Bonjour,
Je partage l’avis de Forest, comme d’hab devrais-je dire.
En lisant cet article, je me dis que l’on ne voit pas les mêmes choses à partir des mêmes faits.
Soyons clairs, j’entends bien les propos tenus et je suis parfaitement d’accord pour « serrer la visse ».
Mais par où commencer ? Ou est le problème ?
Est-ce que le problème c’est d’avoir des jeunes qui fraudent, d’avoir des clandestins qui zonent ou bien est-ce que le problème est plus profond que ça, sous la surface des apparences superficielles ?
Etonnant quand même de voir que ce soit sur un « noeud » de transport, un noeud où converge toutes les populations pauvres, modestes, marginalisées qu’éclate ce type de rixe.
Est-ce qu’un peloton de CRS est toujours présent sur les lieux ? De même pour les journalistes ?
N’avez-vous pas l’impression que derrière ces quelques questions se cache en fait un malaise bien plus profond qu’une simple question de resquille ?
Les flics bossent dans un climat délétère, souvent eux-mêmes dans les RER avec les pauvres avant d’enfiler leurs tenues pour se prendre des coups sur la gueule au nom d’une rage exprimée par des populations déssocialisées, dégoutées et plus simplement mises à l’écart.
Je connais ce sentiment, ce sentiment qui vous place « à côté » du système, comme transparent et forcément inaudible puisque catalogué.
Si je ne partage pas l’avis de Dray dans le sens où il a trop tendance à « pardonner » des excès évidents, je pense que c’est encore pire de se voiler la face et de dire que c’est en mettant en tôle tout ce qui bouge qu’on fera avancer la situation.
Le problème est avant : il s’appelle logement, éducation, emploi, liens familiaux, place de la femme, etc...
Au lieu d’en rester à des discours binaires stériles « on va tous vous aider et faire un chèque » ou « on va tous vous casser la gueule pour que nous, braves gens, puissions vivre en paix », je pense qu’il existe quand même une MESURE.
Un peu de lucidité messieurs, on ne devient pas casseur par passion, on le devient parce que les repères se perdent et parce que personne dans l’éducation préalable ne vous a mis ni de limite, ni de but dans la vie.
On n’est pas dans le RER par passion, on ne casse pas par envie, on le fait parce que l’on est souvent captif d’une situation que l’on aimerait briser...
Merci néanmoins pour cet article plaidoyer de l’analyse « café du commerce ».