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Commentaire de

sur Al-Jazira : la tentation populiste et démagogique


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(---.---.249.227) 31 mars 2007 15:25

Dix-sept militants kurdes et arabes incarcérés pour leur opposition au gouvernement iranien ont été condamnés à mort, et risqueraient d’être exécutés de manière imminente. Un ancien militant et réfugié kurde, renvoyé contre son gré en Iran depuis la Turquie en 1998, de même cinq membres de la minorité arabe d’Iran, ont déjà été pendus, et il est à craindre que d’autres exécutions ne surviennent prochainement. Cinq Arabes de sexe masculin ont été pendus à Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, le 27 janvier. Ils avaient été condamnés à la peine capitale pour contrebande d’armes. Selon le parti democratique ahwazi une organisation dont le siège se trouve en Europe, cinq autres Arabes de sexe masculin ont récemment été condamnés à mort à Ahvaz, apparemment pour s’être opposés à la politique de saisie des terres menée par les autorités dans la région. Il s’agit de Fadhil Muqaddam, Rahim Sawari, Amir Saidi, Hashem Bawi et Abbas Sherhani. Karim Tuzhali, ancien membre du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI), un mouvement illégal, a été exécuté le 24 janvier dans la prison de Mahabad, dans l’ouest de l’Iran (voir l’IC/EXTRA 97/98, MDE 13/002/02 du 5 février 2002). Il était apparemment incarcéré depuis trois ans dans la prison d’Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, dans l’ouest de l’Iran. Selon le PDKI, 10 autres détenus ayant entretenu des liens avec ce parti par le passé sont actuellement en danger. Trois d’entre eux, Muhammad Sharverani, Khaled Faraidouni et Nader Afani, seraient détenus dans la prison de Mahabad. Tous trois ont été condamnés à la peine capitale, le premier en 1998 et les deux autres en 2000. Trois autres seraient détenus à Orumiyeh. Il s’agit de Hasan Mahmoudi, vingt-sept ans, qui aurait été arrêté en 1997 ou en 1998, de Khaled Shoghi, que la Turquie aurait renvoyé contre son gré en Iran, où il aurait été interpellé en 1997 et torturé, et de Kheder Viesi, qui a été condamné à mort en 1998. Saleh Goudarzi, qui a été condamné à mort en 1999, serait détenu dans la prison de Sanandaj. Jalil Zevai avait dix-huit ans lorsqu’il a été appréhendé, en 1993. Il est toujours incarcéré, et aurait été torturé. Rasul Abdollahpour aurait été arrêté en 1994, et Anvar Alizadeh en 1997. Mohammad Esmailzadeh ou Esmaili, trente-cinq ans, aurait été interpellé en 1996 ou en 1997. Selon des informations non confirmées, il aurait été blessé à la jambe quelques temps après son incarcération, et souffrirait toujours de cette blessure, qui n’a pas été soignée. Au nombre des personnes en danger figure également Mohammad Mehdi Zaliye, trente-deux ans, qui serait un ancien membre de la section du Kurdistan du Parti communiste d’Iran, connue sous le nom de Komala. Il aurait été interpellé en 1992, et souffrirait de “troubles neurologiques dus à des tortures mentales et physiques brutales”.

INFORMATIONS GÉNÉRALES Les Kurdes et les Arabes sont deux des groupes ethniques minoritaires d’Iran. La population arabe vit essentiellement dans le sud-ouest de l’Iran, et les Kurdes dans le Kurdistan et les provinces voisines qui bordent l’Irak et la Turquie. Le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) cherche à obtenir l’autonomie du Kurdistan iranien et affirme qu’il “rejette tous les actes de terrorisme [...] et le fait de placer des bombes dans des lieux publics”. le parti democratique ahwazi a écrit à Amnesty International en août 2001, indiquant qu’il était “attaché à une opposition non-violente” à la politique du gouvernement dans la région d’Ahvaz. Amnesty International a recensé 139 exécutions en Iran au cours de l’année 2001, mais il est possible que ce chiffre soit très en deçà de la réalité. L’organisation considère que la peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et que toute exécution constitue une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’Iran est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l’article 6 dispose : “Dans les pays où la peine de mort n’a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves”. Aux termes de l’article 14(5) de cet instrument, toute personne reconnue coupable d’une infraction a le droit de former un recours contre sa condamnation à la peine capitale.


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