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Commentaire de

sur M. Julien Dray, venez donc prendre un train de banlieue à la Gare du Nord


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(---.---.140.77) 1er avril 2007 02:50

Comment Nicolas Sarkozy achète ses soutiens en banlieue parisienne

Jean Valjean mardi 13 mars 2007

Le ministre de l’intérieur et candidat de l’UMP à l’élection présidentielle a un sérieux problème avec la banlieue. Depuis sa visite mouvementée sur la dalle d’Argenteuil en octobre 2005, Nicolas Sarkozy tente de renouer un dialogue avec une jeunesse et des quartiers qu’il avait diabolisés et insultés à des fins électoralistes. Depuis les incidents d’Argenteuil et surtout la révolte des banlieues de novembre 2005, chaque déplacement de Nicolas Sarkozy fait désormais l’objet d’une préparation minutieuse par Rachida Dati. Cette dernière, proche collaboratrice de Nicolas Sarkozy au conseil général des Hauts-de-Seine puis au ministère de l’Intérieur est désormais porte-parole du candidat, et chargée de mettre en scène les « bonnes » relations de Nicolas Sarkozy avec la banlieue. En effet, depuis la révolte des banlieues en 2005, Nicolas Sarkozy a changé de stratégie. Il a abandonné la provocation et essaye de mettre en scène un dialogue. A la place de la confrontation, il dit vouloir construire un partenariat. Pour cela, il a besoin de partenaires. Et surtout il a besoin de produire des déclarations et des évènements pour attester cette nouvelle réalité. A Argenteuil, peu après son déplacement de 2005, une association s’est créée avec pour objet de « faciliter l’accès des jeunes à l’emploi ». L’association Bleu Blanc Rouge a immédiatement bénéficié de 40.000 euros de subventions préfectorales, au titre de la politique de la ville et de locaux flambants neufs. Par ailleurs, le président de cette association, Nadji HAMIDA, a été embauché à la direction des affaires juridiques du Conseil général des Hauts-de-Seine. Direction dont Rachida Dati était encore directrice il y a peu... A Nanterre, le schéma est quasiment le même. Un an après sa prise de fonction comme Président du Conseil général des Hauts-de-Seine en 2004, Nicolas Sarkozy jette son dévolu sur l’association Zy’va, qui offre du soutien et des activités périscolaires aux enfants dans un quartier très populaire de Nanterre. Fin 2005, l’association reçoit une première subvention de 5000 euros. Quelques semaines après un visite médiatisée de Nicolas Sarkozy, Hafid RAMOUNI, directeur de l’association, est embauché à la mission animation et prospective du conseil général des Hauts-de-Seine comme chargé de mission. Hafid RAMOUNI est toujours directeur de Zy’va. A noter que le président de l’association Zy’va, Améziane ABDAT est officiellement membre du PS à Colombes ! Dans le cadre de ses déplacements en banlieue en tant que candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy avait été successivement invité à Argenteuil par l’association BBR et à Nanterre par l’association Zy’va Coup sur coup, ces deux déplacements ont été annulés par le candidat de l’UMP à Argenteuil (10 février 2007) et à Nanterre (13 février 2007 ) par peur que sa visite ne suscite des réactions d’hostilité. Ces invitations téléguidées ont mis en lumière le jeu trouble de Nicolas Sarkozy avec certains acteurs associatifs de la banlieue. Le lundi 19 février, Nicolas Sarkozy recevait une délégation d’une trentaine de personne de l’association Z’y va de Nanterre au Ministère de l’Intérieur. Cette information a révélé par le Parisien du 20 mars 2007 puis par le Monde et RMC. Selon toute vraisemblance, il s’agissait de faire oublier le couac du 13 février. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Lors de la prochaine séance du conseil général des Hauts-de-Seine, le 30 mars, la somme de 100 000 euros est inscrite en dotation prévisionnelle à destination de l’association Zy’va, dans le cadre d’une délibération sur le budget primitif 2007. Il faut noter que Zy’va est la seule association du département a être nominalement dotée le 30 mars prochain... La stratégie du candidat ministre-président de l’UMP et Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine est limpide : acheter le soutien de la banlieue à coup de subventions et d’emplois au Conseil général des Hauts-de-Seine. Les contribuables alto séquanais sont mis à contribution pour permettre le rachat par Nicolas Sarkozy d’une image de « président des tous les Français ».

http://www.betapolitique.fr/spip.php?article0432


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