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Commentaire de Sino-français

sur Gare du Nord : le train sifflera deux fois


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Sino-français (---.---.45.34) 30 mars 2007 19:09

Après les violences de la gare du Nord, Le Pen parie sur la sobriété

AP | 30.03.2007 | 14:15

Apparemment convaincu d’engranger naturellement les bénéfices électoraux des incidents de la gare du Nord à Paris, Jean-Marie Le Pen n’en rajoute pas : il avait fait le pari vendredi de la sobriété et de la « crédibilité » lors d’une conférence de presse devant les médias étrangers au siège du FN à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

« Les événements ont donné raison aux analyses et aux prédictions que nous faisions », a affirmé le candidat du Front national, dans une allusion aux incidents de la gare du Nord. Les propos des candidats Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou « valident notre démarche », a-t-il ajouté. « Ils viennent sur notre territoire », s’est-il réjoui. « Ils reconnaissent que les problèmes que je posais depuis longtemps étaient valides ». Craint-il qu’ils lui prennent des voix ? « Non, je ne crois pas ».

« Ce sont les gens qui sont directement responsables de la situation de la France », a-t-il affirmé. « Et puis il y a ’l’autre’. L’autre, c’est moi », a souri Jean-Marie Le Pen, se disant convaincu de grimper bientôt dans les intentions de vote : « Je reprends mes billes dans mon sac, et à la fin mon sac sera plus gros ».

M. Le Pen s’est à nouveau dit « confiant » quant à sa présence au second tour de la présidentielle. « Je me trouve au-dessus de la barre des 20% qui sera, à mon avis, la barre qualificative », a-t-il estimé. Et « je pense qu’un certain nombre de candidats seront en dessous de la barre des 20% ».

Pour le reste, il a presque banalisé ces violences, renvoyant dos à dos une gauche « systématiquement contre la police », un Nicolas Sarkozy « systématiquement pour la police », alors que lui pratiquerait « l’objectivité ».

« Pensez-vous que les Français soient si naïfs et si ignorants de leur situation qu’ils aient besoin d’un événement quelconque pour se rendre compte de la situation de leur pays ? », a-t-il lancé. « Ce qui s’est passé à la gare du Nord révèle une situation de fait ». La « cause » ? « L’immigration de masse ». Puis, se faisant plus menaçant : « S’il n’est pas porté remède au problème de l’immigration massive, nous n’en avons vécu que les débuts et le pire est devant nous ».

Mentionnant à peine le sujet, M. Le Pen a donc surtout voulu montrer, « au travers d’exemples étrangers, la crédibilité de l’ensemble de notre programme », assurant que « les mesures que nous proposons ont toutes été mises en application dans d’autres pays ».

Ce projet repose essentiellement sur la « préférence nationale », le fermeture des frontières et une « renégociation » avec les partenaires européens de la France. Pour défendre des mesures comme la suppression du regroupement familial, il s’est appuyé sur des exemples britannique, italien, belge ou suisse, une Suisse où il se rend d’ailleurs deux fois par an pour « faire une petite cure d’amincissement », a-t-il expliqué. Les représentants de la presse étrangère ont même eu droit à un album illustré de la vie de Jean-Marie Le Pen, en anglais, datant de 2002, « pour vous aider à mieux comprendre ce que nous sommes et ce que je suis », a-t-il expliqué. AP


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