Je souhaiterais ajouter que - alors qu’on tape sur les demandeurs d’emploi, prétendument assistés - les moyens alloués à l’ANPE pour se reconvertir ou chercher un emploi sont parfois dérisoires.

J’habite sur Valenciennes, je suis dans l’informatique, mais 90% du boulot dans ma branche est sur Paris. Vous connaissez tous le prix (éhonté) du TGV quand on a plus de 26 ans. Bon, ben tout ce que l’ANPE me propose comme aide pour me rendre aux entretiens d’embauche en région Parisienne c’est une réservation où environ 70 euros restent à ma charge (c’est plus cher qu’un prem’s et quasiment le prix du billet plein tarif, avec des tracasseries en plus (car le nombre de places est « contingenté » et qu’il est très difficile d’échanger son billet et impossible de le rembourser)). Donc : chaque entretien d’embauche sur Paris me coûte 500 balles ! (il paraît que je touche trop d’ASSEDICS, mais je touche moins qu’un SMIC et il faut bien continuer à vivre à côté...)

Je connais des gens qui ont aussi eu des difficultés pour suivre des formations / reconversions, car « y’a plus de sous ». Pourtant - et contrairement aux stigmatisation d’assistanat couramment répandues - il s’agit bien là de dépenses d’investissement et non « d’entretien de chômeurs » quand on parle de formations/reconversions ou d’aide à la mobilité ! A contrario, le coût actuel d’une recherche d’emploi sur Paris fait que je dois limiter le nombre d’entretien d’embauche que je tente, et donc faire traîner en longueur ma recherche d’emploi...

(après, il y a d’autres détails, comme le fait que même avec un emploi je ne gagnerai globalement pas bcp plus compte tenu de la différence entre le coût de la vie ici et à Paris. Mais contrairement à ce que beaucoup de gens pensent ce n’est pas un pb majeur et ça ne freine pas ma recherche d’emploi, car avoir un job c’est être inséré socialement, c’est faire quelque chose de ses journées, c’est progresser en compétences, etc.)