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Accueil du site > Actualités > Médias > Al-Jazira : la tentation populiste et démagogique

Al-Jazira : la tentation populiste et démagogique

La chaîne de télévision Al-Jazira (l’île, la péninsule, en arabe) apparaît d’emblée comme un média d’exception à cause de sa liberté de ton, fait inhabituel au Moyen-Orient où dominent encore des régimes théocratiques rétrogrades. Quelques mois après sa création en 1996, par la seule volonté de l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani, elle est devenue un média international incontournable. Elle a été révolutionnaire dans la mesure où elle a changé radicalement le flux de l’information. Pour la première fois dans l’histoire, ce n’est plus l’Occident qui en est la source et le diffuseur, mais c’est le tiers-monde.

Tout ou presque a été dit, avec souvent un enthousiasme compréhensible, sur le succès extraordinaire de cette CNN arabe. Mais rares sont les écrits qui ont évoqué, avec un regard distancié, les courants idéologiques qui influencent, qui se disputent et, parfois même, déterminent sa ligne éditoriale et sa politique rédactionnelle.

Le nationalisme arabe, le panarabisme, le baâthisme...

Tous ces concepts disent une seule et même réalité : celle d’un courant idéologique qui a fait de l’ethnie, de la langue et de la culture arabes son fer de lance. Son influence dans les pays dits arabes est majeure ; que ce soit au niveau de l’école, des médias, de l’intelligentsia...

Al-Jazira n’a pas échappé à son emprise. Elle s’y exprime par l’usage de l’arabe littéraire, une langue en principe unificatrice. Mais le hic, c’est que peu d’Arabes la maîtrisent. Car elle n’a aucune assise sociologique. Pour en comprendre toutes les subtilités, il faut donc aller à l’école. De fait, elle est comparable au latin, qui, de langue liturgique, devient, au fur et à mesure, grâce à un soutien pour le moins massif de la part des États, celle de l’école et des médias. Même s’il y a, ces derniers temps, une tendance progressive à employer, surtout lors des débats télévisés, le dialecte égyptien, qui devient par voie de conséquence la lingua franca des Arabes.

Dans ces conditions, l’arabe littéraire employé par Al-Jazira peut être considéré, à certains égards, comme une barrière linguistique pour les masses arabes en majorité analphabètes. Selon les estimations les plus sérieuses, il n’y aurait que 30 millions d’Arabes qui suivent quotidiennement les affaires du monde au travers d’Al-Jazira, ce qui est une petite minorité au regard de leur nombre qui dépasse les 200 millions d’âmes.

Il reste que les images et leur pouvoir d’évocation ont facilement permis à Al-Jazira de faire passer son message. Le plus simplement du monde. Il n’est pas rare de voir des musulmans non-arabes regarder systématiquement cette chaîne, même s’ils ne comprennent pas le discours.

Consciente de cette réalité, et pour toucher le maximum de téléspectateurs en inscrivant les événements du monde dans une perspective arabe, Al-Jazira commence sérieusement à penser à lancer une autre chaîne. En anglais cette fois-ci. Aux dernières nouvelles, elle va être lancée incessamment. Son site Internet fonctionne depuis plusieurs mois déjà.

Pour marquer davantage son panarabisme, et certainement pour susciter l’adhésion du maximum des téléspectateurs arabes, Al-Jazira a tenu à varier l’origine nationale de son personnel. Ses journalistes, qui étaient déjà des figures familières pour leurs concitoyens, car ils ont derrière eux plusieurs années d’expérience dans leurs chaînes nationales respectives, viennent d’une quinzaine d’États arabes. Presque tous les pays arabe disposent d’un journaliste-ambassadeur dans l’entreprise médiatique d’Al-Jazira, pourrait-on dire. Cependant, la part de lion revient aux pays les plus importants, la Syrie, le Liban, l’Egypte, l’Irak...

La priorité donnée aux questions arabes est aussi un fait saillant de l’arabisme d’Al-Jazira. Si leur traitement n’est pas toujours original, Al-Jazira ne s’embarrasse pas, de temps en temps, pour briser les tabous que les médias nationaux n’oseraient même pas évoquer, et a fortiori traiter : la situation de la femme, les crimes d’honneur, la question des droits de l’homme, les opposants des régimes arabes... Avec une remarque : plus le pays est loin de la péninsule arabique, plus Al-Jazira prend de libertés à traiter des sujets le concernant. La chaîne ne ménage jamais, à titre d’exemple, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie...

Un simple coup d’œil sur le site Internet d’Al-Jazira suffit à mesurer l’influence de l’idéologie du nationalisme arabe sur les contenus de la chaîne. En témoigne la terminologie employée pour désigner les aires géographiques de sa diffusion. L ‘Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont appelés "al-watan al-âarabi ", la patrie arabe, qui est, comme beaucoup de gens le savent, une construction plus théorique que réelle. Néanmoins, dans la dernière version du site, on n’a pas gardé cette dénomination ; on lui a substitué un adjectif on ne peut plus significatif, " âarabi " (arabe).

Il est à rappeler que cette nation arabe, perçue à tort comme un bloc monolithique, est loin d’être aussi homogène. Dans pratiquement tous les pays dits arabes, il y a de fortes minorités ou parfois même des majorités non arabes. Le cas du Maroc est éloquent à cet égard. Voilà un pays majoritairement berbère, mais qui fait partie de ce monde arabe. Pire, des pays africains, qui ne sont pas du tout arabes, se voient qualifiés arbitrairement d’arabes : la Somalie, Djibouti...

Qui dit arabisme, dit aussi les gouvernements qui l’ont adopté comme idéologie d’État. Pratiquement tous les pays arabes sont concernés peu ou prou. L’Irak de Saddam, qui a appliqué une forme d’arabisme poussée à l’extrême, a des sympathisants de taille au sein d’Al-Jazira. Mohamed Jasim Al-Ali, l’ex-directeur de la chaîne, a été poussé à la porte à cause de ses liens pour le moins douteux avec l’ex-dictateur irakien Saddam. Selon le journal panarabe Al-Sharq Al-Awsat, celui-ci l’aurait corrompu des années durant afin qu’il lui réserve un traitement de faveur.

Dans une rencontre avec la presse à Doha, Mohamed Jasim Al-Ali ne s’en est même pas caché. " Aucun média, affirma-t-il, ne peut subsister sans un soutien financier. Sinon, il ne peut tout simplement pas exister. Mais se pose la question : est-ce que cette aide influe sur la ligne éditoriale de la chaîne ? ". Il n’a pas bien évidemment répondu. Pour cela, il suffit juste de regarder Al-Jazira.

La chaîne arabophone américaine, Al-Hurra, a diffusé avec un malin plaisir, il y a quelques mois, un documentaire montrant, images à l’appui, que les rapports entre l’ex-directeur de la chaîne qatarie et le fils de Saddam, Oday, étaient plus qu’amicaux. De là, on peut facilement expliquer l’attitude négative d’Al-Jazira vis-à-vis de l’intervention américaine en Irak et sa célérité à diffuser les messages vidéo et audio de Saddam en cavale.

Des journalistes vedettes d’Al-Jazira sont des panarabistes connus. C’est le cas de Fayçal Al-Qassim, journaliste syrien et animateur de l’émission à succès, " À contre-courant". Malgré son passage, qui a duré sept ans, à la prestigieuse BBC, et un capital culturel important - il est titulaire d’un Phd en littérature anglaise -, l’objectivité lui fait souvent défaut. Il use et abuse, sans jamais se remettre en question, ne serait-ce qu’un moment, d’une rhétorique nationaliste surannée.

Ses prises de position sont souvent d’un ethnocentrisme et d’une démagogie qui frisent le ridicule. Ses talk-shows sont des suites infinies de cacophonies, de surenchères, de propos racistes et xénophobes. " Pour une fois, nous avons la chance de pouvoir parler, alors nous hurlons ! " , confie-t-il à Sara Daniel, une journaliste au Nouvel observateur. Son professionnalisme est très discutable. Il a été celui qui a annoncé en plein milieu de son émission que les Juifs, qui travaillaient dans les deux tours de New York, ne s’étaient pas rendus le jour des attentats à leur travail. Tout cela sur la foi d’un obscur journal iranien.

Même quand il se veut un tantinet rigoureux, ses débats sont, si je reprends l’expression du grand sociologique français, Pierre Bourdieu, vraiment faux ou faussement vrais. Les face-à-face qu’il a organisés entre les libéraux arabes et les islamistes en sont la preuve. Son parti pris pour ces derniers est plus que patent. L’intellectuel progressiste tunisien Afif Al-Akhdar et le grand islamologue algérien Mohamed Arkoun en ont d’ailleurs fait les frais.

Au lieu d’inciter ses téléspectateurs à la réflexion, Al-Jazira provoque en eux l’exaltation des sentiments les plus chauvins et les plus nationalistes. L’obscurantisme se trouve mis en relief au détriment de la pensée des Lumières, seule à même de sortir les Arabes de leur sous-développement chronique et des multiples contradictions où ils se débattent. Le fameux credo d’Al-Jazira " l’opinion et son contraire " devient plutôt un slogan creux. Al-Jazira demeure, selon Olfa Lamloum qui lui a consacré un livre, " malgré la concurrence, une chaîne à part en raison de son nationalisme arabe ". Ce n’est pas pour rien qu’on fait souvent le parallèle entre elle et Sawt Al-Âarab, une radio très célèbre lancée au début des années cinquante par la figure de proue du nationalisme arabe, l’ex-président égyptien, Jamal Abdnnaser.

Si Al-Jazira était, à ses débuts, la seule sur le champ médiatique arabe, depuis quelques temps, d’autres chaînes concurrentes ont vu le jour. La rivalité entre elles bat son plein. La course aux scoops devient féroce. Le moindre événement est bon à être diffusé, sans en peser les conséquences parfois dramatiques. C’était le cas, par exemple, lors des événements qui ont secoué Ahwaz, une région iranienne à majorité arabe.

Al-Jazira, sensible à tout ce qui est arabe, a été la première à parler de trois morts et plusieurs blessées, et à donner aux émeutes un caractère séparatiste. Elle a même laissé s’exprimer sur ses ondes une organisation inconnue jusqu’alors, le Front de libération des Arabes d’Ahwaz, dont le porte-parole n’a pas hésité à parler d’une " épuration ethnique ". Al-Jazira appelle, si je cite Bourdieu, à " la dramatisation, au double sens : elle met en scène, en images, un événement, et elle en exagère l’importance, la gravité, et le caractère dramatique et tragique ". Conscient du danger, le gouvernement iranien a réagi à brûle-pourpoint en lui interdisant de travailler, à l’avenir, en Iran.

L’autre aspect de l’arabisme d’Al-Jazira peut se vérifier dans le traitement de sujets concernant les peuples autochtones qui vivent dans cette "patrie arabe ". C’est le cas des Berbères, et surtout des Kurdes, qu’on ne ménage jamais. Selon Al-Jazira, ils ne sont ni plus ni moins que des suppôts du sionisme et des instruments de l’impérialisme occidental, tout en passant allègrement sous silence tout ce que ce peuple martyr a enduré sous les régimes baâthistes d’Irak et de Syrie. D’ailleurs, l’élection, dernièrement, d’un Kurde à la tête de l’Irak n’a nullement fait plaisir à la chaîne qatarie.

Nonobstant cet arabisme exacerbé, il reste qu’Al-Jazira est plus qu’ambiguë s’agissant d’Israël. C’est le premier média arabe à donner la parole aux responsables israéliens et, par le fait même, la chaîne participe grandement à la normalisation de leur pays. Grâce donc à cette chaîne, Israël - l’ennemi sioniste, comme les médias nationaux arabes se plaisent à le qualifier - apparaît comme un État on ne peut plus banal, voire légitime. Ce qui est synonyme d’une capitulation pour les islamistes et les nationalistes arabes, qui n’ont de cesse de le diaboliser depuis presque un demi-siècle.

Beaucoup de gens, pas très au fait des enjeux politiques au Moyen-Orient, se demandent toujours pour quelle raison le gouvernement israélien laisse Al-Jazira opérer dans les territoires palestiniens et en Israël malgré son parti pris pro-palestinien et son antisémitisme maintes fois affiché et assumé. En fait, c’est parce que cette chaîne le sert plus qu’elle ne le dessert. Passer à Al-Jazira, c’est s’inviter le plus pacifiquement du monde dans le foyer de millions d’Arabes.

Quant aux Américains, ils sont de plus en plus conscients qu’à terme, leurs intérêts seront mis en danger à cause du traitement pro-arabe et, partant, du sens ouvertement anti-américain que donne Al-Jazira aux événements. D’ailleurs, lors de leur guerre en Afghanistan, à titre d’exemple, la couverture d’Al-Jazira s’est démarquée du discours américain. Selon cette chaîne, ce n’est plus la guerre contre le terrorisme, mais une guerre contre ce qu’on appelle le terrorisme.

Dans un premier temps, les Américains ont exercé des pressions diffuses sur Al-Jazira et son mécène le Qatar. Ils ont même bombardé son siège en Afghanistan et en Irak, mais en vain. C’est alors qu’ils ont contre-attaqué en optant pour un "plan Marshall médiatique " destiné au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord, qui a consisté à lancer, coup sur coup, une radio, Sawa, et une chaîne de télévision, Al-Hurra, (la libre en arabe). Si la radio a gagné des parts de marché importantes, la chaîne de télévision peine vraiment à percer.

L’Islam, l’islamisme, le terrorisme...

Quoi de plus normal qu’Al-Jazira fasse des émissions sur l’Islam ? Mais qu’elle permette à Youssef Al-Qaradaoui, l’une des figures religieuses les plus controversées, d’avoir sa propre émission, nous laisse un peu sceptiques. Il faut avoir à l’esprit que le cheikh Al-Qaradaoui, que la presse surnomme l’imam cathodique, n’est pas n’importe qui. Il s’agit de l’idéologue de l’un des premiers -et le plus structuré- des mouvements de l’islam politique, les Frères musulmans égyptiens.

Ce proche de l’émir du Qatar, et dont la femme occupe des responsabilités importantes au sein d’Al-Jazira, a sa propre émission hebdomadaire, " La chariâa et la vie ", qui est du reste un énorme succès. Elle consiste à répondre en direct aux questions religieuses des téléspectateurs musulmans. Parfois, il faut le reconnaître, elle n’est pas dépourvue de piquant et de détails croustillants. Al-Qaradoui n’a pas manqué de courage, quand on sait le poids de toutes sortes de conservatismes qui pèsent sur les sociétés arabes et islamiques, en expliquant que rien ne justifie, religieusement parlant, l’interdiction de la fellation.

Pour autant, ce qui a fait sa réputation, ce sont ses fatwas par lesquelles il a appelé solennellement à tuer les Américains, civils ou militaires, car ils ont agressé l’Irak. Les décapitations et les attentats-suicides en Irak sont des actes héroïques et légitimes qu’il faut saluer. Mais le hic, c’est qu’il n’a jamais pipé mot de la base américaine d’où sont parties les attaques contre l’Irak, et qui se trouve juste à quelques mètres du siège de la chaîne d’Al-Jazira.

Aussi paradoxal que celui puisse paraître, il n’a pas hésité, lui, le tenant du jihad tous azimuts, à manifester dans la rue pour dénoncer un attentat-suicide perpétré par un Egyptien - dont le frère travaille à Al-Jazira-, après la diffusion d’un message guerrier du chef d’Al-Qaida dans le Golfe, contre une école anglaise dans la capitale qatarie, Doha.

C’est ce qui a fait dire à un écrivain arabe émirati, Rachid Abdellah, que si Al-Qaradaoui "dénonce aujourd’hui cet attentat de Doha, c’est parce qu’il a lieu non pas en Irak, mais bel et bien au Qatar, le pays de résidence du cheikh. C’est tout simplement une terrible aporie dans laquelle s’est mise Al-Qaradaoui. Ce qui le met en contradiction flagrante avec les recommandations du Coran qu’il est censé très bien connaître. "

À y réfléchir de près, la présence à Al-Jazira d’une figure religieuse aussi influente que le cheikh Al- Qaradaoui est intentionnelle. Elle sert au régime du Qatar à se prémunir contre le radicalisme islamique et ses expressions violentes. Elle peut aussi se comprendre dans la mesure où ce pays cherche certainement une caution religieuse de taille qui masquerait ses rapports plus qu’intimes avec les Américains et les Israéliens qui, comme on le sait, ne sont pas en odeur de sainteté dans tout le Moyen-Orient.

L’autre domaine, où Al-Jazira est fort connue, c’est celui de ses rapports avec Al-Qaida. D’aucuns n’hésitent pas à l’appeler la boîte à lettres de cette multinationale du terrorisme. Ben Laden et tous ses lieutenants ont fait passer leurs messages audio et vidéo par le biais de cette chaîne. On peut même dire qu’Al-Jazira en a l’exclusivité. Pire encore, le Sunday Time, le fameux journal anglais, a publié une information selon laquelle le Qatar aurait conclu avec Al-Qaida un accord secret de non-agression en échange d’importantes sommes d’argent. Ce qui n’a jamais été démenti par les officiels qataris.

Al-Jazira a aussi donné la parole à toutes les figures modérées et surtout extrêmes de l’islam politique. Le Tunisien, Rachid Al-Ghannouchi, l’Algérien Abbassi Madani, la Marocaine Nadia Yassine, les Saoudiens Hani Al-Sibaâi , Saâd Al-Faqih et Said Ben Zouâayr, le Jordanien, Abou Mohamed Al-Maqdisi, le père spirituel d’ Abou Mousâab Azzarqaoui, etc., ont trouvé dans Al-Jazira la possibilité de s’exprimer. Certains sont même allés jusqu’à soutenir, dans des termes à peine voilés, les actes de violence et de terrorisme.

Cette présence pour le moins massive des islamistes est plus que patente. La très belle journaliste d’origine algérienne Khadija Ben Qenna a surpris les téléspectateurs en se couvrant le chef du jour au lendemain. L’a-t-elle fait par conviction, ou sous une pression ? Nul ne le sait. Mais ce fait a le mérite de montrer quel genre d’ambiance règne deans les murs d’Al-Jazira.

Au plus fort de la guerre en Afghanisation, seule cette chaîne a été présente dans ce pays grâce à son journaliste, vedette espagnole d’origine syrienne, Tayssir Allouni. De retour en Espagne pour passer quelques jours de vacances, il a été arrêté le 5 septembre 2003 à Grenade. Ce qui n’a pas empêché une levée de bouclier des Arabes, qui ont crié au scandale, au complot, au racisme et au non-respect des droits de l’homme, en dépit de fortes présomptions qui pèsent sur lui. Même le président du conseil d’administration d’Al-Jazira et cousin de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Thamer, a écrit une lettre solennelle au gouvernement espagnol pour exiger sa libération immédiate.

C’est le très célèbre juge espagnol, Baltazar Carzòn, qui a instruit son dossier. Il a trouvé, en épluchant ses appels téléphoniques, qu’il avait, pendant des années, entretenu des rapports plus qu’étroits avec un certain Imad Barakat Yarkas, alias Abou Dahdah, un personnage de haute importance dans la mouvance intégriste. C’est lui, par exemple, qui a organisé, en Espagne, une réunion à laquelle a participé Mohamed Atta, le chef des kamikazes à l’origine des attentats du 11 septembre.

Le journaliste d’Al-Jazira a été aussi en contact avec deux autres personnes importantes dans l’organigramme d’Al-Qaida, Mamoun Darkazanli, le financier de Ben Laden en Europe et son représentant en Espagne, Mohamed Ghaleb Kalaje. Selon les actes d’accusation, Tayssir Allouni, dans ses multiples déplacements un peu partout dans le monde, a servi comme porteur de valise de l’organisation de Ben Laden. S’il ne s’est jamais gêné pour exprimer ses sympathies islamistes, allant même jusqu’à regretter le régime des Taliban, il reste à prouver, lors de son procès, toutes les accusations dont l’accable la justice espagnole.

La démocratie, l’arlésienne.

Il faut rappeler qu’Al-Jazira n’a pas été créée par un pays connu pour ses mœurs démocratiques. Son lancement n’a pas forcément pour objectif de démocratiser les sociétés du Moyen-Orient. C’est pour d’autres impératifs, éminemment politiques : faire exister une petite entité, le Qatar, par rapport à un voisin hégémonique, l’Arabie Saoudite. C’est d’ailleurs un objectif qui est largement atteint. Car, maintenant, le Qatar est sorti de l’anonymat pour devenir un acteur régional on ne peut plus important.

Malgré son succès indéniable, Al-Jazira souffre d’un déficit financier endémique faute de recettes publicitaires importantes. Elle ne subsiste que grâce à l’argent qu’injecte annuellement et régulièrement le gouvernement du Qatar dans son budget. Son autonomie en prend naturellement un coup. Même si ces derniers temps on parle, ici et là, de sa privatisation dans deux ans, si, bien évidemment, on ne tourne pas casaque. Mais rien n’est moins sûr, d’autant plus que les preneurs ne se bousculent pas au portillon.

De fait, Al-Jazira est, estime Ali Nasserdine, rédacteur en chef des Cahiers de l’Orient, "un accident de parcours. Sans la volonté de l’émir du Qatar, elle n’aurait pas existé. Elle a réveillé juste l’esprit critique dans la région ". Ce qui est une bonne chose. Car comme chacun le sait, la démocratie est une culture qui s’apprend. Il faut donc espérer qu’Al-Jazira aura ouvert une petite brèche qui annoncerait une démocratisation effective des régimes du Moyen-Orient.

Ce qui ne peut se réaliser que si la chaîne a les coudées franches. Ce qui est loin d’être le cas. Il y a encore certains sujets qui sont tabous, à savoir tout ce qui touche au Qatar et à la famille régnante. Un exemple : le gouvernement qatari a déchu dernièrement plusieurs milliers de ses citoyens de leur nationalité. Mais à Al-Jazira, c’est silence radio. Ce qui est quand même bizarre, de la part d’une chaîne qui se targue de défendre les droits de l’homme.

Si on a vraiment à cœur de favoriser l’enracinement de la culture démocratique chez les Arabes, il faut impérativement qu’Al-Jazira mette au placard ses idéologies, représentées en son sein par cette alliance, somme toute naturelle, entre le nationalisme arabe et l’islamisme, et essaie d’élever le niveau de ses émissions en ouvrant ses ondes à des intellectuels arabes éclairés, qui apporteraient aux téléspectateurs des instruments à même de leur faire prendre conscience de leur situation catastrophique.

Il faut parler le langage de la vérité à son auditoire, au lieu de le caresser dans le sens du poil. À ce jour, ce n’est malheureusement pas le cas. Car Al-Jazira continue, toujours, à donner la parole à toutes sortes de démagogues populistes qui expliquent, sans le moindre scrupule, tous les malheurs des Arabes par les théories fumeuses de complot et de conspiration. Ce qui fait que les propos qui suivent de Wadah Khanfar, l’actuel directeur de la chaîne, sonnent on ne peut plus faux. " Nous ne fomentons, dit-il, aucun complot contre personne, et nous ne privilégions aucun courant par rapport à un autre, ni une pensée par rapport à une autre, ni un avis par rapport à un autre...Nous ne sommes que des journalistes qui faisons notre travail selon la déontologie de la profession. "

Au total, on ne peut qu’applaudir qu’Al-Jazira réagisse enfin aux multiples imperfections qu’on lui reproche souvent. Car elle vient d’annoncer la rédaction d’une charte d’honneur professionnelle qui vise selon aljazeera.net, le site Internet de la chaîne, "à unifier la vision et la mission qu’elle s’est fixées, afin que son message soit clair dans un cadre professionnel rigoureux ". Espérons que cela se traduira à l’écran le plus tôt possible, car nous n’avons encore rien vu !

Lahsen Oulhadj


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52 réactions à cet article    


  • Marsupilami (---.---.35.79) 7 mars 2006 12:12

    D’accord à 100 % avec vous.

    Pour plus d’informations, écoutez ce qu’en disent trois ex-terroristes islamistes repentis.


    • Lahsen Oulhadj (---.---.186.181) 7 mars 2006 15:25

      Lorsque j’ai parlé d’intellectuel musulman éclairé, je n’ai jamais pensé à la « star médiatique », Tarek Ramadan. En fait, j’ai pensé à quelqu’un que vous ne connaissez certainemet pas. Car il ne passe pas à la télévision. J’ai nommé Mohamed Arkoun.

      Quant à l’expression « intellectuel musulman », en fait je l’ai employée à dessein. Car pour avoir un peu de crédibilité vis-à-vis d’un monde musulman largment anti-occidental, je pense qu’un musulman éclairé a des chances de réussir. Et les musulmans éclairés existent bel et bien, mais malheureusement, on ne les entend jamais.

      Sinon, merci pour vous critiques.


    • citadelle (---.---.209.109) 20 avril 2006 22:39

      tes trois terroristes on etaient porter sur un plateau aux consomateurs americain. Sa en ferait rire plus d’un de voir sa« sans rire ! ».

      c’est vraiment écoeurant de voire se qu’ils arrivent a faire croire aux ricains surtout quand on sais que c’est eux méme qui on fait les attentats a leur peuples.

      guering n’aurait pas fait mieu.Je crois qu’il est temps de revenir a la realité maintenant,soyons adulte,les enfants nous regardent.

      Savez vous qu’on ne parle plus le« fvker »en amerique mais le« terrorite ».J’arrete là y’en a qui vont le croirent.

      Revenons a notre sujet,al jazzaira est la CNN du monde arabe,c’est une chaine qui montre une autre realité de se que subissent encore et toujour les peuples de la region.elle a aussi sauver pas mal de monde comme en afganitan ou les américains ne s’occupaient de savoir qui etait les talibans ou les civiles en largant des bombes partout,mais al jazzaira a payer les prix fort ,les americains leur on fait exploser leur bureau et méme en irak.pour leur faire de la concurence,les americains avaient anoncer qu’ils allaient faire un chaine en arabes ,ce qui a fait rire aussi.


    • citadelle (---.---.21.56) 22 avril 2006 03:25

      un monde musulman largement anti occidentale !!!elle est bien bonne seul celle là,chapeau le grand redacteur.

      1/Il faud arreter de parler du monde musulman qui est vaste pour parler des pays arabes

      2/comment expliquez vous que pour ces « anti-occidentale » ont envie du monde de vie a l’occidentale qui est pour beaucoup la reference de la vie moderne,un peu comme les français pour l’amerique.

      3/arretez de parler de « musulman »comme d’un seul mode de penser vous etes ridicule !!!

      4/il est de temps de decsendre de son petit nuage ou faire une cure de BD parce que sa deviend vraiment lourd


    • CC (---.---.168.74) 7 mars 2006 12:27

      L’auteur a écrit : « Si on a vraiment à cœur de favoriser l’enracinement de la culture démocratique chez les Arabes, il faut impérativement qu’Al-Jazira mette au placard ses idéologies, représentées en son sein par cette alliance, somme toue naturelle, entre le nationalisme arabe et l’islamisme, et essaye d’élever le niveau de ses émissions en ouvrant ses ondes à des intellectuels arabes éclairés qui apporteraient aux téléspectateurs des instruments à même de leur prendre conscience de leur situation catastrophique. »

      Je ne crois pas que la solution soit de tout occidentaliser de cette manière. Les intellectuels arabes « éclairés » sont eux aussi des démagogues et populistes : mais c’est nous, occidentaux, qu’ils ne cessent de flatter et de caresser dans le sens du poil.


      • Marsupilami (---.---.35.79) 7 mars 2006 12:39

        Trés juste.

        Et en plus les « intellectuels » musulmans pratiquent quasi systématiquement le double langage, comme l’analyse très bien Anne-Marie Delcambre.

        Pour vous en convaincre, écoutez aussi ce qu’en disent trois ex-terroristes islamistes repentis.


      • Scaton l’africain (---.---.1.1) 7 mars 2006 13:16

        Qu’est ce que ça veut dire intellectuel musulman ? Maintenant il faut qualifier les intellectuels par leurs origines ou par leur foi ? En plus des étoiles jaunes il faudra créer des croissants de lune verts et des croix blanches (à moins que seuls les musulmans aient besoin d’être brocardés.)

        C’est quoi cette parano. du double langage ?

        Al Jazira / CNN = même combat idéologique. Détourner l’information pour manipuler les masses.


        • Marsupilami (---.---.35.79) 7 mars 2006 13:38

          @ Scaton

          « Intellectuel musulman », ça veut dire exactement ce que ça veut dire : un intellectuel se définissant lui-même comme musulman et défendant l’islam, genre Tariq Ramadan. Ce qui n’a rien à voir avec un intellectuel issu de la culture musulmane devenue athée comme par exemple Ibn Warraq qui fait une implacable critique de l’islam.

          C’est clair ? Non ?

          A part ça, je suis d’accord avec toi pour dire que CNN et Al Jazeera bourrent les crânes de leurs téléphages (et ne parlons pas de Fox News). Mais après tout, c’est le fonction des médias de masse, non ?


        • Scaton l’africain (---.---.1.1) 7 mars 2006 16:03

          @ Marsupilani,

          Par contre je ne partage pas ton argument, pour être un intellectuel tout musulman devrait devenir athée, c’est un peu léger comme argument. Je ne connais pas réellemnt T. Ramadan mais de ce que j’ai pu lire de lui ou de ce que j’ai pu constater (la GB et les USA font appel à lui pour aborder certains aspect de l’islam) la seule chose qu’on peut lui reprocher c’est d’être le neveu du fondateur des frères musulmans. Comme on dit on choisit ses amis mais pas sa famille. Parfois j’aimerai l’entendre parler de cette contextualisation de l’islam qu’il propose plutôt que de le voir toujours se défendre des accusations sans preuve dont on l’affuble.

          On reproche aux musulmans de ne pas s’exprimer assez pour condamner les terroristes mais à vrai dire chaque fois qu’un musulman le fait il est taxé de double langage. C’est vraiment irrespectueux pour eux sachant qu’ils sont avant tout les prmières victimes du terrorisme. Par contre dès qu’un membre d’Al qaida s’exprime son message fait le tour du monde.


        • Marsupilami (---.---.183.184) 8 mars 2006 16:30

          Je n’ai pas dit ça.

          Ce que j’ai dit, c’est qu’on peut dire de Tariq Ramadan qu’il est un « intellectuel musulman » mais qu’on ne pouvait pas le dire de Ibn Warraq, qui, bien que né dans la religion musulmane, se déclare athée. Je n’ai jamais dit que pour être un intellectuel musulman il fallait être athée, vu que c’est une grosse connerie et une contradiction logique insoutenable.


        • Mohamed (---.---.164.51) 7 mars 2006 14:21

          Tariq Ramadan ? L’intellectuel (!) qui a proposé un moratoire sur la lapidation ????


          • Abdallah (---.---.173.17) 7 mars 2006 15:32

            Mohammed, je te surprends encore une fois à démontrer que tu es un très mauvais musulman.

            En réalité, la lapidation des femmes adultères est une pratique moyennageuse que l’islam (psl) a depuis ses touts débuts révoquée, c’est-à-dire AVANT-MÊME LE MOYEN-AGE CHRÉTIEN. Ce qui démontre bien que l’islam est bien une religion de paix, de tolérance et d’amour.

            D’ailleurs, comme le répète inlassablement le grand commentateur des Hadiths Ibn Warraq, Dieu est Saint et infiniment miséricordieux.

            La paix sur le monde entier et sur toi, mon frère.


          • Scaton l’africain (---.---.1.1) 7 mars 2006 16:07

            Abdallah,

            Excuse moi mais je crois que Mohamed n’est qu’un pseudo. C’est de l’ironie de la part de cet intervenant, il n’a surement jamais lu le coran ou tout autre livre saint alors ne sois pas surpris de ses réactions.


          • Mohamed (---.---.164.51) 7 mars 2006 16:17

            Mais pas du tout,Mohamed est mon vrai nom comme le tien est scaton l’africain....


          • Mohamed (---.---.164.51) 7 mars 2006 16:21

            Merci Abdallah. Grâce à tes articles, je sens que je deviens un meilleur musulman....


          • L'équipe AgoraVox Carlo Revelli 7 mars 2006 17:31

            « Mohamed »,

            Ou il faudrait plutôt que je vous appelle avec le pseudo avec lequel vous sévissiez encore il y a quelques jours, c’est à dire « Saint Cochon » ?

            Vous n’arrêtez pas d’envoyer énormément de messages à caractère raciste ou blasphematoire qui nous sont régulièrement signalés par nos lecteurs ou nous rédacteurs. Et qui sont en conséquence détruits malgré vos changements de pseudo.

            Pour éviter qu’on perde tous du temps précieux, je vous invite à débattre normalement sans besoin d’insulter ou d’injurier ceux qui ne partagent pas vos opinions.

            Je vous rappelle que votre adresse IP complète ainsi que l’intégralité de vos commentaires sont mémorisés.


          • Scaton l’africain (---.---.1.1) 7 mars 2006 17:43

            Bravo, c’est bien ce qu’il me semblait.


          • Mohamed (---.---.164.51) 9 mars 2006 10:37

            Si les commentaires de tout le monde sont mémorisés, je vais apparaître comme vachement modéré...


          • Mohamed (---.---.164.51) 9 mars 2006 10:41

            Chouette, je vais être poursuivi pour blasphème...


          • Mohamed (---.---.164.51) 9 mars 2006 10:42

            Mais pour ça, il faudra attendre que les islamistes aient pris le pouvoir en France....



            • ali amar (---.---.156.193) 23 avril 2006 16:56

              salam ailikoum Je suis un musulman ayant deux filles et un garcon simultanement de 04 mois,10ans et demi pour les filles ,12 ans pour le garcon. Je vis au canada et je voudrais leurs la akika ,je recherche des explications et des renseignements a ce propos et merci Salam alikoum oua barakatou


            • Daizy (---.---.39.25) 8 mars 2006 16:05

              Excusez moi de vous interrompre ce debat qui est plein de vide , parcequ’ un vrai debat soit constructif et logique aux yeux des autres intervenants. Je veux intervenir premierement au sujet de la chaine satellitaire Al Jazeera qui n’est qu’un moyen mediatique utilise par un lobby tres connu es la matiere comme stimulateur dans la region pour semer la haine.L’emission « a contre courant » n’invite que des extremistes qui n’ecoutent pas le langage des autres et se dechainent pour rien. Pour le second volet, je voudrai dire que l’Islam ne se limite pas a la pratique de la priere et autres comme beaucoup de gens le pensent (les 5 piliers ).L’Islam c’est le comportement du quotidien aupres des autres, sans distinction de religion, de couleur ou de pays.


              • mel712 (---.---.132.184) 8 mars 2006 18:39

                Je viens de trebucher sur l’article de Anne-Marie Delcambre. Je ne saurais croire qu’une universitaire puisse méconnaitre son domaine central à ce point, donc je ne l’accuserai pas dans cette arène là. Etant moi meme mathématicien et m’interessant de près et depuis vingt-cinq ans à l’islam et la civilisation islamique, je procèderai donc par élimination.Devant ce ramassis d’amalgames digne d’un apprenti à peine capable de lire et de raisonner,je ne trouve comme explication que le mepris que cet etre reserve à la science et la recherche, et l’avilissement que peut atteindre une conscience par haine et par obscurantisme.


                • Mohamed (---.---.164.51) 9 mars 2006 10:39

                  il est clair qu’être mathématicien fait de toi un spécialiste de l’Islam....


                • Marsupilami (---.---.161.254) 9 mars 2006 09:48

                  Il n’y a pas que des programmes islamistes sur Al Jazeera.

                  Regardez cette interessante interview d’une psychologue athée née dans la religion musulmane et les réactions outrées d’un imam.


                  • Simo (---.---.95.242) 10 mars 2006 17:24

                    Un article décevant, nulle et inutile. A le lire, on ne comprend plus le fil conducteur entre des idées disparates, démagogues et rancunières. Démo : Est-ce logique de reprocher à Aljazeera d’utiliser l’Arabe, la langue fédératrice des populations arabes ?! Est-ce sérieux de critiquer cette chaîne lorsqu’elle adopte un discours proche des aspirations des peuples arabes ?! Franchement, c’est sans commentaire... Al Jazeera est un media professionnel, sérieux et libre. C’est la conclusion de nombreux observateurs arabes et étrangers. Pour ceux qui ont un doute, sachez que la marque Al-Jazeera a été classée, lors d’une enquête internationale en 2004, la cinquième « plus influente » au monde, après Apple, Google, Ikea et Starbucks. Evidemment la réussite fait des jaloux, ce qui explique les tentatives médiocres de quelques nullards arabes ou autres qui essayent de discréditer Aljazeera.


                    • Marsupilami (---.---.160.106) 10 mars 2006 18:32

                      Quelle critique nulle !

                      Invoquer le fait que Al-Jazeera est l’une des « marques » les plus connues au monde c’est faire comme TF1 : acheter du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola. Tes informations, tu vas les chercher sur Reebook.com ?


                    • zako (---.---.132.68) 27 mars 2006 20:24

                      Ce que vous dite sur le fait que l’Arabe Litteraire est peu maîtrisé par les masses Arabes est totalement faux. L’Arabe littéraire est la langue du Coran (livre saint de l’Islam) et de ce fait, même le simple paysan des campagnes est en mesure de la comprendre (ce sont les femmes en fait qui souffrent le plus de l’analphabétisme !). Dans les pays Arabes (et plus généralement dans les pays musulmans), tous le monde à au minimum suivi des cours dans une école coranique ou auprès d’un taleb local. Par contre ce sont les dialectes locaux qui sont plus ou moins bien compris, le dialecte marocain par exemple est totalement incompréhensible à un Yéménite... d’une manière générale ce sont les dialectes maghrébins qui sont le plus éloignés du littéraire (l’Egtyptien est également un peu particulier). En fin voilà je vais pas non plus m’étaler mais comprenez bien que l’Arabe littéraire est LA langue commune comprise par tous les Arabes (et au delà même, au Pakistan ou en Indonésie on trouve beaucoup d’arabophones).


                      • zako (---.---.132.68) 27 mars 2006 20:43

                        Autre chose, franchement s’il y en a qui ont déjà regardé les programmes de CNN ou FOX News, parfois c’est limite de la débilité ,surtout à l’époque ou elles devaient préparer psychologiquement l’opinion américaine à une intervention en Irak, avec des reportages complètement bidon sur les armes de destructions massives et les liens entre Saddam hussein et Al quaeda.


                        • aziz Alia (---.---.36.129) 31 mars 2006 18:17

                          Scaton

                          pas du tout d’accord avec vous .Ma modeste connaissance des langues,me permettant de voir et d’écouter plusieurs chaines(français ,anglais et espagnoles en plus de celles arabes) ,je crois sincèrement Q’« Al Jazeera »est l’une des chaines qui essayent d’amener l’information au télespectateur le plus objectivement possible,dans le sens ou tout un chacun peut y donner son opignon.Des terroristes de Ben Laden au néo conservateurs fanatiques de Bush.Du colon de l’extreme droite israelien aux palestiniens du Jihad et de Hamas.de l’athée le plus virulent au croyant le plus fanatique.AL Jazeera essaye toujours d’etayer ses informations par les opignons des antagonistes quels qu’ils soient .c’est cela l’information et c’est un grand mérite pour une chaine arabe.On ne peut pas dire pareil de certaines chaines de l’occident tel que TV5(qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres), qui pour parler de l’Islam ,réunit autour d’une table 5 ou 6 « spécialistes » occidentaux et insère parmi eux (pour paraitre« impartiale »)un inconnu « musulman » non seulement incapable de répondre aux questions pièges lancées à tour de role par les dits spécialistes mais incapable aussi d’expliquer les préceptes les plus élémentaires de cette religion. Idem quand il s’agit du problème palestinien : on voit autour de la table Mr l’ambassadeur d’Israel,4 ou 5 spécialistes français du proche orient(dont 2 ou 3 sont comme par hasard juifs) et à coté Lalia Chahid,complétement isolée et dontles interventions ,si elles ne sont pas à chaque fois interrompues par le journaliste qui dirrige le débat ,n’occupent pas plus de 5 pour cent du temps de l’émission.


                          • l’impartial (---.---.36.129) 31 mars 2006 18:48

                            Ce qui trahit le caractère raciste et haineux de certains comme Marsupilani ou « Mohamed »(qui peuvent etre la meme personne)c’est que quelque soit le sujet débatu ,inconsciement ils commencent à lancer leurs venin sur tout ce qui est musulman.On ne peut pas etre plus malhonnete.Vous ne valez pas mieux que ces fanatiques islamistes qui haient tous ceux qui ne partagent pas leur sombres idées.


                            • Hanssen (---.---.64.179) 13 avril 2006 22:07

                              Les Sionistes menent le Monde vers le chaos. Ils utilisent ces naifs d’Americains et d’Anglais pour arriver a leurs desseins. Ce qu’ils sont entrain de faire en Palestine est un genocide et ils le payeront tres tres cher tout comme tous ceux qui sont entrain de les aider.


                              • Hanssen (---.---.64.179) 13 avril 2006 22:09

                                Les Sionistes menent le Monde vers le chaos. Ils utilisent ces naifs d’Americains et d’Anglais pour arriver a leurs desseins. Ce qu’ils sont entrain de faire en Palestine est un genocide et ils le payeront tres tres cher tout comme tous ceux qui sont entrain de les aider.


                              • citadelle (---.---.156.97) 23 avril 2006 17:39

                                tu veus pas changer de discour un peu


                              • (---.---.160.169) 20 avril 2006 23:11

                                Comme toujours, ça finit par des menaces, l’arme des impuissants....

                                J’invite toutes mes connaissances à lire les commentaires des musulmans sur AgoraVox, ils sont attérés...


                                • citadelle (---.---.156.97) 23 avril 2006 17:36

                                  a parce qu’on peu voir aussi les musulmans par leur pseudo ?géniale ?mais comme vous faites ?


                                • Karl (---.---.122.111) 9 mai 2006 17:33

                                  Le Quatar n’est pas un pays du Tiers-Monde mais un petit pays extrêmement riche. Ce découpage du monde n’a plus de sens.


                                  • Zamenhof (---.---.75.177) 11 mai 2006 20:51

                                    Vive le panarabisme laïc ! (c’était mutatis mutandi les mêmes motivations que celles de ceux qui ont fait l’Europe dans les années 50). S’ils avaient réussi et perduré on n’en serait pas où on en est avec tous ces islamistes, cette balkanisation de larbins dictatoriaux et ces frustrations dans les peuples déboussolés.

                                    (Un petit détail : « populiste » du latin populus, = demos comme dans démocratie, c’est à dire peuple, comme dans « au nom du peuple français », donc etymologiquement et logiquement populisme est un concept beau noble et humaniste ; vouloir en faire un concept péjoratif est donc logiquement et humainement une entreprise louche et dévoyée)


                                    • (---.---.160.169) 11 mai 2006 21:40

                                      Le Qatar, un pays extrêment riche ??? Encore un phantasme musulman !

                                      PIB :

                                      Qatar : 21.877 millions de $ ( 0.04% du PIB mondial

                                      Luxembourg : 28.910 millions de $ ( 0.05% du PIB mondial)

                                      En résumé, le Qatar est moins riche que le Luxembourg qui luimême ne représente pas grand chose au niveau mondial...

                                      PS : j’oubliais...

                                      PIB, par an et par habitant

                                      Qatar : 28.919 $

                                      Luxembourg : 69.929 $

                                      Les Luxembougeois sont deux fois et demi plus riches que les Qataris.....


                                      • (---.---.75.177) 11 mai 2006 22:35

                                        Regardez les photos en tête du blog en lien et dites-moi si vous avez l’impresion que l’Irak actuel sous occupation américaine est plus libre que celui du temps du parti Baath (et de l’alliance avec les comunistes).


                                        • alkabi (---.---.174.110) 23 janvier 2007 14:33

                                          parti democratique ahwazi(arabistan) [email protected]

                                          , 18, 2006

                                          M. Aref Alkabi Parti démocratique Ahwazi Téhéran République islamique d’Iran

                                          Cher Monsieur,

                                          J’ai le plaisir d’accuser réception de votre courrier du 12 décembre dernier. En ce qui concerne votre participation éventuelle aux travaux et activités de l’Union interparlementaire, permettez-moi de vous informer que chaque parlement membre de l’UIP est souverain de décider la composition de ses délégations aux Assemblées et Réunions de l’UIP.

                                          Veuillez trouver ci-après les personnes nommées par le Parlement iranien à coordonner sa participation aux travaux de l’UIP. Vous voudriez peut-être vous mettre en contact avec ces personnes pour avoir plus d’informations quant à la composition de vos délégations parlementaires.

                                          Je vous prie d’agréer, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs,

                                          Marcelo Bustos Directeur Division des Affaires de l’Assemblée et des relations avec les Parlements membres

                                          IRAN (REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’) IRAN (ISLAMIC REPUBLIC OF) Président : Mr. Heshmatolla Fallahat Pisheh President President of the Iranian Inter-Parliamentary Group

                                          Secrétaires : Mr. Seyed Mohsen Yahyavi Secretaries Secretary General of the Iranian Inter-Parliamentary Group

                                          Mr. Seyed Javad Hashemi Administrative Secretary of the Iranian Inter-Parliamentary Group

                                          Adresse : Iranian Inter-Parliamentary Group Address Majlis Shoraye Eslami Baharestan Square TEHRAN (Islamic Republic of Iran)

                                          Adresser toute correspondance au Secrétaire général Send all correspondence to the Secretary General

                                          Telephone : (98 21) 33 44 03 62

                                          Fax : (98 21) 33 44 03 26

                                          E-mail : [email protected] (Mr. Hashemi)

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                                          • alkabi (---.---.249.227) 15 février 2007 12:19

                                            parti democratique ahwazi

                                            L’attaque-surprise contre l’Iran est devenu un des grands sujets de tout bloc-notes qui se respecte. Nous avons donc régulièrement dees annonces et des effets d’annonce. Cette fois (aujourd’hui), il s’agit du Guardian . Bien que farci de prévisions et de détails sur les forces déployées et ainsi de suite, bien que présentant l’option de l’attaque comme très probable, l’article est très largement circonspect pour une attaque dans les semaines qui viennent malgré le titre accrocheur à cet égard (« Target Iran : US able to strike in the spring »). En fait, il semble qu’il faille attendre plutôt 2008. Dont acte en attendant la prédiction suivante. « The present military build-up in the Gulf would allow the US to mount an attack by the spring. But the sources said that if there was an attack, it was more likely next year, just before Mr Bush leaves office.  »Neo-conservatives, particularly at the Washington-based American Enterprise Institute, are urging Mr Bush to open a new front against Iran. So too is the vice-president, Dick Cheney. The state department and the Pentagon are opposed, as are Democratic congressmen and the overwhelming majority of Republicans. The sources said Mr Bush had not yet made a decision. The Bush administration insists the military build-up is not offensive but aimed at containing Iran and forcing it to make diplomatic concessions. The aim is to persuade Tehran to curb its suspect nuclear weapons programme and abandon ambitions for regional expansion.  »Robert Gates, the new US defence secretary, said yesterday : “I don’t know how many times the president, secretary [of state Condoleezza] Rice and I have had to repeat that we have no intention of attacking Iran.”  »But Vincent Cannistraro, a Washington-based intelligence analyst, shared the sources’ assessment that Pentagon planning was well under way. “Planning is going on, in spite of public disavowals by Gates. Targets have been selected. For a bombing campaign against nuclear sites, it is quite advanced. The military assets to carry this out are being put in place.”  »He added : “We are planning for war. It is incredibly dangerous.” Mr Cannistraro, who worked for the CIA and the National Security Council, stressed that no decision had been m aref alkabi


                                          • parti democratique ahwazi (---.---.249.227) 24 février 2007 17:16

                                            Le 21 février, la résolution 1737 adoptée suite au refus de l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium arrive à échéance. L’heure est-elle encore aux négociations ? Vers un clash nucléaire ? (Mak Xidertalis/Flickr) « Les ennemis de l’Iran savent pertinemment que toute tentative d’agression contre notre pays entraînera une réaction de l’ensemble de la nation iranienne contre ses agresseurs et leurs intérêts dans le monde entier ». Les mots ont été prononcés par l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran, lors d’une récente intervention télévisée.

                                            Il apparait désormais évident que l’Iran ne cèdera pas aux exigences du Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre la majeure partie de son programme nucléaire d’ici le 21 février.

                                            Les déclarations du chef suprême iranien reflètent néanmoins la peur grandissante des Iraniens et des Européens de l’éventualité de représailles militaires de l’armée américaine à l’encontre de la République islamique.

                                            Doit-on réellement craindre un tel scénario ? L’administration Bush, pour l’heure incapable de se sortir du bourbier irakien dans lequel elle s’est engagée, est-elle actuellement en mesure de supporter le coût d’une nouvelle guerre, en particulier contre un adversaire tel que l’Iran ? Le peuple américain soutiendrait-ils une action militaire ?

                                            Des sources proches de la Maison Blanche assurent que oui tout en admettant que le seul véritable obstacle aux ambitions américaines en Iran reste notamment la Grande-Bretagne.

                                            Des dissensions entre l’Union européenne et les États-Unis

                                            Le 8 février, Gregory Schulte, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), chargée par l’ONU de la surveillance sur le nucléaire, a exprimé sa colère vis-à-vis de la complaisance européenne à l’égard du programme nucléaire iranien.

                                            Au cours d’une conférence sur la sécurité à Munich, Schulte a violemment critiqué les gouvernements européens qu’il a accusé de ne pas appliquer les sanctions économiques imposées à l’Iran par le Conseil de sécurité des Nations Unies en décembre dernier.

                                            « Face à l’attitude provocatrice des dirigeants iraniens, l’Union européenne doit soutenir notre stratégie commune », a annoncé Schulte, avant de poursuivre : « l’UE pourrait, par exemple, supprimer les crédits à l’exportation pour les produits exportés en Iran et décourager davantage les transactions financières et les investissements des entreprises européennes. »

                                            Assez ironiquement, la frustration ressentie par l’ambassadeur américain s’explique par les liens économiques très forts qui unissent plusieurs pays européens à l’Iran.

                                            Outre un intérêt économique évident, l’Union européenne a d’autres raisons de ne pas sanctionner l’Iran. D’après des sources proches de Javier Solana, ministre des Affaires étrangères de l’UE, l’Europe aurait une stratégie bien définie sur la manière de négocier avec le gouvernement iranien et ne voudrait pas que les États-Unis interfère dans ses plans.

                                            Par ailleurs, les autorités européennes sont convaincues que c’est en renforçant les relations économiques avec l’Iran et les Iraniens qu’il sera possible de renverser le régime religieux actuel.

                                            Royaume-Uni et syndrome de Panurge

                                            En 2002, lorsque les États-Unis sont entrés en guerre contre l’Irak et venus chercher des alliés en Europe, ils sont également parvenus à la diviser en deux. D’un côté, l’Allemagne et la France, de l’autre, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne.

                                            La décision de Tony Blair de se ranger derrière Bush a joué un rôle déterminant dans la masure où elle a fait basculer la balance du pouvoir en Europe et a conféré à des « poids légers » de la scène internationale, tels que l’Italie, l’Espagne et le Danemark, la légitimité de prendre part à un conflit rejetée par les opinions publiques respectives.

                                            Mais alors que le gouvernement américain prépare à l’attention de la communauté internationale un discours destiné à légitimiser une guerre en Iran, le Royaume-Uni a décidé cette fois de ne pas se ranger derrière son cousin américain. Le gouvernement Blair adoptera ainsi la position de la France et de l’Allemagne, tout comme l’Italie, l’Espagne et le Danemark.

                                            « Blair ne s’engagera jamais au côté de Bush dans une guerre contre l’Iran », a déclaré une source anonyme. Qui assure que le Royaume-Uni et le ministère des Affaires étrangères de l’UE travaillent plus que jamais en étroite collaboration pour trouver une solution diplomatique au conflit.

                                            Pas d’alliance Blair-Bush, ni de conflit armé

                                            Selon les spécialistes britanniques des relations internationales, sans alliance entre les États-Unis et l’Europe, il est peu probable que l’administration Bush soit en mesure d’entreprendre d’action militaire contre l’Iran.

                                            Par le passé, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont déjà négocié avec succès avec l’Iran, notamment sur le dossier de l’enrichissement de l’uranium, en échange de certains avantages économiques. Il se pourrait que ce soit à nouveau le cas, si l’on en croit un rapport du think tank américain ‘Crisis Action’.

                                            Ce rapport, soutenu par divers groupes de réflexion influents, serait favorable à une solution diplomatique à la crise internationale actuelle. Il souligne, par exemple, que « le Royaume-Uni a un rôle de médiateur à jouer entre l’Union européenne et les États-Unis dans le bon déroulement de ce processus. »

                                            Toujours selon ‘Crisis Action’, « les conséquences d’une intervention militaire pourraient être à ce point désastreuses que les différents gouvernements impliqués dans la crise ont le devoir d’envisager l’ensemble des solutions diplomatiques à une sortie de crise. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. »


                                          • (---.---.249.227) 31 mars 2007 15:25

                                            Dix-sept militants kurdes et arabes incarcérés pour leur opposition au gouvernement iranien ont été condamnés à mort, et risqueraient d’être exécutés de manière imminente. Un ancien militant et réfugié kurde, renvoyé contre son gré en Iran depuis la Turquie en 1998, de même cinq membres de la minorité arabe d’Iran, ont déjà été pendus, et il est à craindre que d’autres exécutions ne surviennent prochainement. Cinq Arabes de sexe masculin ont été pendus à Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, le 27 janvier. Ils avaient été condamnés à la peine capitale pour contrebande d’armes. Selon le parti democratique ahwazi une organisation dont le siège se trouve en Europe, cinq autres Arabes de sexe masculin ont récemment été condamnés à mort à Ahvaz, apparemment pour s’être opposés à la politique de saisie des terres menée par les autorités dans la région. Il s’agit de Fadhil Muqaddam, Rahim Sawari, Amir Saidi, Hashem Bawi et Abbas Sherhani. Karim Tuzhali, ancien membre du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI), un mouvement illégal, a été exécuté le 24 janvier dans la prison de Mahabad, dans l’ouest de l’Iran (voir l’IC/EXTRA 97/98, MDE 13/002/02 du 5 février 2002). Il était apparemment incarcéré depuis trois ans dans la prison d’Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, dans l’ouest de l’Iran. Selon le PDKI, 10 autres détenus ayant entretenu des liens avec ce parti par le passé sont actuellement en danger. Trois d’entre eux, Muhammad Sharverani, Khaled Faraidouni et Nader Afani, seraient détenus dans la prison de Mahabad. Tous trois ont été condamnés à la peine capitale, le premier en 1998 et les deux autres en 2000. Trois autres seraient détenus à Orumiyeh. Il s’agit de Hasan Mahmoudi, vingt-sept ans, qui aurait été arrêté en 1997 ou en 1998, de Khaled Shoghi, que la Turquie aurait renvoyé contre son gré en Iran, où il aurait été interpellé en 1997 et torturé, et de Kheder Viesi, qui a été condamné à mort en 1998. Saleh Goudarzi, qui a été condamné à mort en 1999, serait détenu dans la prison de Sanandaj. Jalil Zevai avait dix-huit ans lorsqu’il a été appréhendé, en 1993. Il est toujours incarcéré, et aurait été torturé. Rasul Abdollahpour aurait été arrêté en 1994, et Anvar Alizadeh en 1997. Mohammad Esmailzadeh ou Esmaili, trente-cinq ans, aurait été interpellé en 1996 ou en 1997. Selon des informations non confirmées, il aurait été blessé à la jambe quelques temps après son incarcération, et souffrirait toujours de cette blessure, qui n’a pas été soignée. Au nombre des personnes en danger figure également Mohammad Mehdi Zaliye, trente-deux ans, qui serait un ancien membre de la section du Kurdistan du Parti communiste d’Iran, connue sous le nom de Komala. Il aurait été interpellé en 1992, et souffrirait de “troubles neurologiques dus à des tortures mentales et physiques brutales”.

                                            INFORMATIONS GÉNÉRALES Les Kurdes et les Arabes sont deux des groupes ethniques minoritaires d’Iran. La population arabe vit essentiellement dans le sud-ouest de l’Iran, et les Kurdes dans le Kurdistan et les provinces voisines qui bordent l’Irak et la Turquie. Le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) cherche à obtenir l’autonomie du Kurdistan iranien et affirme qu’il “rejette tous les actes de terrorisme [...] et le fait de placer des bombes dans des lieux publics”. le parti democratique ahwazi a écrit à Amnesty International en août 2001, indiquant qu’il était “attaché à une opposition non-violente” à la politique du gouvernement dans la région d’Ahvaz. Amnesty International a recensé 139 exécutions en Iran au cours de l’année 2001, mais il est possible que ce chiffre soit très en deçà de la réalité. L’organisation considère que la peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et que toute exécution constitue une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’Iran est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l’article 6 dispose : “Dans les pays où la peine de mort n’a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves”. Aux termes de l’article 14(5) de cet instrument, toute personne reconnue coupable d’une infraction a le droit de former un recours contre sa condamnation à la peine capitale.


                                          • alkabi (---.---.174.110) 23 janvier 2007 14:36

                                            parti democratique ahwazi(arabistan) [email protected]

                                            , 16, 2006 partie democratique ahwazi

                                            membres de la minorité arabe d’Iran Craintes d’exécutions imminentes MDE 13/123/20067 décembre 2006 Action complémentaire sur l’AU 301/06 (MDE 13/126/2006, 13 novembre 2006) Craintes d’exécutions imminentes IRAN Abdullah Suleymani (h), 27 ans Abdulreza Sanawati Zergani (h)Qasem Salamat (h), 43 ansMohammad Jaab Pour (h)Abdulamir Farjallah Jaab (h)Alireza Asakreh (h)Majed Alboghubaish (h)Khalaf Derhab Khudayrawi (h)Malek Banitamim (h), 30 ans Nouvelles personnes menacées : Abdul Husain Haribi (h)Husain Maramazi (h)Husain Asakreh (h) Les neuf hommes nommés ci-dessus risquent toujours d’être exécutés très prochainement. Selon les informations recueillies, trois autres membres de la minorité arabe d’Iran, Abdul Husain Haribi, Husain Maramazi et Husain Asakreh, ont également été condamnés à mort après avoir été déclares coupables d’implication dans des attentats à l’explosif. Le 13 novembre, une chaîne de télévision iranienne régionale, Khuzestan TV, a diffusé un reportage dans lequel dix hommes faisaient des « aveux » : Abdullah Suleymani, Abdulreza Sanawati Zergani, Qasem Salamat, Mohammad Jaab Pour, Abdulamir Farjallah Jaab, Alireza Asakreh, Majed Alboghubaish, Khalaf Derhab Khudayrawi, Malek Banitamim et un dixième homme désigné sous le nom d’Ali Motairi Nejad. Ces hommes ont été condamnés à la peine capitale après avoir été reconnus coupables d’implication dans des attentats à la bombe commis dans des grandes villes de la province du Khuzestan en 2005. Amnesty International pense que le dixième homme est en réalité Ali Matouri Zadeh, qui a été arrêté en même temps que son épouse, enceinte, le 28 février 2006 (voir l’AU 107/06, MDE 13/042/2006, 28 avril 2006 et suivante). Au cours de l’émission, les dix hommes, présentés comme des membres d’Al e Naser (un groupe de militants arabes iraniens peu connu qui ne semble plus mener d’activités depuis la période de la guerre Iran-Irak, dans les années 1980), ont « avoué » avoir joué un rôle dans les attentats.Selon des informations non confirmées, ces hommes pourraient être exécutés dans les villes et villages où ils habitaient, dans la province du Khuzestan. Abdul Husain Haribi, Husain Maramazi et Husain Asakreh auraient été condamnés à mort le 16 novembre 2006 par un tribunal révolutionnaire, à Shadegan (province du Khuzestan), à l’issue d’un procès à huis clos ; selon certaines sources, ils étaient accusés d’avoir fait sauter des oléoducs dans la région. Amnesty International ne dispose pas d’informations complémentaires sur leur cas. INFORMATIONS GÉNÉRALESLa communauté arabe d’Iran vit essentiellement dans la province du Khuzestan, une région frontalière de l’Irak, importante sur le plan stratégique en raison des nombreuses réserves de pétrole qui s’y trouvent. Elle estime qu’elle n’a pas bénéficié des revenus pétroliers dans la même proportion que la population persane. Depuis toujours, elle est marginalisée et fait l’objet de discriminations. La population arabe est en proie à des tensions de plus en plus vives depuis le mois d’avril 2005, en raison de rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisagerait de disperser ses membres dans le pays ou de les contraindre à renoncer à leur identité arabe. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des cas de torture ont été signalés. À la suite d’attentats à l’explosif qui ont fait au moins 14 morts en juin et en octobre 2005 dans la ville d’Ahvaz, et d’explosions en septembre et en octobre sur des sites d’installations pétrolières, les violences se sont encore intensifiées et des centaines de personnes auraient été appréhendées. D’autres attentats à l’explosif, qui ont fait au moins six morts, ont eu lieu le 24 janvier 2006. Ils ont été suivis d’une nouvelle vague d’arrestations. Deux hommes, Mehdi Nawaseri et Ali Awdeh Afrawi, ont été exécutés en public le 2 mars après avoir été reconnus coupables d’implication dans les attentats du mois d’octobre. Ils ont été condamnés à l’issue d’un procès inéquitable devant un tribunal révolutionnaire, sans avoir été autorisés, semble-t-il, à consulter un avocat, et leurs « aveux », de même que les déclarations de sept autres hommes, ont été diffusés à la télévision. Selon les informations reçues, au moins treize autres membres de la minorité arabe ont été condamnés à mort en Iran. Ils sont apparemment accusés d’être impliqués dans des attentats à l’explosif, d’avoir diffusé des documents hostiles aux autorités, d’avoir eu des contacts avec des organisations dissidentes opérant à l’étranger et d’avoir mis en danger la sécurité de l’État. Amnesty International reconnaît que les États ont le droit et le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d’infractions pénales, mais elle est catégoriquement opposée à la peine capitale, qui constitue une violation du droit à la vie. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le document d’Amnesty International intitulé Cas d’appel - Peine de mort. Onze membres de la minorité arabe d’Iran condamnés à mort, MDE 13/051/2006, mai 2006. ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en anglais, en arabe, en persan ou dans votre propre langue) :- déclarez-vous très préoccupé à l’idée que ces 12 hommes (veuillez indiquer leurs noms) risquent d’être exécutés très prochainement ; priez les autorités iraniennes de commuer sans délai leur condamnation à mort ; cherchez à obtenir des informations sur la procédure dont ces hommes ont fait l’objet ; demandez en particulier quelle est la nature des charges retenues contre eux, s’ils ont été autorisés à consulter un avocat indépendant et à le choisir eux-mêmes, et, dans le cas où ils ont effectivement été déclarés coupables et condamnés à mort, s’ils ont pu faire appel de la déclaration de culpabilité et de la peine, comme le prévoit l’article 14-5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ; dites que vous reconnaissez que les États ont le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d’infractions pénales, mais soulignez votre opposition catégorique à la peine capitale, qui est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et qui constitue une violation du droit à la vie. APPELS À : Guide spirituel de la République islamique d’Iran :His Excellency Ayatollah Sayed ‘Ali Khamenei, The Office of the Supreme LeaderShoahada Street, Qom, République islamique d’IranCourriel : [email protected] ou [email protected] : +98 251 7 774 2228 (précisez : « FAO the Office of His Excellency, Ayatollah al Udhma Khamenei » )Formule d’appel : Your Excellency, / Excellence, COPIES À :Président de la République :His Excellency Mahmoud AhmadinejadThe Presidency, Palestine Avenue, Azerbaijan Intersection, Tehran, République islamique d’IranFax : + 98 21 6 649 5880 Courriel : [email protected] ou via le site Internet www.president.ir/email Ambassade de la République islamique d’IranAvenue de Tervuren 4151150 BruxellesFax : 02.762.39.15

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                                            • alkabi (---.---.174.110) 23 janvier 2007 14:41

                                              parti democratique ahwazi(arabistan) [email protected]

                                              , 22, 2006 partie democratique ahwazi

                                              Les États-Unis pourrait bombarder l’Iran l’an prochain, estiment les experts Les États-Unis pourraient préférer en 2007 l’option militaire à la voie diplomatique contre Téhéran et bombarder des installations nucléaires iraniennes, estiment des experts à Washington.« Je pense qu’il va le faire », dit à l’AFP John Pike, directeur de Globalsecurity.org, un centre d’analyses sur les questions militaires, à propos des intentions prêtées au président George W. Bush d’attaquer l’Iran. Selon lui, les États-Unis pourraient « bombarder des installations d’armes de destruction massive l’été prochain », mais cette opération serait « limitée » et ne serait pas suivie de l’invasion de l’Iran.Le journaliste américain Seymour Hersh a relancé ce week-end cette hypothèse en affirmant que les faucons de l’Administration Bush, avec le vice-président Dick Cheney en tête, étaient toujours prêts à attaquer l’Iran, quitte à passer outre l’approbation du Congrès contrôlé à partir de janvier par les démocrates.Joseph Cirincione, expert au Center for American Progress, un centre de réflexion proche des démocrates, pense aussi que l’option militaire contre l’Iran pourrait être choisie par le gouvernement américain. « Ce n’est pas réaliste, mais cela ne veut pas dire que nous ne le ferons pas. C’est moins probable après les élections, mais c’est encore tout à fait possible », estime M. Cirincione dans un entretien avec l’AFP. « Si vous regardez ce que fait l’Administration Bush, il semble qu’elle nous dirige inévitablement vers un conflit militaire », ajoute-t-il, relevant que rien n’est fait pour promouvoir des solutions alternatives, comme des discussions avec Téhéran sur l’Irak qui pourraient ensuite être élargies au programme nucléaire iranien et au rôle de Téhéran dans la région.Selon lui, l’Administration Bush reste tentée par l’idée qu’il « faut supprimer le régime iranien ». « Le programme nucléaire est une raison, mais plus profondément il y a cette idée que la puissance militaire américaine peut être utilisée pour transformer complètement le Moyen-Orient », ajoute-t-il.Dans un point de vue paru dimanche dans le Los Angeles Times, Joshua Muravchik, expert au centre de réflexions néoconservateur American Enterprise Institute, appelait d’ailleurs à attaquer l’Iran. « Nous devons bombarder l’Iran », écrit-il. « La voie diplomatique et des sanctions n’a mené nulle part (...) Nos options ont été réduites à deux : nous pouvons nous préparer à vivre avec l’Iran dotée d’armes nucléaires ou nous pouvons utiliser la force pour l’en empêcher », ajoute-t-il.

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                                              • alkabi (---.---.167.220) 1er février 2007 11:50

                                                membres de la minorité arabe d’Iran Craintes d’exécutions imminentes MDE 13/123/20067 décembre 2006 Action complémentaire sur l’AU 301/06 (MDE 13/126/2006, 13 novembre 2006) Craintes d’exécutions imminentes IRAN Abdullah Suleymani (h), 27 ans Abdulreza Sanawati Zergani (h)Qasem Salamat (h), 43 ansMohammad Jaab Pour (h)Abdulamir Farjallah Jaab (h)Alireza Asakreh (h)Majed Alboghubaish (h)Khalaf Derhab Khudayrawi (h)Malek Banitamim (h), 30 ans Nouvelles personnes menacées : Abdul Husain Haribi (h)Husain Maramazi (h)Husain Asakreh (h) Les neuf hommes nommés ci-dessus risquent toujours d’être exécutés très prochainement. Selon les informations recueillies, trois autres membres de la minorité arabe d’Iran, Abdul Husain Haribi, Husain Maramazi et Husain Asakreh, ont également été condamnés à mort après avoir été déclares coupables d’implication dans des attentats à l’explosif. Le 13 novembre, une chaîne de télévision iranienne régionale, Khuzestan TV, a diffusé un reportage dans lequel dix hommes faisaient des « aveux » : Abdullah Suleymani, Abdulreza Sanawati Zergani, Qasem Salamat, Mohammad Jaab Pour, Abdulamir Farjallah Jaab, Alireza Asakreh, Majed Alboghubaish, Khalaf Derhab Khudayrawi, Malek Banitamim et un dixième homme désigné sous le nom d’Ali Motairi Nejad. Ces hommes ont été condamnés à la peine capitale après avoir été reconnus coupables d’implication dans des attentats à la bombe commis dans des grandes villes de la province du Khuzestan en 2005. Amnesty International pense que le dixième homme est en réalité Ali Matouri Zadeh, qui a été arrêté en même temps que son épouse, enceinte, le 28 février 2006 (voir l’AU 107/06, MDE 13/042/2006, 28 avril 2006 et suivante). Au cours de l’émission, les dix hommes, présentés comme des membres d’Al e Naser (un groupe de militants arabes iraniens peu connu qui ne semble plus mener d’activités depuis la période de la guerre Iran-Irak, dans les années 1980), ont « avoué » avoir joué un rôle dans les attentats.Selon des informations non confirmées, ces hommes pourraient être exécutés dans les villes et villages où ils habitaient, dans la province du Khuzestan. Abdul Husain Haribi, Husain Maramazi et Husain Asakreh auraient été condamnés à mort le 16 novembre 2006 par un tribunal révolutionnaire, à Shadegan (province du Khuzestan), à l’issue d’un procès à huis clos ; selon certaines sources, ils étaient accusés d’avoir fait sauter des oléoducs dans la région. Amnesty International ne dispose pas d’informations complémentaires sur leur cas. INFORMATIONS GÉNÉRALESLa communauté arabe d’Iran vit essentiellement dans la province du Khuzestan, une région frontalière de l’Irak, importante sur le plan stratégique en raison des nombreuses réserves de pétrole qui s’y trouvent. Elle estime qu’elle n’a pas bénéficié des revenus pétroliers dans la même proportion que la population persane. Depuis toujours, elle est marginalisée et fait l’objet de discriminations. La population arabe est en proie à des tensions de plus en plus vives depuis le mois d’avril 2005, en raison de rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisagerait de disperser ses membres dans le pays ou de les contraindre à renoncer à leur identité arabe. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des cas de torture ont été signalés. À la suite d’attentats à l’explosif qui ont fait au moins 14 morts en juin et en octobre 2005 dans la ville d’Ahvaz, et d’explosions en septembre et en octobre sur des sites d’installations pétrolières, les violences se sont encore intensifiées et des centaines de personnes auraient été appréhendées. D’autres attentats à l’explosif, qui ont fait au moins six morts, ont eu lieu le 24 janvier 2006. Ils ont été suivis d’une nouvelle vague d’arrestations. Deux hommes, Mehdi Nawaseri et Ali Awdeh Afrawi, ont été exécutés en public le 2 mars après avoir été reconnus coupables d’implication dans les attentats du mois d’octobre. Ils ont été condamnés à l’issue d’un procès inéquitable devant un tribunal révolutionnaire, sans avoir été autorisés, semble-t-il, à consulter un avocat, et leurs « aveux », de même que les déclarations de sept autres hommes, ont été diffusés à la télévision. Selon les informations reçues, au moins treize autres membres de la minorité arabe ont été condamnés à mort en Iran. Ils sont apparemment accusés d’être impliqués dans des attentats à l’explosif, d’avoir diffusé des documents hostiles aux autorités, d’avoir eu des contacts avec des organisations dissidentes opérant à l’étranger et d’avoir mis en danger la sécurité de l’État. Amnesty International reconnaît que les États ont le droit et le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d’infractions pénales, mais elle est catégoriquement opposée à la peine capitale, qui constitue une violation du droit à la vie. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le document d’Amnesty International intitulé Cas d’appel - Peine de mort. Onze membres de la minorité arabe d’Iran condamnés à mort, MDE 13/051/2006, mai 2006. ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en anglais, en arabe, en persan ou dans votre propre langue) :- déclarez-vous très préoccupé à l’idée que ces 12 hommes (veuillez indiquer leurs noms) risquent d’être exécutés très prochainement ; priez les autorités iraniennes de commuer sans délai leur condamnation à mort ; cherchez à obtenir des informations sur la procédure dont ces hommes ont fait l’objet ; demandez en particulier quelle est la nature des charges retenues contre eux, s’ils ont été autorisés à consulter un avocat indépendant et à le choisir eux-mêmes, et, dans le cas où ils ont effectivement été déclarés coupables et condamnés à mort, s’ils ont pu faire appel de la déclaration de culpabilité et de la peine, comme le prévoit l’article 14-5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ; PARTI DEMOCRATIQUE AHWAZI


                                                • parti democratique ahwazi (---.---.249.227) 23 février 2007 23:15

                                                  pour :parti democratique ahwazi

                                                  alkabi 121 partis politiques et associations, 700 000 femmes, 14 000 avocats et juristes, 19 000 médecins, 35 000 ingénieurs, 320 religieux, 540 professeurs, 2 000 chefs de tribus et 300 autorités locales parmi les 5,2 millions de signataires de la déclaration Le Congrès de solidarité du peuple irakien a annoncé le soutien de 5,2 millions d’Irakiens à une déclaration condamnant l’ingérence du régime de l’Iran dans leur pays. La déclaration exprime aussi son soutien à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran dont la présence en Irak agit comme un obstacle majeur aux ambitions expansionnistes des mollahs intégristes en


                                                  • parti democratique ahwazi (---.---.249.227) 23 février 2007 23:23

                                                    L’attaque-surprise contre l’Iran est devenu un des grands sujets de tout bloc-notes qui se respecte. Nous avons donc régulièrement dees annonces et des effets d’annonce. Cette fois (aujourd’hui), il s’agit du Guardian . Bien que farci de prévisions et de détails sur les forces déployées et ainsi de suite, bien que présentant l’option de l’attaque comme très probable, l’article est très largement circonspect pour une attaque dans les semaines qui viennent malgré le titre accrocheur à cet égard (« Target Iran : US able to strike in the spring »). En fait, il semble qu’il faille attendre plutôt 2008. Dont acte en attendant la prédiction suivante. « The present military build-up in the Gulf would allow the US to mount an attack by the spring. But the sources said that if there was an attack, it was more likely next year, just before Mr Bush leaves office.  »Neo-conservatives, particularly at the Washington-based American Enterprise Institute, are urging Mr Bush to open a new front against Iran. So too is the vice-president, Dick Cheney. The state department and the Pentagon are opposed, as are Democratic congressmen and the overwhelming majority of Republicans. The sources said Mr Bush had not yet made a decision. The Bush administration insists the military build-up is not offensive but aimed at containing Iran and forcing it to make diplomatic concessions. The aim is to persuade Tehran to curb its suspect nuclear weapons programme and abandon ambitions for regional expansion.  »Robert Gates, the new US defence secretary, said yesterday : “I don’t know how many times the president, secretary [of state Condoleezza] Rice and I have had to repeat that we have no intention of attacking Iran.”  »But Vincent Cannistraro, a Washington-based intelligence analyst, shared the sources’ assessment that Pentagon planning was well under way. “Planning is going on, in spite of public disavowals by Gates. Targets have been selected. For a bombing campaign against nuclear sites, it is quite advanced. The military assets to carry this out are being put in place.”  »He added : “We are planning for war. It is incredibly dangerous.” Mr Cannistraro, who worked for the CIA and the National Security Council, stressed that no decision had been made

                                                    posted by ahwazion @ 2:57 م

                                                    الاثنين, فبراير 05, 2007

                                                    La présidence de l’UE condamne l’exécution en Iran de quatre hommes

                                                    jeudi, 01 février 2007 Agence France Presse - La présidence de l’Union européenne, assumée par l’Allemagne, a condamné jeudi dans un communiqué la pendaison le 24 janvier en Iran de quatre hommes, pour leur implication présumée dans des attentats commis en janvier 2006 dans la ville pétrolière d’Ahwaz (sud-ouest). « L’UE a fait part aux autorités iraniennes de ses préoccupations quant à la conduite du procès à l’issue duquel ces condamnations ont été prononcées et au fait que les accusés n’ont pas eu accès à un avocat », selon ce communiqué. La présidence de l’Union « demande à l’Iran de surseoir à l’exécution des trois autres accusés, de leur accorder un procès équitable et public, et d’assurer l’ouverture et la transparence complète de l’ensemble de la procédure judiciaire », a -t-elle ajouté. L’Union « est depuis longtemps opposée à la peine de mort en toutes circonstances », selon le communiqué. La présidence a précisé que la Turquie, la Croatie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Serbie, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège ainsi que l’Ukraine et la République de Moldavie « se ralliaient à la présente déclaration. »

                                                    posted by ahwazion @ 1:42 م

                                                    الجمعة, فبراير 02, 2007 parti democratique ahwazi

                                                    QUESTION ÉCRITE P-0312/07 posée par Paulo Casaca (PSE) à la Commission

                                                    Objet : Nouvelles condamnations à mort prononcées dans la région du Ahwaz

                                                    D’après le journaliste Samir le régime iranien a prononcé une nouvelle série de condamnations à la peine capitale contre des activistes arabes iraniens, alors même que les condamnations qui avaient été prononcées antérieurement n’ont pas encore été toutes mises à exécution (voir à ce sujet la résolution du Parlement européen P6_TA(2006)0503 du 16 novembre 2006).

                                                    De l’avis du Parlement européen, d’Amnesty International et d’organisations ahwazies, les procès n’ont pas satisfait aux exigences minimales de justice et d’impartialité.

                                                    Selon des informations communiquées par des organisations ahwazies à l’auteur de la présente question, la Commission affirme qu’elle suit « de très près » cette affaire et que les personnes en cause « ont été condamnées en relation avec leur participation à des attentats à la bombe dans la ville d’Ahwaz en octobre 2005 ».

                                                    La Commission peut-elle expliquer comment une personne aurait pu commettre un attentat à la bombe en octobre 2005 alors qu’elle est incarcérée dans les geôles iraniennes depuis au moins 2002 ?

                                                    Peut-elle expliquer comment elle a garanti les droits à la défense d’une des victimes de ce procès, qui a la citoyenneté européenne ? Peut-elle indiquer de quels attentats à la bombe il s’agit exactement, étant donné que plusieurs victimes n’ont

                                                    posted by ahwazion @ 2:16 م

                                                    الثلاثاء, يناير 30, 2007 partie democratique ahwazi

                                                    Quatre hommes ont été pendus Quatre homes ont été pendus publiquement pour avoir pris part à des bombardements meurtriers dans la ville d’Ahwaz, dans le sud ouest du pays, en 2005. Ces attaques avaient tué six personnes et en avaient blessé des centaines. Les quatre hommes étaient membres de la minorité arabe iranienne. Selon certaines sources, ils n’auraient pas eu accès à leurs avocats durant les deux semaines qui ont précédé l’exécution, tandis que les procès se sont déroulés sans eux. En octobre 2006, les avocats avaient été accusés de mettre en danger la sécurité nationale par la Cour révolutionnaire. Ils avaient osé rendre leurs critiques publiques sur des sites Internet étrangers mis en ligne par des habitants d’Ahwaz. Le 10 janvier 2007, trois experts des droits de l’Homme de l’ONU ont appelé l’Iran à interrompre les exécutions de sept hommes appartenant à la minorité arabe ahwazie, et à leur offrir un procès équitable.

                                                    posted by ahwazion @ 7:34 ص

                                                    الجمعة, يناير 26, 2007 partie democratique ahwazi

                                                    Reuters -10 janvier 2007 - Affirmant qu’ils n’ont pas bénéficié d’un procès équitable, trois rapporteurs spéciaux des Nations unies ont demandé mercredi à l’Iran de ne pas exécuter sept hommes reconnus coupables de tentative de renversement du gouvernement.

                                                    Ces hommes, membres de la minorité arabe Ahwazi, font partie d’un groupe de 10 personnes condamnées à mort pour complot en vue de déstabiliser le pays, de saboter des installations pétrolières et de renverser le gouvernement. Les trois autres condamnés ont été exécutés en décembre. « L’Iran doit arrêter les exécutions d’Arabes Ahwazi condamnés à mort à l’issue d’un procès secret, totalement inique », dit la déclaration des trois rapporteurs. Philip Alston, rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Leandro Despouy, rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats, et Manfred Nowak, rapporteur spécial sur la torture, ont dit avoir écrit aux autorités iraniennes mais n’avoir reçu aucune réponse. Ils ont expliqué que les condamnés, qui faisaient partie d’un groupe plus important arrêté en juin 2006, accusé d’avoir reçu en Irak une formation assurée par des agents américains, britanniques et israéliens, n’avaient pas eu accès à un avocat avant leur procès dans la province occidentale du Khouzestan. Leurs avocats, « intimidés » par le risque de voir porter contre eux les accusations de « menace à la sûreté nationale », n’ont obtenu des précisions sur le dossier que quelques heures avant le début du procès, dit un communiqué de Nowak. « Le seul élément concernant les procès de ces hommes qui ne soit pas entouré de secret est la diffusion par la télévision publique de leurs prétendues confessions », ajoute Nowak en indiquant que ces aveux auraient été extorqués sous la torture. Les rapporteurs disent avoir conscience que les sept hommes sont accusés de crimes graves. « Cependant, ceci ne peut justifier leur condamnation et leur exécution au terme de procès qui sont une parodie des procédures requise », concluent-ils. Labels : politique

                                                    posted by ahwazion @ 6:43 ص

                                                    السبت, يناير 13, 2007 partie democratique ahwazi

                                                    Ne plus agir après le : 2 février 2007 IranIRAN Abdullah Suleymani (h), 27 ans

                                                    Action complémentaire sur l’AU 301/06 (MDE 13/126/2006 du 13 novembre 2006) et sa mise à jour (MDE 13/123/2006 du 7 décembre 2006) Craintes d’exécutions imminentes IRAN Abdullah Suleymani (h), 27 ans Abdulreza Sanawati Zergani (h) Qasem Salamat (h), 43 ansMohammad Jaab Pour (h)Abdulamir Farjallah Jaab (h) Alireza Asakreh (h)Majed Alboghubaish (h) Khalaf Derhab Khudayrawi (h) Malek Banitamim (h), 30 ansAbdul Husain Haribi (h)Husain Maramazi (h)Husain Asakreh (h)22 décembre 2006Selon les informations recueillies, Alireza Asakreh, Malek Banitamim et Ali Matouri Zadeh ont été exécutés le 19 décembre dans la prison de Sepidar (province du Khuzestan). Les dix autres hommes nommés ci-dessus restent gravement exposés au risque d’une exécution imminente.Les corps des suppliciés n’auraient pas été rendus aux familles, et l’on peut craindre qu’ils ne soient enterrés à La’natabad - le « lieu des damnés » -, une fosse commune anonyme. Selon certaines sources, les forces de sécurité empêchent toute visite de condoléances aux familles.Le 13 novembre, une chaîne de télévision iranienne régionale, Khuzestan TV, a diffusé un documentaire dans lequel neuf de ces hommes faisaient des « aveux » aux côtés d’un dixième homme, Ali Motairi Nejad. Amnesty International pense que ce dernier est en réalité Ali Matouri Zadeh, qui a été arrêté en même temps que son épouse, enceinte, le 28 février 2006 (voir l’AU 107/06, MDE 13/042/2006 du 28 avril 2006 et suivante). Ces hommes ont été condamnés à la peine capitale après avoir été reconnus coupables d’implication dans des attentats à la bombe commis dans des grandes villes de la province du Khuzestan en 2005. Au cours de l’émission, les dix hommes, présentés comme des membres d’Al-e Naser (un groupe de militants arabes iraniens peu connu qui, à la connaissance d’Amnesty International, n’est plus en activité depuis la période de la guerre Iran-Irak, dans les années 1980), ont « avoué » leur implication dans les attentats. INFORMATIONS GÉNÉRALES La communauté arabe d’Iran vit essentiellement dans la province du Khuzestan, une région frontalière de l’Irak, importante sur le plan stratégique en raison des nombreuses réserves de pétrole qui s’y trouvent. Elle estime qu’elle n’a pas bénéficié des revenus pétroliers dans la même proportion que la population persane. Depuis toujours, elle est marginalisée et fait l’objet de discriminations. En avril 2005, la communauté arabe d’Iran est descendue en masse dans les rues d’Ahvaz à la suite de rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisageait de disperser ses membres dans le pays ou de les contraindre à renoncer à leur identité arabe. Des centaines de personnes ont été arrêtées et certaines auraient été torturées. À la suite d’attentats à l’explosif qui ont fait au moins 14 morts en juin et en octobre 2005 dans la ville d’Ahvaz, et d’explosions en septembre et en octobre sur des sites d’installations pétrolières, les violences se sont encore intensifiées et des centaines de personnes auraient été appréhendées. D’autres attentats à l’explosif, qui ont fait au moins six morts, ont eu lieu le 24 janvier 2006. Ils ont été suivis d’une nouvelle vague d’arrestations. Deux hommes, Mehdi Nawaseri et Ali Awdeh Afrawi, ont été exécutés en public le 2 mars 2006 après avoir été reconnus coupables d’implication dans les attentats du mois d’octobre. Ils ont été condamnés à l’issue d’un procès inéquitable devant un tribunal révolutionnaire, sans avoir été autorisés, semble-t-il, à consulter un avocat, et leurs « aveux », de même que les déclarations de sept autres hommes, ont été diffusés à la télévision. Amnesty International reconnaît que les États ont le droit et le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d’infractions pénales, mais elle est catégoriquement opposée à la peine capitale, qui constitue une violation du droit à la vie. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le document d’Amnesty International intitulé Cas d’appel - Peine de mort. Onze membres de la minorité arabe d’Iran condamnés à mort (MDE 13/051/2006, mai 2006).L’Iran a déjà diffusé des « aveux » filmés à la télévision. Certaines des personnes apparaissant sur ce type de vidéos ont par la suite déclaré que leurs « aveux » succédaient à des mauvais traitements, voire des actes de torture.L’article 14.3.g du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel l’Iran est partie, prévoit le droit de toute personne de ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s’avouer coupable. Par ailleurs, en vertu du principe 21 de l’Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement, il est interdit d’abuser de la situation d’une personne détenue ou emprisonnée pour la contraindre à avouer ou à s’incriminer de quelque autre façon. ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en anglais, en arabe, en persan ou dans votre propre langue) :- déclarez-vous vivement préoccupé à l’idée qu’Abdullah Suleymani, Abdulreza Sanawati Zergani, Qasem Salamat, Mohammad Jaab Pour, Abdulamir Farjallah Jaab, Majed Alboghubaish, Khalaf Derhab Khudayrawi, Abdul Husain Haribi, Husain Maramazi et Husain Asakreh ne soient exécutés très prochainement ; priez les autorités iraniennes de commuer sans délai leur condamnation à mort ; dites-vous inquiet à l’idée que le procès de ces hommes n’ait pas été conforme aux normes d’équité et cherchez à obtenir des informations sur la procédure ils ont fait l’objet ; demandez en particulier s’ils ont été autorisés à consulter un avocat indépendant et à le choisir eux-mêmes, et, dans le cas où ils ont effectivement été déclarés coupables et condamnés à mort, s’ils ont pu faire appel de la déclaration de culpabilité et de la peine, comme le prévoit l’article 14-5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ; déclarez-vous préoccupé à l’idée que ces hommes n’aient été forcés à témoigner contre eux-mêmes ou à « avouer » leur culpabilité lors d’interrogatoires non conformes à certaines garanties en matière de droits humains, telles que le droit de bénéficier des services d’un avocat ; dites que vous reconnaissez que les États ont le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d’infractions pénales, mais soulignez votre opposition catégorique à la peine capitale, qui est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et qui constitue une violation du droit à la vie.

                                                    posted by ahwazion @ 1:55 م parti democratique ahwazi(arabistan) [email protected]

                                                    Previous Posts parti democratique ahwazi parti democratique ahwazi La présidence de l’UE condamne l’exécution en Ir... parti democratique ahwazi partie democratique ahwazi partie democratique ahwazi partie democratique ahwazi partie democratique ahwazi partie democratique ahwazi M. Aref Alkabi Parti démocratique Ahwazi Téhéran... Archives 20060809 20060810 20060812 20060813 20060815 20060816 20060817 20060822 20060827 20060912 20060914 20060915 20060917 20060927 20061003 20061026 20061031 20061114 20061116 20061122 20061126 20061208 20061210 20061213 20061216 20061218 20061221 20061229 20070113 20070126 20070130 20070202 20070205 20070210 20070217


                                                  • musulman libre (---.---.92.201) 23 février 2007 23:40

                                                    Les agresseurs sont les américains et les britanniques. libérez l’Irak au lieu de trahir votre religion, à moins que la trahison chez vous est monnaie courante. L’ennemi n’est pas l’Iran, serviteur des anglais.


                                                  • parti democratique ahwazi(arabistan) (---.---.161.181) 9 mars 2007 16:54

                                                    Un des moyens les plus efficaces pour contrôler la société, utilisé par les mollahs intégristes d’Iran, est de dépouiller la femme de ses droits et de sa liberté. Ces islamistes appliquent depuis 25 ans des règles sadiques et humiliantes contre les filles et les femmes du pays, les transformant en esclaves dans un système d’apartheid sexuel, les forçant à se voiler, les traitant en citoyens de seconde zone, les fouettant et les lapidant à mort.

                                                    Dans le même esprit, ces mollahs fondamentalistes ont ajouté un autre moyen de déshumaniser filles et femmes, en en faisant commerce pour la prostitution. Il est impossible d’avoir le nombre précis des victimes, mais selon une source officielle à Téhéran, on a recensé un accroissement de 635% des jeunes filles qui se prostituent.

                                                    Ce chiffre donne un idée de la vitesse de propagation de tels abus. À Téhéran, on estime le nombre de filles et de femmes prostituées à 84 000, la plupart dans les rues, certaines dans les 250 bordels connus de la capitale. Le commerce est international et des milliers de filles et de femmes ont été vendues à l’étranger pour l’esclavage sexuel.

                                                    Le chef du bureau d’Interpol en Iran pense que ce type de commerce est l’un des plus lucratifs aujourd’hui en Iran. Cette activité criminelle est menée avec l’assentiment et même la participation des mollahs intégristes. De hauts fonctionnaires du gouvernement sont impliqués dans l’achat, la vente et l’abus des filles et des femmes. La plupart d’entre elles viennent de régions rurales pauvres. L’usage de la drogue est très répandu dans ce pays et des parents dépendants de la drogue vendent leurs enfants pour alimenter leur accoutumance. Le niveau élevé du chômage (28% des jeunes de 15 à 29 ans, 43% des femmes de 15 à 20 ans) incite les filles à accepter des opportunités risquées. Les marchands d’esclaves n’ont plus qu’à ramasser les plus vulnérables. L’exemple du récent tremblement de terre à Bam qui a rendu un grand nombre de filles orphelines est frappant. Sous prétexte de protection, ces filles ont été enlevées, emmenées sur le marché de Téhéran pour être vendues à des marchands Iraniens et étrangers. Dans ce dernier cas, la destination la plus courante est le Golfe persique.

                                                    D’après le chef du tribunal de la province de Téhéran, les trafiquants visent des jeunes filles de 13 à 17 ans pour les envoyer dans les pays arabes, mais des informations par ailleurs nous donnent une tranche d’âge de 8/10 ans. Une jeune fille de 18 ans a réussi à s’échapper d’un sous-sol de rassemblement avant expédition au Qatar, au Koweit et aux émirats, et le réseau a été découvert.

                                                    Le nombre de filles Iraniennes déportées des pays du Golfe donnent une idée de l’ampleur de ce commerce. À leur retour en Iran, les Islamistes blâment ces victimes et souvent les punissent et les mettent en prison ; elles sont « examinées » pour savoir si elles ne se sont pas eu des « activités amorales » et, dans ce cas, ils leur interdisent la sortie du territoire (1).

                                                    La police a découvert plusieurs réseaux de prostitution et de commerce opérant à Téhéran et exportant en France, en Grande Bretagne et en Turquie. Un réseau basé dans ce dernier pays, achète des filles iraniennes passées en contrebande, leur donne un faux passeport et les expédie de là en Europe ou dans le Golfe. Dans un cas précis, une fille de 16 ans a été vendue à un citoyen européen de 58 ans pour 20 000 $ !

                                                    Dans la province du Khorassan, au Nord-Est, la police locale a rapporté que les filles étaient vendues à des Pakistanais comme « esclaves sexuels ». Les Pakistanais épousent ces filles de 12/20 ans, puis les vendent « après usage » à des bordels appelés « kharabat ». Un réseau a été découvert, contactant des familles pauvres autour de Mashad et leur offrant « le mariage ». Les filles sont alors emmenées dans des bordels pakistanais à travers l’Afghanistan. Au Sistan Balouchestan, à la frontière du sud-est, des milliers de filles iraniennes ont été vendues à des Afghans. La destination finale n’est pas connue.

                                                    L’accroissement de la prostitution et du commerce de filles est lié à celui des fugues. La rébellion des filles contre la rigueur intégriste, l’absence de liberté, les abus domestiques et la dépendance familiale à la drogue contribue à cette calamité. Mais la fuite vers plus de liberté à l’extérieur mène à plus d’abus et à l’exploitation, 90% des filles qui fuguent se retrouvent prostituées. À Téhéran seulement, on compte 25 000 enfants des rues, la plupart des filles. Les proxénètes chassent les fugueuses et les écolières vulnérables dans les rues et les parcs. Dans un cas précis, on a découvert une femme vendant depuis quatre ans des filles pour les pays du Golfe, les enlevant dans la rue ; elle a même vendu sa propre fille à 11 000 $.

                                                    L’Iran est un pays totalitaire et la plupart des activités organisées sont connues des autorités. De nombreux mollahs et officiels du pouvoir sont impliqués dans les réseaux d’esclavage sexuel. On sait que pour obtenir le divorce une femme est obligée de couchée avec le juge. Les femmes arrêtées pour prostitution sont obligées de coucher avec l’officier qui les arrête. On nous a signalé le cas d’officiers de police traquant des jeunes femmes pour les amener aux riches et puissants mollahs.

                                                    On a construit des abris pour assister les fugueuses. Les fonctionnaires qui gèrent ces abris sont souvent corrompus et montent des réseaux de prostitution autour des filles qu’ils sont censés protéger. À Karaj par exemple, l’ancien chef du tribunal révolutionnaire et sept autres officiels ont été arrêtés, car ils étaient impliqués dans un réseau utilisant des jeunes filles de 12/18 ans venant d’un abri appelé « Centre d’Orientation Islamique ».... À Qom, le centre spirituel de l’Iran, quand un réseau a été éventé, on a découvert qu’il était animé par des fonctionnaires, certains appartenant au Département de la Justice.

                                                    Les mollahs au pouvoir ont des opinions officielles différentes vis à vis de ce commerce. Les uns le nient en le cachant, les autres le reconnaissent et s’en accommodent. En 2002 une journaliste de la BBC a été chassée du pays car elle avait pris des photos de prostituées. On lui a dit « on vous chasse...pour les photos de prostituées que vous avez prises, car ce n’est pas le reflet de la vie dans notre République Islamique, car nous n’avons pas de prostituées ». Plus tôt la même année, des officiels du Département Social au Ministère de l’Intérieur ont suggéré de légaliser la prostitution, afin de la contrôler et d’éviter la propagation du Sida. Ils ont proposé la création de bordels qui seraient appelés « maisons de la moralité », en utilisant la coutume traditionnelle du « mariage temporaire », le couple se mariant un laps de temps très court, pour faciliter la prostitution. Quand il s’agit d’utiliser ou de contrôler les femmes, les Islamistes ne manquent pas d’imagination.

                                                    On pourrait penser qu’un commerce de filles aussi florissant, dans une théocratie, avec des mollahs comme maquereaux, est en contradiction avec la loi religieuse du pays. En fait non ! D’abord l’exploitation des femmes est étroitement liée à leur répression et elles sévissent ensemble là où les droits de la femme et sa liberté sont dénigrés, individuellement ou collectivement. Ensuite les fondamentalistes islamiques d’Iran ne sont pas simplement des musulmans conservateurs : on est devant une idéologie politique raciste qui considère la femme comme inférieure sur le plan intellectuel et moral. Ces gens-là haïssent l’esprit et le corps de la femme. Vendre des filles et des femmes pour la prostitution n’est que le complément déshumanisant à l’obligation de se couvrir entièrement le corps. Dans une dictature basée sur la religion comme l’Iran, on ne peut faire appel à la loi pour obtenir justice. Il n’y a aucune garantie et aucun espoir d’obtenir un quelconque respect ou dignité. Seule la fin du régime des mollahs pourra libérer les filles et les femmes iraniennes de toutes les formes d’esclavage qu’elles subissent.

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