Il y aurait bien un moyen de régler le problème de la dette de la France. Robert Monteux le directeur du journal « Le Revenu » avait il y a quelques temps fait signer une pétition parmi ses lecteurs (des épargnants). Le principe se rapproche du moyen utilisé naguère par Antoine Pinay pour sortir la France du gouffre : un grand emprunt national. Mais pour cela, il faudrait (à mon avis) d’abord restaurer la confiance des épargnants, ce qui par les temps qui courent n’est pas facile. Que la France reste bien la France et pas une sorte de machin dirigé par d’autres, ni continuellement ouverte à tous ceux qui désirent s’inviter à notre table (sinon les épargnants ne pourraient jamais être remboursés). Dans la proposition de Robert Monteux, l’État français se porterait garant du remboursement sans aucun impôt. En contrepartie le taux d’intérêt assez faible (quelques pour cent) très faible au début, augmenterait, (de façon toujours très raisonnable) au fur à mesure que la dette extérieur est remboursée, de façon à ne pas grever le budget. Mais pour cela : il faut d’abord rétablir la confiance, car personne n’y souscrira s’il doute d’être remboursé un jour (lui ou ses enfants). En clair cela veut dire que la dette extérieur de la France serait supportée par les français eux-même (ceux qui le peuvent) mais ce n’est pas en faisant fuir ceux qui le peuvent que la chose deviendra possible. Et c’est uniquement dans le cadre national que cela peut se faire, car si les décisions sont prisent trop loin (Bruxelles) rien n’est plus sûr, (comme la promesse de baisse de la TVA sur la restauration). Cela s’est déjà fait en d’autres temps et c’est encore possible, mais uniquement dans ces conditions. Giscard d’Estaing l’avait également fait, mais il avait eu l’imprudence d’indexer son emprunt sur l’or, comme celui-ci a fait un bond énorme à l’époque, ça a coûté cher à État et les épargnants ont gagné « au Loto ». Mais ici il n’est point question d’indexer l’emprunt sur l’or mais juste sur l’inflation.