On aurait tort de sous-estimer l’impact de ces photos. Ce que nous pensons, à titre individuel, des relations Sarkozy-July n’a guère d’importance. Personnellement, elles ne me suprennent pas. Elles sont plutôt en forme de confirmation.
July ne m’est pas sympathique, Sarkozy non plus et les gens des Arènes, pas particulièrement. Je pense donc pouvoir aborder la question avec un recul prophylactique.
Or, avec ce recul, que suggèrent ces photographies ?
La connivence !
Des gens qui sont censés se combattre, qui donnent l’impression de s’affronter sans ménagements, devant les caméras de la télévision, qui se vouvoient avec affectation sur le plateau de Christine Ockrent, mais qui se font la bise - cette pratique idiote venue d’on ne sait où... - et qui se tutoient lorsqu’ils sont « entre eux »...
« Entre eux », l’expression qui tue, à mon sens. Cette accolade va bien au-delà d’un fait banal de la vie privée de deux hommes publics.
Elle nous signifie leur appartenance à la société d’en haut, que l’on nous convie, nous les affiliés malgré nous de la société d’en bas, à applaudir lorsque les bidonneurs ont bien réussi leur numéro de fleuretistes mouchetés, avant d’aller fraternellement boire le coup, loin des sunlights impudiques.
« Tous copains, tous coquins », en somme.
Encore du grain à moudre pour le Front national ! Qu’on le veuille ou non...