour une seule destination : leur pays d’origine. Ce que Tigha refuse évidemment. Entre-temps, il a rendu public ce qu’il sait sur les moines et son histoire avec la DGSE (Libération du 23 décembre 2002).En dépit de ces révélations qui recoupent des interrogations présentes au sommet de l’État quant au rôle des services algériens , le silence officiel français est assourdissant. Mais, en 2004, la famille de Christophe Lebreton, l’un des moines, porte plainte contre X auprès du tribunal de Paris « car trop de questions sont restées sans réponse ».

                                                Auditions. Tigha échoue, lui, à Amman. Mais les Jordaniens l’avertissent qu’ils ne « pourront pas faire longtemps la sourde oreille aux demandes d’extradition de l’Algérie ». L’ex-agent se retrouve alors en Hollande, où l’asile lui est refusé, le CICR craignant qu’il se soit rendu coupable de violation des droits de l’homme au CTRI de Blida. Mis en demeure de quitter les Pays-Bas début février, il débarque à Lille, puis à Paris. Assisté de Me Dominique Noguère, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, Tigha tente d’obtenir le document lui permettant de demander l’asile politique. En vain. Convoqué ce 20 mars à la préfecture de police, il sera fixé.

                                                En charge de l’instruction sur l’assassinat des sept moines, le juge Bruguière a procédé à quelques auditions, parmi lesquelles celles de Philippe Rondot et du patron de la DGSE de l’époque. Mais il n’a entendu aucun des ex-militaires algériens qui témoignent de l’infiltration des GIA par les services algériens. Alors que Tigha était aux Pays-Bas, le juge affirmait ne pas obtenir de commission rogatoire internationale pour l’y interroger. Mais aujourd’hui il est à Paris. « Il n’y a donc en principe plus de problème pour l’entendre », estime Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’homme. Sauf à penser que la justice française, à l’instar de Paris, ne veut rien savoir sur l’assassinat des moines. Et préfère tabler sur l’expulsion d’un homme qui affirme avoir vu ces derniers dans une caserne de Blida après leur rapt.

                                                Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/241593.FR.php


                                                • Milla 29 mars 2007 18:36

                                                  @ Cath

                                                  Sais tu qu’une loi est passée l’an dernier, les femmes jusqu’à présent hésitaient à porter plainte parce qu’elles n’avaient pas d’endroits ou se réfugie, et partir signifiait abandon du domicile conjugal mais à présent, c’est au compagnon de partir, elles ont donc plus de chance d’aller jusqu’au bout de leurs démarches.

                                                  Milla

                                                   smiley


                                                  • Cath Cath 29 mars 2007 19:28

                                                    exact Milla ! et si en théorie, les choses ont changé, c’est pas gagné sur le terrain... smiley


                                                  • (---.---.199.18) 29 mars 2007 19:44

                                                    @DW-Milla,

                                                    ça marche aussi pour les travellos ? Demain West pourquoi utilises-tu ton pseudo féminin pour parler aux femmes, pour mieux les tromper ?


                                                  • Milla 29 mars 2007 20:05

                                                    @ Cath

                                                    j’ai une amie qui est directrice de foyer, en effet ce n’est pas gagné, puisque là aussi il y a énormément de violence chez les couples en attente de logement,on en parle assez souvent... et parfois, des changement doivent s’opérer, les femmes bénéficient de l’aide au logement alors que les hommes eux, sont dirigés vers des foyers pour hommes, c’est déjà un pas...

                                                    Dans la plupart des cas, aucune structure n’est prévue pour recevoir des femmes de 30 ans et plus, en général, la peur des représailles ajoutée à la précarité les dissuade en effet de partir.

                                                    Bon article en tous cas, j’y suis réellement sensible.

                                                    Milla smiley


                                                  • Marie Pierre 29 mars 2007 22:08

                                                    @ Mila,

                                                    Toutes les femmes ne peuvent pas être accueillies et retournent chez elles.

                                                    Arrivé à une copine : son mari terriblement jaloux la menaçait. Après une série de coups, elle porte plainte. Son mari est gardé à vue. Fin de garde vue, les gendarmes le relachent mais vérifient avant qu’il n’y a pas d’armes dans la maison. Pas d’arme, le mari est auorisé à rentrer. Les gendarmes n’avaient pas vérifié le bûcher. Le mari a pris la hache et a tué sa femme. Faits survenus en 1999, milieu social +++


                                                  • Milla 29 mars 2007 23:00

                                                    @ Marie Pierre

                                                    écoute je ne pense pas avoir lu autant de morbide, et j’en ai pas envie, ok, je pense qu’il s’agit de commenter le contenu du billet de Cathy, en dehors de cela je laisse le macabre au macabre, si ça te fait plaisir paye toi un film d’horreur... beurkkkkkkkk

                                                    bon sang mais c’est fou ça ...


                                                  • Marie Pierre 30 mars 2007 00:09

                                                    C’est justement ce qui arrive à de nombreuses femmes. Pia voulait partir, elle a attendu. En réagissant comme tu le fais, tu refuses de voir la réalité. Le pire est arrivé.


                                                  • Marie Pierre 31 mars 2007 14:08

                                                    @ Tall et Milla,

                                                    C’est un fait véridique, le morbide voudrait faire croire à une histoire.

                                                    Et des faits qui continuent parfois dès lors qu’un tribunal condamne le mari à ne plus approcher de sa femme. Suffit de lire le Télégramme d’aujourd’hui.

                                                    Laissez aussi les autres s’exprimer sans les rejeter.


                                                  • Milla 31 mars 2007 15:51

                                                    @ TALL (IP:xxx.x19.142.35) le 31 mars 2007 à 13H10 Milla, c’est pas fou, c’est normal cette morbidité, puisque Marie-Pierre est MARSUPILAMI et tu en as vu la preuve l’autre jour. Tout comme l’autre « perso » de MARSUPILAMI( Ralleytand ci plus bas ) qui essaie de me diffamer à longueur de forum, comme il l’a fait pendant des semaines, les mois passés contre DW et Rocla avec ses autres « persos » ( median swet et raclo ). Sans oublier les nombreux autres « persos » utilisés par ce véritable psychopathe du web qui pollue Agoravox depuis l’été dernier déjà, soit 4 mois avant que j’arrive ( décembre ), ces « persos » étant : seb 59, xx115, Cosmic Dancer, Ka ... ( liste non exhaustive ). Mais c’est Carlo qui a les clés contre ça, pas un rédac parmi d’autres comme moi.

                                                    je sais, je trouve cela plutot débile de troller sur un sujet aussi sensible, c’est à Cath que je pense et par solidarité, mais que veux tu Tall, autant laisser « pisser »

                                                    Feu mon père disait qu’un ane reste un ane on en fait pas un cheval de course...

                                                    bien à toi Milla smiley


                                                  • (---.---.213.240) 29 mars 2007 18:57

                                                    Les relations multi ethniques une fois de plus mise en cause. Ici cela se semble bien se terminer.

                                                    Quelle que soit son origine ethnique, et j’imagine à peu prés la sienne, de toute façon il y a une trop grande différence culturelle, dans certain pays on assassine même les fillettes.

                                                    D’autre culture considére la femme comme un objet sexuel, d’autre encore comme une source de revenu.

                                                    En tout les cas je ne verserai jamais une larme sur le sort de ces personnes qui ont librement choisi ce qui leur arrive. C’était prévisible, trop d’angélisme nuit gravement à la santé.


                                                    • Cath Cath 29 mars 2007 19:17

                                                      Je tiens à préciser qu’il ne s’agissait pas d’une relation « multiethnique » puisque C. était ressortissant d’un pays membre de l’union européenne depuis déjà pas mal d’années, où la religion majeure est chrétienne.

                                                      Concernant les relations « multiethniques », j’ai eu l’occasion de les pratiquer à deux reprises dans la suite de ma vie, pour mon plus grand bonheur et j’espère celui de mes partenaires et « fiancés » dont un est encore un grand ami aujourd’hui smiley

                                                      Je suis aujourd’hui mariée (après un premier divorce d’avec un garçon très pacifique) avec un « ange tombé du ciel ». J’ai beaucoup de chance, beaucoup de joie et beaucoup de force, grâce à lui, certes, mais surtout grâce à celle que je suis devenue au fils des ans !


                                                    • Plus robert que Redford (---.---.40.185) 29 mars 2007 20:06

                                                      L’homme est un animal social, et toute société sécrète des tabous, des interdits absolus ( le meurte, l’inceste...) sur quoi reposent les fondements de notre capacité à vivre ensemble.

                                                      Chez nous, on ne bat pas une femme ! (même avec une rose !) Même si les petits garçons ont des jouets militaires et les petites filles des poupées, il est établi que le premier ne cognera pas sur la seconde !

                                                      Un homme qui tape une femme, c’est que quelque chose a foiré dans son éducation. De plus, l’acquisition des valeurs morales implique aussi : Qu’on ne frappe pas un adversaire à terre (même un homme), Qu’on ne tire pas sur une ambulance, bref, que l’individu placé en situation de supériorité ne doive pas en abuser ! (Si je me souviens bien, l’atteinte sexuelle sur mineur est aggravée si l’adulte en cause est considéré comme personne « ayant autorité »)

                                                      En deux mots comme en cent, la violence est certainement innée chez l’homme, mais l’éducation doit l’y enfouir au plus profond de son cerveau reptilien.

                                                      Ce qui m’intrigue le plus dans ce témoignage, c’est le fait que catherine n’aie pas rompu les ponts immédiatement !

                                                      L’Amour, dit-elle.

                                                      Alors, c’est ça ! Je suis trop rationnel pour être capable d’aimer....


                                                      • prgrokrouk 29 mars 2007 20:08

                                                        Merci de cet article sincère, bien écrit, un peu elliptique sur le pourquoi du comment. Car je ne doute pas que vous ayez beaucoup raisonné et cherché les explications. Alors je prends : « Invitée par des copains à une soirée, je rencontre C., étudiant étranger, en génie civil. » et puis... « Il bafouille que ses copains étudiants, étrangers comme lui, lui ont soufflé, jour après jour, de ne pas me faire confiance « les Françaises sont légères, celle-ci est particulièrement délurée, d’ailleurs elle nous fait des avances chaque fois que nous venons vous voir et dès que tu quittes la pièce.... ». Je connais autour de moi un garçon (charmant) qui a eu la même réaction. Il n’a pas eu nettement besoin de ses »amis", pour lesquels il éprouve une appartenance (en l’occurence) aliénante. Dans le cas que je connais, le garçon est moins adulte que les pairs qu’il côtoie. Il use de son charme avec talent pour tourner au rire chaque situation, et joue bien les rôles. Mais il ne sait pas à quoi sert une femme car le monde s’arrête avant. Elle a dû partir (s’enfuir. Enfin !). Maintenant, il cause, niveau femme, comme pourrait un gamin : du succès en boîte chaque fois qu’il y va. Il a passé vingt cinq ans. Ce qui ne va pas « là-dedans », c’est le statut de la femme. On ne sait d’ailleurs comment aborder le sujet, tant il puise ou cherche dans la réalité, tout ce qui le renforce dans sa solitude et le développement de son « faux-self », si éblouissant à lui-même.

                                                        Cela ne peut que s’aggraver, dans le sens où il ne peut s’unir à une femme (ni aboutir clairement à lui-même) qu’en poussant la dissimulation un certain temps. Cette attitude lui réussit dans la vie sociale. Le reste disparaît à ses propres yeux. Chaque jour qui se lève griffe un peu le temps qui reste.


                                                        • prgrokrouk 29 mars 2007 20:33

                                                          La Vérité, c’est que la victime échappe contre toute attente au sort qui lui est promis. Seule et sans rien... Et avec rien. Souvent. Et il lui faut un sacré courage. La voilà, la réalité. A ce stade, on est loin de tout « accueil »... où bien des plumes iront se perdre bizarrement. Arrivé dans un asile, il en faudra ! (ça tourne, ces Boutiques, par des « démarches » à effectuer).

                                                          Une limite en Droit Commun permet de quelconques suites, si doucereuses et déguisées en soins, soient-elles. Cela contrarie souvent une image extérieure socialisée du criminel, à quoi il a soumis sa partenaire. Elle, complice, culpabilise. Le REFUS de la culpabilisation par la victime, la sauve de culs-de-sac près à l’accueillir dans les appareils de la soumission... et de grâces et non-lieux pour le gars.


                                                        • Thierry (---.---.214.99) 29 mars 2007 23:05

                                                          Chère Cath, comme les autres je salue votre immense courage, votre talent, et la nature de votre réflexion, illustrés par plusieurs de vos interventions. Le mystère persiste sur cet ultime point de bascule, dont la brutalité est amplifiée par l’absence de signe avant-coureur... L’être humain est un animal qui ne se distingue que par sa conscience, dont la manifestation première est la peur (de la mort). Que de vigilance, d’éducation, d’amour il faut autour de soi, pour contrebalancer cette violence première et toutes celles qui surgiront ensuite ! L’oublier, c’est déjà perdre un peu son statut d’humain, et par colère, par jalousie, par réaction à cette société égoïste, chacun d’entre nous tombe un peu - un peu ou énormément - chaque jour... Ne lâchez rien, ni vous ni tous(tes) ces Agoravoxien(nes) cherchent VRAIMENT à faire prévaloir l’intelligence sur la force.Toute mon amitié.


                                                          • armand (---.---.188.186) 30 mars 2007 01:00

                                                            On ne fera jamais d’une relation amoureuse vraiment passionnelle une simple association entre deux adultes de bonne compagnie, susceptibles, d’un commun accord, de résilier leur association pour n’importe quelle raison que l’un ou l’autre juge valable. Il y entre souvent une véritable délégation de toute son existence, où l’éternuement de l’un peut frapper l’autre d’une fièvre violente, ou bien souvent, en cas de conflit, le simple bon sens est jeté aux orties, comme si l’intensité des sentiments rendait sourd et aveugle. Est-ce surprenant que dans ces conditions, parfois, la violence puisse sourdre ?

                                                            Je ne parle pas de la jalousie obsessionnelle qui, dans le cas narré avec tent d’émotion et de justesse par Cath, se double d’une violence ignoble devenue véritablement une habitude. Connaissez-vous la violence de celle qui vous regarde, les yeux dans les yeux, sans vous voir, et vous dit d’une voix glaciale que vous n’existez plus, que vous n’avez jamais existé, qui vous raye de sa vie sans vous laisser la moindre possibilité de vous expliquer car vos mots ne seront jamais compris, pas même entendus ?

                                                            Quand chaque mot qu’on vous adresse semble être choisi pour faire mouche, cherchant, volontairement ou non, à salir ou à détruire ce qui est, pour vous, le plus cher, le plus sacré.

                                                            Et quand maladroitment vous tentez de rétablir un semblant d’intimité par un geste affectueux vous recevez un coup de poing en pleine figure...

                                                            J’ai été confronté à ce type de situation et, à ma grande honte, j’ai riposté par une gifle. Etais-je dans mon tort ? Je me le demande encore - à partir de quel moment est-on fondé à recourir à une violence, si minime soit-elle, en réponse à une violence, verbale d’abord, physique ensuite, de la part d’une femme ?

                                                            Je précise que cet échange violent n’a eu aucune sequelle, et que nous avons pu en parler calmement le lendemain.


                                                            • Cath Cath 30 mars 2007 09:40

                                                              @ Tall, je ne savais pas grand chose des rapports entre C. et sa maman. Elle était morte d’un cancer du sein 3 ans que nous nous rencontrions. Les seules fois où il l’a évoquée, c’était pour dire qu’elle avait tout sacrifié pour ses enfants, y compris le temps de prendre soin de sa propre santé. C. méprisait son père... Je ne sais pas si ça éclaire beaucoup ta lanterne ?

                                                              Le point de départ de cette violence... en fait il y en avait deux :

                                                              > La passion amoureuse, j’étais consciente que je ne vivais pas un amour mais une PASSION. Quand on entend dire qu’une passion est dévorante, brûlante, addictive, mortifère, et bien c’est exact ! Et la « passion » du christ, pas une partie de plaisir non ?

                                                              Une passion amoureuse peut conduire à toute extrêmité. D’une part, je plains tous ceux et celles qui n’ont jamais connu une passion amoureuse dans leur vie, car c’est un sentiment indescriptible de puissance et d’irréalité.

                                                              Mais à l’aune de mon vécu, j’espère aussi que toutes les passions ne laissent pas de telles cicatrices !

                                                              > La jalousie incontrôlable de C. : je ne suis pas d’un naturel jaloux, n’étant pas dotée de cet ADN. Donc, j’ai vraiment eu du mal à prendre au sérieux, je l’avoue, sa jalousie au début, car elle était, en toute raison, injustifiée et incompréhensible pour moi. En tout raison, j’ai tenté de le ramener à la raison.

                                                              En toute femme sommeille une « rescuer » (je ne trouve pas le mot en français). Et je me suis entêtée à le ramener vers le rivage.

                                                              Combien d’entre nous avons rencontré des femmes vivant avec des alcooliques ou des drogués et tentant, année après année, de les accompagner vers une hypothétique guérison ?

                                                              Mon histoire a duré quelques mois jusqu’à ce que je vois « la mort en face ». Et oui, j’ai eu de la chance car C. s’est enfuit après cette ultime scène. Il s’est peut-être fait très peur aussi.

                                                              Allez savoir...

                                                              - Pourquoi je n’ai pas voulu faire intervenir les forces de l’ordre ? Et suis-je responsable de la suite de la vie de C. avec d’autres femmes ?

                                                              > Pour la police, j’avais la trouille de la dimension que ça pouvait prendre, vis-à-vis d’une justice (anglaise) à laquelle je ne connaissais rien.

                                                              En outre, dans cette tourmente, un projet était ma seule lumière : tenter d’obtenir mon diplôme à la fin de l’année et ne pas être renvoyée chez mes parents « sous bonne garde ».

                                                              Certains trouveront cela futile, mais je m’étais battue pour avoir la possibilité d’aller étudier à Londres et payait mes études et tous mes frais de mes économies, car mes parents ne m’avaient pas soutenue.

                                                              > Pour les autres femmes, futures victimes potentielles, j’avoue que je n’y ai même pas songé.

                                                              Très jeune, une gosse, et en train de sauver ma peau, je n’ai pas songé une seconde aux autres à ce moment-là.

                                                              Inconsciemment, cela a dû être une leçon : dans ma vie professionnelle, je me suis ensuite énormément investie dans le social, j’ai été aidée au plan personnel et j’ai aidé à mon tour, sans que cela me coûte jamais, et aujourd’hui, je participe à un projet professionnel social et environnemental.

                                                              Je ne cherche ni à me justifier, ni à excuser quoi que ce soit.

                                                              Mais la vie n’est pas une chose linéaire où l’on sait déjà « tout » en sortant de l’adolescence. On se construit jour après jour jusqu’au dernier souffle. On apprend à se reconnaitre. On apprend dans le malheur et on se nourrit du bonheur.

                                                              Mais surtout, ne jamais jamais jamais perdre espoir et confiance en soi-même : je suis ma meilleure alliée et ma meilleure amie.

                                                              Femmes battues, violées, méprisées : je vous en prie, gardez votre confiance. Et si vous l’avez perdue, travaillez à la regagner. C’est le premier pas vers votre avenir et celui de vos enfants.

                                                              — -

                                                              Afin de couper court une bonne fois sur les propos inqualifiables de certains individus suite à ce billet, je précise que C. était Athénien, de Grèce.

                                                              Ceci à l’attention de ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans un cours de géographie ni dans un cours d’aucune sorte d’ailleurs...

                                                              Pour info, et également afin de couper court à toutes sortes d’inepties sur les Grecs, les ritals, les espingouins, les polacs et encore les arabes, les sales bicos, les négros, et que sais-je encore, je suis moi-même petite-fille d’immigré italien.

                                                              Pour info, 30% des français sont issus de l’immigration (chiffres officiels > vous pouvez vérifier partout où bon vous semble).

                                                              Mon grand père paternel est arrivé en France dans les années 30, en provenance du Piémont, où pour info, le français était à l’époque majoritairement pratiqué.

                                                              Il s’est fait traité de « sale babi » plus souvent qu’à son tour. Ce qui ne l’a pas empéché de s’accrocher, de faire fi de tout ce qu’il a entendu tout en avalant des carrés de chapeaux.

                                                              Mon papa s’est engagé volontaire dans les Commandos d’Afrique en mentant sur son âge. Et s’est battu pour notre pays. Et a bénéficié de l’ascenseur social qui, dans les années d’après guerre, de boum économique, fonctionnait... et pour cause !

                                                              Tout ceci pour dire que si vous souhaitez utiliser ce forum pour déverser votre haine et votre venin, je vous remercie de passer votre chemin.

                                                              Le sujet des violences faites aux humains adultes et enfants par d’autres humains mérite mieux que ces propos indignes.


                                                              • (---.---.134.124) 30 mars 2007 12:23

                                                                Cath, pour le rapport avec la mère, non là, ça n’éclaire rien, tant pis. Pour le reste, qui s’adresse à tout le monde, j’étais déjà converti.

                                                                Reste une idée que je voudrais exprimer ici : c’est l’attaque du problème le + en amont possible aussi ( en + du reste donc ). Concrètement : un cours d’éduc parentale en fin de scolarité obligatoire. Un truc très pédago, très concret, qui expliuqerait le b-a-b-a dce qu’on doit faire et ne peut pas faire avec ses enfants.

                                                                Certes, ça laisserait la plupart des gars de 16 ans assez indifférents, mais pas les filles ! Et les gars voulant plaire aux filles, le reste suit : madame éduquera monsieur après. Le tout est de savoir les choses. Car TOUS LES JOURS on voit des gars qui finissent en taule, et quand on parvient à faire comprendre certaines choses à leurs parents, ils disent alors : ah, si on avait su !

                                                                Car un cours comme ça serait autrement + productif et constructif pour la société que d’apprendre que le Burkinawa a produit 100.000 tonnes de cuivre en 97.

                                                                Alors, comment se fait-il qu’on en parle même pas ? Et bien à cause de certaines erreurs culturelles reposant sur la confusion entre : culpabilité, responsabilité, etc ..

                                                                Car pour beaucoup, admettre l’importance de « l’éducation affective » sur la formation de la perso implique de culpabiliser les parents, déresponsabiliser les enfants, etc ... Or, tout cela est faux. Mais l’expliquer de façon convaincante impliquerait un discours qui dépasse largement le cadre d’un post sur un forum.


                                                              • IMINOREG (---.---.128.245) 30 mars 2007 10:47

                                                                sur mon propre blog j’avais écrit il y a quelques jours : La violence faite aux femmes est effarante et la France prend le problème très au sérieux puisqu’une femme meurt tous les 3 jours des sévices de son conjoint. Un article d’Ignacio Ramonet de 2004 dans le Monde avait soulevé le voile de l’intimité familiale des Français. Je vous laisse lire le commentaire d’une bloggeuse sur Oulala.

                                                                Et sachez que les enquêtes font état d’une réalité taboue en France. D’après le docteur Henrion qui a réalisé des enquêtes en 2001, ce sont « en majorité des hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67%), de professionnels de la santé (25%) et de membres de la police ou de l’armée. »

                                                                Depuis quelques jours, la télé a publicisé un numéro d’appel et le standard a explosé avec 9 fois plus d’appels qu’à l’ordinaire. C’est dire si le mal est profond en France

                                                                Si vous êtes victime de violences :

                                                                39 19 (Violences conjugales, femmes info service)

                                                                www.solidaritefemmes.asso.fr (Fédération Nationale Solidarité Femmes

                                                                Un site pour les professionnels de santé face aux problèmes de violence conjugale : SIVIC.org

                                                                Commission Genre et Violence

                                                                L’appel de professionnels de Santé du 8 Mars 2007

                                                                Pour la petite histoire, j’ai moi même connu un épisode d’une nuit où j’ai reçu un uppercut pour avoir défendu ma colocataire québécoise que son ex-conjoint rouée de coups sous mes yeux...cet épisode m’a ouvert les yeux sur la violence conjugale... LA MEILLEURE LUTTE CONTRE CES PRATIQUES INADMISSIBLES C’EST LA DÉNONCIATION ET SURTOUT PAS LE DÉNI !


                                                                • Internaute (---.---.255.38) 31 mars 2007 21:01

                                                                  Je vous cite de mémoire un fait divers pas si divers que cela et qui s’est passé en Allemagne il y a une semaine. Une femme battue a demandé le divorce. La femme est arabe et son mari aussi. Le juge lui a refusé le divorce en argumentant que selon le Coran il est normal de battre sa femme.

                                                                  Alors, maintenant, il faudra peut-être faire le lien entre l’immigration et la montée des violences conjugales. Il est certe vrai que les européens ne sont pas tous des anges, mais face aux matons africains nous sommes des nounous. Dans la culture européenne la femme a toujours eu un rôle important dans la vie même si pas forcément dans la vie professionnelle. C’est ce qu’on appelle l’héritage chrétien, mot qui vous brûle la langue à plus d’un bobo droit-de-l’hommiste. Dés le moyen-âge les chevaliers prennent une gente dame comme patronne allégorique et se battent pour elle. Il suffit de voir l’art européen pour comprendre que la femme joue dans nos sociétés un rôle on ne peut plus enviable. Aujourd’hui on retrouve plein de femmes candidates à l’élection et plein de femmes au pouvoir des plus grosses entreprise comme la RATP, la SNCF, Areva et Alcatel pour ne citer que celles-là.

                                                                  Il y a donc bien un problème de population. Vouloir lutter contre les violences faites aux femmes suppose déjà lutter contre l’immigration africaine car c’est principalement celle-là qui leur fait violence. Cela peut choquer certaines âmes sensibles mais il faut ouvrir les yeux et appeler un chat un chat. Mesdames, si voulez avancer voilées, infibulées, brûlées et battue alors continuez dans vos ONG pour aider les enfants de clandestins à rentrer dans nos écoles. Si vous voulez vivre comme les européennes ont toujours vécu alors défendez les valeurs européennes. Le choix n’est pas bien compliqué.


                                                                • Marie Pierre 1er avril 2007 00:26

                                                                  @ Internaute,

                                                                  Les violences sont de toutes origines. Pas la peine de vous faire votre déballage FN sur ce fil.


                                                                • tovara (---.---.149.182) 30 mars 2007 11:18

                                                                  C’est tout de même paradixal que ce phénomène « homme de cro magnon » se développe en pleine époque homoféministe, depuis 2 générations déjà (68) on serine aux petits garçons que leur part masculine est mauvaise et que la féminité a toutes les qualités (lire l’essai de Zemmour), donc à mon avis il doit y avoir un retour du refoulé chez certains hommes, car « qui veut faire l’ange fait la bête »... on vite donc une drôle d’époque, où au type grosse brute traditionnelle (qui existe toujours, on peut en être témoin, il suffit de lire l’excellent hebdomadaire « Détective ») s’ajoute désormais le type raffiné dont la violence est totalement déroutante, selon l’exemple de cath. Hélas du coté féminin l’évolution n’est pas aussi rapide qu’on croit, et les jeunes ou trés jeunes femmes qui manquent d’expérience (les femmes plus âgées c’est rarissime sauf pratique sado maso en club échangiste ce qui n’a rien à voir) sont attirées par des mâles ayant du charisme, séducteurs,pas forcément costauds mais dominants à leur manière chez qui se recrutent le plus souvent ceux qui font subir des violences aux femmes : ce sont ces dernières en fait qu’il faudrait éduquer pour qu’elles ne tombent pas dans le piège...


                                                                  • cl4ud3 (---.---.74.87) 30 mars 2007 19:04

                                                                    ce n’est pas que les violences conjugales soient plus nombreuses, c’est que les victimes osent plus en parler.

                                                                    il y a 20-25 ans, la plupart des flics rechignaient à accueillir les femmes violentées par leur conjoint : ce n’était pas leur affaire : pour eux, une baffe était escusable, c’est que certainement on avait poussé « l’homme » à bout...c’était la même chose pour les femmes violées : elles l’avaient bien cherché en s’habillant « sexy » et « l’hommme » n’avait pas pu réfreiner ses pulsions... je me souviens d’une émission à l’époque, où une fillette de 12ans venait témoigner de l’inceste que lui faisait subir son père depuis des années, et son entourage pensait que c’était elle qui « aguichait » son père !!!

                                                                    à l’époque on sortait à peine de l’ère patriarcale, où l’homme était roi, avait tous les droits : études, carrière, famille... les grandes écoles n’étaient pas accessibles aux femmes : polytechnique n’a ouvert ses portes aux filles qu’en 72, et les écoles d’officiers à partir de 1983, et l’école de l’air en 96...

                                                                    en 20 ans, des prises de conscience se sont faites sous l’impulsion d’associations de défense des femmes victimes de violences et de protection de l’enfance. et surtout, les femmes surmontent mieux leur honte d’être des victimes, même si elles sont dégoûtées par ce qu’elles ont subi.


                                                                  • Cath Cath 31 mars 2007 12:21

                                                                    Bonjour !

                                                                    Merci encore pour vos réactions :

                                                                    @ Milla : smiley @ Cl4ud3 : ce que tu évoques existe toujours. Le mouvement des filles en banlieue « ni putes ni soumises » ne date pas d’il y a 20 ans hélas ! @ Tovara, il n’est pas question du retour de l’homme de cro-magnon ici, mais simplement d’un phénomène de société dont on s’est enfin mis à parler (tu sais, c’est comme l’histoire de l’amiante ou du paraben...) @ Iminoreg, merci de rappeler les services vers lesquels les femmes peuvent se tourner. Si la personne au bout du fil est aussi compétente et amicale que les gens qui travaillent pour Info-Sida (que je salue au passage).. c’est top et c’est beaucoup ! @ Léon, merci pour ce conseil de lecture, que je ne connaissais pas.

                                                                    A suivre....


                                                                    • edmond de G. (---.---.157.173) 31 mars 2007 15:29

                                                                      l’auteur n’aura peut-etre pas le Nobel, mais le Femina sûrement

                                                                      je trouve que la présupposée authenticité du texte est brouillée par sa dimension hyperboliquement narcissiquement romanesque

                                                                      désolé, d’être aussi incrédule, mais il y a tellemnt de précédents !


                                                                    • Milla 31 mars 2007 15:57

                                                                      @ Cath

                                                                      connaissez vous un livre « les enfants de Jocaste », je l’ai parcouru et très enrichissant pour nous les femmes...

                                                                      je crois Cathy que nous ne savons jamais a qui nous avons à faire, hommes ou femmes, d’ou les surprises que nous vivons au quotidien...

                                                                      Milla

                                                                       smiley


                                                                    • Milla 31 mars 2007 16:00

                                                                      @ pingouin perplexe

                                                                      Sinon, c’est de la patho, et des sentiments déformés parfois jusqu’au tragique.

                                                                      hello pinguoin, oui, ta réflexion mérite réflexion...

                                                                      milla

                                                                       smiley


                                                                    • Nono Nono 31 mars 2007 16:58

                                                                      @ Milla,

                                                                      Salut Milla,

                                                                      « Les enfants de Jocaste » de C. Olivier (Est-ce de ce livre que tu veux parler ?) reste toujours d’actualité bien qu’il commence de dater.

                                                                      Dommage qu’il ne soit pas transportable à d’autres milieux culturels ou aux familles dites « monoparentales » où petite fille comme petit garçon acquièrent des repères différents de ceux des familles traditionnelles...

                                                                      Enfin c’est ce que je lui ai reproché, de mémoire, mais cela n’enlève en rien la profondeur de l’analyse que l’on y trouve.

                                                                      Bien à toi

                                                                      Nono


                                                                    • CAMBRONNE CAMBRONNE 31 mars 2007 17:04

                                                                      EDMOND de G

                                                                      Merci de l’avoir dit , je n’osais pas . Les faits sont si terribles qu’ils exigent un minimum de respect .

                                                                      Ce qui me trouble ce sont les interventions de Talleyrand , Milla et Marie Pierre ainsi que les réponses de Cath . Tout ça me parait un peu téléphoné .

                                                                      Je l’avoue j’ai l’impression que certains dés sont pipés dans cette histoire , du moins dans les détails car malheureusement elle est d’une banalité terrible .

                                                                      C’est avant tout le drame de la folie ordinaire car ces mecs qui battent les femmes sont des cinglés .

                                                                      Amitiés à Cath vraie ou fausse .


                                                                    • pingouin perplexe (---.---.72.206) 31 mars 2007 17:11

                                                                      Oui. Il est clair, en effet, que cela mérite réflexion. Il y a certainement des choses tout à fait intéressantes dans la théorie mimétique de Girard au regard des questions liées à l’étiologie de la violence, qui est avant toute chose sociale. Que la capacité à la violence puisse connaître une certaine promotion dans une optique hyperconcurrentielle, cela ne saurait malheureusement surprendre. Jusqu’à quel point les personnes peuvent-elles demeurer fidèles à elles-mêmes sans se trouver saisies par la tourmente ? Combien de déformations de la personnalité peuvent bien alors se trouver liées aux exigences relatives au maintien du statut social et professionnel, avec les caractères que l’on connaît au niveau du management ? Cela irait sûrement mieux, aussi, si l’on cessait de diverses manières de « cognitiver » les gens façon jeu de massacre sans queue ni tête. Les alternatives ne manquent pourtant pas, et c’est à bien y regarder que l’on voit vivre dans le coeur des gens la préférence pour la solidarité, et pour de meilleures modalités de dialogue. Il est question de l’Eros, ni plus ni moins. De ce qui procède de la vie, et s’efforce de contrecarrer l’action de ce qui tend à l’altérer, voire, à la détruire. Plutôt une question de civilisation, en fait. Cordialement.


                                                                    • pingouin perplexe (---.---.72.206) 31 mars 2007 17:37

                                                                      Oui, Schawford. Plutôt que de « cognitiver », cogiter et ressentir en même temps, afin d’entendre les raisons des cris du coeur.


                                                                    • Milla 31 mars 2007 17:50

                                                                      par Nono (IP:xxx.x49.181.214) le 31 mars 2007 à 16H58 @ Milla,

                                                                      Salut Milla,

                                                                      « Les enfants de Jocaste » de C. Olivier (Est-ce de ce livre que tu veux parler ?) reste toujours d’actualité bien qu’il commence de dater.

                                                                      Dommage qu’il ne soit pas transportable à d’autres milieux culturels ou aux familles dites « monoparentales » où petite fille comme petit garçon acquièrent des repères différents de ceux des familles traditionnelles...

                                                                      Enfin c’est ce que je lui ai reproché, de mémoire, mais cela n’enlève en rien la profondeur de l’analyse que l’on y trouve.

                                                                      Oui Nono, c’est bien de ce livre dont je parle, jee l’ai parcouru il y a un moment, mais en lisant le texte de cath, je me suis posée des questions, il faut bien entendu en prendre et en laisser, mais je pense que son contenu est très intéressant en matière d’éducation... La Mère...

                                                                      Bien à toit Nono et contente de cette petite intervention qui fait plaisir....

                                                                       smiley Milla


                                                                    • Milla 31 mars 2007 17:52

                                                                      @ CAMBRONNE

                                                                       ? de quoi parlez vous ?


                                                                    • pingouin perplexe (---.---.72.206) 31 mars 2007 18:47

                                                                      Votre remarque a déjà des accents assez sévères par rapport à la qualité musicale et poétique des Eagles. Pour le reste, ne renoncez pas trop vite à votre liberté de penser. smiley


                                                                    • Thomas Roussot Thomas Roussot 31 mars 2007 15:41

                                                                      Il faudrait inventer un numéro de téléphone pour les hommes conduits à la mort par des femmes aussi.


                                                                      • pingouin perplexe (---.---.72.206) 31 mars 2007 15:42

                                                                        Bonjour Cath,

                                                                        Compassion et respect, en présence du témoignage que vous avez fait le choix de présenter. Vous vous en êtes sortie, ce qui montre que la vie est plus forte. La connerie, et la violence qui lui est attachée, font malheureusement bien des ravages. En tant que mec, et l’on voit bien qu’il y en a plus que l’on ne l’imagine qui pensent de cette manière sans nécessairement toujours se permettre de le clamer, je considère qu’il n’y a pas d’amour pour une femme sans de permanentes expressions de douceur et d’attention. Sinon, c’est de la patho, et des sentiments déformés parfois jusqu’au tragique.


                                                                        • tovara (---.---.240.115) 31 mars 2007 15:58

                                                                          L’exemple de cath (comme l’affaire Cantat p exemple) montre une fois de plus qu’à l’instar des sociétés animales, dans la société humaine, c’est le « mâle dominant » qui a ce type de pratiques violentes. Or la révolution féministe est trés récente, donc les rouages psychologiques inconscients qui font que traditionnellement la femelle cherche la protection d’un mâle fort continuent à fonctionner : il y a là une nouvelle étape à cette révolution qui devrait se mettre en oeuvre, une redéfinition compléte des rapports homme-femme, mais celà prendra du temps...en attendant l’« homme auquel tout réussit » ( et qui par conséquent ne tolére aucun obstacle et aucun échec, et qui a donc moins que le mâle non dominant la nécessité d’intérioriser le tabou social du recours à la violence) continuera d’attirer prioriairement les femelles...avec parfois les conséquences que l’on sait !


                                                                          • pingouin perplexe (---.---.72.206) 31 mars 2007 16:05

                                                                            Il y a sans doute du vrai dans ce que vous dites, et c’est en cela que seul l’attachement à la culture permet de dissiper les parallélismes par trop excessifs entre ethologie humaine et ethologie animale.


                                                                          • Nono Nono 31 mars 2007 16:43

                                                                            @ Cath,

                                                                            Merci pou ce témoignage poignant. Article émouvant, utile et bien écrit.

                                                                            Emu !

                                                                            D’autant que ma fille aînée avait traversé les mêmes épreuves (en moins dur) et dans le même pays (par comble de coïncidence).

                                                                            Depuis, elle s’en est sortie non sans peine. Elle s’est reconstruite petit à petit et a fini par trouver son bonheur, un mari gentil et un premier enfant adorable.

                                                                            Son tortionnaire a purgé 6 mois de prison ferme et 1 de sursis, plus les frais de justice à sa charge. C’était peu ou trop, je n’en sais rien, mais c’était bien mérité et nous ne voulions pas plus.

                                                                            Cela avait été long et harassant à cause d’une certaine incompréhension ou nonchalence. Mais après enquêtes, témoignages de voisinage,certificats médicaux, preuves, constats et j’en passe, la longue procédure avait fini par aboutir. Longue, coûteuse mais utile, rien que pour donner l’exemple...

                                                                            En cours de nos divers séjours dans ce pays, nous avons découvert l’étendu de ces violences, dites conjugales, mais aussi sociales et n’épargnant aucun de nos pays européens pour ne pas évoquer le reste du monde.

                                                                            Chez nous, ce problème est resté longtemps tabou. Continuer à occulter ces exactions devient plus que suicidaire et il est grand temps de se lever contre ce « non dit » désastreux. En parler, agir, éduquer, avertir, dénoncer...La moindre action dans ce sens est profitable pour la nation toute entière, pour l’humanité et pour la dignité humaine.

                                                                            Bravo pour votre maîtrise face à certains commentateurs, dépourvus de tout bon sens, qui hantent Avox, qui prennent de plus en plus leurs aises et c’est bien dommage.

                                                                            Chacune et chacun peut découvrir le ravage de ces violences en tapant simplement : « violence conjugale » ou « femmes battues » sur un simple moteur de recherche...

                                                                            Il y a aussi des commentaires très constructifs, heureusement !

                                                                            Cet article devra servir de trame pour un débat de fond sur ce fléau qui mine la vie des milliers des femmes et d’hommes aussi (le bourreau est souvent victime aussi...) !

                                                                            Un débat sain et responsable. Des témoignages et des pistes de réflexion pour aboutir à un « pacte d’engagements » à faire signer par nos politiques prétendants à l’investiture suprême. C’est un devoir citoyen et d’importance !

                                                                            N’est-ce pas le moment pour le faire ? N’est-ce pas là une des actions de ce« 5e pouvoir » ?

                                                                            Cordialement,

                                                                            Noah Norman


                                                                            • Charles Bwele Charles Bwele 31 mars 2007 22:14

                                                                              Mes respects,Catherine.

                                                                              Très touchant et surtout courageux ce témoignage. Cette trop fréquente propension qu’ont des millions d’hommes à battre leurs conjointes me sera longtemps incompréhensible.

                                                                              Amicalement.


                                                                              • Calmos (---.---.156.9) 1er avril 2007 15:01

                                                                                Trés bon article

                                                                                Les hommes qui battent leurs femmes sont des hommes faibles

                                                                                Ils se vengent de leurs faiblesses.

                                                                                Le mari de Claude par exemple qu’elle nous décrit « brillant à la tete d’une PME... » faisait des complexes par rapport aux autres hommes qui gravitaient autour du couple.

                                                                                Dans la majorité des cas l’homme violent laisse éclater ses frustrations accumulées par son rapport aux autres en tapant sur la personne faible qu’il trouve comme exutoire une fois rentré chez lui....sa femme.

                                                                                Je sais que c’est facile à dire mais avec ce genre de type : à la première claque :il faut que la femme parte car c’est sans issue


                                                                                • nadjet (---.---.2.165) 7 avril 2007 12:42

                                                                                  3919 c’est le numero de tel d’aide pour les femmes battues


                                                                                  • La Nonyme 4 mai 2007 14:48

                                                                                    Salut Cath

                                                                                    Encore sous le coup de l’émotion par votre témoignage, je vous écris ces quelques lignes pour vous remercier d’en parler. Pour avoir vécu exactement la même situation (la seule différence étant la profession de la personne : moi c’était un policier donc autant dire que devant les tribunaux je n’avais aucune chance !), je sais par quels sentiments contradictoires vous avez pu passer, un mélange de haine, de peur, d’amour et de pitié qui vous fait aussi mal que les coups reçus.

                                                                                    Un conseil à toute personne qui lira ce message : si dans votre entourage vous soupçonnez ce genre de chose, n’hésitez pas à recueillir le plus de preuves possible contre l’agresseur, parlez-en à la victime qui niera certainement mais qui verra qu’elle peut compter sur vous et surtout surtout prévenez la police : car une main courante pour violence déposée par un tiers pèse très lourd dans un dossier judiciaire.

                                                                                    Voila ! Bon courage à toutes et à tous.(Surtout à cath)

                                                                                    N’oubliez pas que la vie continue et qu’elle est belle ! smiley

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