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Accueil du site > Tribune Libre > La modernité et sa morale en spray.

La modernité et sa morale en spray.

La morale a mauvaise presse. Tant pis, nous allons en parler, parce que nous constatons que notre modernité est en manque de morale adaptée pour répondre aux défis de notre époque. Du coup, hésitant entre fanatisme religieux et individualisme, l’homme moderne est déboussolé. Perdu entre son envie de compatir face à la souffrance d’autrui présentée dans les JT et son incapacité à y répondre, cette blessure l’amène à se replier sur son cocon familial, et à se désintéresser de ces sujets qui le blessent, et dans le même temps, à se détourner d’autrui. Et pourtant, avec les médias qui nous lient au monde, et les dangers réels de la technique sur le monde, la manie moderne de se détourner d’autrui est très mal venue. Plus personne n’ose s’interroger sur la morale et poser la question qui fâche : quand allons-nous enfin donner un nouveau souffle à la morale ? Et quel type de morale serait adapté aux défis de notre époque ?

Une morale édulcorée et facile.

Auscultons la modernité et faisons une petite analyse morale.
Depuis la mort de Dieu proclamée joyeusement par Nietzsche, et la mort du père (c’est-à-dire la destruction des valeurs de nos parents) proclamée par Gérard, on en a fait du chemin !

La morale moderne est caractéristique d’une société de loisirs, de consommation, de recherche de bien-être, où la retraite devient une aspiration de masse, où l’on se réjouit de la fin du service militaire, ou l’abstention est croissante, où la politique intéresse au même titre que le tiercé et la météo. C’est la morale d’une société apathique, sans grand but, recherchant le divertissement, se lovant dans sa vie privée, le jardinage, le bricolage, et la perspective de partir en congé.

Le moins que le puisse dire, c’est que la mode est à une morale facile, indolore, édulcorée, qui n’a rien d’une morale sacrificielle ou rigoriste. La modernité, allergique aux devoirs, et aux sacrifices, prône une morale minimale, mais cela ne signifie pas pour autant un état d’indifférence totale. L’ère est à la moraline, la petite morale, le minimalisme éthique. Ce minimalisme éthique, intermittent, est comme ce que Jankélévitch, au chapitre I du Paradoxe de la morale, appelle « l’homo éthicus », l’éthique du l’homme du dimanche matin. La morale de l’époque est «  sans obligation, ni sanction ». C’est-à-dire que l’on veut bien aider les autres, mais sans trop s’engager, sans trop donner de soi-même.

Le don humanitaire.

Mais cette société, malgré la faillite de la morale et de la religion, a vu son exigence éthique monter. Lipovetsky dans Le crépuscule de la morale appelle cela le « réveil éthique ». Mais cette éthique est facile, gadgétisée, superficielle, peu mobilisatrice. Le don humanitaire est l’exemple le plus frappant : il suffit de signer. Le don ne lie pas à autrui, il ne crée aucune responsabilité, puisqu’il ne crée aucun lien. Ce n’est pas pour x ou y que je donnais, mais contre « la faim en Afrique », « pour le cancer », « pour les sans-abri ». On ne donne pas à des personnes, mais à des causes, à des concepts. "On ne s’apitoie plus sur des individus, mais sur des catégories" regrette Domenach (Une morale sans moralisme, chapitre 7)

Les questions morales deviennent ambiance, coloration d’un instant, mode, apitoiement furtif et vite oublié. Elle mobilisent un temps et disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues. C’est la « vertu minute », vertu « intermittente » de l’instant larmoyant devant son poste de télévision, sans même que l’on se sente coupable de ne rien faire. Ce qui est remarquable dans la logique du don, c’est le rejet de la responsabilité à un autre. Le donneur veut bien permettre indirectement l’aide, en apportant les moyens financiers pour aider, mais en donnant, il compte immédiatement sur celles et ceux qui, sur le terrain, agiront. Très prosaïquement, nous sommes tous volontaires pour donner des paquets de riz, mais peu le sont pour les distribuer dans les pays en voie de développement.

Récemment, le don facile s’est développé, avec le don par SMS, des dons avec déductions d’impôts, des dons par un pack d’eau minérale acheté, par des timbres achetés, par une petite peluche, un sac à sapin... Comme s’il fallait que ce soit facile, ou qu’on ait autre chose en retour !

Le Charity Show.

La morale, non contente d’être sans douleur, sans devoir, sans sacrifice, sans les affres de la conscience, s’apparente au divertissement. L’on ne compte plus les charity-shows, comme les soirées des Enfoirés pour les restos du cœur, les singles d’artistes au profil d’associations, les soirées de dons qui s’apparentent plus à des compétitions de dons, qu’à un réel élan de solidarité et de moralité. En effet, comme tout élan, cet élan est bien éphémère, et sera vite oublié. « La charité s’associe aux décibels, l’humanitaire au show-biz ; il n’est plus de noble cause sans stars ; il n’est plus de grande collecte sans sono », déplore Lipovetsky, au chapitre 4 du Crépuscule de la morale. La morale est associée aux strass, aux chants, à la fête.

Le 5 mars 2004, l’émission « Les Enfoirés dans l’espace », diffusée sur TF 1, a rassemblé près de 11 millions de téléspectateurs. Le débat qui suivait le concert n’en a intéressé que 1,5 million. « C’est facile à comprendre, résume Cécile Prévost Thomas, sociologue. Il n’y avait plus les paillettes. » Donc, que l’on ne se trompe pas : « À travers l’effervescence caritative et humanitaire c’est encore et toujours l’éclipse du devoir qui est à l’œuvre », conclurait Lipovetsky.


Une morale moderne inadaptée à la globalisation.

Sans religion, sans morale, la modernité compte sur les éthiques (éthique des médias, éthique de l’éducation, éthique de la santé...) pour se refaire une santé. Cependant, ces éthiques s’avèrent pour le moment incapables de répondre aux défis du moment.

« De nos jours, la morale laïque, qui avait pris le relais de la morale religieuse, est à bout de souffle », nous dit Domenach. Les valeurs éthiques passées, même détruites, continuaient encore à apporter leur carburant éthique, mais à présent, elles ne peuvent plus rien.

Car c’est le monde qui a changé. L’éthique post-moraliste, émotionnelle, au cercle de responsabilité restreint, ne correspond pas au monde tel qu’il est : avec ses dangers pour le futur, ses dangers pour la planète, ses inégalités Nord-Sud, sa super médiatisation de la douleur d’autrui.

L’éthique classique centrée sur le prochain et la proximité des buts ne suffit pas.
La technique moderne a engendré des effets si inédits, si potentiellement catastrophiques que l’homme ne sait plus qui est son prochain. Jadis, c’était si simple, le prochain c’était la famille, les proches, les amis, les villageois. Avant, on rencontrait son prochain au coin de la vie, on en avait une cinquantaine tout au plus. Et désormais, il semblerait que le monde entier puisse être mon prochain, et pourtant ceux que je croise dans la rue et le métro ne me disent jamais bonjour, et c’est le regard vague, et sans sourire que l’on se croise. Comment et par qui commencer ? Rien ne nous a préparé à avoir des devoirs envers le monde entier.

Le besoin de théorisation morale.

Il faudrait tout en acceptant la modernité, (c’est-à-dire sans faire marche-arrière, sans replonger dans la morale théologique ou déontologique) que s’effectue un ressourcement moral. Sans que cette morale soit pour autant contraignante ! (De toute façon, il ne faut pas se leurrer, personne n’en voudrait).
Mais il serait peut-être temps de songer à une morale ou à une politique de la responsabilité qui puisse jouer de conserve avec l’humanitaire ! On ne peut pas s’en tenir qu’à l’humanitaire ! Il serait probablement souhaitable de mêler humanitarisme et éthique de la responsabilité d’autrui. « C’est justement parce que le politique fait défaut, que le recours à l’humanitaire apparaît comme la panacée pour se donner bonne conscience. L’humanitaire comme forme unique de politique étrangère c’est considérer que la seule finalité d’une action est d’éteindre les incendies. On ne saurait bâtir une politique étrangère sur le développement des casernes de pompiers », explique Yves Méaudre dans l’article coécrit avec Rony Brauman, « Humanitarisme et bonne conscience »

Pour finir nous répondrons que Nietzsche et ses petits frères comme Marx, Freud, Lévi-Strauss, les soixante-huitards se sont amusés (et ils avaient raison) à philosopher au marteau en détruisant la morale, c’est bien beau, mais depuis, plus personne ne se porte volontaire pour en reconstruire une nouvelle. Nous ne disposons de plus rien qui nous permettre de savoir comment vivre, ni au nom de quoi agir. Pourtant, Nietzsche, lui-même, qui se présentait comme de la dynamique destructrice, attendait avec impatience les nouvelles aurores... Des volontaires ?

Sources :
N. Czerwinski, « L’humanitaire en tube »,
L’Express, 5 juillet 2004.
R. Brauman, « La responsabilité humanitaire » colloque organisé par le Comité international de la Croix-Rouge, 27 et 28 novembre 2001, http:/www. msf.fr
Article « Assistance humanitaire », Rony Brauman, in Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, sous la direction de Monique Canto-Sperber,
J.M. Domenach,
Une morale sans moralisme, Paris, Flammarion, 1992. A. Etchegoyen, La valse des éthiques, Paris, F. Bourrin, 1991.
A. B.L. Gérard,
Le cadre d’une nouvelle éthique, Ramonville-Saint-Agne, Érès, 1998
J.C. Barreau,
Quelle morale pour aujourd’hui ?, Paris, omnibus, 1994.
V. Jankélévitch,
Le paradoxe de la morale, Paris, Ed. Seuil, 1989.


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67 réactions à cet article    


  • Adolphos (---.---.59.170) 20 juin 2006 12:31

    « un ressourcement moral. Sans que cette morale soit pour autant contraignante »

    Heu, ca m’a l’air complétement contradictoire.. La morale, qui vise la perfection intérieure, est forcément contraignante. Par ailleur mélanger morale et politique, c’est n’importe quoi. Le politique est amoral. Elle ne vise que des interets et l’efficacité. Ce n’est pas du tout le cas de la morale.

    Par ailleur tu définis implicitement la morale comme « l’humanitaire ». Rien n’oblige de voir la dedans de la morale, et il y a des morales qui n’en ont strictement rien à faire de « l’humanitaire ».


    • Jigmy Jigmy 20 juin 2006 12:33

      C’est morale au sens le plus général possible, comme éthique pouir la vie, but fixé pour l’avenir et les hommes....

        Lire les 6 réponses ▼ (de Jigmy, undefined)

      • miaou (---.---.12.99) 20 juin 2006 13:32

        Il est de la morale comme de tout ce qui compose la vie de l’homme post-moderne (amour, travail, consommation...) : superficialité, jetabilité, grand choix, absence de long terme...

        On ressent ici un besoin de revenir à la morale traditionnelle (tant en le niant, bien évidemment), ou du moins à, certains de ses éléments (en tout cas, pas de morale sexuelle). On met en évidence le fait que la morale laïque ne pouvait exister que face à un adversaire, en l’occurence la morale religieuse, et que face à l’évaporation de cette dernière, elle s’est elle-même décomposée.

        On peut mettre ,malgré tout en avant certaines nouvelles modalités :

        * une « morale environnementale » : il faut trier, recycler, ne pas polluer...=> cela reste au niveau du simple slogan

        * une « morale esthétique » : il ne faut pas être gros, ni moche (si tu l’es, c’est de ta faute) =>conduit à des discriminations et des souffrances.

        ...

          Lire les 4 réponses ▼ (de undefined, Jigmy)

        • prince2phore (---.---.207.253) 20 juin 2006 14:33

          finalement j’ai trouvé pire qu’un mauvais prof de philo, une mauvaise étudiante de philo... désolé mais votre article est sans grand interet. vous confondez tout et n’importe quoi. votre compréhension de Nietzsche et des autres laisse pour le moins à désirer et votre compréhension de la politique internationale (dont l’humanitaire fait partie) est nulle.

          Enfin comme celà a déjà été dit dans les commentaires, la morale est une affaire privée, nous nous sommes battu pour celà en France. Faites-vous votre propre morale jeune fille et respectez les lois de la république, on ne vous demande rien d’autre. si vous manquez d’imagination c’est vers la religion qu’il fallait vous tournez, pas vers la philo. Je vous conseille malgré tout de commencer à vous interesser à M. Onfray et Bourdieu (méditation pascalienne) si vous voulez voir le chemin parcouru par de vrais penseurs depuis (et grace à) Nietzsche...

          désolé si j’ai été rude, je dois être de mauvais humeur aujourd’hui et j’ai la flemme de réécrire mon commentaire... faites abstraction du ton méchant smiley

            Lire les 8 réponses ▼ (de undefined, Jigmy, Johan)

          • Jigmy Jigmy 20 juin 2006 16:34

            mdr :-P La manière nunuche c surement mon coté gamine blonde sur les bords smiley Non sans dec’ c’est pas évident de savoir comment écrire un article :-P. Si c’est trop sérieux, rébarbatif on nous lit pas ^^ Et si c’est facile on nous dit que c’est une analyse de surface

            Sinon c’est vrai que l’éducation peut être une bonne solution.. Mais j’ai du mal à y croire. Si les parents et les médias détruisent tout ce que l’école essaye de faire de bien... Puis, meme l’éducation civique c’est fait à la va vite, et mes cours portaient sur le rôle des délégués de classe ! lol Faut dire, j’ai peut etre eu que les boulets :-P ^^


            • miaou (---.---.226.88) 20 juin 2006 17:03

              « La morale est une affaire privée »

              Absolument pas (ne confondons pas morale et religion)....

              La morale est un ensemble de règles de conduite, de relations sociales, qu’une société se donne et qui varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société (Wikipedia)


              • miaou (---.---.226.88) 20 juin 2006 17:06

                (Jigmy, où est donc passé votre joli avatar ?)


              • Adolphos (---.---.59.170) 20 juin 2006 23:02

                Non, la morale c’est privé, puisque c’est la recherche de la perfection intérieur. Mais certain on du mal à séparer l’espace privé de l’espace public, comme les Musulmna et les Socialistes. Comme quoi la laïcité est encore un combat d’avant garde.


              • Zamenhof (---.---.18.221) 9 août 2006 21:18

                Oui, la morale, LA pure, LA vraie, c’est privé, mais il y a aussi et nécésairement une morale publique, et forcèment dans une certaine mesure d’Etat. Bien sûr dans une société qui se veut non totalitaire (qui que ... de nos jours elle dérive beaucoup dans ce sens ....mais c’est un autre sujet !) c’est un problème, mais il y a forcèment des solutions, simplement il fAUT qu’elles soient non-rigides, capables d’adaptation ; De toutes façons une société idéale par principe ça n’existe pas, je pense que bous en êtees conscient. Et la tension entre la morale de la conscience et la morale de la cité, comme Antigone ou comme durant l’occupation, ou plus récemment c’sur, Education sans frontières, les faucheurs, etc (et ne fussent que les vieilles dames qui donnent à manger aux chats au nez des arrêtés municipaux, il ne faut pas les oublier, elles sont aussi fondamentales que les reste). Bref il y a de facto une morale « publique » officielle (il n’y a qu’à voir la mutitude de « responsabiltés » et de devoirs qu’on nous fourgue sur le dos actuellement dans les innombrables campagne de propagande des organismes d’Etat ! et la tendance de plus en plus poussée à CULPABILISER et criminaliser le citoyen ordinaire), de facto, et bien sûr aussi en légitimité (mais là, attention !! c’est pas simple, voir plus haut).


              • pingouin perplexe (---.---.89.224) 20 juin 2006 17:31

                A mon avis, il serait intéressant de procéder à un certain approfondissement des tendances que vous décrivez. Au départ, vous faites une allusion au retrait du patriarcat. La question peut sembler vue et revue, mais pourquoi pas l’approfondir ? Dans l’ouvrage de Charles Melman « L’homme sans gravité », il est question de comprendre la portée du passage d’une économie de la subjectivité placée sous le primat du désir à une autre placée sous le primat de la jouissance. L’auteur s’attache à analyser les conséquences, en demandant aux lecteurs attentifs si c’est effectivement là ce qu’ils veulent.

                A mon avis, les grands textes philosophiques et religieux que l’on assigne volontiers à résidence dans un oubli résolu, voire, dans des lectures superficielles, littérales et rapides qui ne parviennent plus à en restituer l’esprit, gagnent à un effort d’approfondissement afin d’éloigner les facilités consuméristes de ce que vous appelez « la morale en spray ».

                En philosophie contemporaine, vous trouverez peut être intérêt, si ce n’est pas déjà chose faite, à la lecture de Paul Ricoeur, qui a eu aussi, entre autres mérites, celui de contribuer à divulguer les apports de la philo analytique anglo-saxonne.

                Voici trois liens :

                http://www.magazine-litteraire.com/archives/ar_390.htm

                http://www.arretauxpages.com/magazine/article.php?id=7

                http://elec.enc.sorbonne.fr/document8.html

                Dans tous les cas, ne vous découragez pas o)

                Le pingouin

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                • Jigmy Jigmy 20 juin 2006 20:35

                  Merci pour ce commentaire et vos indications ^^


                • Virgile (---.---.132.39) 20 juin 2006 18:15

                  Ca vole super-haut !! Ca analyse, ca conceptualise, ça paraphrase et ça cite !!

                  A mon grand dam, je n’ai pas pu pousser très loin mes études de philo !! Excusez amalgames de notion, confusions et autres exemples... Je parlerai de choses un peu concrètes ! Mais j’essaierai de m’élever... :-P

                  Je considère qu’on est d’accord sur le fait que :
                  -  « la morale à la carte née de l’apparition de l’hyper-individualisme narcissique et moutonnier contemporain est une non-morale. Nous ne pouvons pas vivre ensemble sans des valeurs morales communes. »
                  -  la morale, ça consiste à penser à autre chose que son intérêt personnel ou celui de ses proches, et agir plutôt pour l’avenir de son prochain.

                  De mon point de vue, Jigmy a identifié une raison essentielle à cela : le citoyen lambda (j’en suis !) s’y perd ! « Rien ne nous a préparé à avoir des devoirs (moraux) envers le monde entier. ». Faute aux profs, à nos parents ??? Je pense qu’ils n’étaient simplement pas mieux préparés (à nous préparer) et qu’ils ont vécu eux aussi des changements rapides sans avoir le temps de s’adapter.

                  Je suis surpris que personne n’est parlé de ce qui est, selon moi, l’autre raison essentielle : Notre société est basée sur l’argent (mondialement !!) et il y a souvent conflit entre Morale et argent. Parfois non, économie d’argent et d’énergie vont qd même de paire. Mais généralement, tous ceux qui ont une activité à but commercial et lucratif à l’échelle d’une vie, vous le confirmeront.

                  Par ailleurs, aujourd’hui, les médias, et la télévision en tête, conditionnent la pensée de la majorité (désolé, plus grand monde se réfère à Nietzsche & co... merci de nous rappeler ces grandes pensées, mais TF1 a plus d’aura !). Et à coup de spots pub ou plus insidieusement, ils replacent toujours le besoin d’argent au centre de nos préoccupations car il faut avoir, acheter, sortir, voir, voyager...

                  A part ceux qui ont assez d’argent pour se débarrasser de ces considérations bassement matérielles et quelques résistants, derniers adeptes des morales d’antan, notamment religieuses et philosophiques (là y a amalgame non ?)..., tout le monde se concentre sur le fric. Et même ceux qui prétendent ne pas vouloir gagner plus, ben ils aimeraient bien payer moins quand même !(pour les autres surtout !)

                  Pourtant, quand on fait un peu de pub à la morale, elle reprend le dessus ! Exemple de la « morale environnentale » : Qui n’a pas changer quelques habitudes pour mieux respecter l’environnement et laisser une Terre viable à son prochain : couper l’eau pendant qu’on se savonne, éteindre les lumières en quittant la pièce, ne pas laisser la TV en veille... C’est vrai que sur ces exemples, en plus on économise un peu d’argent... mais on le redonne aux restos du Cœur au final ! smiley

                  Bref. C’est là que la politique intervient ! Il y a des valeurs morales qui peuvent partager par la majorité, autour l’avenir de l’Homme, de sa dignité et de sa survie : lutte contre la misère, aide à l’instruction, sauvegarde de la biodiversité, protection de la santé ... Et qui peut permettre de diffuser ces valeurs morales dans les canaux disponibles, comme l’ont fait les autres courants de morales : aujourd’hui, les pouvoirs publics dirigés par... les politiques !

                  Voilà ! Moi j’ai un espoir. Je pense qu’on peut unir les gens autour des certaines valeurs morales. Je pense qu’il faut s’en donner les moyens à travers une politique volontariste d’éducation des citoyens, enfants à l’école comme disait Marsupilami, et des adultes... par les spots de Nicolas Hulot ! Et pour les entreprises, je sais trop que seules les contraintes réglementaires avec risques de ne pas vendre et de s’aquitter d’amendes colossales peuvent influencer les comportements. Je crois peu à l’entreprise citoyenne.

                  @+ Désolé, j’ai fait long. Soyez indulgents si vous avez des remarques ! ;-P).

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                    Lire les 4 réponses ▼ (de Jigmy, undefined)

                  • Tournez Menage (---.---.3.90) 20 juin 2006 18:25

                    On en apprend tous les jours ! Moi qui croyait que la morale avait été inventée pour que Momo arrête de raler :o


                    • Drôme Drome 20 juin 2006 20:36

                      Eh Oui c’est bien l’heure du contrat résiliable a la seconde. La morale déjà sortie des écoles ( qui se souvient de l’éducation civique ?), a des accents de vieille dame désuette au yeux de nos comptemporains. Et pourtant elle est si nécéssaire dans le contrat social ; que le pourrissement qui s’opère sous nos yeux vides et morts (dont la sensibilité n’est plus que rétinienne), n’est que la figure d’un corps dont la tête n’a plus de regard.

                      Comme le disait Jean Baudrillard dans « Cool Memories » : Bientôt les lunettes ne seront plus une prothèse, mais l’attribut héréditaire d’une civilisation dont le regard aura disparu.


                      • Zamenhof (---.---.18.221) 9 août 2006 21:32

                        Bravo ! excellent


                      • Aurélien (---.---.147.124) 20 juin 2006 23:21

                        A l’équipe Agora Vox,

                        Il n’y a pas de bouton pour signaler un abus, pour un article, comme sur les commentaires.

                        -> Contenu à caractère commercial (photographie)


                        • toto (---.---.68.74) 21 juin 2006 00:08

                          j’ai trouvé l’idée de l’article intéressante, mais il faut faire attention, et ne pas se laisser emporter par les expressions qui sonnent bien et rester dans le raisonnement rigoureusement construit.

                          il y a différentes morales possibles : kantienne, conséquentialiste...

                          distribuer du riz n’est pas forcément un acte moral au sens conséquentialiste : si on distribue du riz gratuit, le producteur local ne pourra plus vendre son riz et ça fera un affamé de plus.

                          je pense qu’on aide plus facilement les gens dont on se sent proche, et on ne se sent pas forcément proche de quelqu’un qui est proche dans l’espace (un voisin). La notion de proximité a évolué depuis le temps où on vivait dans les villages et où les deux notions coïncidaient. Maintenant les réseaux de connaissance sont délocalisés dans l’espace à cause des moyens de transport performants, d’internet...


                          • Zamenhof (---.---.18.221) 9 août 2006 21:41

                            eh oui ! c’est bien connu ! Diderot disait que celui qui n’aurait jamais le courage d’étrangler un boeuf de ses propres mains, n’hésiterait pas un instant à tuer un homme d’un coup de fusil depuis une distance où il n’est pas plus gros qu’une hirondelle.

                            Mais, justement la morale elle est là pour ça !

                            Pour nous rappeler que comme dit Ray Bradbury (Dans « Le Carnaval des ténèbres ») : « En vérité c’est connaître qui est le bien, et ne pas connaître ou refuser de connaître qui est le mal ou la source du mal ». La morale et la conscience ce n’est pas la même chose, la conscience c’est un sentiment, on l’éprouve ou on ne l’éprouve pas, et c’est très capricieux. La morale rationalise, nous fait réfléchir, nous éduque. On ne peut pas en faire l’impasse, sinon on revient, comme dans l’idéologie capitaliste actuelle, au cynisme des flibustiers.


                          • zen (---.---.105.91) 21 juin 2006 07:13

                            C’est vraiment « léger » pour une philosophe, qui,certes, pointe certaines dérives du moralisme contemporain, mais mélange un peu tout et surtout n’invoque pas Kant(incontournable, non ?) pour préciser les critères de l’acte moral.Un détour par Bergson n’aurait pas été superflu(distinction entre « morale close » et morale ouverte").Pascal et Nietzsche avaient aussi leur place:quel plus grand pourfendeur des fausses valeurs morales que ce dernier ?...

                            Lipovetski méritait une approche critique...Bref, de la philosophie « en spray »...Peut mieux faire. Amicalement.J’ai aimé votre article sur la télé.

                              Lire les 5 réponses ▼ (de Johan, undefined)

                            • xenos (---.---.139.123) 21 juin 2006 11:53

                              tout le monde connaît la phrase : « ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse »

                              un peu moins savent d’où cette phrase est tiré ; soit des évangiles. le pire est que la phrase originale dit en substance, autre chose ; soit : « fais aux autres ce que tu voudrais que l’on te fasse »

                              la différence est que la société a, dans sa paresse morale dénué d’empathie, instruit l’idée que ne rien faire est bien. l’inaction n’est pas moralement condamnable ; de sorte que les gens dans leurs généralités, peuvent dire sans trop perturber leurs consciences que si il ne font rien de mal, tout va bien.

                              hors le principe directeur de l’auteur de cette phrase, soit le christ, est dans l’action de faire le bien. ne rien faire, soit parfois l’indifférence, est condamnable.

                              cette idée implique donc l’idée d’une action qui peut amener au sacrifice ; chose qui même pour qui aime avoir bonne conscience, peut demander un effort insurmontable tant il peut mettre à mal son petit confort personnel.


                              • zen (---.---.238.1) 21 juin 2006 14:17

                                Ca, c’est de la philosophie de bazar..désolé


                              • xenos (---.---.139.123) 21 juin 2006 14:23

                                @zen « Ca, c’est de la philosophie de bazar..désolé »

                                ce n’est pas de la philosophie. tout n’est pas philosophie et on peut faire une remarque sans se prendre pour un philosophe.

                                cela s’appelle par contre, une remise en ordre d’un adage qui a perdu de son sens premier au profit d’un second.

                                le danger dans vôtre remarque transpire dans le culte rendu à la pensée philosophique faisant que tout ce qui ne s’y approche pas devient dénué de sens.


                              • Adolphos (---.---.59.170) 21 juin 2006 11:57

                                « la différence est que la société a, dans sa paresse morale dénué d’empathie, instruit l’idée que ne rien faire est bien. l’inaction n’est pas moralement condamnable ; de sorte que les gens dans leurs généralités, peuvent dire sans trop perturber leurs consciences que si il ne font rien de mal, tout va bien. »

                                On paye des impôts, c’est aux fonctionnaires de s’occuper de tout ca. En plus, presque tout est interdit en France, alors même volontariste, ca n’ira pas loin..

                                  Lire les 8 réponses ▼ (de undefined)

                                • Johan Johan 21 juin 2006 12:02

                                  Chere Jigmy,

                                  J’apprecie a chaque fois tes articles dans le choix de leur theme, et dans le regard etonne, selon tes propres mots, que tu portes. Ceci te fait forcement adopter un ton leger mais explicite pour l’esprit et pour le coeur. Ne te decourage donc pas si tu te vois brimee par tes contemporains asservis par leurs paradigmes. Tout precurseur est rabaisse, et c’est malheureusement terriblement le cas en France selon mes professeurs (si ca l’est en Economie ou en Droit, alors imagine en Philo !).

                                  J’ai quelques petites questions :

                                  Ne crois tu pas que la tendance a l’islamisme non laique (mais pas encore completement radical) d’une part grandissante de la population est un contre modele a une societe amoralisante ? Ma mere qui a ete elevee au Maroc est choquee nos simili valeurs post modernes et comprend (sans etre musulmane) le desir de se voiler pour marquer son ecart. A mon avis la Religion n’est soluble dans la Republique que des lors que ses lois sont des vecteurs moraux efficaces, et l’islamisme est le premier altermondialisme (si seulement ils savaient que leurs leaders se vautrent dans le meme stupre que ceux qu’ils execrent !). Bref Dieu est mort, vive Dieu !

                                  Ensuite n’est ce pas la peur des responsabilites devant Dieu, puis maintenant devant l’Humanite qui contribue a entretenir ce mouvement ? Les imperatifs d’hyper rentabilite pour le travailleur comme pour le gestionnaire sont telles qu’ils ne se permet plus de s’emcombrer d’une morale qui lui ferait perdre en competitivite et qui de toute facon n’engage plus sa responsabilite.

                                  Au Magreb mais je suppose que c’etait le cas partout, en cas de different, le pretre quelque soit sa confession etait le veritable juge de proximite. C’etait le chainon manquant entre la solidarite mecanique (hors du droit) et la solidarite organique (institutionnelle). N’est ce pas la la juste place de la morale ?

                                  Enfin quand je n’aide pas autrui, je n’ai que deux options.

                                  Un : denier qu’il me ressemble. Ce qui explique par exemple que les extremistes juifs vont jusqu’a discuter de la definition de « ton prochain » dans « tu aimeras ton prochain comme toi meme » pour se dedouaner de leur comportement immoral et contraire a l’esprit de la Loi divine. C’est un outil de lutte contre la culpabilite.

                                  Deux : reconnaitre en Autrui mon semblable et en persistant a lui nuire ou a m’abstenant de l’aider, je me nuis a moi meme, dans un geste d’autoflagellation et absolvant celui qui me nuit sans vergogne. Ainsi je le rejoins comme tortionnaire et je ne suis plus une victime. Par exemple en perpetuant une tradition violente, comme l’excision encouragee par les meres, ou par le choix d’un bouc emissaire lors d’une crise. C’est un outil contre la rancoeur.

                                  Et la culpabilite comme la rancoeur sont fort pregantes de nos jours...

                                  J’apprecierais d’avoir ton avis sur ces remarques un peu a la volee.

                                  Johan

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                                  • Marc P (---.---.224.225) 21 juin 2006 13:06

                                    Ni gnan gnan, ni intello, ni ampoulé, ni compassé,

                                    Ce texte est d’une lecture agréable et aide à se poser d’excellentes questions (essentielles s’il en est) ; certes le philosophe chevronné ne trouve rien de franchement nouveau, sauf une petite touche personnelle dans la forme.

                                    Je me dis que les réponses sont connues de certains depuis presque toujours ; certes notre époque de mutation demande un effort d’adaptation...

                                    Mais cet effort doit être moindre si la morale et l’attitude ou l’action qui en procèdent sont guidées par un esprit ou une mentalité en quelque sorte intemporels quant à eux..., être attentif aux autres, se soucier d’eux comme de soi même..., ne pas se soumettre à une mécanique sociale froide et cynique mais ô combien rassurante et facile à suivre...

                                    Bonne journée

                                    Marc P


                                    • docdory (---.---.180.68) 23 juin 2006 18:25

                                      On ne peut guère regretter la disparition progressive de la morale à fondements religieux . Après tout , les religions sont actuellement à l’origine de 90 % des guerres actuelles ou passées

                                      Il est de fait , par ailleurs , que la morale religieuse (genre les dix commandements ) n’a pas prévu la plupart des problèmes moraux qui se posent à notre époque . Est il plus immoral en 2006 de « commettre l’adultère » ( l’ expression même fait presque sourire de nos jours ) ou de téléphoner en conduisant une voiture (concept inimaginables à l’époque de la rédaction des dix commandements.)

                                      Les dégats potentiels crées par l’usage du téléphone au volant sont très graves . Pour ce qui est de l’adultère , on peut noter une évolution de la morale en trois phases :

                                      1°)La phase religieuse : l’adultère est un pêché « mortel » (cette phase est encore en vigueur dans les pays musulmans , et on se fait exécuter pour ça !)

                                      2°) la phase libérale : mon corps m’appartient , et de toutes façons il y a la pilule ,

                                      3°) la phase libérale corrigée : on peut « commettre l’adultère » , mais avec un préservatif pour ne pas refiler le SIDA a son conjoint légitime . Dans ces conditions , l’adultère occasionne de toute évidence moins de dégats que l’usage du portable au volant , lequel est donc promu au rang d’immoralité contemporaine !

                                      On voit donc qu’il existe une tendance au remplacement de la morale de l’intention par une morale du résultat , l’immoralité d’une action étant proportionnelle aux dégats sociaux ou individuels qu’elle occasionne. Ceci occasionne une certaine élasticité de la morale en fonction de l’évolution des techniques , la morale prenant maintenant sa source dans la Raison ou les statistiques . On peut ainsi se livrer à des petits exercices intellectuels amusants :

                                      quelle est l’invention la plus immorale :

                                      1°) une invention faisant depuis 60 ans 5millions de morts par an dans le monde ?

                                      2°)une invention ayant fait au total 6 millions de morts ?

                                      3°) une invention faisant chaque année environ 500000 morts dans le monde ?

                                      4°) Une invention ayant fait au total 300000 morts et 500000 blessés ?

                                      Sans savoir quelles sont ces inventions , on aurait spontanément tendance à désigner l’invention numéro un (la cigarette ), la deuxième étant la chambre à gaz, la troisième l’automobile et la quatrième la bombe atomique !!

                                      A côté de tout ça , l’homosexualité ou l’adultère , on s’en fout un peu !!!

                                      Lire la suite ▼

                                      • Zamenhof (---.---.18.221) 9 août 2006 21:47

                                        Je regrette, pour moi la morale à fondement religieux c’est

                                        « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice »

                                        « Heureux les coeurs purs »

                                        « heureux ceux qui pleurent »

                                        On ne doit pas avoir la même religion !


                                      • Antoine Diederick (---.---.241.218) 27 juin 2006 22:06

                                        Suite à votre autre article, je pioche ds les autres que vous avez mis ici sur Agoravox.

                                        Désuète morale...oui c’est vrai.

                                        Personnellement, je devrais me contraindre à l’indifférence.

                                        Morale, éthique sont elles compatibles avec la conscience et la responsabilité ? Si oui, lesquelles ? Et donc qu’est ce que la morale peut bien vouloir prévenir ou interdire ? Quelle vision de l’homme ? Quelle est la finalité de la morale ?

                                        S’il fallait un traité de morale quel serait-il ?

                                        Etc....la valeur coercisive de la morale est elle réelle.

                                        Veut elle prévenir la frivolité, dire la norme des comportements ....

                                        Le consumérisme est une frivolité, par exemple, faut il une morale de la frivolité ?

                                        La morale peut - elle devancer la philosophie ? La morale suppose t elle des interdits...etc


                                        • Antoine Diederick (---.---.241.218) 27 juin 2006 22:40

                                          En fait il n’est pas impensable qu’il faille écrire aujourd’hui une morale du temps présent. Ce n’est pas insensé.


                                        • Antoine Diederick (---.---.241.218) 27 juin 2006 23:27

                                          « La morale commence là où s’arrête la police. »

                                          Alain

                                          et le Droit, ajouterais-je.

                                          Mais cela ne suffit pas aujourd’hui


                                        • Élis (---.---.124.2) 2 juillet 2006 21:09

                                          Bonjour de Montréal-Québec,

                                          Jigmy, j’ai bien aimé lire ton article. Face à tes détracteurs, tu peux au moins de féliciter d’avoir soulevé un débat, car c’est le propre d’un article, non ? Un de mes profs de philo disait toujours « écris pour que le lecteur soit destabilisé et qu’en contestant, il aille au bout de sa réflexion. » Je serai bientôt enseignante à l’école primaire et je suis, présentement, un cours qui s’intitule « l’enseignement de la morale au Québec. » Merci à toi et à ceux qui ont écrit d’avoir alimenté ma réflexion. Je partage ton opinion. Les femmes et les hommes de notre époque en sont à réinventer une morale dualiste. Leur défi, le notre par conséquent, est de trouver comment combiner le sens de la responsabilité individuelle et le sens de la responsabilité collective. Ce que je dirai à mes élèves ? Eh bien que l’individu aussi talentueux soit-il n’est rien sans la force de ceux qui vivent avec lui, que le bonheur de l’humain passe par l’équilibre entre sa richesse intérieure et la richesse de l’autre, tous les autres. Je n’imposerai pas de recette car je ne la connais pas, comme tu l’avoues humblement également... Je laisserai mes élèves en discuter, confronter leurs idées, leurs propres solutions car, après tout, ce sont eux et leurs descendants qui inventeront cette nouvelle morale pour continuer à vivre ensemble... Un pour tous et tous pour un, pour de vrai ?...


                                          • Zamenhof (---.---.18.221) 9 août 2006 20:46

                                            Il est vrai que d’envoyer régulièrement un chèque par ci, par là, pour les orang-outangs, pour Ekta Parishad, pour tel manifestant victime d’un bavure policière, pour le Secours Catholique, etc, etc, c’est se donner bonne conscience à bon marché.

                                            Et c’est se défausser sur l’action des autres, ceux qui font quelque chose. Je sais. Et j’avoue que c’est ce que je fais et rien de plus. Mais si on ne se sent pas la capacité, la force (d’abord physique) etc de faire qq chose qui soit un véritable engagement, un véritable effort, ou, comme vous avez raison de le faire remarquer, une vraie relation de personne à personne, doit-on se croiser les bras ? C’est mieux que rien ! comme dit la sagesse populaire. Oui bien sûr même sans en avoir la force il y a des gens qui ... tout le monde n’est pas un saint ; Déjà si tout le monde faisait un quelque chose dans ce genre, ça changerait déjà sérieusement le bilan global !

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