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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Charlie Hebdo, les « caricatures » et la liberté d'expression


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er avril 2007 08:58

Et le massacre des innocents et l’extermination des enfants, petit enfants jusqu’à la X(ème) génération pour refus de la première de se soumettre à la loi divine.

L’ancien testament n’est pas un texte d’amour mais de guerre et fait de Dieu un Dieu jaloux (10 commandements) qui punit les parents et les générations suivantes.

Quant aux évangiles chrétiens canoniques ; il reprennent certains thèmes des anciens Mathieu (guerre) et Jean (apocalypse) et font aussi de la violence divine à figure humaine (et réciproquement) une nécessité salvatrice.

Il n’ y a pas de colère divine qui ne s’exerce, en son nom, sans bourreaux humains...Cela est vrai dans toutes les grandes religions historiques et pour une raison simple : à défaut de pouvoir convaincre de l’absoluïté de sa vérité chacune est tentée de l’imposer par la violence réelle théocratico- politique sur terre et symbolique post-mortem (ex:la menace de l’enfer)

L’évolution de christianisme dans le sens de la tolérance et des droits de l’homme (et encore pas chez tous ; ex : les fondamentalistes) s’est toujours et partout faite contre les églises, par la laïcisation des sociétés occidentales et la lutte pour la liberté de pensée, y compris et surtout contre la religion dominante. Le christianisme, en partie chassé comme fondement de l’espace politique, a été contraint d’évoluer pour survivre dans l’espace privé ou public particulier et encore avec beaucoup de mal.

Je ne commets donc aucun anachronisme ; on me parle d’un texte, le Coran que l’on prétend distinguer à tort comme plus violent, je réponds sur le fait que cette distinction est, dans les textes, fallacieuse

Quant à l’évolution de la religion musulmane rien ne permet de dire qu’elle soit plus impossible que celle de la religion chrétienne dans un contexte politique laïque que celle-ci n’avait pas non plus choisi.

Ce sont les hommes qui font l’histoire et non les textes fussent-ils religieux et considérés comme divins, car ceux-ci sont en permanence réinterprétés politiquement par des hommes pour justifier tout et son contraire.


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