A mon avis, il serait intéressant de procéder à un certain approfondissement des tendances que vous décrivez. Au départ, vous faites une allusion au retrait du patriarcat. La question peut sembler vue et revue, mais pourquoi pas l’approfondir ?
Dans l’ouvrage de Charles Melman « L’homme sans gravité », il est question de comprendre la portée du passage d’une économie de la subjectivité placée sous le primat du désir à une autre placée sous le primat de la jouissance. L’auteur s’attache à analyser les conséquences, en demandant aux lecteurs attentifs si c’est effectivement là ce qu’ils veulent.
A mon avis, les grands textes philosophiques et religieux que l’on assigne volontiers à résidence dans un oubli résolu, voire, dans des lectures superficielles, littérales et rapides qui ne parviennent plus à en restituer l’esprit, gagnent à un effort d’approfondissement afin d’éloigner les facilités consuméristes de ce que vous appelez « la morale en spray ».
En philosophie contemporaine, vous trouverez peut être intérêt, si ce n’est pas déjà chose faite, à la lecture de Paul Ricoeur, qui a eu aussi, entre autres mérites, celui de contribuer à divulguer les apports de la philo analytique anglo-saxonne.
Voici trois liens :
http://www.magazine-litteraire.com/archives/ar_390.htm
http://www.arretauxpages.com/magazine/article.php?id=7
http://elec.enc.sorbonne.fr/document8.html
Dans tous les cas, ne vous découragez pas o)
Le pingouin