Je rappelle que le mariage d’amour est une invention du XXème et que les vieux qui survivaient à la campagne étaient d’autant plus considérés qu’il détenaient les clés de l’héritage et que l’on pouvait espérer qu’ils meurent le moins tard possible pour s’établir. Sans parler du droit de cuissage et des amours ancillaires, des valets qui couchaient dans l’écurie, du sort des cousettes, des curés directeurs de conscience etc, etc.. Lisez plus et révez moins d’un bon vieux temps qui n’a jamais existé et encore moins dans la littérature authentique, à la différence des romans édifiants de patronnage.
Décidemment un certaine culture de catéchisme parfaitement hypocrite a la vie dure...Une culture qu’il faut bien appeler relativement inculte.
Que rien ne soit et ne puisse être parfait dans notre sociéte n’empêche pas aux familles entières et pas les plus aisées de préférer l’hyper-marché, le samedi, voire le dimanche, à la messe et, au risque de choquer quelques âmes vertueuses, j’en suis plutôt satisfait.
Le mépris de la consommation est d’abord le mépris des consommateurs que nous sommes tous à des titres divers. C’est aussi mépriser la condition humaine dont la dimension principale depuis l’origine, sous différentes formes, est celle du désir par delà le besoin, à savoir le désir de se valoriser soi-même dans la médation aux autres qui définit universellement le bonheur.
Pour que le désamour nous consume il faut aimer l’amour et on ne l’a jamais autant aimé et même parfois trop (mal) qu’aujourd’hui...Je peux dire même que l’on ne pense qu’à cela et/ou à la compétition.
Les bons sentiments ne font ni la vérité, ni la sagesse. La liberté a certainement des inconvénients mais rien n’est pire que la tartufferie de la morale autoritaire.